Julia Robinson
Julia Hall Robinson[1], née Bowman, ( à Saint-Louis, Missouri, États-Unis – à Oakland, Californie) était une mathématicienne américaine. Elle est maintenant surtout connue pour ses travaux sur la résolution du dixième problème de Hilbert.

Naissance | |
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Décès |
(à 65 ans) Californie |
Nationalité | |
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Université de Californie à Berkeley (Philosophiæ doctor) (jusqu'en ) |
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Raphael M. Robinson (depuis ) |
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Biographie
Elle grandit en Arizona, puis au sud de la Californie. À neuf ans, elle dut garder le lit pendant un an à cause d'une scarlatine et de ses complications. Elle reprit l'école avec deux ans de retard ; son résultat à un test de QI s'avéra être légèrement inférieur à la moyenne (98), selon elle parce qu'elle lisait lentement et n'était pas habituée à passer des tests[2]. C'est à cette époque qu'elle commença à s'intéresser aux mathématiques. Elle fut la seule fille à choisir l'orientation mathématiques-physique, et reçut les félicitations en fin d'année.
Après avoir passé quelques années au San Diego State College (maintenant appelé université d'État de San Diego), elle alla à l'université de Berkeley, où elle finit ses undergraduate and graduate degrees.
En 1941, elle épousa son professeur de mathématiques de Berkeley, Raphael Robinson. Mais, un règlement interdisant à cette époque à un couple de travailler dans le même département, Julia Robinson resta longtemps au laboratoire de statistiques.
Elle passa sa thèse en 1948, sous la direction d'Alfred Tarski. Puis elle décida de s'attaquer au dixième problème de Hilbert : ses travaux sur les équations diophantiennes et la décidabilité ne permirent pas de résoudre ce problème ; mais, en 1970, la preuve de l'indécidabilité du dixième problème de Hilbert fournie par Youri Matiiassevitch s'appuyait largement sur ses travaux. Robinson s'éloigna de ce sujet seulement deux fois au cours de ses recherches. La première fois pour sa thèse sur la résolution ou la non-résolution de problèmes mathématiques. La seconde fois pour une incursion dans la théorie des jeux, à l'occasion de laquelle elle prouva que la dynamique du joueur fictif converge vers un équilibre de Nash en stratégie mixte dans le cadre d'un jeu à somme nulle à deux joueurs.
En 1976, Robinson fut la première femme à être élue membre de la division de mathématiques de la National Academy of Sciences. De plus, elle fut la première femme présidente de l'American Mathematical Society (en 1983-1984), mais elle ne voulait pas qu'on le mentionne[3]. Elle a été conférencière Noether en 1982.
Elle mourut de leucémie à Oakland en Californie, à l'âge de 65 ans.
Sa sœur, Constance Reid, est une biographe de mathématiciens.
Bibliographie
- (en) Solomon Feferman, « Julia Bowman Robinson », site de la National Academic Press
- Youri Matiiassevitch, « Ma collaboration avec Julia Robinson », dans Le dixième problème de Hilbert : son indécidabilité, Masson, 1995 (ISBN 2-225-84835-1)
Notes et références
- Prononciation.
- « Julia Robinson : more quotes and observations » : « In junior high school Constance and I were given an IQ test. Constance did very well, but I, being a slow reader and unaccustomed to taking tests, did poorly ; my IQ was recorded as 98, two points below normal. »
- Feferman.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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