Avesnes-sur-Helpe
Avesnes-sur-Helpe est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Avesnes-sur-Helpe | |
La collégiale Saint-Nicolas. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord (sous-préfecture) |
Arrondissement | Avesnes-sur-Helpe (chef-lieu) |
Canton | Avesnes-sur-Helpe |
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de l'Avesnois (siège) |
Maire Mandat |
Marie-Annick Dezitter 2014-2020 |
Code postal | 59440 |
Code commune | 59036 |
Démographie | |
Gentilé | Avesnois, Avesnoises |
Population municipale |
4 495 hab. (2017 ![]() |
Densité | 2 007 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 07′ 19″ nord, 3° 55′ 53″ est |
Altitude | 170 m Min. 143 m Max. 188 m |
Superficie | 2,24 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | avesnes-sur-helpe.fr |
Géographie
Localisation
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Avesnes-sur-Helpe a donné son nom à la région de l'Avesnois, caractérisée par un paysage vallonné, des bocages, des vergers, des petits villages. L'Avesnois est traversé par l'Helpe Majeure, comme Avesnes-sur-Helpe.
Avesnes-sur-Helpe appartient administrativement à l'Avesnois, géologiquement aux Ardennes, historiquement au Hainaut et pour les paysages à la Thiérache.
Avesnes-sur-Helpe se situe[Note 1] à 17,5 km de Maubeuge, 36,5 km de Mons, 39 km de Valenciennes, 47 km de Charleroi, 68 km de Charleville-Mézières, 77 km de Namur, 84 km de Lille, 84,5 km de Bruxelles et 181 de Paris. La frontière belge la plus proche se trouve à 15 km.
Géologie et relief
Hydrographie
Climat
Voies de communication et transports
Voies routières
La ville se trouve sur la RN 2 (route nationale 2), axe routier le plus direct entre Paris et Bruxelles. Depuis 40 ans, la population attend sa mise en 2 × 2 voies dans l'Avesnois et la Thiérache[réf. souhaitée].
Transport ferroviaire
Avesnes-sur-Helpe est desservie par les trains TER Nord-Pas-de-Calais et TER Champagne-Ardenne (lignes de Lille-Flandres à Hirson et à Charleville-Mézières).
Transports en commun
Le transport routier est possible en direction des villes et villages voisins via des bus.
Urbanisme
- Une rue.
- Un raidillon.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes De Avisnis 1107 ; Avesne, altare de Avesnis 1131[1]. Hoven aan Helpe en flamand[2].
Il existe plusieurs autres Avesnes dans la partie nord de la France, dont les formes anciennes sont similaires à celles d'Avesnes-sur-Helpe.
Une hypothèse reposant sur l'ancienne forme du terme avoine au sens de « terre maigre » a été proposée, entre autres, par Ernest Nègre. Cependant, l'ancienne forme d’avoine est toujours graphiée aveine, avene ou encore avainne (issue du latin avena). Or, les attestations les plus anciennes des différents Avesnes sont toujours du type Avisna, Avisnis ou encore Avesna. Par ailleurs, l'évolution phonétique Avisna > Avesna est tout à fait régulière en langue d'oïl.
C'est pourquoi l'ancienne appellation Avesne « pâturage » issu du germanique avisna / afisna « pâturage » convient mieux phonétiquement[3],[4] (cf. vieil anglais æfesn « pâturage »). De plus, les Avesnes sont des toponymes typiques de la seule partie nord de la France jusqu'au Maine, où ils côtoient d'autres appellations d'origine germanique propres à ces régions. La signification de « pâturage » s'accorde d'ailleurs avec une mention d'un toponyme plus tardif (adjonction d'un article défini), à savoir Les Avesnes (Seine-Maritime, Communes patures nommées les Avesnes dans le fief de Montérolier 1455).
Ce sens de « pâturage » est conforme également avec l'aspect du terroir d'Avesnes-sur-Helpe contrairement à celui de « terre maigre » ou « terre à avoine ».
