La Bassée
La Bassée est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
La Bassée | |||||
Mairie de La Bassée. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Lille | ||||
Canton | Annœullin | ||||
Intercommunalité | Métropole européenne de Lille | ||||
Maire Mandat |
Philippe Waymel 2014-2020 |
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Code postal | 59480 | ||||
Code commune | 59051 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Basséennes, Basséens | ||||
Population municipale |
6 402 hab. (2017 ![]() |
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Densité | 1 808 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 32′ 03″ nord, 2° 48′ 29″ est | ||||
Altitude | Min. 21 m Max. 31 m |
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Superficie | 3,54 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Métropole européenne de Lille
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | ville-labassee.fr | ||||
Géographie
Localisation
La Bassée fait partie de la Flandre romane. Il y a un canal
Géologie et relief
Hydrographie
Le canal d'Aire à La Bassée, réunit la Haute Deûle (canalisée) à la Lys (affluent de l'Escaut) sous Aire où il se connecte au où il passe au canal de Neufossé.
Mis en service en 1822 il a été concédé à une compagnie par la loi du . Long de 39 km (de Bauvin à Aire-sur-la-Lys, il longe dans toute son étendue, la limite sud du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, qu’il met en communication, par l’aval avec tous les ports du littoral, et, par l’amont, avec les centres industriels de Lille, Roubaix, Tourcoing, Saint-Quentin, Paris et aujourd’hui la "Plateforme Multimodale de Dourges".
[1]. Il traversait autrefois Béthune Puis il est passé au gabarit Freycinet puis au gabarit européen dans les années 1960 comme tronçon du Canal de Dunkerque à l'Escaut; un embranchement de 3 km le relie à Beuvry.
Climat
Voie de communication et transport
Deux projets de contournement de La Bassée pourraient en 2008 être financés par le Conseil Général du Nord et des communautés d’agglomération :
- « contournement sud », avec une nouvelle voie rejoignant la RN41
- « contournement nord » qui, prévoit la création d’une route supplémentaire de 1 200 m.
Les travaux devraient être achevés en 2011, et faire l'objet d'une démarche « Route HQE » portée par le conseil général, avec des problèmes de fragmentation écologique à résoudre (Cf. Trame verte régionale).
La commune est desservie par la gare de La Bassée - Violaines.
Cette gare ferroviaire est le point de passage de nombreuses lignes de bus des réseaux Tadaō (lignes 35, 37, 58, 60), Ilévia (63), Réseau interurbain du Nord (236) et la navette « Parc des Industries ».
Urbanisme
Toponymie

Suivant l'étymologie celtique ou en vieux français, La Bassée signifierait « Terre basse », bien que la ville soit située dans une plaine peu accidentée. L'expression « La bassée » pouvait autrefois désigner une zone humide et basse fréquemment inondée, avec un sens proche de celui que nous donnons au mot « bassin » dans l'expression « Bassin-versant »[2].
Une vieille tradition, cette fois, voudrait que la ville autrefois importante, aurait été si réduite par les malheurs et la guerre qu'on l'aurait surnommée « l'Abaissée », mais aucune preuve n'étaye cette version, probablement issue des nombreuses guerres que la ville a subies.
Enfin, selon Tite-Live, La Bassée aurait été l'ancienne résidence des Basses : Bassorum Oppidum.
Noms anciens : Basseia, 1054, diplôme de Bauduin de Lille. Basseya, Basceia, Baszeia, cart. de Marchiennes.
Histoire
La Bassée a connu comme beaucoup de localités du nord de la France une longue histoire mouvementée dont les origines, très anciennes, sont mal connues, si ce n'est à travers des hypothèses plus ou moins acceptables.
- L'historien Martin Lhermite, père jésuite né à Armentières (59) le , dans son œuvre Histoire des saints de la province de Lille, nous apprend que La Bassée recevait, en l'an 390, la visite pastorale de saint Diogène, premier évêque d'Arras. Il remplissait sa mission d'évangélisation des terres de Flandre, encore païennes. Vers l'an 430, les Francs firent irruption dans les Gaules et refoulèrent les Romains après de sanglants combats qui auraient eu lieu sur les territoires d'Illies, Marquillies et Lorgies. Rien d'historique ne semble avoir été recueilli sur la région basséenne sous les rois de la première génération franque. Selon les chroniqueurs, le pays était alors presque entièrement couvert de marais ainsi que de bois parcouru par des meutes de loups, bois où une foule de hors-la-loi se réfugiaient pour assurer leur impunité.
