Denys Puech
Denys Puech, né le à Gavernac (commune de Bozouls) et mort le à Rodez, est un sculpteur français.

Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 88 ans) Rodez |
Nom de naissance |
Pierre Denis Puech |
Nationalité | |
Formation | |
Activité |
Membre de | |
---|---|
Distinctions | |
Archives conservées par |
Biographie
Denys Puech est issu d'une famille d'agriculteurs très modestes. Orpheline du tisserand de Gavernac, sa mère, qui sait écrire, inculquera à ses quatre fils le goût d'apprendre. Travaillant le bois en gardant ses moutons sur le causse, il débute comme apprenti chez l’artisan marbrier François Mahoux à Rodez. En 1872, après deux ans de formation, il poursuit son apprentissage à l'École des beaux-arts de Paris dans les ateliers de François Jouffroy puis d'Alexandre Falguière et d'Henri Chapu.
En 1881, il obtient le 2e grand prix de Rome pour Tyrtée chantant les Messéniennes et en 1883, le 2e grand prix de Rome pour Diagoras mourant de joie en apprenant le triomphe de ses deux enfants vainqueurs aux Jeux Olympiques. Il est enfin lauréat du grand prix de Rome pour Mézence blessé en 1884. Dès lors il réalise de nombreuses commandes d'État durant la Troisième République, sculptant entre autres les bustes de Jules Ferry (1895), Sainte-Beuve (1898), Émile Loubet (1901), et pendant son séjour romain comme directeur de la villa Médicis, celui de Benito Mussolini (1925), qui lui vaudra l'hostilité de ses compatriotes se manifestant la même année lors de l'inauguration du Monument de La Victoire sur la place d'Armes de Rodez, en présence du ministre de la Marine, Émile Borel[1]. Il rencontre alors son ami Jérôme Carcopino[2].
Il est le plus jeune membre de l'Académie des beaux-arts en 1905.
Il occupa le poste de directeur de la villa Médicis à Rome de 1921 à 1933, et avait épousé le la princesse Anina Gagarine Stourdza (1865-1918), artiste peintre.
En 1903, il fonda à Rodez un musée des beaux-arts. Le bâtiment, inauguré en 1910, est conçu en concertation avec l'architecte Boyer pour y conserver la donation de son œuvre. Il est l'auteur de la statue de La Musique sur la nouvelle façade de l'Opéra-Comique. En tout, 573 œuvres sont recensées[réf. nécessaire]. Plusieurs dessins et maquettes de ses œuvres ont figuré dans la vente aux enchères publiques de son atelier compris dans la succession Lestel-Puech à Rodez en 1991.
Il épouse le , la princesse Anina Gagarine Stourdza (1865-1918)[3], descendante de la Famille Gagarine, arrière-grand-tante de Macha Méril. Il adopte sa fille, Helen Minitzky (1893-1977), future épouse de Raoul Philippe Legras (1879-1953)[4].
De ses trois frères, Louis Puech sera avocat, député de la Seine (1898-1932), ministre des Travaux publics[Note 1], Germain sera médecin et Henri reprendra l'exploitation agricole familiale.
Récompenses
- Prix de Rome en 1884.
Distinctions
Œuvres dans les collections publiques

- La Naïade de Vors (1882), fontaine sur la place Foch à Rodez.
- La Muse d'André Chénier (1888), marbre, musée d'Orsay, Paris[6].
- La Sirène (1889), marbre, musée d'Orsay, Paris[7].
- Nymphe de la Seine (1894), haut-relief en marbre, musée des beaux-arts Denys-Puech, Rodez.
- Buste d'Eugène Poubelle 1897, Musée des Beaux-Arts de Carcassonne.
- Monument à Francis Garnier (1898), place Camille-Jullian, 6e arrondissement de Paris[8].
- Monument à Sainte-Beuve, 1898, Paris, jardin du Luxembourg.
- L'Aurore (1900), marbre, musée d'Orsay, Paris[9].
- La Sèvre Niortaise et La Sèvre Nantaise encadrant le visage de Marianne (1895-1896), hôtel de la préfecture des Deux-Sèvres à Niort.
- La Pensée, marbre polychrome (1902), Petit Palais, Paris.
- La Nuit (1903), marbre, musée des beaux-arts de Quimper.