Jusqu'à 1962, le nom officiel était simplement Avesnes.[5]
Histoire
Moyen Âge
- 843 : avec le traité de Verdun, le partage de l'empire carolingien entre les trois petits-fils de Charlemagne octroie à Lothaire I, la Francie médiane qui comprend le Hainaut dont fait partie le village.
- 855 : avec le traité de Prüm qui partage la Francie médiane entre les trois fils de Lothaire I, le Hainaut est rattaché à la Lotharingie dont hérite Lothaire II.
- 870 : avec le traité de Meerssen après la mort de Lothaire II, une partie de la Lotharingie dont fait partie le Hainaut est rattachée à la Francie occidentale.
- 880 : avec le traité de Ribemont en 880, le Hainaut est rattaché à la Francie orientale qui deviendra le Saint-Empire romain germanique en 962.
- Le premier seigneur d'Avesnes connu est Wedric II d'Avesnes, né aux environs de 990, fils de Wedric Ier de Morvois.
- au XIe siècle sont édifiées les premières fortifications.
- Wedric III le barbu d'Avesnes (né vers 1020 et mort vers 1075). Son fils Thierry n'eut aucune descendance et la seigneurie passa à sa sœur Ade d'Avesnes (1050-1075) qui épousa Fastre Ier d'Oisy (1050-1092) et fonda un couvent de femmes à l'abbaye Saint-Martin de Tournai. Les terres d'Avesnes passèrent donc dans cette famille. Le fils aîné, Gossuin, dit le Borgne d'Oisy, seigneur d'Avesnes, de Condé-sur-l'Escaut (pour la partie relevant du Hainaut), eut quatre enfants : Thierry, Gérard, Meuzon et Ade. Gérard suivit Godefroid de Bouillon à la première Croisade.
- Fastre Ier d'Oisy, avoué de Tournai hérite de tous les biens de la famille. Ses descendants abandonnent le nom de Oisy pour s'octroyer celui d'Avesnes.
- Fastre II d’Avesnes (né vers 1075) succède à Fastre Ier d'Oisy.
- À cette époque Avesnes fait partie du comté de Hainaut, qui est rattaché au Saint-Empire romain germanique.
- Gauthier Ier d'Avesnes (1100-1147), fils aîné de Fastre II d’Avesnes, qui avait épousé Ade de Tournai, est tué par les hommes de l'évêque de Liège en 1147.
- Thierry, fils de Gauthier Ier d'Avesnes ne régna pas longtemps, il mourut jeune. Son frère Nicolas d'Avesnes dit le beau (1120-1171), assura la descendance par Jacques Ier d'Avesnes (†1191) qu'on retrouva mort entouré de sept ennemis à la bataille d'Arsouf.
- Jacques Ier d'Avesnes eut au moins huit enfants. Le chef de famille fut Gautier II d'Avesnes (†1244), seigneur d'Avesnes, de Condé, de Leuze, de Guise, de Trélon, il devint comte de Blois et de Dunois par son épouse la comtesse Marguerite. Il eut trois filles et un garçon mort trop jeune. Toutes les terres des Avesnes passèrent par le mariage de Marie d'Avesnes († 1241), sa fille aînée avec Hugues de Châtillon, comte de Saint-Pol (1196 † 1248) qui devinrent les seigneurs d'Avesnes.
- Mais le nom des Avesnes n'en resta pas là, car le 3e fils de Jacques Ier d'Avesnes ; Bouchard d'Avesnes (1170-1244), (1182-1244) se maria en 1212 avec la 2e fille du comte de Flandre et de Hainaut ; elle s'appelait Marguerite de Constantinople, et lorsque Baudouin IX fut tué elle devint après sa sœur Jeanne, comtesse de Flandre et de Hainaut, dame de Beaumont (Hainaut). Mais on connut assez vite la vérité au sujet de Bouchard d'Avesnes; il avait reçu les ordres et s'était malgré cela marié.
