Marguerite de Lorraine-Vaudémont
La Bienheureuse lorraine Marguerite de Lorraine-Vaudémont (° 1463 - † 1521), Dame de Sainte-Suzanne, est la fille de Ferry II, comte de Vaudémont et de Yolande d'Anjou, duchesse de Lorraine et de Bar. Elle est la sœur du duc René II de Lorraine et de Bar (le vainqueur de Charles le Téméraire).
Marguerite de Lorraine-Vaudémont | |
![]() | |
Naissance | 1463 Château de Vaudémont, duché de Lorraine |
---|---|
Décès | (58 ans) Argentan |
Ordre religieux | Ordre des Frères mineurs |
Béatification | par Benoît XV |
Fête | 2 ou 3 novembre |
Biographie
Petie-fille du roi René d'Anjou qui régna sur les duchés de Bar, de Lorraine et d'Anjou, le comté de Provence et nominalement sur les royaumes de Naples et de Siciles, elle est la soeur du duc René II de Lorraine qui vainquit Charles le Téméraire en 1477.
Elle épouse à Toul le René, duc d'Alençon (1454-), De son union naissent trois enfants :
- Charles IV d'Alençon (° 1489 †1525) qui fut duc d'Alençon et dix-septième comte du Perche, épouse en 1509 Marguerite d'Angoulême (°1492 † 1549) sœur du futur roi François Ier de France.
- Françoise d'Alençon (° 1490 † 1550), épouse à Blois en 1505 François II de Longueville († 1512) puis en 1513 avec Charles IV de Bourbon (° 1489 † 1537), duc de Bourbon et de Vendôme (par eux, elle est l'arrière-grand-mère du roi Henri IV de France[1]).
- Anne (° † ), dame de La Guerche, mariée à Blois en 1508 à Guillaume IX, marquis de Montferrat (° 1486 † 1518).
Elle fuit la violence de son mari et se réfugie à Argentan, ville de Normandie dont elle sera la bienfaitrice. Son mari meurt en 1492 et elle se retrouve veuve à l'âge de 30 ans. Elle résolut de ne jamais penser à de secondes noces et se consacra à bien élever ses enfants et à administrer efficacement son duché. Elle éleva seule ses trois enfants dans un manoir qu'elle fit édifier vers 1505 à Mauves-sur-Huisne.
Elle fonde également plusieurs monastères comme les couvents de Clarisses d'Alençon et d'Argentan et des institutions de bienfaisance.
À l'instar de sa belle-sœur, la duchesse de Lorraine Philippa de Gueldre, en 1518, à l'âge de 54 ans, après une année de probation, elle rejoignit les religieuses du monastère des Clarisses d'Argentan où elle mourut le .
Elle est l'arrière-grand-mère du roi Henri IV de France.
Le roi Louis XIII, descendant de Marguerite, écrivit au pape Urbain VIII pour demander sa béatification avec les éloges d'avoir été la gloire de son sexe, l'honneur des Princesses, le miroir des veuves et l'exemple des Religieuses.
Son corps, qui s'était conservé intact, reposa au monastère des Clarisses, puis est transféré lors de la fermeture du couvent en l'église Saint-Germain d’Argentan. La sépulture sera profanée en 1793 et le corps jeté en fosse commune.
Elle fut déclarée Bienheureuse en par le pape Benoît XV.
La baronnie de Sainte-Suzanne
En 1498, veuve de René d'Alençon, Marguerite recevait l'aveu de Jean de Bouillé pour sa terre et seigneurie de Bouillé.
Ascendance
Notes et références
- Françoise d'Alençon est la mère d'Antoine de Bourbon, le père de Henri IV.
Sources et bibliographie
- Michel François, Histoire des comtes et du comté de Vaudémont des origines à 1473, 1935
- Bibliothèque du Musée de l'auditoire, 7 Grand'rue, 53270 Sainte-Suzanne.
- « Catholic Encyclopedia », sur Wikisource, 1907-1914
- Portail des Pays de la Loire
- Portail de la Mayenne
- Portail du duché de Lorraine