Marpent
Marpent est une commune française, située dans le département du Nord (59) en région Hauts-de-France.
Marpent | |
Vue d'ensemble. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Avesnes-sur-Helpe |
Canton | Maubeuge |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Maubeuge Val de Sambre |
Maire Mandat |
Jean-Marie Allain 2014-2020 |
Code postal | 59164 |
Code commune | 59385 |
Démographie | |
Population municipale |
2 748 hab. (2017 ![]() |
Densité | 569 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 17′ 32″ nord, 4° 04′ 50″ est |
Altitude | Min. 122 m Max. 195 m |
Superficie | 4,83 km2 |
Localisation | |
Adhérente à l'intercommunalité de l'Agglomération Maubeuge Val de Sambre, la commune de Marpent fait également partie de l'unité urbaine de Maubeuge qui est la cinquième du département du Nord.
Géographie
Situation géographique
La commune de Marpent est située non loin de la Belgique voisine que les habitants peuvent rejoindre en passant soit par la ville frontalière de Jeumont, soit par le village frontalier de Vieux-Reng, ces deux communes étant limitrophes de la ville wallonne d'Erquelinnes.
Toponymie
Communes limitrophes
Politique et administration
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[2]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[3].
En 2017, la commune comptait 2 748 habitants[Note 1], en augmentation de 1,59 % par rapport à 2012 (Nord : +0,67 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Pyramide des âges
Histoire
- Une origine gallo-romaine
Sous l'antiquité, les rives marécageuses de la Sambre n’offrent que peu de possibilités d’en traverser le cours. La voie de Bavay-Trèves emprunte un passage à gué à Marpent, à proximité de l'actuelle rue de la Barque, nom qui témoigne de la vocation séculaire du site. Comme laisse à penser la découverte de vestiges gallo-romains, c’est ce facteur stratégique qui motive l’implantation des premiers établissements humains. Il est aussi probable, au regard de l’étymologie de Marpent (du celte Mar Pen, la pente de Marbre) que l’exploitation de cette ressource n’est pas étrangère à la fondation du village.
À l’époque féodale, le contrôle du gué constitue une source de revenus importante pour le pouvoir seigneurial qui y établit un château. Il est également fait mention dans les documents d'époque d'un moulin à eau ainsi que d’un établissement religieux destiné aux jeunes filles situé sur la rive gauche.
Les constructions sont relativement éparses. Le centre-bourg s’organise autour d’une chapelle édifiée au XVe siècle, Notre-Dame d’Ayde, objet d’un important pèlerinage. Cette chapelle est sise à l'emplacement actuel de l’église.

- La période industrielle
À l'orée du XIXe siècle, le coke et la vapeur se substituent progressivement au charbon de bois et à l'énergie hydraulique. La métallurgie traditionnelle ne tarde pas à s'adapter à ces progrès techniques et entame sa migration des régions forestières de la Thiérache et de la Fagne vers le bassin houiller de Charleroi.
Le besoin impérieux de moderniser la navigation sur la Sambre en la canalisant pour faciliter l'écoulement des productions vers Paris conduit à un accord entre les Pays-Bas et la France. En réaction à la lourde fiscalité douanière, la diffusion transfrontalière d'établissements industriels amène une métamorphose rapide du Val de Sambre Français, à laquelle Marpent n’échappe pas.
Érigé en 1855, le chemin de fer de Jeumont à Saint-Quentin marque une nouvelle étape dans ce processus de changement socio-économique du village.
À Marpent, les industries marbrières et céramiques sont les premières à prendre leur essor. Sous la poussée du capital, manufactures et entreprises artisanales cèdent le pas aux établissements industriels : Pirmez Moucheur devient Marmor en 1894, la société anonyme des terres plastiques, produits réfractaires et céramiques est créée en 1908, la société Royez frères en 1914… Elles sont vite accompagnées de la métallurgie.