- Après saint Vaast vers 510 et saint Dominique en 555, saint Amand, fondateur de l'abbaye de Marchiennes, y vint prêcher l'Évangile.
- Après Charlemagne, la contrée fut, à diverses reprises, ravagée par les Normands. En 880, La Bassée fut mise à feu et à sang et réduite à néant.


- La Bassée encore à demi-entourée d'une immense marais devient une place religieuse et une place forte, disposant d'une place d'armes, habitée par un gouverneur et le « lieutenant du roy », lesquels gèrent un important corps de garde et un « magasin de guerre ». Cette garnison a son pendant à Aire-sur-la-Lys et à Saint-Omer qui sont également chargés de veiller sur le canal de Noeufossé, véritable fortification protégeant le Sud de la région des invasions et menaces venant du nord depuis sa construction par les armées de Baudouin VI vers l'an 1000.
La ville était alors entourée d'un réseau de petits canaux et fossé en eau, large et profonds « qui ne peut se vider à cause des marais et des canaux qui y entrent ». Des chemins couverts, des bastions et diverses portes, murs et demi-lunes étaient alors protégés de fossés et palissades. Les fortifications de la petite ville abritent aussi des infrastructures conventuelles (religieuses et augustins, autour de l'église Notre-Dame) - À l'époque de Louis XIV (1708 pour l'extrait ci-dessous qui traite de la campagne de Flandre), la place protège à la fois l'Artois et Lille.
- « Monseigneur le duc de Bourgogne, en se retirant à Tournay, avait projeté de se porter avec toutes ses forces à la Bassée et d'achever les fortifications que les ennemis y avaient commencées ; en attendant le moment où il pourrait exécuter ce projet, il y envoya aussi le 28 une brigade d'infanterie aux ordres de M. de Villiers pour renforcer M. de Sézanne, que. M. de Cheyladet y avait déjà fait entrer au moment où les ennemis l'avaient abandonné pour marcher vers l'Escaut. Monseigneur le duc de Bourgogne regardait ce poste comme très important, et pour couvrir l'Artois et pour se procurer le moyen de faire entrer quelque secours dans la citadelle de Lille, ce qui cependant était devenu plus difficile que jamais, les ennemis ayant renforcé les postes de Lambersart et de Loos. M. le duc de Vendôme proposait de son côté de construire une ligne depuis la Bassée jusqu'à la Lys, persuadé que par ce moyen on empêcherait les ennemis de tirer des subsistances de l'Artois, du Furnembach et des autres pays situés à la gauche de cette rivière, et que par là l'établissement de leurs quartiers d'hiver leur deviendrait fort difficile.
Le roi approuva le projet de monseigneur le duc de Bourgogne pour la Bassée, et lui recommanda d'établir aussi à Saint-Venant un poste qui fût en état de tenir pendant l'hiver ».[3]
- Lors de la Première Guerre mondiale, la ville a particulièrement souffert et est presque totalement rasée. Les séquelles de guerre y sont restées visibles durant plus de 10 ans, temps de la reconstruction (en 1924, est posée la première pierre de l'hôtel de ville[4]) avant encore de nouveaux bombardements en 1939-1945.
Elle connut notamment une bataille dès 1914 et la Bataille de la Lys (1918).
Politique et administration
Situation administrative

Tendances politiques et résultats
Administration municipale
Liste des maires
Instances judiciaires et administratives
La commune relève du tribunal d'instance de Lille, du tribunal de grande instance de Lille, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Lille, du tribunal de commerce de Tourcoing, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai.
Politique environnementale
Jumelages
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[6].
