Cressonsacq
Cressonsacq est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Cressonsacquois et les Cressonsacquoises.
Cressonsacq | |
L'église Saint-Martin. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Oise |
Arrondissement | Clermont |
Canton | Estrées-Saint-Denis |
Intercommunalité | Communauté de communes du Plateau Picard |
Maire Mandat |
Hubert Doisy 2014-2020 |
Code postal | 60190 |
Code commune | 60177 |
Démographie | |
Gentilé | Cressonsacquois, Cressonsacquoises |
Population municipale |
448 hab. (2017 ![]() |
Densité | 69 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 27′ 29″ nord, 2° 34′ 02″ est |
Altitude | Min. 81 m Max. 130 m |
Superficie | 6,53 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.cressonsacq.com |
Géographie
Localisation

Cressonsacq est une commune située à 68 km au nord de Paris, 35 km à l'est de Beauvais, 19 km à l'ouest de Compiègne et à 52 km au sud d'Amiens[1].
Topographie et géologie
Établie sur le plateau picard, la commune de Cressonsacq s'étend entre 81 et 130 mètres d'altitude. Le point le plus bas se situe entre le bourg et Grandvillers-aux-Bois à l'est, tandis que le point culminant se trouve au sud dans le bois de Cressonsacq. Le topographie révèle quelques vallées sèches dont la pente s'oriente vers l'est vers le nord tel le Fond de Belleval, la Vallée, la Fosse Notre-Dame ou le Fond d'Eraine ainsi que la butte de Caucremont s'étalant autour de 100 mètres. Le village s'étend entre 90 et 100 mètres au-dessus du niveau de la mer.[2]. La commune se trouve en zone de sismicité 1, c'est-à-dire très faiblement exposée aux risques de tremblement de terre[3].
Hydrographie
La commune de Cressonsacq n'est traversée par aucun cours d'eau. Il subsiste trois mares dans le village, ainsi qu'un château d'eau. La présence de vallons témoigne de ruissellements, s'orientant à l'est vers le bassin versant de l'Aronde[2]. Les zones les plus basses du territoire sont situées au-dessus de plusieurs nappes phréatiques sous-affleurantes[4].
Voies de communications et transports
La commune est traversée par 3 routes départementales : la D 36, la D 37 et la D 152. La route départementale 37, de Breuil-le-Sec à Neufvy-sur-Aronde est le principal axe de circulation permettant d'accéder à l'agglomération de Clermont, la plus proche. Elle traverse la commune d'est en ouest par la rue Saint-Remy. La route départementale 36, reliant Saint-Just-en-Chaussée à Jaux près de Compiègne traverse le village d'ouest en est par la rue Neuve et la rue du Jeu-d'Arc. Enfin, la D 152 de Le Ployron à Blincourt ne fait que longer la limite orientale de la commune. La rue du Moulin, ancienne route vers Eraine se termine en impasse au sud de la commune[2].
La gare SNCF la plus proche est celle d'Estrées-Saint-Denis à 6 km à l'est sur la ligne d'Amiens à Compiègne[1].
La commune est desservie par le réseau ATRIOM du Compiégnois du conseil général de l'Oise par la ligne 47 reliant Compiègne à Saint-Just-en-Chaussée, et par plusieurs lignes de transports scolaires vers les établissements de l'agglomération de Clermont ainsi que vers les collèges d'Estrées-Saint-Denis et de Saint-Just-en-Chaussée[5]. La commune fait partie du réseau TADAM, service de transport collectif à la demande, mis en place à titre expérimental par la communauté de communes du Plateau Picard. Elle est reliée à l'un des 8 points de destination situés à Saint-Just-en-Chaussée, Maignelay-Montigny, La Neuville-Roy et Tricot au départ des 98 points d'origine du territoire[6]. Une navette de regroupement pédagogique intercommunal relie le village au groupe scolaire de Bailleul-le-Soc, avec les communes de Rouvillers et Grandvillers-aux-Bois[7],[8].
L'aéroport de Beauvais-Tillé se trouve à 33 km à l'ouest[1] et l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle se situe à 50 km au sud-est[1]. Il n'existe pas de liaisons par transports en commun entre la commune et ces aéroports.
Milieux naturels
Hormis les espaces bâtis couvrant 26 hectares sur 4 % de la surface communale, le territoire comprend 83 % d'espaces cultivés sur 547 hectares ainsi que 3 hectares de vergers et de prairies. Les espaces boisés représentés par les bois de Cressonsacq au sud et de Trois-Etots à l'ouest couvrent 7 % du terroir sur 46 hectares[9],[2]. Ce dernier constitue une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type 1[10]
Urbanisme
Hameaux et lieux-dits
L'habitat communal se situe uniquement dans le chef-lieu, la commune ne possède pas de hameaux[2].
Morphologie urbaine
Toponymie
Histoire
Un prieuré Saint-Martin existait à Cressonsacq et dépendait de l'ordre de Cluny[11].
La lignée des premiers seigneurs de Cressonsacq s'éteignit au début du XIVe Siècle[12]. Elle portait « vairé au lion de gueules armé et couronné d'or »[13].
En 1422[14], le village, implanté alors près du Bois du Cernoy, fut totalement détruit et les Anglais démantelèrent l'important château[15]. En 1429, la forteresse fut restaurée et les villageois, délaissant les ruines de leurs anciennes maisons, s'installèrent près de celle-ci[16],[17].
Le 11 juin 1940, massacre du bois d'Eraine durant la bataille de France. Les Allemands massacrent la totalité des Africains de la 4e division d'infanterie coloniale et du 24e régiment de tirailleurs sénégalais fait prisonniers.
