Match de football Portugal – Pays-Bas (2006)
Le match de football Portugal - Pays-Bas du , parfois appelé la bataille de Nuremberg, est un huitième de finale de la coupe du monde de 2006 joué au Frankenstadion de Nuremberg, en Allemagne. La rencontre est célèbre pour sa violence et pour son record (dans un match international organisé par la FIFA) de seize cartons jaunes et quatre cartons rouges distribués par l'arbitre, le Russe Valentin Ivanov.
Portugal – Pays-Bas (2006) La « bataille de Nuremberg » | |||||||
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Contexte | |||||||
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Compétition | Coupe du monde 2006 | ||||||
Date | |||||||
Stade | Frankenstadion | ||||||
Lieu | ![]() |
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Affluence | 41 000 spectateurs | ||||||
Résultat | |||||||
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Acteurs majeurs | |||||||
Buteur(s) | ![]() |
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Homme du match | ![]() |
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Cartons | Portugal ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Pays-Bas ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
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Arbitrage | ![]() |
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Le Portugal sort vainqueur de la confrontation grâce à un but de Maniche, et se qualifie pour les quarts de finale.
Contexte
Avant ce match, le Portugal et les Pays-Bas sont sortis respectivement première du groupe D et deuxième du groupe C. Le Portugal est parvenu à battre ses trois adversaires : l'Angola (1-0), l'Iran (2-0) et le Mexique (2-1). Les Pays-Bas, quant à eux, ont battu la Serbie-et-Monténégro (1-0) et la Côte d'Ivoire (2-0) mais ont buté sur l'Argentine (0-0) qui termine à la première place grâce à une meilleure différence de buts.
C'est donc encore invaincues dans la compétition que les deux équipes arrivent sur le terrain. Les Néerlandais sont en quête de revanche, deux ans après leur élimination en demi-finale de l'Euro 2004 par ces mêmes Portugais. Les deux équipes aussi sont des candidates au titre, et veulent à tout prix éviter une sortie peu glorieuse dès le début de la phase finale[1].
Match
Déroulement
Dès la 3e minute, le milieu néerlandais Mark van Bommel est averti pour un tacle par derrière sur Cristiano Ronaldo. Quelques minutes plus tard, c'est Khalid Boulahrouz qui reçoit un carton jaune après avoir laissé traîner ses crampons sur la jambe du jeune espoir portugais. À la 23e minute, Maniche ouvre le score à la suite d'un bel enchaînement (1-0 pour le Portugal). Costinha, nerveux, est le deuxième Portugais averti après un tacle en retard sur Phillip Cocu, juste avant la sortie de Ronaldo à la demi-heure de jeu, affaibli et en larmes après les coups reçus. Il est remplacé par Simão. Dans les arrêts de jeu de la première période, Costinha est expulsé à la suite d'un deuxième carton jaune reçu pour une main. À la mi-temps, l'arbitre a déjà distribué cinq cartons jaunes et un carton rouge[2].
L'ambiance, déjà houleuse, dégénère encore en deuxième période : entre la 59e et la 63e minute, l'arbitre avertit Giovanni van Bronckhorst et Luís Figo puis expulse Boulahrouz, coupable d'avoir frappé Figo au visage. Par la suite, ce sont Deco et Van Bronckhorst qui quittent le terrain ; les deux joueurs du FC Barcelone se retrouvent en tribune pour les dernières minutes de jeu de la partie, finalement remportée par le Portugal sur la plus petite des marques[2].
Les acteurs de la partie se calment rapidement après le coup de sifflet final, aucun d'entre eux ne va se plaindre auprès de l'arbitre[1].
Résumé
Match 52 | Portugal ![]() |
1 - 0 | ![]() |
Grundig-Stadion, Nuremberg | |
21h00 ![]() |
(![]() ![]() |
(1 - 0) | Spectateurs : 41 000 Arbitrage : ![]() | ||
Maniche ![]() Costinha ![]() ![]() ![]() Petit ![]() Figo ![]() Deco ![]() ![]() ![]() Ricardo ![]() Nuno Valente ![]() |
Rapport | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Portugal
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Assistants:
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Après le match
Réactions
Furieux, le jeune Cristiano Ronaldo s'insurge contre l'attitude à son égard des joueurs néerlandais. « Ce soir-là, il y avait un contrat sur ma tête », affirme-t-il. L'entraîneur des Oranjes, Marco van Basten, qualifie ce match, « parfois minable », de « petit football ». L'entraîneur brésilien du Portugal, Luiz Felipe Scolari, a cette remarque restée fameuse sur l'altercation entre Figo et Boulahrouz : « Jésus-Christ est capable de tendre l'autre joue, mais Figo n'est pas Jésus-Christ »[2].
Le président de la FIFA, Sepp Blatter, va jusqu'à déclarer que Valentin Ivanov aurait dû s'attribuer à lui-même un carton jaune pour cette triste performance[2].
Parcours du Portugal
Le Portugal bat l'Angleterre aux tirs au but en quart de finale, puis perd contre la France de Zinédine Zidane en demi-finale (0-1), le . Il termine finalement quatrième de la compétition après une nouvelle défaite (1-3) dans la petite finale, contre l'Allemagne.
Références
- « La bataille de Nuremberg », sur fifa.com, .
- Lucas Vasco, « La "bataille de Nuremberg" », sur lequipe.fr, .
Voir aussi
- La « bataille de Highbury » entre l'Angleterre et l'Italie en .
- La « bataille de Santiago » entre le Chili et l'Italie à la Coupe du monde 1962.
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