- Cela va déclencher ce qu'on a appelé l'affaire des Avesnes et des Dampierre et qui va se terminer par l'octroi du comté de Hainaut aux Avesnes et le comté de Flandre aux Dampierre. la famille d'Avesnes va régner pendant cinq générations sur le comté de Hainaut et puis le passer aux Bavière par le mariage de Marguerite d'Avesnes comtesse de Hainaut avec Louis de Bavière empereur du Saint-Empire romain germanique. La famille d'Avesnes sera alors complètement éteinte.
- XIIIe siècle : Au niveau des fortifications, une enceinte plus large est édifiée.
- À partir de 1433, Avesnes, comme tout le Hainaut, fait partie du duché de Bourgogne.
- Le 30 juillet 1461, le roi Louis XI (1423-1461-1483) expédia ses premières lettres patentes dès Avesnes[6].
- En 1477, Alain d'Albret, seigneur d'Avesnes et connétable de France, met le siège devant sa propre ville pour le compte du roi Louis XI. Avesnes-sur-Helpe avait alors le sentiment d'appartenance aux Pays-Bas bourguignons. La ville est détruite.
Époque moderne
- Vers 1530-1540, des fortifications bastionnées sont construites.
- En 1556, Avesnes est cédée à l'Espagne.
- En 1659, avec le traité des Pyrénées, Avesnes-sur-Helpe devient française et Vauban fortifie la ville. Vauban intègre la place dans le réseau des places fortes du « Pré carré ». Il met en place le réseau moderne d'ouvrages extérieurs (redoutes et demi-lunes) avec système d'inondation (Pont des Dames).
- 1757-1758 : construction de l'Hôtel de Ville
- Première école de filature par le maire Gossuin (1786) et première filature de coton.
- En octobre 1793, Avesnes est le siège de l'état-major de Jourdan et Carnot lors de la bataille de Wattignies.
Époque contemporaine
- Levé du plan du cadastre napoléonien (1813 et 1870) d'Avesnes[7]).
- En 1814, Avesnes est prise par les Russes et presque détruite en 1815 par l'explosion d'un magasin à poudre. Avesnes est ensuite rebâtie en moins d'un an. Les Russes occupent Avesnes de 1816 à 1818.
- 1828 : Conçu par l'architecte Victor Leplus, le bâtiment de l'ancien tribunal de grande instance, situé sur l'actuelle place Guillemin, caractérisé par ses imposantes colonnes en façade et son style gréco-romain, est construit. Le Procureur du roi en prend possession le 9 décembre 1829.
- 1891 : Les chefs des Écumeurs de Cartignies sont guillotinés en août 1891 devant le tribunal, en présence d'une foule importante.
- 1901 : Inauguration et mise en service de la ligne de chemin de fer Avesnes-sur-Helpe - Sars-Poteries en juillet 1901. La ligne est ouverte au public le 20 juillet 1901. Elle relie Avesnes sur Helpe à Solre-le-Château, via le Flaumont-Waudrechies, Sémeries, Felleries, Beugnies, Sars-Poteries. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale (16 août 1941), le transport des voyageurs est assuré. Ensuite, seul le transport de marchandises composé essentiellement par la livraison de fournitures agricoles (paille, engrais...) subsiste jusqu'en 1953. Sur la ligne de chemin de fer, les bâtiments existent encore aujourd'hui[8].
- 1907 : le 28 octobre 1907 est mise en service la ligne de chemin de fer Avesnes-sur-Helpe - Solesmes (47 km) via Avesnelles, Étrœungt, Boulogne/Helpe, Cartignies, Landrecies... Un service régulier des voyageurs était assuré. En , le trafic voyageur est interrompu. En 1916, pendant l'occupation allemande, les rails ont été démontés et le réseau a été dans l'impossibilité de fonctionner. Aujourd'hui encore, on trouve une trace historique de la ligne de chemin de fer de par le nom attribué à la "rue de l'ancienne gare" à Avesnelles.
