Henri Lemaire
Henri Lemaire, né le à Valenciennes (Nord) et mort le à Paris (Seine), est un sculpteur et homme politique français.

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(à 82 ans) Paris |
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Biographie
Philippe Joseph Henri Lemaire suit une formation artistique à l'Académie des beaux-arts de Valenciennes et subvient à ses besoins en effectuant différents travaux de bureau, chez un notaire, puis dans un bureau de loterie. Ayant obtenu une bourse pour poursuivre ses études à Paris, il entre dans l'atelier du sculpteur Pierre Cartellier à l'École des beaux-arts de Paris en 1816, et en gardera une tardive influence néoclassique. En 1819, il obtient un second prix de Rome pour Énée blessé, guéri par Vénus, puis il est lauréat du premier grand prix de Rome de 1821 en sculpture pour son bas-relief Alexandre dans la ville des Oxydraques[1]. Il débute au Salon de 1827.
Lemaire sculpte le bas-relief Le Jugement dernier pour le fronton de l'église de la Madeleine à Paris. Il est l'auteur du Monument à La Tour d'Auvergne pour la ville de Quimper, dont le bronze fut envoyé à la fonte par le régime de Vichy.
Il est élu à l'Académie des beaux-arts en 1845[2] et nommé professeur à l'École des beaux-arts de Paris le , en remplacement de David d'Angers[3].
Il est élu député de la 3e Circonscription du Nord de 1852 à 1863, siégeant dans la majorité soutenant le Second Empire.
Il est enterré au cimetière Saint-Roch de Valenciennes[4].
Collections publiques

- 1819 : Enée blessé guéri par Vénus, Paris, École nationale supérieure des beaux-arts.
- 1821 : Alexandre dans la ville des Oxydraques bas-relief, Paris, École nationale supérieure des beaux-arts.
- Vers 1825 : L'Espérance, Paris, église Notre-Dame-de-Lorette.
- Vers 1826 : Le Duc de Bordeaux, musée des beaux-arts de Valenciennes.
- 1827 : Le Jugement dernier, fronton de l'église de la Madeleine à Paris.
- 1827 : Le Laboureur de Virgile ou Le Laboureur des géorgiques, Paris, musée du Louvre.
- 1831 : La Jeune fille au serpent, musée des beaux-arts de Valenciennes.
- 1831 : Monument funéraire de M. Pluchard-Brabant au cimetière de Saint-Quentin (Aisne).
- 1831 : La Gloire, statuette en marbre, sépulture[Où ?] du sculpteur Pierre Cartellier (1757-1831).
- 1833 : Les Funérailles du général Marceau, bas-relief, Paris, arc de triomphe de l'Étoile.
- 1834 : L'Envie, étude en plâtre, musée des beaux-arts de Valenciennes.
- 1834 : Racine, Paris, palais de l'Institut.
- 1835 : La Tragédie, sculpture ornant le tombeau de Mademoiselle Duchesnois (1777-1835), comédienne, née à Valenciennes, à Paris au cimetière du Père-Lachaise (30ème Division). Modèle en plâtre au musée des beaux-arts de Valenciennes.
- 1837 : Le Lieutenant-général François de Chevert (1695-1769), Verdun (Meuse).
- 1838 : Henri IV, haut-relief équestre en bronze. Destiné à remplacer le bas-relief en plâtre du fronton de la porte centrale de l'hôtel de ville de Paris depuis 1815. Ce vestige de l'incendie de 1871 porte encore les traces des balles et des leviers en fer destinés à l'arracher de son socle par les Communards. Paris, musée Carnavalet[5].
- 1838 : La Religion consolant les prisonniers, Lille, palais de justice.
- 1839 : Le général Claude Corbineau, galerie des Batailles du château de Versailles.
- 1839 : Louis XIV, roi de France et de Navarre, château de Versailles.
- 1839 : Saint Marc, Paris, église de la Madeleine.
- 1841 : Saint-Isaac harangue l'Empereur Valens, statue, Saint-Pétersbourg, cathédrale Saint-Isaac.
