Blain
Blain est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
Blain | |||||
![]() Les bords du canal de Nantes à Brest et le château de Blain. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Loire-Atlantique | ||||
Arrondissement | Châteaubriant-Ancenis | ||||
Canton | Blain | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Blain (siège) |
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Maire Mandat |
Jean-Michel Buf 2014-2020 |
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Code postal | 44130 | ||||
Code commune | 44015 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Blinoise, Blinois | ||||
Population municipale |
9 793 hab. (2017 ![]() |
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Densité | 96 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 28′ 37″ nord, 1° 45′ 44″ ouest | ||||
Altitude | Min. 7 m Max. 44 m |
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Superficie | 101,72 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
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Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | http://www.ville-blain.fr/ | ||||
Géographie

Situation
Blain est situé à 40 km au nord de Nantes, à proximité de la forêt domaniale du Gâvre. La commune est arrosée par l'Isac, aujourd'hui élément du canal de Nantes à Brest.
Les communes limitrophes sont Fay-de-Bretagne, Notre-Dame-des-Landes, Héric, La Chevallerais, La Grigonnais, Vay, Le Gâvre, Guenrouet et Bouvron.
Ancien carrefour de voies romaines, Blain joue un rôle commercial important entre Nantes, Redon et l'Anjou.
Par la route, Blain est à 25 minutes de la Nantes, à 50 minutes de Rennes, à 20 minutes de Savenay et 45 minutes de Saint-Nazaire[1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Blaen en 1090[réf. nécessaire], et sous une forme latine Castrum Bableni (le « camp de Blain ») dès 1123[2].
Son nom breton est Blaen[3].
Blaen en breton signifie « sommet, faîte, hauteur »[4].
Blain possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale, écrit Blaen selon l'écriture ELG ou Blin ou Byein selon l'écriture MOGA. En gallo, plusieurs prononciations ont été relevées : [blɛ̃], [bjɛ̃ː] et [bjœ̃ː][5],[6]. La transformation des « bl » en « by » est un trait typique du gallo[7].
Histoire
Antiquité
Blain est une ancienne cité gallo-romaine, réputée pour ses nombreux vestiges retrouvés lors de fouilles. La majorité des pièces retrouvées sont visibles dans le musée de la commune.
Blain situé entre Nantes et Rennes, Nantes et Redon, au milieu du pays des Namnètes était un lieu qui convenait pour l'établissement d'un poste militaire en terre conquise. Les Romains ne manquèrent pas de l'utiliser à cette fin.
Moyen-Âge
Plus tard, les Francs comprirent, eux aussi, l'importance de cette position stratégique. Mais à l'encontre des Romains qui préféraient les endroits élevés, pouvant servir en même temps de postes d'observation, ils établirent une fortification sur les bords de l'Isac, là même peut-être où les Celtes s'étaient cantonnés.
Cette fortification connue dans l'Histoire sous le nom de Castrum-Bableni fut à l'origine, comme toutes les autres fortifications de cette époque, un ouvrage assez simple : deux rangées de douves larges et profondes se terminant sur la rivière en fer à cheval ; enserré dans ces douves, un terrain surélevé avec les déblais ; au milieu une très vaste butte avec palissades et donjon en bois : tel en était l'aspect. Elle fut plusieurs fois détruite et relevée avec les perfectionnements que les temps apportaient.
En l'année 1108, Alain Fergent, duc de Bretagne, possédait Blain, et s'y comportait en maître ; il y faisait construire un château d'une réelle importance militaire. Lorsque les Bretons se furent emparés du pays, ils prirent possession de cette fortification et y établirent un de leurs capitaines. Ce chef, seigneur du lieu en 1090, se nommait Guégon. Ce fut cette fortification qu'Alain Fergent convertit en véritable château fort. Pour ce travail, il fit appel à tous les vassaux du domaine « n'étant pas éloignés de plus de six lieues ». Le granite fut amené de Vigneux et du Temple-de-Bretagne ; le calcaire coquillier de Campbon ; le grès quartzeux, qui fournit les revêtements intérieurs et extérieurs (les tours et des courtines), provint d'un gisement à proximité. Cette construction ne cessa d'être remaniée : les Clisson et les Rohan qui en devinrent les possesseurs, véritables bâtisseurs, y apportèrent leur contribution.