- 1909 : La Sous-Préfecture est transférée à son emplacement actuel, rue Gossuin, aujourd'hui rue Erignac. Auparavant, la Sous-Préfecture se situait rue Cambrésienne à l'endroit où se trouve actuellement la salle des fêtes de la commune.
- 1914-1918 (Première Guerre mondiale) : Après avoir envahi la Belgique, les Allemands entrent en France. Les Français cèdent devant leur poussée. Ils arrivent à Avesnes-sur-Helpe le 26 août 1914 (8h du matin). À la fin de la Première Guerre mondiale, de mars à , Hindenburg a son quartier général à Avesnes. C'est précisément du au qu'Avesnes devient le siège du Grand quartier général allemand. C'est de là qu'il dirige les dernières opérations allemandes. Le 15 juin, le Kaiser Guillaume II passe les troupes en revue sur la Grand'Place. Après le départ des Allemands du 5 au 8 novembre 1918, la ville est libérée par des troupes Anglaises le , peu de jours donc avant l'armistice.
- 1940-1944 (Seconde Guerre mondiale) : venue de Belgique, la 7e Panzer (division blindée), commandée par le général Erwin Rommel, arrive dans l'Avesnois le 16 mai 1940 en passant par Clairfayt. Elle continue sa progression très rapidement en empruntant la route qui mène de Solre Le Château au « Les 3 pavés », puis poursuit en passant à Avesnes-sur-Helpe (en empruntant l'avenue du Pont-Rouge) et continue ensuite vers Landrecies. Avesnes sera occupée par les Allemands et libérée en . Le , alors que les Allemands ont quitté Avesnes-sur-Helpe, des Français agitent un drapeau tricolore en haut de la Collégiale Saint Nicolas. Les Allemands qui battent en retraite par la RN2 n'apprécient pas le geste et tirent sur le clocher qui sera détruit.
- 1952 : Construction du pont "supérieur" : L'ouvrage construit en arc de cercle permet aux véhicules de la RN2 de passer au dessus des lignes de la voie de chemin de fer et d'éviter le passage à niveau.
- 1959 : Construction de la Résidence Peltrisot
- 1962 : La prison qui se trouvait à proximité de l'ancien tribunal, place Guillemin, est désaffectée et sera démolie dans les années 1970.
- 1968 : Dans le cadre des évènements de mai 68, le vendredi 24 mai 1968, pendant 2 heures et demi, 450 tracteurs venus des communes de l'arrondissement défilent dans la ville d'Avesnes-sur-Helpe. Au total, 2 000 manifestants réclament une revalorisation du prix du lait et de la viande vendus par les exploitants agricoles.
- 1985 : construction de la Maison de retraite Simone Jacques (EHPAD de 85 lits). Simone Jacques est une ancienne déportée des camps de Ravensbrück et Beendorf.
- 1999 : La 7e étape du tour de France part d'Avesnes-sur-Helpe le 10 juillet 1999. Le matin, le « village du tour » était installé à la Rotonde. La veille, Maubeuge avait été ville d'arrivée.
- 2007 : 8 janvier 2007 : Ouverture du nouveau tribunal sur le plateau Chémerault (inauguré le 21 mars 2007). De 1828 à 2007, c'est dans l'ancien tribunal, place Guillemin, qu'était rendue la justice, lequel fut édifié sur les ruines du château seigneurial.
- 23 mars 2014 : élection de la première femme maire d'Avesnes-sur-Helpe, Marie-Annick Dezitter.
Politique et administration
Situation administrative
Tendance politique
Administration municipale
Liste des maires
Instances judiciaires et administratives
La ville est le siège d'un TGI et d'un TI.
Le nouveau palais de justice a été inauguré le 24 novembre 2006.
Politique environnementale
Jumelages
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].
En 2017, la commune comptait 4 495 habitants[Note 2], en diminution de 8,15 % par rapport à 2012 (Nord : +0,67 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Avec 4 995 habitants, Avesnes occupe seulement le 108e rang des communes du département du Nord, ce qui constitue le record pour une sous-préfecture en France, derrière Montreuil dans le Pas-de-Calais (141e).
