Nanteuil-le-Haudouin
Nanteuil-le-Haudouin est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
Nanteuil-le-Haudouin | |||||
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![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Senlis | ||||
Canton | Nanteuil-le-Haudouin | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Valois | ||||
Maire Mandat |
Gilles Sellier 2014-2020 |
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Code postal | 60440 | ||||
Code commune | 60446 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Nanteuillais, Nanteillaises | ||||
Population municipale |
4 296 hab. (2017 ![]() |
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Densité | 205 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 08′ 33″ nord, 2° 48′ 41″ est | ||||
Altitude | Min. 78 m Max. 128 m |
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Superficie | 20,95 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Oise
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | mairie-nanteuillehaudouin.fr/ | ||||
Géographie
Nanteuil-le-Haudouin est située à mi-chemin entre Paris et Soissons, à environ 50 km de Paris.
La commune est desservie par la gare de Nanteuil-le-Haudouin, située sur la ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière) et desservie par les trains de la ligne K du Transilien (Paris-Nord - Crépy-en-Valois) ainsi que par ceux du TER Picardie (Paris - Laon).
Toponymie
Ce nom vient du gaulois nanto "vallée" et ialo "clairière, défrichement".
Histoire
Sous l'Ancien Régime, Nanteuil avait un château très important qui a été possédé par les familles de Guise et Schomberg. Le château a été détruit en 1794 durant la Révolution française.
Première Guerre mondiale
Le nom de Nanteuil-le-Haudouin est associé à l'histoire de France grâce à l'épopée des Taxis de la Marne, étape décisive de la Première Guerre mondiale.
La ville a été également bombardée durant la campagne de France en 1940.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Jumelages
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[5].
En 2017, la commune comptait 4 296 habitants[Note 1], en augmentation de 23,59 % par rapport à 2012 (Oise : +1,75 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (15,1 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,4 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 50,4 % d’hommes (0 à 14 ans = 21,6 %, 15 à 29 ans = 22,7 %, 30 à 44 ans = 23,5 %, 45 à 59 ans = 19,8 %, plus de 60 ans = 12,6 %) ;
- 49,6 % de femmes (0 à 14 ans = 20,9 %, 15 à 29 ans = 19 %, 30 à 44 ans = 23,4 %, 45 à 59 ans = 19 %, plus de 60 ans = 17,7 %).
Héraldique
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Blasonnement :
Ecartelé : au premier : de gueules aux six fleurs de lys d'or ordonnées 3, 2 et 1 ; au deuxième : d'or à la bande de gueules accompagnée de six merlettes du même ordonnées en orle ; au troisième : d'argent au lion coupé de gueules et de sinople ; au quatrième : d'azur aux trois fleurs de lys d'or accompagnées, en abîme, d'un bâton péri de gueules en bande. |
Lieux et monuments
Monuments historiques
Nanteuil-le-Haudouin compte deux monuments historiques sur son territoire.
- Église Saint-Pierre, rue Charles-Lemaire (RD 19) et place de Verdun (portail ouest classé monument historique par arrêté du , reste du bâtiment inscrit par arrêté du [10]) : À peu près régulièrement orientée, avec une légère dérivation de l'axe vers le sud-est, l'église répond à un plan cruciforme. Elle se compose d'une nef de quatre travées accompagnée de bas-côtés ; d'un transept non débordant ; d'un chœur au chevet plat d'une seule travée ; et de deux chapelles latérales du chœur, de plan carré. Le clocher se dresse au centre de la façade occidentale, au-dessus de la première travée de la nef. À l'exception de l'étage de beffroi du clocher avec sa flèche en charpente, couverts d'ardoise, et des chapelles latérales, l'ensemble de l'église a été édifié d'un seul jet pendant le troisième quart du XIIe siècle. Le style gothique primitif règne alors sur les édifices religieux du nord du bassin parisien, mais l'église de Nanteuil-le-Haudouin reflète assez peu les éléments caractéristiques de ce style et se singularise en plusieurs points. C'est une construction robuste et austère, dont l'extérieur n'est pratiquement pas décoré en dehors des portails, et dont l'intérieur affiche un style lourd dénué de raffinement. Comme l'indiquent notamment les deux fortes tourelles octogonales précédant la façade occidentale, l'édifice appartient au groupe des églises fortifiées, et il est l'un des très rares représentants de ce type dans la région. C'est cette particularité qui fait son valeur archéologique, ainsi que les supports des voûtes très atypiques à l'intérieur. Le chœur, ses deux chapelles latérales et le transept ont été remaniés au XVIIIe siècle[11].
- Vestiges du château de Nanteuil, rue des Pavillons (inscrits monument historique par arrêté du [12]) : Sur un terrain privé, subsistent deux pavillons ayant fait partie du domaine du château. Ils sont reliés par une terrasse prenant appui sur un mur de soutènement. Le château proprement dit, qui datait du XVIe siècle ou du XVIIe siècle et était de style Renaissance, a été démoli en 1794.
Autres éléments du patrimoine
- Pavillons en brique et pierre de l'ancien château du XVIIe siècle des Guise et des Schomberg, disparu, et le mur de soutènement des terrasses reliant ces deux pavillons (inscription par arrêté du [13]) ; ainsi que les écuries du château.