Temps modernes
L'église réformée de Blain fut l'une des principales et des plus durables communautés protestantes de Bretagne ; placée sous la protection de la famille de Rohan (notamment la duchesse Marguerite de Rohan), puis celle des Amproux de Pontpiétin ; elle est forte d'environ 250 réformés dans la seconde moitié du XVIIe siècle, résidant à Blain même, mais aussi à Plessé, Guémené-Penfao, Fresnay, Vay, Saffré, etc.. Le temple de Blain est édifié en 1639 au lieu-dit Le Bottier ; il est démoli en 1665, le culte étant ensuite célébré au manoir de Pontpiétin en Blain (ce manoir a été détruit en 1957). Un membre au moins de cette communauté, René Poupart, né vers 1650 à Plessé, s'engagea dans le régiment de Carignan et arriva en 1665 au Québec où il s'installa après sa démobilisation à Chambly. Il devint ensuite coureur des bois avant de s'installer à Stillwater dans l'État de New-York où sa descendance fit souche[8].
Blain possédait 12 frairies qui ont joué un grand rôle dans l'histoire blinoise.
Révolution française
Pendant les guerres de Vendée les restes des armées vendéennes en déroute traversèrent la ville vers Bouvron, abandonnant derrière eux des monceaux de cadavres. Ils y restèrent 3 jours, l'église fut rouverte et la messe célébrée.
Le XIXe siècle
En 1892, une nouvelle église Saint-Laurent, de style néogothique fut bâtie, elle dut rester sans clocher jusqu'en 1959, date à laquelle un clocher en pierre fut construit par l'architecte Yves Liberge, le petit-fils de l'architecte de l'édifice.
Le XXe siècle
La ville fut occupée par les Allemands et libérée au cours du mois d'août 1944, mais elle resta proche de la ligne de front de la Poche de Saint-Nazaire et fut bombardée par les Allemands. Les canons américains étaient placés au château de la Groulais et au bord de la forêt du Gâvre. La batterie A du 908th Field Artillery Battalion y stationnera entre le et le .
Héraldique
Logotype
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Le logo est basé sur le blason de la ville, orné d'une couronne murale rouge et blanche, non sans rappeler le Château de la Groulais. Il a pour devise le nom de la ville "Blain". Ce logo est utilisé par les services de la commune, notamment par le maire et le conseil municipal sur des documents officiels, il est aussi présent sur le fronton de la mairie.
Politique et administration
Liste des maires

Tendances politiques et résultats
Les personnalités exerçant une fonction élective dont le mandat est en cours et en lien direct avec le territoire de la commune de Blain sont les suivantes :
Élection | Territoire | Titre | Nom | Début de mandat | Fin de mandat |
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Municipales | Blain | Maire | Jean-Michel Buf (DVD) | ||
Départementales | Blain | Conseillers départementaux | Marcel Verger (PS)
Claire Tramier (EELV) |
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Législatives | 6e circonscription | Député | Yves Daniel (LREM) | ||
Régionales | Pays de la Loire | Présidente du conseil régional | Christelle Morançais (LR) | 2021 | |
Présidentielles | France | Président de la République | Emmanuel Macron |
Démographie
Selon le classement établi par l'Insee, Blain est une ville isolée qui est le centre d'un bassin de vie. Elle fait partie de l'aire urbaine et de la zone d'emploi de Nantes[10]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 92 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 8 % dans des zones « très peu denses »[11].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].
En 2017, la commune comptait 9 793 habitants[Note 1], en augmentation de 3,18 % par rapport à 2012 (Loire-Atlantique : +6,21 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Pyramide des âges
Les données suivantes concernent l'année 2013. La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (23,6 %) est en effet supérieur au taux national (22,6 %) et au taux départemental (22,5 %)[16],[17],[18]. À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,7 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %)[16],[17],[18].
Économie
Nombre d'entreprises :
au 1er janvier 2004 | 286 |
Industrie | 28 |
Construction | 40 |
Commerce et réparations | 75 |
Services | 143 |
dont 10 salariés et plus : 19
Personnalités liées à la commune
- Henri II de Rohan (1579-1638), chef de guerre des rébellions huguenotes contre le pouvoir royal ;
- Louis-Jacques-Marie Bizeul, historien et archéologue ;
- Saint Émilien, soldat et évêque de Nantes ;
- Jean Gorin, artiste, né à Blain (Saint-Émilien-de-Blain plus précisément) ;
- Marie-Julie Jahenny, la stigmatisée bretonne (1850-1941), a vécu au hameau de La Fraudais ;
- Émile Mouette, « chuchoteur public » fictif ;
- Pierre Noël (1763-1796), général des armées de la République ;
- Marie Bonaparte qui épousa Georges de Grèce, second fils de Georges Ier de Grèce, à Athènes le ; elle acquit le château en 1918 et le restaura ;
- Patrick Rimbert, homme politique.