Pyramide des âges
Santé
Un centre hospitalier et un centre de secours sont implantés sur la commune, ainsi qu'un centre de prévention santé.
Enseignement
Avesnes-sur-Helpe fait partie de l'académie de Lille. L'enseignement maternel et primaire existe dans la commune.
Un collège se trouve dans la ville : Sainte-Thérèse.
La commune dispose de deux lycées : Jessé de Foret et Sainte-Thérèse.
Sports
Avesnes-sur-Helpe dispose d'un circuit de motocross de niveau international. Les champions belges s’entraînent régulièrement sur le circuit de « Bellefontaine » et une épreuve de championnat de France a lieu chaque année.
La commune est dotée d'une piscine municipale. Cependant elle fait l'objet d'une fermeture depuis le 30 juin 2016. Un très grand nombre d'associations sportives y sont présentes (une cinquantaine) offrant un grand éventail de choix différents de sports, notamment des salles de musculation très bien équipées. A noter le trail des remparts annuel qui a lieu en avril (750 participants en 2018).
Média
Économie
Avesnes-sur-Helpe est surtout une ville administrative et de services.
De nombreuses administrations ou services publics y sont présents. En dehors des services communaux, on y trouve la sous-préfecture, l'ex-DDE (Direction départementale de l'Équipement- arrondissement), le Trésor public, un Hôtel des impôts, la Poste, la Chambre de Commerce et d'Industrie, la Chambre des Métiers, le siège de la Communauté de Communes, une antenne du conseil général (UTPAS...), une gare SNCF sans oublier une antenne de la Sécurité Sociale, une association d'insertion de sans emploi, un CIO, de pôle emploi et de la MSA (Mutualité sociale agricole).
Le commerce (magasins, supermarchés) est encore bien présent sur Avesnes-sur-Helpe. De plus, la ville compte un grand nombre de banques et assurances.
Avesnes-sur-Helpe est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de l'arrondissement d'Avesnes.
Tous les vendredis matin, un marché hebdomadaire se tient en centre-ville. Jusque dans les années 1950, Avesnes-sur-Helpe était l'un des plus importants marchés au beurre et fromages de France de par sa situation au cœur du bassin laitier de l'Avesnois. À l'époque, les exploitants agricoles, appelés « herbagers » ou « censiers », transformaient directement leur production et allaient la vendre à Avesnes (beurre, fromages, lait). Néanmoins, il existe encore dans les villages environnants des « fermiers» qui vendent leurs productions fromagères « à la ferme ».
Culture et patrimoine
Patrimoine monumental
- Institut Villien
- L'hôtel de ville date du XVIIIe siècle.
- La place du Général-Leclerc : Il s'agit de la place principale de la ville. C'est une grand-place un peu étroite, ornée notamment d'un hôtel de ville du XVIIIe siècle, d'une église collégiale en partie des XIIe-XIIIe siècle à gros clocher carré et d'une «maison espagnole» du XVIe siècle.
- La collégiale Saint-Nicolas, située place du Général-Leclerc. Les débuts de la construction de l'église remontent au XIIIe siècle.
- Les remparts datent des XVIe et XVIIIe siècles (« fortifications Vauban »). Avant de devenir française, Avesnes possédait déjà des fortifications. Celles-ci devaient défendre la ville des envahisseurs français... Après intégration d'Avesnes-sur-Helpe au royaume de France, Vauban a amélioré les fortifications par des travaux importants qui s'étaleront entre 1690 et 1723. Aujourd'hui, une partie des fortifications sont encore en place et certaines parties sont restaurées[19].
- Le monument à Jessé de Forest, teinturier originaire d'Avesnes, colon pionnier du groupe qui fondera la ville de New York[20].