En 1882, l'aciérie Baume & Marpent s’implante sur la commune. Fabriquant du matériel de chemin de fer qu’elle exporte mondialement (wagons voitures, autorails et tramways), elle emploie au plus fort de son activité 1 400 personnes et est à l'origine de la création des 50 logements de la cité de cheminots.
Le village s’urbanise inexorablement sous les injonctions de l’industrie.
Au noyau rural scindé par la voie ferrée vient s’adjoindre un développement filamentaire, parallèle à la Sambre et à la Voie Ferrée et pratiquement ininterrompu de Rocq à Jeumont. La cité Delbreil, la rue Pasteur ou encore la rue du témoignent bien de cette urbanisation industrielle soucieuse de rentabilité. Rue de la République, le continuum bâti gomme les limites communales.
Cette contiguïté avec la commune de Jeumont fait bénéficier Marpent d'une réflexion sur son aménagement dans le cadre de la loi Cornudet de 1919, obligeant les communes importantes à concevoir un plan d'aménagement, d'embellissement et d'extension au-delà même de leur limite communale. Cet exercice préfigure les démarches ultérieures de planification.
L'école des filles construite en 1932 ainsi que la mairie et la salle des fêtes réalisées entre 1952 et 1964 par Danis et Gaillard sont de beaux exemples d’architecture publique témoignant de la prospérité de Marpent pendant la période industrielle.
- La période contemporaine
Dans les années 1970, la réalisation de la voie rapide Maubeuge-Jeumont renforce l'effet de coupure entre le Nord et le Sud du territoire communal que constituent déjà la Sambre et la voie ferrée.
Dans le même temps, la desserte directe de la commune contribue à l’urbanisation des coteaux (rue Jean-Baptiste Lebas, cité Léo Lagrange ; Rue Victor Hugo, cité la clef des champs.…) et donne à Marpent son statut de commune péri-urbaine. Les constructions contemporaines viennent combler les interstices le long des voies de communication.
Héraldique
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Les armes de Marpent se blasonnent ainsi : De gueules à dix losanges d’argent accolés et aboutés, trois, trois, trois et un. |
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Lieux et monuments
- L'ensemble formé par la salle des fêtes, la mairie, le monument aux morts et la statue de Sapho de l'artiste Eugène Guillaume est inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel[8].
- Église Notre-Dame d'Ayde, dont les origines remontent à 1442. Dans l'église, un calvaire d'époque et une statue Vierge à l'Enfant, classées Monument historiques[9].
- Le kiosque à musique, type kiosque à concert, construit en 1926. Il y a deux types de kiosques à musique dans l'Avesnois : le kiosque à danser, surélevé, permettant à un petit l'orchestre de jouer au-dessus des danseurs et le kiosque à concert, qui peut accueillir un orchestre plus grand.
- Le cimetière communal héberge 26 tombes de guerre de la Commonwealth War Graves Commission, soldats prisonniers morts en août-[10].
- Moulin de la Parapette au Hameau de la Folie.
- Le parc Barbusse et sa fontaine.
- Les berges de la Sambre.
- L'oratoire Notre Dame de Délivrance, sortie nord, lieu-dit Marceau. Cet oratoire en forme de potale est reconstruit début XXIe siècle à l'ancienne, mais avec des matériaux nouveaux : la partie supérieure est de métal.
Galerie photos
- La mairie.
- Monument aux morts.
- Statue Sapho d'Eugène Guillaume.
- Le kiosque à musique.
- Embarcadère et pont sur la Sambre.
- L'écluse et son barrage.
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
- « Un troisième mandat pour Jean- Marie Allain », La Sambre La Frontière, no 1921, , p. 22
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
- « Évolution et structure de la population à Marpent en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 30 juillet 2010)
- « Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le 30 juillet 2010)
- « Marpent à l'inventaire général du patrimoine culturel. »
- Marpent sur le site www.patrimoine-de-france.org
- Marpent sur le site www.inmemories.com
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