Noé (Haute-Garonne)
Noé est une commune française située dans le département de la Haute-Garonne en région Occitanie.
Noé | |||||
Vue générale. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Occitanie | ||||
Département | Haute-Garonne | ||||
Arrondissement | Muret | ||||
Canton | Auterive | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Volvestre | ||||
Maire Mandat |
Max Cazarré 2019 -2020 |
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Code postal | 31410 | ||||
Code commune | 31399 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Noémiens, Noémiennes | ||||
Population municipale |
2 897 hab. (2017 ![]() |
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Densité | 300 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 21′ 17″ nord, 1° 16′ 32″ est | ||||
Altitude | Min. 175 m Max. 280 m |
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Superficie | 9,65 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Haute-Garonne
Géolocalisation sur la carte : Haute-Garonne
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | http://www.mairie-noe.fr/ | ||||
Ses habitants sont appelés les Noémiens.
Géographie
Commune située dans le Volvestre à 16 km au sud de Muret et à 35 km au sud de Toulouse sur la Garonne. Elle est la ville-centre d'une unité urbaine dans la couronne périurbaine de l'aire urbaine de Toulouse, en pays du Sud Toulousain.
Communes limitrophes
Noé est limitrophe de six autres communes.

Lieux-dits ou hameaux
Gaillard-du-Port,
Hydrographie
La commune est traversée par la Garonne et le Ruisseau du Rabé affluent de la Louge.
Géologie et relief
La commune de Noé est établie sur la première terrasse de la Garonne dans sa partie rive gauche et sa rive droite est surplombée par un talus abrupt qui entaille profondément la molasse de l’ère tertiaire.
La superficie de la commune est de 965 hectares ; son altitude varie de 175 à 280 mètres[2].
Voies de communication et transports
Voies de communication
La commune est accessible par l'autoroute A 64, par les sorties :
Transports
La gare de Longages - Noé, située à proximité directe du territoire de la commune, est desservie quotidiennement par des TER Occitanie effectuant des missions entre les gares de Toulouse-Matabiau, Boussens, Montréjeau - Gourdan-Polignan et Pau.
La ligne 359 du réseau Arc-en-Ciel relie le centre de la commune à la gare routière de Toulouse depuis Montesquieu-Volvestre, la ligne 361 relie le centre de la commune à la gare routière de Toulouse depuis Le Fousseret et la ligne 380 relie le centre de la commune à la gare routière de Toulouse depuis Cazères.
Toponymie
L'origine du nom de Noé reste à déterminer mais elle a sûrement un lien avec la famille des seigneurs de Noé liée aux comtes de Toulouse.
[réf. nécessaire]
Histoire
Antiquité et Moyen Åge
Des populations de culture celtique et ibérique, les Volques, ont occupé quelques siècles avant J-C à l'âge du fer, les bords de la Garonne à Noé vers la terminaison du chemin de Barthe (Lieu de l'ancienne déchetterie). Toutefois rien sur place ne permet de l’identifier.
L'actuelle commune de Noé est située sur la voie romaine qui reliait Tolosa à Lugdunum Convenarum (actuel village de Saint-Bertrand-de-Comminges) aux pieds des Pyrénées.
En 721, les Omeyyades venus de la péninsule ibérique saccagent le village et ses cultures[3].
À partir du Moyen Âge jusqu'à sa disparition en 1790 pendant la Révolution française, Noé faisait partie du diocèse de Rieux.
Seconde Guerre mondiale
En 1937, le ministère de la guerre décide de créer sur un terrain de 14 hectares au nord de Noé, un cantonnement à la frontière avec le village Le Fauga, celui-ci est relié par la gare de Longages. Il a pour but de rassembler les réfugiés espagnols qui fuient la guerre d'Espagne. Durant la Seconde Guerre mondiale ce cantonnement se transforme en véritable camp de concentration. Entre 1942 et 1944, le camp de Noé représente l'un des deux camps de la vallée de la Garonne, avec le camp du Récébédou, où les Juifs sont déportés vers le camp de transit de Drancy en région parisienne puis vers la Pologne dans les centres de mise à mort d'Auschwitz-Birkenau et Majdanek-Lublin[4]. En les Allemands décident de vider le camp des hommes encore valides, on compte alors 306 personnes encore sur place, essentiellement des femmes, des mutilés de la guerre et des malades.
Le camp est délivré par les maquisards le [5].

Le cimetière communal possède un carré juif, on y compte environ 200 tombes d'anciens internés. À ce titre et en mémoire, une œuvre d'art a été érigée à l'entrée en mémoire aux morts.
Un lieu d'histoire qui s'est perdu dans les mémoires.
Toutefois, et contrairement au village du Vernet (Ariège), où fut situé un camp de concentration similaire, nulle indication ne permet de matérialiser l'emplacement dudit camp et donc aucune plaque commémorative pas plus qu'un espace sanctuarisé ne sont là pour en rappeler le souvenir.
Une partie d'un quartier de Noé (appelé aujourd'hui quartier Sainte-Marie) correspond à peu près à son ancien emplacement. S'y trouvent actuellement des maisons pour la plupart construites après la Seconde Guerre mondiale, une école maternelle et primaire, un terrain de football, un jardin de jeu pour les enfants, une médiathèque, un groupe médial et un petit parking qui étaient il y a quelques années deux terrains de tennis. Certains habitants de Noé utilisent le mot "camp" pour désigner le quartier Sainte-Marie. Cela prouve que la mémoire du lieu est présente dans le vocabulaire utilisé.
