Aspet
Aspet (Aspèth en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Garonne en région Occitanie.
Aspet | |||||
![]() Chapelle de Miègecoste et la tour du Chucaou. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Occitanie | ||||
Département | Haute-Garonne | ||||
Arrondissement | Saint-Gaudens | ||||
Canton | Bagnères-de-Luchon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cagire Garonne Salat | ||||
Maire Mandat |
Josette Sarradet 2014-2020 |
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Code postal | 31160 | ||||
Code commune | 31020 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Aspétois | ||||
Population municipale |
879 hab. (2017 ![]() |
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Densité | 33 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 00′ 58″ nord, 0° 48′ 08″ est | ||||
Altitude | Min. 399 m Max. 1 240 m |
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Superficie | 26,37 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Haute-Garonne
Géolocalisation sur la carte : Haute-Garonne
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | Site officiel | ||||
Ses habitants sont appelés les Aspétois.
Géographie
Située au pied des Pyrénées dans le Comminges, Aspet se trouve à 15 km au sud-est de Saint-Gaudens et au pied du pic de Cagire qui domine la vallée à 1 912 m.
Communes limitrophes
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 2 637 hectares ; son altitude varie de 399 à 1 240 mètres[2].
Voies de communication et transports
Accès par l'autoroute A64 sortie no 18 puis la route départementale D 5 et avec la ligne 92 du réseau Arc-en-ciel ainsi qu'en gare de Saint-Gaudens sur la ligne Toulouse - Bayonne..
Toponymie
Selon certains, Aspet serait issu du basque azpeta qui signifie en pied de falaise. Le nom de la commune se dit Aspèth (ou « Aspetch », comme écrit André Bouéry) en gascon.
Le rapprochement est tentant entre aspet et azpeta. Mais il n'y a aucune falaise à Aspet. Le paysage de collines est tout en arrondi.
Par ailleurs, dans les premiers documents qui se rapportent à la ville, celle-ci est appelée « Spel » (1068), ou « Espel », ce qui est loin de « Azpeta ».
Dauzat aussi bien que Nègre ou d'autres, sont très hésitants sur l'origine du mot. Aymard y voit le radical « asper », « lieu abrupt », mais alors il s'agirait de la situation élevée de la ville, sur un promontoire entre la vallée du Ger et le vallon du Soueil.
Histoire

On ignore à quel moment exact s’est constituée la seigneurie d’Aspet. Le premier seigneur dont le nom a été conservé s’appelait Ramon-At(hon). Il vécut autour de 1068. Plusieurs seigneurs d’Aspet participent aux Croisades, en particulier Arnaud II, qui s’embarque avec Philippe-Auguste à Gênes en 1190. Au début du XVe siècle, la baronnie passe à la famille de Coarraze, dont la dernière représentante sera dame Catherine, à qui l’on doit, selon la légende,la fontaine qui orne encore la place principale de la ville. Raymond-Arnaud II de Coarraze participe, aux côtés de Jeanne d’Arc, à la prise d’Orléans. Dame Catherine meurt en 1492 et la baronnie passe ensuite à la maison de Foix. Son dernier baron sera Henri III de Navarre, qui deviendra Henri IV. C’est sous son règne que la baronnie sera rattachée à la Couronne[3].
Héraldique
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Son blasonnement est : écartelé : au premier et au quatrième d'azur à une meule de moulin d'argent; au deuxième parti de gueules à deux otelles adossées d'argent, une en chef posée en bande, l'autre en pointe posée en barre et d'or à deux vaches de gueules, accornées, colletées et clarinées d'azur ; le troisième contourné du deuxième. La clé de voûte de la chapelle seigneuriale, qui se trouve derrière le chevet de l'église paroissiale, comporte les armes des Coarraze, qui furent seigneurs d'Aspet au XVe siècle. Raymond-Arnaud de Coarraze décrit ainsi ses armes : « d'or à deux brebis passantes de sinople, accornées et clarinées d'argent, qui était Coarraze, écartelé d'azur à une meule de moulin d'or, chargée de son anille de sable, qui était Aspet ». À la clé de voûte, on voit effectivement les brebis passantes, ainsi que les meules, mais aussi les otelles, qui figurent dans les armes de Comminges. La chapelle gothique date, sûrement, de l'époque des Coarraze. Les brebis passantes sont devenues ensuite vaches, celles-ci étant l'emblème du Béarn. |
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Politique et administration
La mairie
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 500 et 1 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de quinze[4],[5].
