Musée Cantini
Le musée Cantini est un musée situé au 19 de la rue Grignan à Marseille. Il abrite des collections d'art moderne et d’art contemporain que complètent celles du musée d'art contemporain de Marseille.
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Ouverture | |
Site web |
Collections |
art moderne, période 1900-1980. |
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Nombre d'objets |
Signac, Derain, Chabaud, Kandiski, Ernst, Léger… |
Pays | |
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Région | |
Commune | |
Adresse |
19 rue Grignan, 13006 Marseille |
Coordonnées |
43° 17′ 32,4″ N, 5° 22′ 41,2″ E
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L’hôtel particulier
Cet hôtel particulier est édifié en 1694 pour la Compagnie du Cap Nègre, spécialisée dans la pêche du corail sur les côtes nord de la Tunisie[1] et dans le commerce des laines, de la cire et des cuirs[2].
À la suite de difficultés financières de cette compagnie[3], l’hôtel particulier est vendu le à Dominique de Montgrand époux de Marguerite de Bionneau, arrière-grand-père de Jean-Baptiste-Jacques-Guy-Thérèse de Montgrand, futur maire de Marseille[4]. qui le vendit par acte du à Louis Joseph Chaudoin.
Le Dieudonné Bernadac achète ce bâtiment qui devient ensuite en 1888 la propriété de Jules Cantini. Après avoir été loué au club des Phocéens, l’immeuble est légué en 1916 à la ville de Marseille, à charge pour elle d’y créer un musée des arts décoratifs qui ouvre au public en 1936.
Le musée
Le musée présentait initialement ses œuvres du XVIIe au XIXe siècle, notamment des peintres de l'école provençale du XIXe siècle, tels que Paul Guigou, Adolphe Monticelli, Émile Loubon, René Seyssaud, Félix Ziem, Maurice Bompard, Jean-Antoine Constantin, Gustave Ricard ou José Silbert. Il s’est depuis plus particulièrement spécialisé dans l'art moderne de la première moitié du XXe siècle jusqu'aux années soixante et abrite aujourd'hui l'une des plus importantes collections publiques françaises de province couvrant la période 1900-1980[5], avec celles des musées de Lyon, Saint-Étienne, Grenoble ou Strasbourg.
Les collections
Le riche panorama des œuvres présentées couvre les différentes périodes historiques de l'art moderne :
Pointillisme, fauvisme et cubisme
Le pointillisme, le fauvisme et le cubisme caractérisent l'art du début du XXe siècle.
- Henri Matisse, Académie d'homme, 1900-1901 ;
- Paul Signac, La Corne d'or, Matin, 1907 et Entrée du Port de Marseille, 1918 ;
- André Derain, Pinède, Cassis, 1907 ;
- Auguste Chabaud, La Femme à la cigarette, 1907-1912 ; Avions, 1912-1914 ; Chemin dans la montagnette, Chemin et ravin en Provence, Fille accueillant les spahis et Paysage provençal ;
- Raoul Dufy, La Terrasse à l'Estaque, Paysage de l'Estaque, Usine à l'Estaque, tous trois de 1908 et L'Hôtel Sube à Saint-Tropez, 1926 ;
- Albert Marquet, Le Port de Marseille, vers 1916 ;
- Charles Camoin, Paysage bleu, Portrait d'Eva Blum et Lola à l'ombrelle jaune, 1920 ;
- Albert Gleizes, L'Écolier, 1924 ;
- Émile Othon Friesz ;
- Louis Valtat ;
- Jacques Villon ;
- Henri Laurens ;
- Alfred Lombard ;
L'entre-deux-guerres
L'entre-deux-guerres voit fleurir nombre de courants artistiques : art abstrait, dadaïsme, Art déco, purisme :
- Vassily Kandinsky ;
- František Kupka ;
- Amédée Ozenfant, Grande composition puriste, 1926 ;
- Jean Hélion, Composition verticale, 1936 ;
- Alberto Magnelli, Pierres n°2, 1932 ;
- Oskar Kokoschka, Le Port de Marseille, 1925 ;
- Moïse Kisling, Belgazou, 1933 ;
- Julio Gonzalez, Danseuse à la palette, vers 1934 ;
- Jenny-Laure Garcin, Les Hommes et la machine, 1932 ;
- Le Corbusier ;
Marseille et le surréalisme
Beaucoup de membres du groupe surréaliste se retrouvent à Marseille en 1940 et 1941, au moment de l'exil. Ce courant est représenté par des œuvres majeures :
- Joan Miró ;
- Max Ernst, Monument aux oiseaux, 1927 ;
- Jacques Hérold, Les Têtes, 1939 ;
- André Masson, Antille, 1943 et Le Terrier, 1946 ;
- Victor Brauner, 21 tableaux, dont Tableau optmiste, 1943, Les Taraphs, 1945, Poichali, 1946, Autoportrait impérial, 1947 ; Figure hermétique, 1953, Couple florilège, 1956, Empreinte de la volupté, 1961, L'Emblème de l'emblémateur, 1964, L'Allusion, 1964 et Fruit nouveau, 1964 ;
- Jean Arp, Genèse, 1944 ;
- Joseph Cornell, Flat sand box, vers 1950 ;
- Roberto Matta, Contra vosotros asesinos de palomas, 1950 ;
- Wifredo Lam ;
L'africanisme y est représenté avec Élisabeth Faure.