- La place de la Rotonde et son kiosque à danser
- La Porte de Mons (XVIIe siècle)
- Le Tribunal (1828)
- Cinéma art déco Le Caméo
- Monument aux morts, rue de Mons, édifié en 1929, œuvre du sculpteur Paul Vannier[21],[22].
- Monument au tambour Stroh[23], inauguré le 3 septembre 1905[24].
- Monument aux Guillemin : œuvre de René Bertrand-Boutée érigée en 1910 en hommage aux anciens députés Ernest et Léon Guillemin[25].
- Le cimetière militaire situé à l'intérieur du cimetière communal.
- Le kiosque à danser.
- Sainte-Thérèse.
- Cinema Le Caméo.
- Monuments aux morts.
- Plaque commémorative.
- Tambour Stroh à Avesnes-sur-Helpe.
- Mémorial Jessé de Forest.
- Monument aux Guillemin.
Patrimoine naturel
La commune située sur les premiers contreforts des Ardennes, bénéficie d'un environnement exceptionnellement boisé, bocagé et enherbé, par rapport à la moyenne du département du nord et de la proche région du Cambrésis. La qualité de cet environnement est à l'origine de la création du Parc naturel régional de l'Avesnois.
Personnalités liées à la commune
Personnalités nées dans la commune
- Wédric le Barbu, seigneur d'Avesnes au XIe siècle, né à Avesnes-sur-Helpe.
- Bouchard d'Avesnes (1182-1244), seigneur d'Avesnes au XIIIe siècle, né à Avesnes-sur-Helpe.
- Gabriel Meurier (ca. 1520 - ca. 1587), linguiste, auteur d'une Grammaire Françoise (1557)
- Jessé de Forest, colonisateur, né à Avesnes-sur-Helpe en 1576, décédé le 22 octobre 1624 en Guyane.
- Gabriel-Pierre Bauduin, né le 3 avril 1689 à Avesnes-sur-Helpe, décédé à Varsovie le 10 février 1768. Lazariste, directeur des Filles de la Charité en Pologne. Il avait fondé à Varsovie en 1758 un hôpital qui existe encore de nos jours.
- Constant-Joseph-César-Eugène Gossuin, maire en 1781, né le 12 mars 1758 à Avesnes-sur-Helpe.
- Eugène Walckiers (1793-1866), compositeur et flûtiste.
- Pierre Théodore Virlet d'Aoust, géologue, né à Avesnes-sur-Helpe en 1800.
- Achille Émille Prisse (1807-1879), né à Avesnes, grand égyptologue qui signait ses œuvres sous le nom "Prisse d'Avennes" (voir son Atlas de l'art égyptien). Il est connu aussi pour avoir participe au déchiffrement des hiéroglyphes égyptiens avec Jean-François Champollion.
- Dom Jean Leclercq, né à Avesnes-sur-Helpe en 1910, mort en 1993. Moine bénédictin, grand médiéviste, auteur de nombreux ouvrages dont L'Amour des lettres et le désir de Dieu.
- Jules-Marc Chamerlat (1828-1868), peintre né à Avesnes et dont le musée de Boulogne-sur-Mer possède un tableau.
Personnalités mortes dans la commune
- Mère Thérèse Monique Carlin (1787-1844) fondatrice des sœurs de Sainte Thérèse d'Avesnes.
Personnalités étant passées par Avesnes-sur-Helpe
- Louis XI, roi de France (1423-1483), attaque la place forte d'Avesnes.
- Charles Quint Empereur du Saint-Empire Romain Germanique, offre une cloche à la Collégiale Saint-Nicolas, elle disparait durant la Seconde Guerre mondiale.
- Jeanne de Lalaing et Olivier de Blois, aussi enterrés dans la collégiale (milieu du XVe).