Rattachements administratifs et électoraux
Commune faisant partie de la huitième circonscription de la Haute-Garonne, de la communauté de communes Cagire-Garonne-Salat et du canton de Bagnères-de-Luchon (avant le redécoupage départemental de 2014, Aspet était le chef-lieu de l'ex-canton d'Aspet) et avant le elle faisait partie de la communauté de communes des Trois Vallées.
La commune est également membre du SIVOM de Saint-Gaudens Montréjeau Aspet Magnoac.
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Politique de développement durable
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2009[7].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9]. En 2017, la commune comptait 879 habitants[Note 1], en diminution de 7,57 % par rapport à 2012 (Haute-Garonne : +6,51 %, France hors Mayotte : +2,36 %). |
selon la population municipale des années : | 1968[12] | 1975[12] | 1982[12] | 1990[12] | 1999[12] | 2006[13] | 2009[14] | 2013[15] |
Rang de la commune dans le département | 59 | 85 | 117 | 124 | 137 | 160 | 164 | 168 |
Nombre de communes du département | 592 | 582 | 586 | 588 | 588 | 588 | 589 | 589 |
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Fontaine, place de la République (
Inscrit MH (1979)) ; - Église Saint-Martin.
- Chapelle de Miègecoste[16], dédiée à la Vierge.
Aspet a conservé peu de vestiges de ces temps[Quand ?]. On sait que la ville a été entourée de « clausuras = clôtures », vraisemblablement au XIVe siècle, qu’elle avait trois portes, dont la Porte Saint-Martin, dominée par le clocher de l'église qui abrite un carillon célèbre de 16 cloches. Derrière le chevet actuel de l’église on voit encore la chapelle seigneuriale, de style gothique, dont la clef de voûte est ornée des armes des Coarraze.
Certains érudits locaux[Lesquels ?] affirment encore aujourd'hui que la tour du Chucaou, qui domine la ville, est une « tour à signaux ». Pour cela, ils se basent sur une série d'anciens articles de Maurice Gourdon, publiés en 1910, 1911 et 1912 dans la Revue de Comminges[17]. Or, cette idée émise par Maurice Gourdon, qui l'a décrite, est totalement gratuite et ne repose sur aucun fondement. Elle est malheureusement reprise dans toutes les brochures touristiques. Selon Mondon et Gourdon, elle aurait été édifiée entre le XIIe et le XIVe siècles. Elle est donc attribuée au Moyen Âge central ou au bas Moyen Âge sans plus de certitude. La question de sa datation n'est donc pas tranchée, et les Chartes d'Aspet sont totalement muettes à son sujet. On lui donne également — à tort — la dénomination de « tour sarrasine ».
- Espace ALAF
- L'ancienne trésorerie où à vécu le général Jean-Étienne Barthier est aujourd'hui reconvertie en espace culturel investi par l'association ALAF.
- La fontaine.
- Le Monument aux morts.
- Église Saint-Martin le clocher.
- L'église Saint-Martin.
- L'intérieur de l'église Saint-Martin.
- Chapelle de Miègecoste .
- Espace ALFA.
Hameaux
- Girosp
- Gouillou
- Raoux
- Le hameau de Girosp.
- L'églsie de Girosp.
- Le hameau de Gouillou.
- Le clocher-mur de l'église de Gouillou.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Étienne Barthier, baron de Saint-Hilaire (1766-1835), général de brigade du Premier Empire, né à Aspet, inhumé à Huos.
- Bernard Saint-Gaudens, né le à Aspet, où il fut cordonnier, père du peintre et sculpteur américain Augustus Saint-Gaudens. Ce dernier avait baptisé sa maison dans le New Hampshire Aspet.
- André Bouéry (1821-1879), musicien et poète gascon, auteur des Cansous det campanè d'Aspetch, Chansons du sonneur d'Aspet, poèmes accompagnant des mélodies originales jouées au carillon de dix cloches (à l'époque, 16 aujourd'hui). Un buste de marbre a été édifié en son honneur sur une place de la ville.
