Méricourt (Pas-de-Calais)
Méricourt est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais dans la région Hauts-de-France.
Méricourt | |||||
La mairie. | |||||
![]() Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Lens | ||||
Canton | Avion | ||||
Intercommunalité | Communaupole de Lens-Liévin | ||||
Maire Mandat |
Bernard Baude 2014-2020 |
||||
Code postal | 62680 | ||||
Code commune | 62570 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Méricourtois | ||||
Population municipale |
11 363 hab. (2017 ![]() |
||||
Densité | 1 509 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 24′ 11″ nord, 2° 52′ 00″ est | ||||
Altitude | Min. 31 m Max. 63 m |
||||
Superficie | 7,53 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
Liens | |||||
Site web | mairie-mericourt.fr | ||||
Elle fait partie de la Communaupole de Lens-Liévin (communauté d'agglomération) qui regroupe 36 communes et comptait 244 561 habitants en 2010. La Compagnie des mines de Courrières y a ouvert la fosse no 3 - 15, et la Compagnie des mines de Drocourt la fosse no 4 - 5. Celles-ci sont devenues de grands sièges de concentration, et ont fermé dans les années 1980.
Cette commune est partagée entre les cantons d'Avion et de Rouvroy.
Géographie
Communes limitrophes
Toponymie
Le nom de « Méricourt » viendrait d'un nom d'origine germanique, Médéric, et du suffixe -court, dérivé du latin curtis, domaine.
Histoire
En 1945, Méricourt accueille un camp de prisonniers allemands, qui seront progressivement réquisitionnés pour travailler dans les mines, et/ou dans les fermes ː le , c'est le cas pour neuf cents prisonniers du camp[1].
Exploitation minière
La Fosse 3 des Mines de Courrières est ouverte à partir d', sur le faisceau des veines du puits no 2 et à l'ouest. La fosse est mise en exploitation en 1860. Le terrain houiller est atteint à 149,55 mètres. Le diamètre est de quatre mètres, le cuvelage possède vingt côtés (ou pans). Le maximum d'eau fourni par le niveau a été de cent hectolitres par minute. La houille contient 34 à 40 % de matières volatiles.

Le puits no 15 est commencé en 1905. Alors que se déroule la catastrophe minière dite catastrophe de Courrières qui fit 1 099 morts le sur les territoires de Billy-Montigny, Méricourt, Noyelles-sous-Lens et Sallaumines, le puits n'est pas encore assez profond pour desservir les chantiers. Dès sa mise en service, le puits no 15 est entrée d'air, le puits no 3 assure le retour d'air.
Les communes voisines commencent à recruter des mineurs à l'étranger après la catastrophe. Au début de l'année 1913, des familles polonaises s'installent à Méricourt, dans les vieilles cités appelées "Méricourt-Coron", selon le témoignage d'un mineur polonais de l'époque[2].
La fosse est modernisée en 1953. L'année suivante, la fosse no 4/11 est concentrée dessus. En 1963, des ingénieurs évoquent la possibilité de creuser un troisième puits sur le site, équipé d'une tour d'extraction semblable à Barrois no 1 et 2, au 10 d'Oignies ou au 19 de Lens, mais l'idée est abandonnée. En 1965, la fosse no 6/14 est concentrée, quatre ans plus tard, c'est au tour de la fosse no 5/12. En 1971, le chevalement et la recette du puits no 15 sont détruits, et remplacés par une nouvelle recette, et le chevalement du puits no 6 bis de Liévin.
La concentration fonctionne jusqu'en 1983, date à laquelle l'extraction est reprise par la fosse no 4 - 5 de Drocourt. Le puits no 15 est remblayé en 1983, il est profond de 840 mètres. Le puits no 3 assure le service pendant deux ans, puis il est remblayé en 1985. Il est lui profond de 757 mètres.
Les deux chevalements sont détruits en 1988. Subsistent sur le site cinq bâtiments en 2011, les bains douches, les bureaux, le magasin, le poste électrique et les garages.
Politique et administration

canton d'Avion ;
canton de Rouvroy.
Tendances politiques et résultats
La commune a la particularité d'être sans discontinuer une municipalité communiste.