- Marie de Médicis, veuve de Henri IV, mère de Louis XIII et régente du royaume tente d'exiger du roi la disgrâce de Richelieu. Après la fameuse Journée des Dupes, le , Richelieu reste le principal ministre et Marie de Médicis est contrainte de se réconcilier avec lui. Elle décide finalement de se retirer de la cour. Le roi la jugeant trop intrigante, parvint à la faire partir au château de Compiègne. De là, elle réussit à s'enfuir en destination de Bruxelles en 1631, où elle compte plaider sa cause. Le 18 juillet 1631 elle sort de Compiègne et s'arrête le lendemain à Estrun où elle reçoit la protection du marquis de Crèvecœur[26],[27], Henri-Marie Gouffier (1619-1640) son filleul[28] et gouverneur d'Avesnes-sur-Helpe où elle arrive le 20 juillet 1631[29].
- Rubens en 1631.
- Louis Joseph Watteau (1731-1798), artiste-peintre, neveu d'Antoine, auteur de 3 tableaux toujours dans la collégiale Saint-Nicolas.
- Le petit Tambour Stroh (1777-1793), volontaire pour l'armée.
- Maurice-Étienne Gérard (1773-1852), maréchal de France en 1830.
- Napoléon en 1815, passa la nuit avant la bataille de Waterloo, dans la maison qui deviendra le presbytère. Après la défaite de Sedan, Napoléon III y résidera aussi le .
- Visite de Louis-Philippe le 8 janvier 1833.
- L'éléphante Jenny en 1915-16
- Hindenburg, Ludendorff, l'empereur allemand Guillaume II, en 1918.
- Léo Lagrange (1900-1940), élu député du Nord dans la 1re circonscription d'Avesnes en 1936.
- Lucien Cayeux, né à Semousies, instituteur à l'école de la rue des Prés à Avesnes, avant de devenir professeur au Collège de France, membre de l'Académie d'Agriculture et de l'Académie des sciences.
- Charles de Gaulle s'arrête à Avesnes-sur-Helpe le 26 septembre 1959 pendant deux heures. Accueilli par le maire de l'époque, le Dr Pierre Lagrené, en Mairie, le Général s'adresse ensuite sur le perron de l'hôtel de ville à la foule rassemblée place Leclerc. Le général assiste également à la Rotonde à la présentation de bovins.
Héraldique et devise
Héraldique
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Les armes d'Avesnes se blasonnent ainsi : La ville porte : bandé d'or et de gueules de six pièces, qui sont les armoiries des anciens seigneurs de la maison d'Avesnes. |
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Voir également l'armorial du Tournoi de Chauvency.
Devise
« Avesnes est bâtie sur l'roc qui si in vont is' rattrotent ».
Philatélie
Avesnes est représentée sur un timbre où l'on peut observer la collégiale et l’ancien tribunal de grande instance. Il fut mis en vente le 14 novembre 1959 avec oblitération Premier jour dans la ville.
Gastronomie
- Boulette d'Avesnes, fromage de la région d'Avesnes.
Notes et sources
Notes
- Calcul orthodromique
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Bibliographie
- Charles Croix, "Avesnes. Ses Rues - Ses Maisons". Charles Croix. Ancien Principal du Collège. Membre de la Société Archéologique d'Avesnes. Illustrations de Pierre Bisiaux. Editions de "l'Observateur" Avesnes. 1950, 140 Pages. Dépôt Légal; n° 31. 1er Tr. 1950
- Charles Croix, "La Collégiale Saint-Nicolas d'Avesnes". Charles Croix ancien Principal du Collège d'Avesnes. Membre de la Société Archéologique d'Avesnes. Avant propos de M. le Chanoine J. Bouché.Dessins de Melle Thérèse Houzeau. Imprimerie de "l'Observateur". Avesnes. 1951. 170 pages. Dépôt légal, n°32. 4e Tr. 1951.
- Charles Croix, "Notices et Documents sur l'Histoire d'Avesnes et de l'Avesnois". Ch. Croix, Editions de l'Observateur. Avesnes-sur-Helpe. 194 P. 1956.
- Charles Croix, "L'Avesnois préhistorique. Gaulois, Gallo-Romain, et Franc". Imprimerie Farré & Fils, 12 Boulevard Gustave-Richard, Cholet; 1956. Dépôt Légal, II-1956, Imp. 556- Edit. 397. 184 Pages.