De l'après-guerre à 1980
- Pablo Picasso, Tête de femme souriante, 1943 ;
- Francis Picabia, Connaissance de l'avenir, 1949 ;
- Jean Dubuffet,Vénus du trottoir, 1946 et Brouette en surplomb I, 1964 ;
- Fernand Léger, Nature morte au couteau, 1945-1949 ;
- Nicolas de Staël, Harmonie rouge, bleue et noire, 1951;
- Jean-Paul Riopelle, Crépusculaire, 1953 ;
- Camille Bryen, Catharsigne, 1954 ;
- Alberto Giacometti, Portrait de Diego, 1957 ;
- Roland Bierge, Nature morte à la Théière brune, 1957 ;
- Balthus, Nature morte à la lampe, 1958 et Le Baigneur, 1960 ;
- Philippe Hosiasson, s.t., 1959 ;
- Jacques Villeglé, Rue de Remusat, 1959 ;
- Mario Prassinos, La Fleur, 1964, Pretextat 67-1, 1967 et Arbres, 1985 ;
- Peter Saul, San Francisco N°2, 1966 ;
- Hans Hartung, P.1967-A40, 1967 et T.1986-R45, 1986 ;
- Jacques Monory, For all that we see or seem a dream within a dream, 1967 ;
- Pierre Alechinsky, Vulcanalogie, 1968 ;
- François Rouan, Peinture tressage, 1969-1971 ;
- Raoul Ubac, Terre brûlée II, 1970 ;
- Olivier Debré, Jardin d'ocre léger, 1970 ;
- Hervé Télémaque, Les Vacances de Hegel, suite à Magritte N°1, 1971 ;
- Pierre Tal-Coat, Foyer, 1972 ;
- Claude Viallat, Empreintes bleues, vers 1972, Empreintes sur bâche irrégulière, 1979 et Toile avec empreintes, 1977 ;
- Simon Hantaï, s.t., 1973 ;
- Robert Malaval, Nénuphar, 1973 ;
- Ben Vautier, L'art est une question de nom propre, 1974 ;
- Leonardo Cremonini, Chuchotements et absence, 1972-1974 ;
- Francis Bacon, Autoportrait, 1976 ;
- Antoni Tàpies, Châssis et chiffon mauve, 1968 et Rectangles, 1976 ;
- Valerio Adami, La Caméra rouge, 1977 et Projet d'affiche, 1977 ;
- Maurice Esteve, Javeleuse, 1978 ;
- Antonin Artaud ;
- Árpád Szenes ;
- Maria Helena Vieira da Silva ;
- Antonio Saura ;
- Jean-Charles Blais, s.t, huile sur bois et collage, 1986 ;
- Claude Lagoutte ;
- Jean-Jacques Morvan ;
- Georges Autard, etc.
- Le musée possède également la principale collection française de peintures du groupe japonais Gutaï avec celle du musée national d'art moderne : Jiro Yoshihara, Kazuo Shiraga, Saburō Murakami, Atsuko Tanaka, Shōzō Shimamoto, Akira Kanayama, etc.
Sculptures
La collection comporte aussi des sculptures y compris du XIXe siècle :
- Antonio Canova, Portrait de Washington et Portrait de Franklin ;
- Antoine-Louis Barye, 24 sculptures, dont Amazone (duchesse d'Angoulème), Caïman et serpent, Aigle sur un rocher déchirant un héron et Chien et ours ;
- Emmanuel Frémiet, Éléphant, Singe et Grenouille ;
- Alexandre Falguière, Diane ;
- Aristide Maillol, L'Île de France, 1925 ;
- Pablo Gargallo, Petite star, 1927 ;
- Julio Gonzalez, Tête plate, vers 1930 ;
- Victor Brauner, Nombre, 1943, Signe, 1942-1945 et Signe ;
- Jean Arp, Genèse, 1944 ;
- Jean-Robert Ipoustéguy, L'Écorché, 1976 ;
- Raymond Mason, La Foule illuminée, 1979-1980 ;
- Georges Jeanclos, Adama, vers 1981, etc.
Dessins et photographies
Le musée conserve des dessins de André Derain, Pierre Bonnard, André Masson, Francis Picabia, Mark Rothko, Pablo Picasso, Edward Hopper, Victor Brauner, Jean Dubuffet, etc., ainsi qu'une importante collection de photographies.
Fréquentation
2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 |
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? | 62 268 | 34 527 | 47 323 | 27 841 | 60 228 | 36 331 | 26 854 | 76 298 | 24 353 | 23 993 | en rénovation | 100 134 | 43 512 | 27 721 | 72 803 | 38 233 |
Bibliographie
- Régis Bertrand, Lucien Tirone, Le Guide de Marseille, édition la manufacture, Besançon, 1991 (ISBN 2-7377-0276-3)
Notes et références
- Paul Masson, Les Compagnies du corail, Barlatier et Fontemoing, Marseille et Paris, 1908
- Augustin Fabre, Les Rues de Marseille, Camoin, Marseille, 5 volumes, tome IV, page 246
- Gaston Rambert, Histoire du commerce de Marseille, Plon, Paris, 1954, 7 volumes, tome 4, page 235
- Comte Godefroy de Montgrand, Armorial de la ville de Marseille, Alexandre Gueidon, Marseille, 1864, page 274-275
- Musée Cantini, collections permanentes, site www.marseille.fr
- Fréquentation sur la plate-forme de données ouvertes du ministère de la Culture et de la Communication
Liens externes
- Présentation du musée base Joconde
- Site de la mairie de Marseille
- Présentation des collections
- Site de la RMN à propos des expositions temporaires du musée Cantini (second semestre 2009 : De la scène au tableau - - )
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