Aux municipales de 2020, la liste conduite par Bernard Baude Ensemble pour Bagneux remporte l'élection dès le premier tour le avec 68,51 % des voix. Elle arrive loin devant celle de Laurent Dassonville (RN) qui a obtenu 25,86 % des suffrages et de Daniel Sauty (LR) 5,62 %.
Liste des maires
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[7],[Note 1].
En 2017, la commune comptait 11 363 habitants[Note 2], en diminution de 3,3 % par rapport à 2012 (Pas-de-Calais : +0,3 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,8 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,3 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 47,7 % d'hommes (0 à 14 ans = 22,2 %, 15 à 29 ans = 21,3 %, 30 à 44 ans = 20 %, 45 à 59 ans = 19,5 %, plus de 60 ans = 16,9 %) ;
- 52,3 % de femmes (0 à 14 ans = 20,1 %, 15 à 29 ans = 19,4 %, 30 à 44 ans = 18,8 %, 45 à 59 ans = 19,4 %, plus de 60 ans = 22,4 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- C'est à Méricourt que se trouve le mémorial de la catastrophe minière dite de Courrières (1 099 morts en ). Depuis 2006, ce mémorial comporte aussi un chemin de marche reconstituant le parcours souterrain « des rescapés », c'est-à-dire des survivants qui ressortirent des galeries effondrées environ trois semaines après le coup de grisou et de poussière.
- La cité du Maroc est le plus grand quartier de la ville. On y trouve deux écoles, une place qui accueillait auparavant la fête foraine, un « city-stade » et le parc de la Croisette qui fait le bonheur des amateurs de football.
- Église Saint-Martin, vaste église néo-romane.
- Église Sainte-Barbe, petite église moderne qui remplace l'ancienne (1927-1997).
- Chapelle Saint-André-Bobola, chapelle moderne desservant la communauté polonaise et ses descendants.
- Monument de Jean Jaurès par le sculpteur Augustin Lesieux, inauguré le .
Personnalités liées à la commune
- Louis Delaby (1897-1972), dirigeant syndicaliste français.
- Charles Humez (1927-1979), boxeur, né à Méricourt.
- Arthur Chardon (pcd) (poète-mineur). Arthur Chardon était mineur à la Fosse 3 des mines de Courrières à Méricourt. C'est un poète patoisant qui a écrit Les Chants d'un mineur (1912).
Héraldique
![]() |
Les armes de la ville se blasonnent ainsi : d'azur aux deux terrils de sable, au chevalement de mine d'argent brochant sur le tout, posé sur une terrasse de gueules chargée d'une foi d'or, au franc canton cousu aussi de gueules chargé d'une roue d'engrenage d'argent surchargée d'un coupon de rail de sable. |
---|
Pour approfondir
Bibliographie
- Mylène Mihout, Un militant syndicaliste franco-polonais: "La vie errante" de Thomas Olszanski, 1886-1959, Presses Universitaires Septentrion, (lire en ligne).
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
- Cent ans de vie dans la région, tome 3 : 1939-1958, La Voix du Nord éditions, hors série du 17 juin 1999, p. 47
- Mihout 1993, p. 128
- http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article128838, notice RICHARD Michel, Léon, Eugène par Yves Le Maner, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 27 décembre 2013.
- « Méricourt: Bernard Baude réélu face à une nouvelle opposition, le FN : Dimanche matin, le maire communiste Bernard Baude a officiellement reçu de nouveau l’écharpe de premier magistrat. Lui qui a fait taire les ambitions d’un FN pourtant confiant en étant élu dès le premier tour avec 51,25 % des suffrages, devra désormais composer avec ces élus d’opposition. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le 3 février 2015).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le 3 février 2015).
- Céline Debette, « Méricourt: le maire compte bien mener à terme le projet «fou» d’une grande cuisine pédagogique : La démocratie participative a guidé chacun de ses mandats. Et ce n’est pas près de changer. Le maire de Méricourt continue de la mettre en place pour mener à bien les projets de ces six prochaines années. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le 3 février 2015).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
- « Évolution et structure de la population à Méricourt en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 26 août 2010)
- « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le 26 août 2010)
- Portail du Nord-Pas-de-Calais
- Portail des communes de France