- M. Jacquart, « Un enfant d’Avesnes, bienfaiteur de Varsovie », La Croix du Nord, Lille, 8 décembre 1968.
- André Lépine & Guy Heynen, Mai 1940 - Rommel traverse l’Entre-Sambre-et-Meuse, de Dinant à Landrecies, Cahier du Musée de Cerfontaine (Belgique) n° 415, 40 pages, 45 photos & croquis, 2009. — Avance fulgurante de la 7e Panzer ou 7e division; qui traverse la Meuse à Bouvignes (Dinant) et fonce vers l’ouest, par Philippeville, Sivry et Avesnes, où se déroule une bataille nocturne de chars — une première.
Références
- Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, volume 1, Librairie Droz, 1994.
- flandreetartois.over-blog.com « Copie archivée » (version du 3 novembre 2014 sur l'Internet Archive)
- (nl) Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), Tongres, Belgisch Interuniversitair Centrum voor Neerlandistiek, (lire en ligne).
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 35
- « Historique des communes | Insee », sur www.insee.fr (consulté le 7 mai 2019)
- Ordonnances des roys de France de la troisième race : Ordonnances rendues depuis le commencement du règne de Louis XI jusqu'au mois de mars 1473. 1811-20, , 994 p. (lire en ligne).
- Cadastre napoléonien (1813 et 1870) d'Avesnes sur le site des archives départementales du Nord
- Cf informations fournies par M. Jacques Guillot, membre de l'association ferroviaire Sambre-Avesnois (Maubeuge)
- Géraldine BEYS, « Marie-Annick Dezitter et Arnaud Decagny vice-présidents du Département, et ce n’est pas tout », La Voix du Nord, (lire en ligne)
- « M- A. Dezitter s’installe dans son nouveau rôle de maire », L'Observateur de l'Avesnois, no 19461, , p. 9
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
- « Évolution et structure de la population à Avesnes-sur-Helpe en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 25 juillet 2010)
- « Résultats du recensement de la population du Nord en 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le 10 mai 2014)
- Site internet de la paroisse Bon Pasteur en Avesnois
- Site du diocèse de Cambrai
- Fortifications Vauban
- André Lépine, 80 monuments insolites de l’Entre-Sambre-et-Meuse, cahier du Musée de Cerfontaine (Belgique) n° 520, 1989.
- http://chris59132.canalblog.com/archives/2013/02/02/26308421.html
- N O. H., « On a retrouvé la maquette en plâtre du monument aux Morts : Le monument aux Morts d’Avesnes a été érigé en 1929. Il y a quelque temps, la ville a retrouvé la maquette qui a permis la réalisation de ce monument. », L'Observateur de l'Avesnois, no 19492, , p. 8.
- « Monument au tambour Stroh – Avesnes-sur-Helpe », sur e-monumen.net
- Cent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, éditions la Voix du Nord, 1998, page 49
- « Le Monument aux Guillemin - Avesnes-sur-Helpe » (consulté le 9 novembre 2018).
- Jean-Baptiste Honore Raymond Capefigue - Richelieu, Mazarin, la fronde, et le règne de Louis XIV, Volume 5 - Éditeur: Dufey, 1835 Alire
- Paul Guynemer - L'isolement de Marie de Médicis au château de Compiègne en 1631, son évasion : d'après des manuscrits inédits - éditeur :Progrès de l'Oise (Compiègne) -1911 - A lire
- Badier - Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de la France, l'explication de leurs armes, & l'état des grandes terres du royaume ... On a joint ... le tableau généalogique, historique, des maisons souveraines de l'Europe, & une notice de .. - Édité chez la veuve Duchesne ... et l'auteur, 1774 - archive de l'université de Gand. A lire
- Richard de Bury, Richard Girard de Bury - Histoire de la vie de Louis XIII, roi de France et de Navarre, Volume 2 - Éditeur :Saillant, 1768 - A lire