- 1841 : La Résurrection du Christ, Saint-Pétersbourg, cathédrale Saint-Isaac.
- 1843 : L'Empereur épinglant la croix sur la poitrine d'un soldat de la Garde de Boulogne-sur-Mer Boulogne-sur-Mer, colonne de la Grande Armée.
- 1845 : Léonce de Fieuzal, sculpteur, Valenciennes, cimetière de Saint-Roch.
- 1847 : Archimadas se prépare à lancer le disque, Paris, jardin du Luxembourg.
- 1849 : Strasbourg, statue en pierre, Paris, gare de l'Est[6].
- 1854 : Napoléon Ier, statue pour la Vieille Bourse de Lille, transféré en 1976 au palais des beaux-arts de Lille.
- Vers 1856 : L'Escaut, hôtel de ville de Valenciennes.
- Vers 1856 :, La Rhônelle, hôtel de ville de Valenciennes.
- 1857 : Corneille, Paris, aile Turgot du palais du Louvre.
- 1857 : Jehan Froissart, Paris, aile Turgot du palais du Louvre.
- 1860 : Charlemagne, palais de justice de Paris.
- 1860 : Philippe Auguste, palais de justice de Paris.
- 1860 : Saint-Louis, palais de justice de Paris.
- 1860 : Napoléon Ier, palais de justice de Paris.
- 1867 : Calais et Valenciennes, sculptures en pierre, Paris, gare du Nord.
- La Prière des orphelins, Valenciennes, maison de retraite du Hainaut.
- Isabelle de Hainaut (1170-1190), reine de France, musée des beaux-arts de Valenciennes.
Salon des artistes français
- 1823 : Saint-Sébastien d'après Michel Ange[7].
- 1827 : Salon des artistes français : La Vierge, L'Enfant Jésus et Saint Jean-Baptiste, Le Laboureur de Virgile ou Le Laboureur des géorgiques, Le Duc de Bordeaux, Jeune fille jouant avec un papillon, marbre d'après Canova[8].
- 1831 : La Jeune Fille au serpent, Louis-Philippe.
- 1846 : Tête de Vierge.
- 1847 : Archimadas se préparant à lancer le disque, Apollodore Callet.
- 1857 : Tête de Christ.
Distinctions
- 1819 : second prix de Rome pour Enée blessé, guéri par Vénus.
- 1821 : grand prix de Rome pour Alexandre dans la ville des Oxydraques , bas-relief.
- 1834 : chevalier de la Légion d'honneur.
- 1843 : officier de la Légion d'honneur.
- 1845 : membre de l'Académie des beaux-arts.
- 1852-1862 : élu député de Valenciennes.
Élèves
- Édouard Houssin, en 1864.
- Étienne-Édouard Suc
Annexes
Bibliographie
- Catherine Granger, L'Empereur et les Arts : La Liste civile de Napoléon III, Paris, École des chartes, 2005 (ISBN 9782900791714)[9]
- Béatrice Bouvier, Procès-verbaux de l'Académie des beaux-arts. t. 3, 1821-1825, Paris, École des chartes, 2003 (ISBN 9782900791660)books.google.com
- « Henri Lemaire », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Photographies de L'Espérance, Archimadas, Mlle Duchesnois et La Gloire sur le site parissculptures.centerblog.net
Notes et références
- Bouvier, p. 61.
- Granger, p. 306.
- Il ne sera pas remplacé à son décès (Frédéric Chappey, Les Professeurs de l'École des Beaux-Arts (1794-1873), dans Romantisme, 1996, no 93. p. 95-101).
- Martine Kaczmarek, La Voix du Nord, 15 novembre 2009, p. 44.
- Henri IV, statue au musée Carnavalet sur patrimap.paris.fr
- Statue de Strasbourg sur le site paris1900.lartnouveau.com
- Le Globe, 1824, p. 80.
- Le Globe, Paris, 1824, p. 80.
- books.google.com
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