Sports
En football, l'Entente Sportive de Blain réside au Stade Jean Leflour.
Lieux et monuments
- Le château de la Groulais construit par les ducs de Rohan.
- L'église Saint-Laurent.
- La chapelle Saint Roch située sur la route de Notre Dame des Landes.
- La chapelle de Pont-Piétin et le parc du Centre hospitalier spécialisé.
- La forêt du Gâvre.
- La forêt de la Groulais.
- Le Musée des Arts et Traditions, installé dans l'ancien présidial des ducs de Rohan, fait revivre le passé du pays blinois.
- L'ancienne gare de Blain, actuel siège de la communauté de communes de la région de Blain.
- Le port, et son quai, du canal de Nantes à Brest.
- Port sur le Canal de Nantes à Brest.
- Chapelle de Pont-Piétin.
- Chapelle St Roch.
- Château de la Groulaie : le Logis du Roi.
Jumelages
La ville de Blain est jumelée avec les communes suivantes :
Rebrişoara (Roumanie) depuis 1999. Située au nord de la Roumanie, elle compte 5 500 habitants. D'abord adoptée par la ville de Blain, puis parrainée ; Royal Wootton Bassett (Royaume-Uni) depuis 2000. Elle se situe en pleine campagne au sud-ouest de Londres et compte près de 13 000 habitants. L'origine de Royal Wootton Bassett date du VIIe siècle, elle doit son nom actuel à Alan Bassett qui, au XVIIIe siècle, fit agrandir son village de Wootton. Pour célébrer cet événement, deux canards colvert, baptisés Wootton et Bassett, ont été placés par la suite dans l'étang près de la mairie, et y ont donné naissance à de nombreux canetons ; Alcoutim (Portugal) depuis 2005 (14 juillet). Oldenburg in Holstein (Allemagne) depuis 2017 (26 août). Cette ville de l'est du Schleswig-Holstein est située non loin de la mer Baltique, à une heure environ de Kiel et Lubeck. Comptant 9 700 habitants en 2014, Oldenburg in Holstein a donc une taille similaire à Blain.
Des représentants des communes se visitent régulièrement afin de maintenir une entente entre les communes. Un monument a été installé pour célébrer ces jumelages près de la mairie, aux abords de l'étang. Une pierre sculptée mentionne les dates des jumelages.
Bibliographie
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
- Et aurait été à 10 minutes de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
- Jean-Pierre Brunterc’h, « Puissance temporelle et pouvoir diocésain des évêques de Nantes entre 936 et 1049 », Mémoires de la Société Historique et Archéologique de Bretagne, t.LXI, 1984, p. 34.
- Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis »
- Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Paris, Editions Jean-paul Gisserot, , 126 p. (ISBN 978-2-87747-482-5 et 2-87747-482-8, lire en ligne), p. 57
- « ChubEndret — Motier d non d'endret », Chubri (consulté le 9 décembre 2016)
- « Villes bretonnes, noms gallo », Geobreizh (consulté le 18 mars 2013).
- S. Jouin, « Communauté et diversité en Pays Gallo », Cahier des Annales de Normandie, , p. 165-182
- Olivier Dous et Grégoire Le Clech, "Les Huguenots bretons en Amérique du Nord", tome 2, 2013, (ISBN 978-2-914612-31-9).
- Réélu en mars 2001.
- « Commune de Blain (44015) », Insee (consulté le 29 août 2017).
- « La grille communale de densité », Insee (consulté le 29 août 2017), données récupérées dans un fichier téléchargeable sous format Excel.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
- « Chiffres clés Évolution et structure de la population - Blain - POP T0-T3 - Population par sexe et âge en 2013 », sur insee.fr, Insee (consulté le 22 septembre 2016).
- « Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique - POP T0-T3 - Population par grandes tranches d'âges », sur insee.fr, Insee.
- « Résultats du recensement de la population française - POP T0-T3 - Population par grandes tranches d'âges », sur insee.fr, Insee.
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