- Le cardinal Guillaume-Marie-Romain Sourrieu (Aspet, 1825 - Rouen, 1899). Il fut successivement évêque de Châlons-en-Champagne et archevêque de Rouen. Fait cardinal par Léon XIII, il mourra deux ans après son accession au cardinalat. Bienfaiteur de sa ville natale, on lui doit, entre autres, la rénovation de la chapelle de Miègecoste. Un monument en sa mémoire dont le buste a été sculpté par Alexandre Laporte a été placé sur la place de l'église.
- Joseph Ruau, maire, député, ministre de l'Agriculture. Mort en 1923. On lui doit la réalisation d'un « petit train » qui relia de 1906 (année de l'inauguration) à 1936 Aspet à Saint-Gaudens, la construction de la mairie, d'un hôpital intercantonal, etc. Un monument en sa mémoire, réalisé par le sculpteur André Abbal, orne la place principale du bourg[18].
- Raoul Dufy (3 juin 1877 - 23 mars 1953). Au début des années 1940, le peintre se réfugie dans le Sud de la France et notamment à Aspet. Il y peint une toile qui a pour sujet principal la Fontaine de la place centrale du village.
- Jean-Louis Georgelin, général d'armée et, de 2010 à 2016, grand chancelier de la Légion d'honneur[19].
- Monument au cardinal Sourrieu
- La maison familiale su sculpteur américain Augustus Saint-Gaudens.
Vie locale
Services publics
Santé
Centre médico-social, cabinet dentaire, cabinet d'infirmières, cabinet vétérinaire,
Enseignement
Aspet fait partie de l'académie de Toulouse.
L'éducation est assurée sur la commune par le groupe scolaire Germaine Barès et le collège Armand Latour.
Culture et festivité
Médiathèque, festival "Aspet s'expose"[20], marchés (tous les mercredis et samedis), école de musique, office du tourisme,
Activités sportives
Chasse, randonnée pédestre, pétanque, gymnastique, cyclisme, karaté, tennis, football[21], rugby à XIII
Écologie et recyclage
Protection environnementale
La zone Natura 2000 de la Haute vallée de la Garonne d'une superficie de 11 134 hectares est classé[22],[23]:
En zone spéciale de conservation (en référence à la Directive Habitats) depuis 2008.
En zone de protection spéciale (en référence à la Directive Oiseaux) depuis 2006.
Elle s'étend sur une partie de la commune d'Aspet.
Voir aussi
Bibliographie
- Jacques Ducos, Le canton d'Aspet, Éditions Catherine de Coarraze, 2003.
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Office de tourisme d'Aspet
- Aspet sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- D’après P.-E. Ousset, Les anciens seigneurs d’Aspet, in Revue du Comminges, 4e trimestre 1950, tome LXIII
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Municipales/elecresult__MN2014/(path)/MN2014/031/031320.html.
- « Les maires de Aspet », sur FranceGenWeb (consulté le 8 octobre 2016)
- FICHE | Agenda 21 de Territoires - Aspet, consultée le 25 octobre 2017
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
- INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le 10 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- Nommée « Miègecoste » car elle se situe à « mi-côte » : « Présentation de Notre Dame de MIEGECOSTE à ASPET », sur Aux plaisirs du Cagire (consulté le 8 octobre 2016)
- Les tours à signaux ou tours de guet dans le Haut-Comté de Comminges, in Revue du Comminges, 1910, fasc. 2,3,4, p. 91-122 ; 1911, fasc. 1, 2, 3, p. 13-41 et p.122-134 ; 1912, fasc. 1, 2, 3, p. 17-25
- « Joseph Ruau (1865-1923) », sur data.bnf.fr.
- Site de la grande chancellerie de la Légion d'honneur.
- http://www.mairie-aspet31.fr/fr/culture-loisirs/festival-aspet-s-expose.html
- http://www.mairie-aspet31.fr/fr/vie-quotidienne/monde-associatif.html
- « INPN - FSD Natura 2000 - FR7300883 - Haute vallée de la Garonne - Description », sur inpn.mnhn.fr (consulté le 19 décembre 2018)
- « INPN - FSD Natura 2000 - FR7312005 - Haute vallée de la Garonne - Description », sur inpn.mnhn.fr (consulté le 19 décembre 2018)
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