- Chapelle de l'ancien Hôtel-Dieu.
- Les vestiges du vieux pédiluve et abreuvoir pour chevaux sur la jeune Nonette qui prend source à Nanteuil.
- Chapelle Notre-Dame-des-Marais, en dehors du bourg, au nord[14]
- Pont probablement antique sur la Nonette près du Grand moulin, construction en pierres sèches taillées, à quatre arches. La Nonette a été canalisée pour les besoins du moulin et ne passe plus en dessous du pont.
- Monument aux Taxis de la Marne se trouve à l'ouest de la commune, à un rond-point permettant de se rendre vers Paris, Senlis ou Crépy-en-Valois. Sur une plaque de pierre allongée sur le sol a été gravée cette inscription :
« Ici le 7 septembre 1914, les taxis parisiens réquisitionnés par le général Gallieni, gouverneur militaire de Paris, ont amené les renforts qui ont permis à l'armée française de remporter la victoire de la Marne. Cette manœuvre décisive a pris le nom de l'épopée des Taxis de la Marne. »
- L'église Saint-Pierre, vue partielle, avec les deux tourelles à caractère défensif encadrant le clocher.
- La chapelle de l'ancien Hôtel-dieu, rue de l'Hôtel-dieu au sud de l'église.
- Le vieux « gué » traversé par la jeune Nonette, qui était jadis retenue ici pour remplir le bassin.
- Vieux pont. Il s'agit d'une construction en pierres sèches taillées. Sur les trois piliers, les blocs de base des arches sont communes à deux arches et pointues où elles devaient affronter le courant de la Nonette.
- La chapelle Notre-Dame-des-Marais, à l'écart du bourg. Aspect au début du XXe siècle.
Personnalités liées à la commune
- Gaspard de Schomberg (1540-1599), surintendant des finances d'Henri IV, comte de Nanteuil.
- Henri de Schomberg (1575-1632), surintendant des finances, maréchal de France à partir de 1625, comte de Nanteuil.
- L'abbé Rozier (1734-1793), agronome, était prieur commendataire de Nanteuil-le-Haudouin.
- Eugène Caslant (1865-1940), polytechnicien et astrologue.
- André Jacques Fonteny (1885-1953), journaliste et président-fondateur d'une association d'anciens combattants, né à Nanteuil.
- Maurice Chevance (1910-1996), alias Chevance-Bertin, homme politique et résistant, Compagnon de la Libération[15]
- Gilbert Chevance (1907-1944), frère de Maurice, résistant mort en déportation.
Dans la culture
La ville imaginaire de Nadine, dans Inglourious Basterds, est située à l'emplacement de Nanteuil-le-Haudouin.
Voir aussi
Bibliographie
- Eric Dancoisne, "Les municipalités face au pouvoir résistant à la Libération: l'exemple du Valois", in Annales Historiques Compiégnoises, printemps 2011, n° 121-122, p.37-45.
- Eric Dancoisne, "Être maire sous l’Occupation dans le Valois: Crépy-en-Valois, Nanteuil-le-Haudouin, Betz", in Actes des journées d’études des Archives départementales de l’Oise (18-), Beauvais, 2007, p. 148-168.
- Eric Dancoisne,"Trois maires du Valois sous l’Occupation (Betz, Crépy-en-Valois, Nanteuil-le-Haudouin", in Volum, Bulletin de la société d’histoire et d’archéologie du Valois, numéro 1, , p 154-185.
- Léon Fautrat, « Nanteuil, son abbaye et sa demeure seigneuriale », Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et mémoires, Senlis, 3e série, vol. VI « année 1891 », , p. 49-105 (ISSN 1162-8820, lire en ligne)
- Gustave Macon, « La chapelle de Notre-Dame-des-Marais à Nanteuil-le-Haudoin », Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et mémoires, année 1908, Senlis, Imprimerie d'Eugène Dufresne, , p. 155-180 (ISSN 1162-8820, lire en ligne)
- Bernadette Oiry, La chapelle médiévale Notre Dame des Marais à Nanteuil-le-Haudouin (Oise), dans : Revue archéologique de Picardie, n° 1/2 1987, p. 125-132 ; Lire sur Persée.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
- Élisabeth Gardet, « Le nouveau règlement du conseil fait bondir l'opposition », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne).
- « « J'ai toujours été passionné par la politique » : Gilles Sellier (UMP), sera maire officiellement à Nanteuil-le-Haudouin vendredi », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le 1er mai 2015).
- C.B., « Municipales : à Nanteuil-le-Haudouin, Gilles Sellier (UMP) fourmille de projets », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
- « Évolution et structure de la population à Nanteuil-le-Haudouin en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 31 octobre 2010)
- « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 31 octobre 2010)
- « Église Saint-Pierre », notice no PA00114768, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Dominique Vermand, Églises de l'Oise : Canton de Nanteuil-le-Haudouin, Beauvais, Conseil général de l'Oise / comité départemental du tourisme, , 32 p., p. 22-23.
- « Vestiges du château », notice no PA00114767, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00114767, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Dominique Vermand, Églises de l'Oise : Canton de Nanteuil-le-Haudouin, Beauvais, Conseil général de l'Oise / comité départemental du tourisme, , 32 p., p. 23.
- Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération
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