Henri Decoin
Joseph Henri Decoin est un écrivain, scénariste et réalisateur français ainsi qu'un nageur et joueur de water-polo, né le à Paris 4e et mort le à Neuilly-sur-Seine[1].

Naissance |
Paris 4e |
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Nationalité |
![]() |
Décès |
Neuilly-sur-Seine |
Profession |
Réalisateur, scénariste, écrivain nageur, joueur de water-polo |
Films notables |
Abus de confiance La Vérité sur Bébé Donge |
Biographie

Henri Decoin s'illustre d'abord dans la compétition sportive en natation et en water-polo. Il est notamment champion de France du 500 m nage libre en 1911 avec le Sporting club universitaire de France (SCUF), participe aux séries du 400 m nage libre des Jeux olympiques d'été de 1908 et au tournoi de water-polo aux Jeux olympiques d'été de 1912 avec l'équipe de France[2]. Il devient champion de France du 400 mètres nage libre le lors du Championnat de France de l’U.S.F.S.A. à Juvisy-sur-Orge[3]. Il se classe deuxième de l'édition 1912 de la Coupe de Noël, course annuelle traversant la Seine au pont Alexandre III de Paris[4].
Officier de cavalerie, de zouaves, puis d'aviation pendant la Première Guerre mondiale, il se conduit brillamment, obtenant six citations et la Légion d'honneur à titre militaire, et achève la guerre comme chef d'escadrille.
Il termine deuxième du tournoi de water-polo avec l'équipe de France lors des Jeux interalliés de 1919, puis, amorçant un virage vers l'écriture, se reconvertit comme journaliste sportif pour L'Auto, L'Intransigeant et Paris-Soir. Il succède également à Léon Sée, en 1919, à la direction de la revue « La Boxe et les Boxeurs »[5] et à Théodore Vienne à la tête de la salle de boxe, le Wonderland, en . Il prend également en charge le « Select Boxing Club »[6] à cette date. En 1926, il publie Quinze Rounds, le récit d'un match de boxe vu par un boxeur, ce qui le fait remarquer comme une figure du dadaïsme français.
Il enchaîne en écrivant pour le théâtre, puis pour le cinéma et devient Assistant réalisateur en 1929, sans arrêter d'écrire des scénarios comme Un soir de rafle, de Carmine Gallone, en 1931. Enfin, en 1933, il réalise son premier long métrage, Toboggan. Très vite, il dirige Danielle Darrieux, qu'il épouse en 1935, et l'accompagne à Hollywood, en 1938, lorsqu'elle signe un contrat avec Universal Pictures. Il a l'occasion d'observer comment Hollywood travaille et revient en France en ayant assimilé ces techniques qu'il applique dans Retour à l'aube. Il alterne tous les genres, adaptations de Simenon : Les Inconnus dans la maison, La Vérité sur Bébé Donge ; films historiques : L'Affaire des poisons, Le Masque de fer ; d'espionnage : La Chatte ; policiers : Razzia sur la chnouf, Le Feu aux poudres ; drames psychologiques : Les amoureux sont seuls au monde.
Marié en deuxièmes noces, de 1927 à 1934, à la comédienne et impresario Blanche Montel dont il a eu un fils, Jacques Decoin (1928-1998), il épouse en troisièmes noces Danielle Darrieux, de 1935 à 1941, puis Juliette Charpenay (1913-2004) dont il a pour fils l'écrivain et scénariste Didier Decoin (né en 1945) puis une fille : Rose-Christine Decoin (née en 1947).
Filmographie
- 1931 : À bas les hommes (court métrage)
- 1933 : Les Requins du pétrole
- 1933 : Toboggan
- 1933 : Les Bleus du ciel
- 1935 : J'aime toutes les femmes
- 1935 : Le Domino vert
- 1937 : Abus de confiance
- 1937 : Mademoiselle ma mère
- 1938 : Retour à l'aube
- 1939 : Battement de cœur
- 1941 : Premier Rendez-vous
- 1942 : Les Inconnus dans la maison
- 1942 : Mariage d'amour
- 1942 : Le Bienfaiteur
- 1943 : L'Homme de Londres
- 1943 : Je suis avec toi
- 1946 : La Fille du diable
- 1947 : Non coupable
- 1947 : Les Amants du pont Saint-Jean
- 1947 : Les amoureux sont seuls au monde
- 1948 : Entre onze heures et minuit (crédité au générique comme Henry Decoin)
- 1949 : Au grand balcon
- 1950 : Trois Télégrammes
- 1951 : Avalanche
- 1951 : Clara de Montargis
- 1951 : La Vérité sur Bébé Donge
- 1952 : Le Désir et L'Amour
- 1952 : Les Amants de Tolède
- 1953 : Secrets d'alcôve (segment)
- 1953 : Dortoir des grandes
- 1954 : Bonnes à tuer
- 1954 : Les Intrigantes
- 1955 : Razzia sur la chnouf
- 1955 : L'Affaire des poisons
- 1957 : Folies-Bergère
- 1957 : Le Feu aux poudres
- 1957 : Tous peuvent me tuer
- 1957 : Charmants Garçons
- 1958 : La Chatte
- 1958 : Pourquoi viens-tu si tard ?
- 1959 : La Chatte sort ses griffes
- 1959 : Nathalie, agent secret
- 1961 : Tendre et Violente Élisabeth
- 1961 : Maléfices
- 1961 : La Française et l'Amour (segment)
- 1961 : Le Pavé de Paris
- 1962 : Le Masque de fer
- 1963 : Casablanca nid d'espions
- 1963 : Les Parias de la gloire
- 1964 : Nick Carter va tout casser
Auteur dramatique
- 1932 : Hector, théâtre de l'Apollo
- 1937 : Jeux dangereux, mise en scène Alfred Pasquali, théâtre de la Madeleine
- 1936 : Normandie, mise en scène Alfred Pasquali, théâtre des Bouffes-Parisiens
- 1952 : Oublions le passé
Notes et références
- 5624 Archives de Paris en ligne, V4E 5624, p. 12.
- (en) Profil olympique de Henri Decoin sur sports-reference.com
- Le Petit journal du 24 juin 1912, p.4 disponible sur Gallica.
- Le Petit Parisien du 26 décembre 1912 disponible sur Gallica.
- « La Presse » du 20 juillet 1919 disponible sur Gallica
- « Le Rappel » du 19 février 1920 disponible sur Gallica
Voir aussi
Bibliographie
- Thomas Bauer, Henri Decoin, sportsmane, Limoges : Presses, universitaires de Limoges, 2018, 282 p.
- Raymond Chirat, Henry Decoin, 1890-1969, Avant-Scène du cinéma, collection Anthologie du cinéma, 1973 (OCLC 7715339)
- Yves Desrichard, Henri Decoin : un artisan du cinéma populaire, Bibliothèque du film - Durante éditeur, 2003 (ISBN 2950904882 et 978-2950904881)
- Didier Decoin, Henri ou Henry : le roman de mon père, Stock, 2006 (ISBN 2234056810 et 978-2234056817)
Liens externes
- Henri Decoin sur le site Ciné-ressources (Cinémathèque française)
- (en) Henri Decoin sur l’Internet Movie Database
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