Politique et administration
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2017, la commune comptait 448 habitants[Note 1], en augmentation de 0,45 % par rapport à 2012 (Oise : +1,75 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (14 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (54,1 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 54,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 26,3 %, 15 à 29 ans = 15,9 %, 30 à 44 ans = 23,7 %, 45 à 59 ans = 19 %, plus de 60 ans = 15,1 %) ;
- 45,9 % de femmes (0 à 14 ans = 19,8 %, 15 à 29 ans = 19,8 %, 30 à 44 ans = 24,9 %, 45 à 59 ans = 22,8 %, plus de 60 ans = 12,7 %).
Enseignement
En matière d'enseignement primaire, les enfants sont scolarisés au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal associant les communes de Bailleul-le-Soc, Cressonsacq, Rouvillers et Grandvillers-aux-Bois dans lequel chaque village conserve son école.
En janvier 2019, 150 élèves fréquentent le regroupement. Une cantine a été créée ainsi qu'une bibliothèque, une salle informatique et une salle d'accueil périscolaire[26].
Héraldique
![]() |
Les armes de Cressonsacq se blasonnent ainsi : de vair au lion de gueules armé lampassée et couronnée d’or. |
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Lieux et monuments
Cressonsacq compte trois monuments classés ou inscrits à l'inventaire des monuments historiques :
- Les ruines du donjon du château.
- Le calvaire.
- Église Saint-Martin (XVe et XVIIe siècles)[27],[28] : bâtiment carré avec chœur en saillie qui était la chapelle seigneuriale, à laquelle fut greffée une nef. Un pèlerinage avait lieu le jour de la Saint-Blaise, le 3 février. Le prêtre passait un fil rouge trempé dans l'eau bénite du cou des pèlerins, contre les maux de gorge. Bien que différente, cette tradition est perpétuée par une exposition de peintures le premier dimanche de février. L'édifice a été restauré au début des années 1990, entre 1990 et 1994[29]. L'église fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1949[30].
- Vestiges de l'ancien château (XIVe siècle) : le château, pris puis démantelé par les Anglais en 1422, fut restauré en 1429 et démoli après la Révolution. Il a conservé les ruines de son donjon datant de 1203. Il ne subsiste qu'une des quatre tours d'angle, visible derrière l'ancien cimetière entourant l'église. La forteresse, de plan carré, était entourée de douves, dont quelques traces sont encore facilement repérables de nos jours. Ces vestiges font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1949[31].
- Calvaire, près de la route de Clermont : il fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1949[32].
- Monument du 10 juin 1940, érigé en hommage aux 8 officiers français avec leurs tirailleurs. Il se situe près du bois d'Eraine
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
- « orthodromie : distance à vol d'oiseau », sur le site lion1906.com, site personnel de Lionel Delvarre (consulté le 6 septembre 2016)
- « Carte au 1/15000e » sur Géoportail (consulté le 6 semptembre 2016).
- « Géorisques : Mieux connâitre les risques sur le territoire - Cressosacq », sur www.georisques.gouv.fr (consulté le 18 août 2017)
- « Carte de remontée des nappes », sur www.innondationsnappes.fr (consulté le 6 septembre 2016)
- « Transports en commun à Cressonsacq (carte, lignes et arrêts) », sur Oise mobilité (consulté le 6 septembre 2016).
- « TADAM, le service de transport collectif à a demande du plateau Picard », sur Oise Mobilité (consulté le 30 mai 2017)
- « Navette de regroupement pédagogique intercommunal 1er car », sur Oise mobilité (consulté le 6 septembre 2016).
- « Navette de regroupement pédagogique intercommunal 2e car », sur Oise mobilité (consulté le 6 septembre 2016).
- « Synthèse des zonages du patrimoine naturel et paysager, de la faune, de la flore et des habitats naturels sur la commune de Cressonsacq », sur www.donnees.picardie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le 6 septembre 2016)
- « Bois de Trois-Etots et de Pronleroy, fiche znieff détaillée », sur inpn.mnhn.fr (consulté le 6 septembre 2016)
- (page 199) Armand Rendu, Emile Coüard, Ernest Roussel, Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Oise : H 1718 à H 2649, Archives départementales de l'Oise, 1897
- Société archéologique de Rambouillet, 1876.
- (page 349) Paul André Roger, Archives historiques et ecclésiastiques de la Picardie et de l'Artois, Amiens, 1842
- (page 382) L. Douët-d'Arcq, La chronique d'Enguerran de Monstrelet en deux livres avec pièces justificatives (1400-1444), éd. Société de l'Histoire de France, Paris, 1862.
- (page 100) Louis Graves, Notice archéologique sur le département de l'Oise, 1839
- (page 331) Badin et Quantin, Géographie départementale classique et administrative de la France, vol. 10, Département de l'Oise, 1847
- Auguste Moutié, Chevreuse ... Châtelains, barons et ducs, 1876.
- « Les MAIRES de CRESSONSACQ Depuis 1789 », Mairie de Cressonsacq (consulté le 30 août 2014).
- « Cressonsacq », Cartes de France (consulté le 30 août 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
- « Évolution et structure de la population à Cressonsacq en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 5 novembre 2010)
- « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 5 novembre 2010)
- Sylvie Molines, « Terminée la cantine à la salle des fêtes : Les élèves disposent désormais d'une salle de restauration. Mais aussi d'un périscolaire », Courrier picard, édition Oise, , p. 12.
- Présentation rapide par quelques photos descriptives sur le site municipal
- Photos sur 40000clochers.com
- Page spécifique du site municipal officiel présentant le contexte des travaux de restauration
- « église Saint-Martin », notice no PA00135568, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Château », notice no PA00114668, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Calvaire », notice no PA00114667, base Mérimée, ministère français de la Culture
- (page 553) Société académique d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise, Mémoires, vol. 7, Beauvais, 1870
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