Oliver Heaviside
Oliver Heaviside ( - ) est un physicien britannique autodidacte. Il a formulé à nouveau et simplifié les équations de Maxwell sous leur forme actuelle utilisée en calcul vectoriel.

(année inconnue).
Naissance |
Camden Town (Angleterre) |
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Décès |
Torquay (Angleterre) |
Domicile | Angleterre |
Nationalité |
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Domaines | Électrotechnique, Physique et Mathématiques |
Renommé pour |
Fonction de Heaviside Calcul opérationnel |
Distinctions | Médaille Faraday (1922) |
Biographie
Bien qu'il eût de bons résultats scolaires, il quitta l'école à l'âge de seize ans et devint opérateur de télégraphe. Cependant, il continua à étudier et, en 1872, alors qu'il travaillait comme chef opérateur à Newcastle-upon-Tyne, il commença à publier ses résultats de recherche en électricité.
Entre 1880 et 1887, il développa le calcul opérationnel, une méthode pour résoudre des équations différentielles en les transformant en des équations algébriques ordinaires ce qui lui valut beaucoup de critiques lorsqu'il l'introduisit pour la première fois, du fait d'un manque de rigueur dans l'utilisation de la dérivation.
En 1887, il suggéra que des bobines d'induction devraient être ajoutées aux câbles télégraphiques transatlantiques afin de corriger la distorsion dont ils souffraient. Pour des raisons politiques, cela n'a été fait que bien plus tard.
En 1902, il prédit l'existence de couches conductrices pour les ondes radio qui leur permettent de suivre la courbure de la Terre. Ces couches, situées dans l'ionosphère, sont appelées couches de Kennelly-Heaviside, du nom de Arthur Kennelly, physicien américain qui eut la même intuition que lui. Elles ont finalement été détectées en 1925 par Edward Appleton. Il a développé aussi la fonction de Heaviside (aussi appelée échelon ou marche), utilisée communément dans l'étude de systèmes en automatique et il a étudié la propagation des courants électriques dans les conducteurs (théorie des lignes de transmission et équations des télégraphistes).
Des années plus tard son comportement devint très excentrique. D'après son associé B. A. Behrend, il devint un ermite avec une telle aversion pour les gens qu'il livrait les manuscrits de ses thèses sur l'électricité dans une épicerie, où ses éditeurs venaient les récupérer. Malgré sa pratique active du cyclisme durant ses jeunes années, sa santé se mit à sérieusement décliner alors qu'il atteint la soixantaine. Il commença à signer ses lettres en ajoutant l'acronyme "W.O.R.M." après son nom, qui en anglais peut être traduit par "ver". Il a également été rapporté que Heaviside arborait un vernis à ongles rose et possédait des blocs de granit à titre de mobilier. En 1922, il devint le premier bénéficiaire de la médaille Faraday, créée cette année-là et attribuée pour des inventions scientifiques notables dans le domaine de l'ingénierie industrielle.
Heaviside défendait l'unitarisme théologique, sans être lui-même croyant. Il a même été rapporté qu'il s'était moqué des gens qui dirigeaient leur foi vers un être supérieur.
Heaviside meurt le à Torquay dans le comté britannique de Devon, et est enterré au cimetière Paignton avec son père, Thomas Heaviside (1813–1896) et sa mère, Rachel Elizabeth Heaviside. Sa pierre tombale a été restaurée grâce à un donateur anonyme dans le courant de l'année 2005. Il ne sera réellement reconnu qu'à titre posthume.
Hommages
En dehors de sa vie d'ermite, les nombreuses publications de Heaviside ainsi que l'action de ses amis influents lui ont apporté de nombreuses reconnaissances qu'il ne paraissait pas forcément apprécier, parmi lesquelles :
- En 1891, il devint membre de la Royal Society de Londres.
- Membre honoraire de l'American Academy of Arts and Sciences en 1899.
- L'université allemande de Göttingen lui octroie en 1905 un doctorat honoris causa.
- Il devient en 1908 membre honoraire de l'Institution of Electrical Engineers anglaise.
- Il est fait membre honoraire de l'institut américain des ingénieurs en électricité en 1918.
- En 1922, il fut le premier récipiendaire de la médaille Faraday.
- Le cratère Heaviside sur la face cachée de la Lune, porte son nom.
Bibliographie
- The Heaviside Centenary Volume, London (1950)
- D. H. Moore, Heaviside Operational Calculus, New York (1971)
- G. F. C. Searle, Oliver Heaviside, the Man, St Albans (1987)
- P. J. Nahin, Oliver Heaviside, Sage in Solitude, New York (1988)
- A. C. Lynch, « The Sources for a Biography of Oliver Heaviside », in History of Technology, vol. 13, éd. Hollister-Short, London & New York (1991)
Liens externes
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