En 2017, la commune comptait 6 402 habitants[Note 1], en diminution de 0,17 % par rapport à 2012 (Nord : +0,67 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Pyramide des âges
Santé
Enseignement
La Bassée fait partie de l'académie de Lille. L'école La Roseraie accueille les Maternelles L'école Jules Verne accueille les élèves de cours élémentaires, du CP au CM2 plus une classe de CLIS. L'école Charlemagne accueille les élèves de la Maternelle au CM2. Le collège public Albert Schweitzer a été entièrement reconstruit en 2012 pour plus de 800 élèves. Le Lycée Professionnel Boilly se situe rue du Collège, à côté du complexe sportif Guy Drut. L'institution privée Notre-Dame est regroupée rue du Bois Saint Maur, ayant des élèves de la maternelle à la troisième. La commune est un pôle d'enseignement d'environ 3000 élèves issus des Weppes et du Pas-de-Calais
Sports
Média
Cultes
- Le territoire de La Bassée (lieu du presbytère) est intégré à la paroisse catholique Saint-Rémi-en-Weppes dont font également partie les communes de Hantay et Salomé. L'abbé Frédéric Lefèvre en est son curé. De plus, La Bassée bénéficie aussi de sa Confrérie des Charitables de Saint Roch qui aide les familles des défunts lors des enterrements. La paroisse se trouve sur le Doyenné des Weppes, lui-même faisant partie du Diocèse de Lille.
- L'enseignement catholique est implanté sur la commune avec l'Institut Notre-Dame-de-la-Bassée (qui rassemble écoles maternelle et primaire mais également collège) et le Centre de Formation Saint-Jacques, lui, sous l'égide de la Fondation d'Auteuil.
- Le catholicisme est aussi présent par ses œuvres sociales et de charité telles que la conférence Saint-Vincent-de-Paul et une antenne locale du Secours catholique.
Économie
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Vaast. Avant l'église Saint-Vaast actuelle, se succédèrent sur son emplacement plusieurs édifices depuis le Moyen Âge, détruits par les incendies et les guerres. Une vaste église néogothique réalisée par Camille Tierce et Charles Leroy a été détruite pendant la Première Guerre mondiale. L'avant-dernière église fut alors construite avec les premiers procédés de béton moulé des années 1920. L'édifice fut démoli en 2003, à l'exception du clocher, et a été remplacé en 2005 par un lieu de culte d'architecture moderne mêlant le béton armé et le verre. La nouvelle église laisse plus de place à la lumière tout en disposant d'aménagements modernes.
- Monument en l'honneur de Louis-Léopold Boilly, peintre, dessinateur et lithographe (La Bassée 1761 - Paris 1845);
- Monument en l'honneur de Maurice Bouchery (1897 - 1944) chef du mouvement de résistance « Voix du Nord ».
Personnalités liées à la commune
- Louis Léopold Boilly, peintre, dessinateur et lithographe, né à La Bassée le et décédé à Paris le .
- Augustin Guilbert-Estevez (1795-1866), né à La Bassée, homme politique, maire d'Orchies.
- Maurice Bouchery, résistant, né à Lille le et décédé à Ludwigsbourg le , y fut arrêté par la Gestapo, le .
- Michel Dessaint, homme politique, né le à Carvin, y fut conseiller municipal jusqu'en 2001.
- René Féret, cinéaste, né le à La Bassée et décédé à Paris le .
- Matthieu Fontaine, footballeur professionnel, né le à La Bassée.
- David Pollet, footballeur professionnel, né le à La Bassée.
Héraldique
![]() |
Les armes de La Bassée se blasonnent ainsi : « De gueules à une demi-fleur de lys d'argent défaillante à dextre. » |
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Pour approfondir
Bibliographie
Liens externes
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
- « Le canal d’Aire à La Bassée », sur www.mairie-hinges.fr
- Cette dénomination existe ailleurs en France par exemple dans le bassin de la Seine.
- Mémoires militaires relatifs à la succession d'Espagne sous Louis XIV , de Jean Jacques Germain Pelet, Dépôt de la guerre, France, Chapitre : Campagne de Flandre—1708, page 149 (voir)
- Cent ans de vie dans la région, Tome II ː 1914-1939, La Voix du Nord éditions, n° hors série du 17 février 1999, p. 42
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
- « Evolution et structure de la population à La Bassée en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 25 juillet 2010)
- « Résultats du recensement de la population du Nord en 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le 10 mai 2014)
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