Peu de gens, hormis certains historiens (comme Éric Malo) ayant travaillé sur le camp de Noé, des personnes âgées et vraiment originaires de la commune, savent qu'à Noé (sur l'emplacement d'un quartier voulu neuf après guerre, il fallait faire table rase du passé à l'heure de la reconstruction du pays) furent détenus dans des conditions épouvantables des femmes et des hommes lors du dernier conflit mondial du fait de la politique du régime de Vichy, et que des Juifs y furent détenus et envoyés en Pologne (dans les centres de mise à mort d'Auschwitz-Birkenau et de Majdanek-Lublin) pour être assassinés dans le cadre de la Solution finale orchestrée par l'Allemagne nazie[6].
Seul le cimetière de la commune garde une trace de ce passé tragique.
Rappelons ici ces mots du Cardinal Saliège, archevêque de Toulouse, envoyés aux curés du diocèse pour qu'ils soient lus devant les fidèles lors de la messe du dimanche :
« Dans notre Diocèse, des scènes d’épouvante ont eu lieu dans les camps de Noé et de Récébédou. Les Juifs sont des hommes, les Juives sont des femmes. Les étrangers sont des hommes, les étrangères sont des femmes. Tout n’est pas permis contre eux, contre ces hommes, contre ces femmes, contre ces pères et mères de famille. Ils sont nos frères comme tant d’autres. Un chrétien ne peut l’oublier[7]. »
Héraldique
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Blason | Losangé d’or et de gueules[8] |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 2 500 habitants et 3 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de vingt trois[9],[10].
Rattachements administratifs et électoraux
Commune faisant partie de la septième circonscription de la Haute-Garonne, de la communauté de communes du Volvestre et du canton d'Auterive (avant le redécoupage départemental de 2014, Noé faisait partie de l'ex-canton de Carbonne) et avant le elle faisait partie de la communauté de communes de Garonne Louge.
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
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Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].
En 2017, la commune comptait 2 897 habitants[Note 1], en augmentation de 5,77 % par rapport à 2012 (Haute-Garonne : +6,51 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
selon la population municipale des années : | 1968[16] | 1975[16] | 1982[16] | 1990[16] | 1999[16] | 2006[17] | 2009[18] | 2013[19] |
Rang de la commune dans le département | 62 | 71 | 83 | 74 | 77 | 79 | 78 | 75 |
Nombre de communes du département | 592 | 582 | 586 | 588 | 588 | 588 | 589 | 589 |
Économie
Commerces en 2016 : un bureau de tabac, une poste, 2 boulangeries, 2 coiffeurs , une auto école, une pharmacie un dentiste un docteur et kinésithérapeute, 2 agences immobilières, une épargne et également un Super U ainsi qu'une pizzeria.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Maison de Pardailhan inscrite aux monuments historiques depuis 1942[20].
- Pyramide marquant la limite de la Guyenne et du Languedoc, route de Mauzac, borne classée au titre des monuments historiques en 2010[21].
- Église Saint-Martin de style roman.
- Musée du 1000 maillots de rugby à XV.
- Vue de l'église.
- Une maison à colombages
- Statue de la Vierge à l'Enfant
- L'église Saint-Martin
- Le clocher de l'église Saint-Martin
Personnalités liées à la commune
- Hugues de Noé
- Jean-Baptiste Doumeng
- Jules Saliège
- Joseph Latour (1806-1863), peintre toulousain pyrénéiste
Vie pratique
Enseignement
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Noé fait partie de l'académie de Toulouse.
Sur la commune, il existe une école maternelle et une école primaire, le tout étant complété par la bibliothèque municipale. Jusqu'en 2013 le collège était celui de la commune voisine de Carbonne, mais depuis la rentrée 2013 Noé a son propre collège, le collège Nelson Mandela, en 2020 une extension est encours (6 classes supplémentaires).
Une médiathèque est également présente entre les 2 écoles primaires et maternelles.
Culture
Diverses associations dont une école de musique de danse et de dessin, chorale, phototèque,
Activités sportives
Associations sportives : tennis, le football, la pétanque, basket-ball, chasse, pêche, gymnastique[22].
Équipements sportifs
Une piscine, 2 terrains de tennis extérieurs, le stade de football Jean Rougé, un gymnase et une salle de tennis couverte : la salle Faugères qui comprend également un terrain de pétanque. Gymnase.
Écologie et recyclage
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté de communes du Volvestre[23].
Une déchèterie est gérée par la communauté de communes[24] est présente sur la commune de Carbonne en limite de Peyssies, ainsi que sur la commune ou il existe une déchèterie pour déchets verts chemin Peyrefil.
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Notes et références
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- AD31/ Monographie communale de 1885.
- « Carte des convois de déportation vers la Pologne », sur memorialdelashoah.org (consulté le 7 janvier 2018)
- .http://www.musee-resistance31.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=202&Itemid=263
- « Itinéraires des convois de déportations vers la Pologne », sur memorialdelashoah.org (consulté le 7 janvier 2018)
- L'honneur d'un cardinal
- La Dépêche
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Municipales/elecresult__MN2014/(path)/MN2014/031/031399.html.
- « Le dernier adieu à Jean-Paul Feuillerac », La Dépêche, (lire en ligne)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
- INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le 10 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- Notice no PA00094409, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Borne », notice no PA00094379, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 1 décembre 2011.
- http://www.mairie-noe.fr/?p=228
- http://www.cc-volvestre.fr/L-organisation-des-collectes.html
- http://www.cc-volvestre.fr/Les-dechetteries.html
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
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