Boulevard Arago
Le boulevard Arago est une voie située dans le quartier Croulebarbe du 13e et le quartier du Montparnasse du 14e arrondissement de Paris.
![]() 13e, 14e arrts Boulevard Arago
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Le boulevard vu du carrefour des Gobelins. | ||
Situation | ||
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Arrondissements | 13e 14e | |
Quartiers | Croulebarbe Montparnasse |
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Début | 24, avenue des Gobelins et 1, boulevard de Port-Royal | |
Fin | Place Denfert-Rochereau | |
Morphologie | ||
Longueur | 1 355 m | |
Largeur | 40 m | |
Historique | ||
Création | Vers 1857 | |
Dénomination | ||
Géocodification | ||
Ville de Paris | 0380 | |
DGI | 0402 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation et accès

Le boulevard Arago est desservi par les lignes
Par ailleurs, les trottoirs du boulevard Arago, parfaitement resurfacés, en légère descente sur plus de 1 000 m, et peu fréquentés, sont devenus un site favori des amateurs de roller, tout particulièrement des débutants.
Origine du nom
Il est nommé en l'honneur du physicien et homme politique français François Arago (1786-1853) ayant vécu vingt-cinq ans à l'Observatoire de Paris, dont il fut directeur[1].
Historique
Le boulevard Arago est ouvert par décret du 30 juillet 1859 dans le cadre des travaux d'Haussmann :
- « Napoléon, etc.,
Sur le rapport de notre ministre secrétaire d’État au département de l'Intérieur,
Vu la délibération du Conseil municipal de Paris en date du 12 novembre 1858 ;
Les plans d'alignement ;
Les pièces de l'enquête ;
L'avis du sénateur, préfet de la Seine ;
Les lois des 16 septembre 1807, 3 mai 1841 et l'ordonnance réglementaire du 23 août 1835 ;
Le décret du 26 mars 1852 ;
Notre Conseil d'État entendu, avons décrété et décrétons ce qui suit :- Article 1 : Sont arrêtés, suivant les liserés bleus des quatre plans ci-annexés, les alignements ayant pour objet d'apporter aux 11e et 12e arrondissements de la ville de Paris les améliorations ci-après décrites :
- 6° : Ouverture d'un boulevard (le boulevard Arago) de 40 mètres de largeur entre la rue Mouffetard et la barrière d'Enfer, en prolongement de la première section du boulevard Saint-Marcel […]. »
- Article 1 : Sont arrêtés, suivant les liserés bleus des quatre plans ci-annexés, les alignements ayant pour objet d'apporter aux 11e et 12e arrondissements de la ville de Paris les améliorations ci-après décrites :
Son ouverture a absorbé :
- une partie de la rue des Marmousets-Saint-Marcel ;
- la totalité de l'église Saint-Hippolyte ;
- le cul-de-sac de Longue-Avoine, qui débouchait dans la rue du Faubourg-Saint-Jacques à hauteur de la rue Leclerc et qui était long de 160 mètres.
Le boulevard fut le dernier lieu à Paris où furent réalisées, à l'angle de la rue de la Santé, des exécutions publiques à la guillotine jusqu'au milieu du XXe siècle. Trente-sept condamnés furent guillotinés là, du (Georges Duchemin) jusqu'au (Max Bloch) qui sera l'avant-dernière exécution publique faite en France. Ces exécutions publiques du boulevard Arago sont mentionnées dans Mort à crédit de Céline.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Au no 12, le portail de l'ancienne église Saint-Hippolyte détruite en 1857 lors de l'ouverture du boulevard.
- Au no 18, le temple de l'église réformée de Port-Royal.
- Aux nos 22-24, le siège des éditions Karthala.
- L'hôpital Broca.
- Au no 65, la Cité fleurie, avec sa trentaine d'ateliers d'artistes, où vécurent, notamment, Paul Gauguin, Amedeo Modigliani, Henri Cadiou. En 1929, Louis Bouquet y loue un très vaste atelier pour pouvoir réaliser les commandes reçues en vue de la réalisation du Musée des colonies dans le cadre de l'Exposition coloniale internationale de 1931.
- Au no 69, le square Henri-Cadiou.
- Au no 80, la maison de l'écrivain américain Alden Brooks (1882-1964), conçue par l'architecte Paul Nelson en 1928.
- La prison de la Santé, qui longe le boulevard, mais n'y possède pas d'entrée.
- La dernière vespasienne de Paris, à l'angle de la rue de la Santé[2].
- L'observatoire de Paris, par son côté sud, qui ne possède pas d'entrée sur cette voie, seul l'accès par le jardin de l'Observatoire de Paris étant possible.
- Au no 83, la faculté de théologie protestante de Paris.
- Au nos 90-92-94-96, chapelle Saint-Joseph-de-Cluny.
- Au no 91 habitait et y décéda le 3 novembre 1877, le peintre et dessinateur alsacien, illustrateur des Misérables, Gustave Brion.
- Au no 98 bis, l'Institut d'astrophysique de Paris, dans lequel se trouve également le secrétariat de l'Union astronomique internationale.
- Au no 102, le DEFAP.
- La place Denfert-Rochereau.
- Le portail de l'ancienne église Saint-Hippolyte.
- Le temple de l'église réformée de Port-Royal.
- Maison au no 16, rattachée à l'église réformée.
- Entrée de la Cité fleurie.
- La dernière vespasienne de Paris, le long du mur de la Santé.
- Façade septentrionale de la prison de la Santé.
- Entrée de la faculté de théologie protestante de Paris.
- Entrée de l'Institut d'astrophysique de Paris.
- Vue de la chapelle Saint-Joseph-de-Cluny.
Notes et références
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de Minuit, 1972, 1985, 1991, 1997 , etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117, présentation en ligne), p. 97.
- Mike Nietomertz, « À la recherche des pissotières, où gays et hétéros échangèrent », Rue89, 8 avril 2011.
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