Jean-Gabriel Domergue
Joseph Charles Louis Jean Gabriel Domergue, né le à Bordeaux et mort le à Paris, est un peintre et graveur français.
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Décès |
(à 73 ans) Paris |
Sépulture |
Villa Domergue (), cimetière du Grand Jas ( - |
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Conjointe |
Odette Maugendre-Villers (d) |
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Charles-Édouard Maugendre-Villers (d) (beau-père) |
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Biographie
Jean-Gabriel Domergue est élève au lycée Montaigne à Bordeaux, puis à Paris au lycée Rollin, il est passionné de dessin.
Il est ensuite élève des Beaux-Arts de Paris. Il est lauréat du prix de Rome de peinture en 1911.
En 1938, il exécute une composition comportant une jeune femme nue destinée à la campagne du nouveau parfum Féerie de Rigaud et cette même année, il est également membre du jury pour l'élection de Miss France[1], comme en 1936.
En 1939, il réalise l'affiche du premier Festival international du film de Cannes, rapidement interrompu en septembre 1939, lors de la mobilisation générale.
En 1950, il est élu membre de l'Institut de France (Fauteuil 14), et devient conservateur du musée Jacquemart-André à Paris de 1955 à 1962, où il organisera des expositions sur la peinture de Van Gogh, Toulouse-Lautrec, Goya.
Il vit avec sa femme[2], la sculptrice Odette Maugendre-Villers (1884-1973), dans la villa Fiesole du quartier Californie - Pezou à Cannes. Après la mort du peintre survenue le dans le 8e arrondissement de Paris, l'habitation est baptisée villa Domergue et, en 1990, est inscrite au titre des monuments historiques[3].
En l'an 2000, le peintre et sa femme sont inhumés dans le mausolée de style étrusque conçu à cet effet dans le jardin de la villa par Odette Maugendre elle-même.
Il est le frère de René Domergue et petit-cousin d'Henri de Toulouse-Lautrec, nouvelliste, critique d'art, puis rédacteur à La Liberté et à L'Écho de Paris.
Sa peinture
La Parisienne est l'un des sujets favoris de ce peintre « mondain » et pléthorique[4] : « Je suis l'inventeur de la pin-up.[réf. nécessaire] » dit-il. Il eut, entre autres, pour modèle Nadine Lhopitalier, future Nadine de Rothschild.
Il peint également dans une facture stéréotypée des couples aux courses, à l'opéra, au théâtre… ou encore des femmes nues ou demi-nues, toujours très coquettes, au cou démesurément long et "à la pointe de la mode", dont le traitement rapidement exécuté, dans la lignée d'un Giovanni Boldini, souffre parfois de maladresses de dessin[5][réf. nécessaire].
Œuvres
Peintures
Plusieurs de ces toiles sont conservées au musée des beaux-arts de Bordeaux ainsi que dans d'autres établissements muséales[6], dont :
- Jeune femme avec un grand chapeau (musée des beaux-arts de Bordeaux);
- Le sommeil ensoleillé (nu allongé) (musée des beaux-arts de Bordeaux);
- Le port de Bordeaux (musée des beaux-arts de Bordeaux);
- Madame Olympe Hériot (musée de la vénerie de Senlis);
- À la princesse des contes de fées ; Portrait de Génia Minache (musée Alfred-Danicourt);
- Portrait de la Duchesse de Grammont, née Greffulhe (musée d'art moderne et contemporain (Strasbourg)).
Estampes
- Les Atrocités Allemandes (1915).
- Les Après-midi d'un faune, quarante eaux-fortes originales (Paris, 1924).
Décors
- Vers 1932 : il peint les décors du salon vénitien du château de Thorenc à Cannes.
Après-guerre, il utilisa un de ses portraits féminins, celui du buste d'une jeune femme aux épaules nues vêtue d'une robe verte, de longs gants noirs et d'un chapeau à voilette nommée Chou, pour illustrer la couverture de la carte du "Cabaret" - maison G.H. Rabu, 4, avenue Franklin-D.-Roosevelt à Paris (exemplaires datés de 1949 et du 15/11/1956).
Élèves
Bibliographie
- Les illustres de Bordeaux, vol. 1, Dossiers d'Aquitaine, , 80 p. (ISBN 978-2-84622-232-7, présentation en ligne)
Notes et références
- Fabricio Cardenas, Vieux papiers des Pyrénées-Orientales, Miss Pyrénées-Orientales élue Miss France en 1938, 7 décembre 2014
- Leur mariage a lieu le 15 juin 1918.
- « Villa Domergue », notice no PA00080954, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Week-end : Patrimoines ventes », Les Échos no 18498 du 28 septembre 2001, page 108.
- L'artiste a souvent du mal à aligner les yeux de ses modèles au même niveau.
- « Jean-Gabriel Domergue », base Joconde, ministère français de la Culture
- Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, tome 2, page 630.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Bridgeman Art Library
- Delarge
- (en) Art Institute of Chicago
- (en) Art UK
- (en) Bénézit
- (en) MutualArt
- (en) National Gallery of Art
- (en + nl) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Site consacré à Jean-Gabriel Domergue par Noé Willer, auteur du catalogue raisonné de l'artiste
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