- Monument à Jules Simon (1903), marbre, place du Guatemala, Paris[10].
- Pierre Corneille, Molière, Jean Racine et Victor Hugo, portraits en médaillon en marbre dans la galerie du Théâtre-Français (salle Richelieu, Comédie-Française), à Paris.
- Jules Charles-Roux (1907), buste en marbre, hall du pavillon de Marseille et de la Provence au parc Chanot.
- Monument à Gavarni (1911), pierre et bronze, Paris, place Saint-Georges.
- Jeune Vestale ou Graziella, 1892, plâtre, 32 × 28 cm[11], château-musée de Nemours[12], Nemours.
- Monument à Jules Chaplain (1914), Mortagne-au-Perche, jardin de l'hôtel de ville.
- Gisant de Nélie Jacquemart-André (1925), commande de l'Institut de France, chapelle de l'abbaye de Chaalis.
- Monument à Charles de Pomairols (1930), à Villefranche de Rouergue[13].
- Décollation de saint Hilarian, haut-relief en bronze, église Saint-Jean-Baptiste, Espalion[14].
- Tympan du fronton de l'avant-corps central du château d'Artigny à Montbazon, édifié de 1919 à 1928 pour le parfumeur français François Coty (1874-1934).
- Œuvres de Denys Puech
- La Muse d'André Chénier (1887), Copenhague, Statens Museum for Kunst.
- Tombeau du cardinal Joseph Bourret (1896), cathédrale Notre-Dame de Rodez.
- Buste d'Eugène Poubelle (1897), musée des Beaux-Arts de Carcassonne.
- Sirène enlevant un adolescent (1899), Lisbonne, musée Calouste-Gulbenkian.
- L'Aurore (1900), Paris, musée d'Orsay.
- La Pensée (1902), Paris, Petit Palais.
- Monument à Jules Chaplain (1914), Mortagne-au-Perche.
- Baigneuse nouant ses cheveux (1929), Rodez, musée Denys-Puech.
Notes et références
Notes
- En exercice du au .
Références
- J.M.Cosson, « Monument de la Victoire : l'œuvre polémique de Denys Puech », Centre Presse (Aveyron), (lire en ligne, consulté le 3 mars 2016).
- Louis-Napoleon Panel, « « L’année des quatre empereurs ». L’École française de Rome en 1922-1923 », Mélnges de l'École française de Rome, (lire en ligne, consulté le 3 mars 2016).
- (en + fr) Rik Van Beveren et Robert Kuhmann, « Denys Pierre Puech », Find A Grave, (lire en ligne, consulté le 3 mars 2016).
- (en + fr) Robert Kuhmann, « Anina Gregorievna Gagarin-Sturdza Puech », Find A Grave, (lire en ligne, consulté le 3 mars 2016).
- « Puech, Pierre Denis », base Léonore, ministère français de la Culture
- « La muse d'André Chénier », sur www.musee-orsay.fr (consulté le 3 mars 2016).
- « Sirène », sur www.musee-orsay.fr (consulté le 3 mars 2016).
- « Monument à Francis Garnier – Paris, 6e arr. », sur www.e-monumen.net (consulté le 3 mars 2016).
- « L'Aurore », sur www.musee-orsay.fr (consulté le 3 mars 2016).
- « Monument à Jules Simon - Lorient (fondu) », sur www.e-monumen.net (consulté le 3 mars 2016).
- N° inv. 1904.27.1 (photo.rmn.fr).
- photo.rmn.fr.
- « buste : Le Poète Charles de Pomairols (1843-1916) », sur patrimoines.midipyrenees.fr (consulté le 3 mars 2016).
- « Photographies de l'œuvre »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur www.espalion-12.com.
Voir aussi
Bibliographie
- Guillaume Peigné, Dictionnaire des sculpteurs néo-baroques français (1870-1914), Paris, CTHS, coll. « Format no 71 », , 559 p. (ISBN 978-2-7355-0780-1, OCLC 828238758, notice BnF no FRBNF43504839), p. 404-410.
Article connexe
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- « Denys Pierre Puech », notice biographique sur kuhmann.com.
- Portail de la sculpture
- Portail de l’Aveyron et du Rouergue
- Portail de l’histoire de l’art