Jules-Albert de Dion
Jules Philippe Félix Albert de Dion Wandonne de Malfiance, dit Jules-Albert de Dion, né le à Nantes[1] et mort le à Paris, est un pionnier de l'industrie automobile en France et un homme politique français.

Sénateur de la Loire-Atlantique | |
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Député de la Loire-Atlantique | |
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Conseiller général de la Loire-Atlantique | |
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Président Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique | |
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Naissance | |
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Décès |
(à 90 ans) Paris |
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Valentine Bouillant (d) (depuis ) |
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Partis politiques | |
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Biographie
Dit « le marquis de Dion » (titres de courtoisie)[2],[3],[4],[5], il est le fils d'Albert Guillaume Louis de Dion Wandonne de Malfiance, baron de Wandonne dit « le comte de Dion »[2],[5], président de la Société archéologique de Nantes, et de Clémentine Cossin de Chourses (fille de Félix Cossin). Il épousa à la mairie du 7e arrondissement de Paris le , Valentine Bouillant, Infirmière (1858-1932) dont il n'eut pas de postérité.
Il résidait au château de Maubreuil à Carquefou avant qu'il ne revende sa propriété au département en 1934, et possédait un hôtel particulier rive gauche à Paris, au 25 quai d'Orsay, où furent établis les jalons de l'Automobile Club de France avec Étienne van Zuylen van Nyevelt et Paul Meyan, en .
Sa sépulture se trouve au cimetière du Montparnasse à Paris ; une plaque commémorative est apposée dans la chapelle funéraire de la famille, au hameau de Wandonne (commune d'Audincthun) dans le Pas-de-Calais.
Carrière politique
- Conseiller général du canton de Carquefou de 1899 à 1934
- Député de Loire-Inférieure de 1902 à 1923. Il siège à l'extrême-droite, antidreyfusard et ardent défenseur de l'Église catholique. Il est même arrêté lors de l'expulsion des congrégations. En , il est nommé membre du comité directeur de la Ligue des patriotes présidée par Maurice Barrès[6].
- Sénateur de Loire-Inférieure de 1923 à 1940. Il ne prend pas part au vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain du , et proclame le devoir impérieux de résistance après l'armistice[7].
Constructeur d'automobile et d'autorails
De Dion, avec son associé Georges Bouton (en) et Charles Trépardoux (de), a fondé la société des automobiles De Dion-Bouton à Puteaux en 1883, qui fut, pendant une petite période, le plus grand fabricant automobile au monde, puis, après la Première Guerre mondiale, le principal fabricant français d'autorails. Il collabore notamment avec Raoul Perpère, ingénieur, géologue, et inventeur, qui met au point le premier embrayage de l'histoire de l'automobile.
Sports automobiles et mécaniques
Dès le , trois tricycles à vapeur de Dion-Bouton roulent entre le Pont de Neuilly et Versailles. Georges Bouton arrive le premier après plus de 30 kilomètres parcourus à près de 30 kilomètres de moyenne horaire, au bout d'un peu plus d'une heure de route[8].
Le comte Jules de Dion entre dans l'histoire automobile sept ans plus tard, en remportant le deuxième prix de la première compétition automobile de l'histoire, de Paris à Rouen le , sur une De Dion-Bouton. Il participe aussi au Paris-Bordeaux-Paris en 1895 et au Paris-Marseille-Paris en 1896. Il termine également second du Paris-Dieppe le (vainqueur de classe) ainsi que quatrième du Paris-Trouville le de la même année[9].
Il est le fondateur du Salon de l'auto en 1898, ainsi que le cofondateur de l'Automobile Club de France (1895) et de l'Aéro-Club de France la même année.
Il crée le journal L'Auto en 1900. Il devient durant la même année du au le vice-président de la Commission d'exécution des concours, dans le cadre Automobilisme (voiture, voiturettes et motocycles notamment) des Sports de l'Exposition Universelle de 1900 -non reconnus officiellement par le comité olympique-, durant l'année des Jeux olympiques d'été de 1900, incluant durant 4 jours en juillet la course de vitesse Paris-Toulouse-Paris[10]. Il y obtient une plaquette d'or de l'Exposition en "poids légers" (des voitures légères de livraison) le , les épreuves s'étant déroulé du 17 au , ainsi que deux autres plaquettes d'or en "poids lourds" avec un omnibus et un camion à vapeur (concours du 8 au ). Il devient alors aussi l'un des membres du Comité exécutif de la Coupe automobile Gordon Bennett.
Galerie
- Portrait du marquis de Dion.
- Portrait de la marquise de Dion.
- Automobile, caricature par Guth publié dans Vanity Fair en 1899.
- Le comte de Dion au Paris-Rouen 1894, à l'arrière de sa voiture à boggie -genre Victoria- (Mantes-la-Jolie).
- Jules-Albert de Dion avec Georges Bouton pour chauffeur (au Critérium des Motocycles de 1899).
- Georges Bouton (à G.) et le comte de Chasseloup-Laubat (à D.), en dog-car à vapeur Trépardoux & Cie (1885)
- Voiture type M11 de 1901
- Autobus à vapeur (avant 1911)
- Double phaéton de 1911
- Autorail type JM4, préservé par l'AMTUIR
- Profil de l'autorail Z-101 et de sa remorque R-1
- Le comte sur l'une de ses voiturettes ().
- Le comte de Dion sur le Tour de France automobile 1899.
- Récompense par l'A.C.F. au marquis de Dion après l'exposition universelle de 1900, pour sa collaboration active au développement de l'automobile entre 1883 et 1900 (offerte par van Zuylen).
- Jules-Albert de Dion sur son tricycle à vapeur en 1887.
Anecdote
- À la fin du mois de , le pilote Panhard Gilles Hourgières se bat en duel à l'épée dans sa propriété de Puteaux, en prenant le comte pour témoin[11].
Notes et références
- Archives municipales de Nantes (5e canton, vue 21/75, n° 116)
- Une branche de la famille de Dion fut titré marquis de Malfiance en 1787, mais ce titre et cette branche sont éteints avec le bénéficiaire décédé sans postérité. La branche à laquelle appartenait Jules-Albert de Dion fut titrée baron de Wandonne en 1761 voir : Bulletin de la Société héraldique et généalogique de France, 1882, page 39.
- Charondas, A quel titre, volume 36? Les Cahiers nobles, 1970;
- Henri Bellamy, Vraie et fausse noblesse, 1937, pages 26-27.
- André de Royer Saint-Micaud, Y a-t-il une noblesse française ?, le "Gotha français, 1899, page 88.
- La Presse, 28 mai 1920, p. 2.
- « Anciens sénateurs IIIe République : Albert de Dion », sur http://www.senat.fr (consulté le 6 mai 2010)
- Charles-Armand Trépardoux (An. 1868) (Frédéric Champlon, avec le soutien de l'Amicale de Dion-Bouton); Les premières courses automobiles, lettre de René Ville Président de l'Amicale de Dion-Bouton, sur le site de celle-ci, auteur de l'ouvrage La grande époque des De Dion-Bouton, à l'Amicale.)
- 1897 Grand Prix and Paris Races sur Teamdan.com
- Rapport officiel des JO 1900 part.2, p.316.
- Duel de Mr Huillier (dans La Presse, le 27 mai 1898 et reproduit sur Gallica).
Voir aussi
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(musée de Compiègne).
Bibliographie
- « Jules de Dion », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
- « Jules-Albert de Dion », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
Articles connexes
- Familles subsistantes de la noblesse française
- Histoire de l'automobile | Sport automobile | Sport automobile français
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