Parler marseillais
Le parler marseillais est la forme locale du français parlé dans la région de Marseille et modifié par le substrat linguistique provençal sur lequel il s'est greffé, mais aussi par les apports linguistiques dus aux diverses immigrations, notamment au cours des XIXe et XXe siècles.
Histoire
L'apparition du parler marseillais remonte à la seconde moitié XIXe siècle, époque où une grande partie des habitants parlent encore le provençal[1]. Ils s'approprient alors la langue sous l'influence du vocabulaire, de la grammaire et de l'accent provençal ; 90 % du parler marseillais viendrait encore du provençal. En même temps, cette accommodation s'est construite par une francisation de certains termes provençaux tout en gardant les prononciations et intonations du langage provençal. C'est ce mélange linguistique qui caractérise l'« accent marseillais ».
Le vocabulaire marseillais s'enrichit également des vagues d'immigration successives. L'italien a été très influent, sans doute grâce à sa proximité avec le provençal, mais le langage s'étoffe aussi de mots arabes, corses, comoriens ou calós. Si la jeunesse du début du XXIe siècle intègre au parler marseillais de nombreux termes et expressions issus de leur pays d'origine, beaucoup de mots provençaux sont encore largement utilisés et conservés dans leur usage courant (cagole, dégun, fada, peuchère, etc.[2])
Depuis 2006, l'Académie de Marseille a son propre dictionnaire du parler marseillais[3].
Usage et diffusion
Beaucoup d'habitants de la région de Marseille restent fidèles au parler local, y compris aux expressions en provençal, comme l'illustrent le style caractéristique de groupes musicaux marseillais[4] ou l'utilisation de ces expressions par les institutions locales[5],[6] ou par l'Olympique de Marseille[7] dans leurs communications respectives.
Variantes sociologiques
Derrière l'apparente unicité du parler marseillais, des variantes sont identifiables en plus de l'accent populaire « traditionnel » : un accent dit « des quartiers nord » et un accent dit « de la bourgeoisie marseillaise »[8].
Accent « jambon »
L'accent de la bourgeoisie marseillaise serait « provençal », « chantant » mais moins « vulgaire » que le parler populaire. À Marseille, cet accent « retenu » est qualifié de « pointu » ou « jambon »[9].
Cet accent se caractérise par le phonème /ɑ̃/ prononcé [ɔ̃] et /ɛ̃/ prononcé [œ̃][10].
Dans Trois jours d’engatse, Philippe Carrese décrit ainsi l'accent « jambon »[10] :
« Pour reconnaître un fiòli ou un jambon, c’est pas compliqué... Quand ils mangent l’aïoli, les fiòlis (ou jambons) mettent l’accent sur la dernière syllabe d’aïòli. Les autres (les gens comme toi et moi), mettent l’accent sur le O du milieu. C’est tout simple mais c’est imparable. »
Accent « des quartiers nord »
L'accent « des quartiers nord » se caractérise par une plus forte palatalisation[10].
Originaire du nord de la ville, quartiers caractérisés par une importante population d'origine immigrée, il nait de l'influence d'accents étrangers (notamment maghrébins) sur l'accent local. Largement diffusé depuis son lieu d'origine, il s'entend de plus en plus chez les jeunes adultes et les adolescents, parfois même dans les quartiers sud. Il est parfois perçu comme un accent de voyou ou comme l'« accent des cités »[11].
Phonologie
Accent tonique
- prononciation des -e terminaux ainsi que des -e intersyllabiques, normalement muets, comme des -a atones.
- « Une petite femme sur la fenêtre » se prononce en marseillais /y.n‿ə.pə.tʃi.tə.fa.m.syʁ.la.fə.nɛ.tʁə/ (« uneu peutiteu fame sur la feunétreu ») au lieu de /yn.ptit.fam.syʁ.la.fnɛt/ (« une p(e)tite fame sur la fnétre ») en français parlé standard ; soit le double de syllabes.
- simplification de -è ouverts en -é fermés
- il n'est fait aucune distinction entre les, lait, laid, lais ou laie, prononcés tous indistinctement [le] (« lé »)
- les mots marseillais, très, après, etc., se prononcent /maʀ.sɛ.je/, /tʁe/, /a.pʀe/) ;
Voyelles nasales
- devant p ou b : am / em se prononcent amm ; om se prononce omm[2].
- « empéguer » devient donc « ammpégué » ; « tomber » devient « tommbé. »
- devant q : an / en se prononcent èng ; on se prononce òng ;
- « tranquille » devient donc « trèngkile » ; « Arenc » devient « Arèngk » ; « jonquille » devient « jongkiye. »
- devant t, tch, d, dj : en / an / em se prononcent ann ; in, ain, ein se prononcent ènn[2].
- « Endoume » devient donc « Anndoume » ; « peintre » devient « pènntre ».
- à la fin d'un mot, -an se prononce -ang ; -in / -ain deviennent -èng ; -on devient -òng ; -un devient -œng[2].
- il y a donc, à la différence du français standard, une nette distinction entre « brun » et « brin », « un » et « hein » ; notons que cette distinction est de moins en moins présente parmi les jeunes générations.
Diérèse et palatalisation
- simplification des /l/ et /n/ + /j/ :
- « escalier » se prononce esca-(l)-ier,[12] ; « magnolia » devient manolia ; « peignoir » et « baignoire » deviennent pénoir, bainoire ;
- diérèse de certaines diphtongues :
- « avion » se prononce /a.vi.jɔ̃/ (« aviyon »), « camion » devient /ka.mi.jɔ̃/ (« camiyon »), « rien » devient /ʁi.jɛ̃/ (« riyin »)[13] ;
- palatalisation de t et d devant les voyelles u et i
- Tu as devient /tʃɑ/ (« tya ») et tu es devient /tʃe/ (« tyé »), à la différence du français standard qui prononcera /ty.a/ (« tua ») et /ty.ɛ/ (« tué ») (simplifiés en /ta/ et /tɛ/ à l'oral). De même, quartier devient /kaʁ.tʃe/, petite voiture, /pə.tʃi.tə.vwa.tʃy.ʁə/, à comparer à /kaʁ.tje/ et /ptit.vwa.tyʁ/)[14].
- Ce trait de prononciation est particulièrement appuyé dans les quartiers nord de la ville.
Grammaire
- Usage fréquent d'impératifs de verbes pour attirer l'attention :
- Tè ! (« tiens ! »), vé ! (« vois ! »)
- Usage d'interjections pour marquer l'expression :
- « Oh fan ! » (exclamation de surprise) ; « Qué » signifie « quoi, quel » (« Qué rendez-vous ? » a le sens de « Quel rendez-vous ? De quoi tu me parles ? ») ;
- Usage transitif de verbes intransitifs en français standard, sur le calque du provençal :
- « tu vas tomber le verre » pour « tu vas faire tomber le verre » ;
- Usage, issu du provençal, du pronom relatif que à la place de dont :
- « La personne que je t'ai parlé » pour « la personne dont je t'ai parlé. » ;
- Usage particulier des superlatifs et comparatifs[15] :
- « Je préfère mieux » pour « je préfère encore »; « c'est plus pire » pour « c'est encore pire ».
Lexique
Origine | Mot | Définition | Étymologie |
---|---|---|---|
Provençal | Arapède | nom local de la patelle, coquillage collé aux rochers ; par dérivation, personnage dont on ne peut pas se débarrasser | L'occitan général emploie la forme alapeda, du latin lepas, lepadis |
Provençal | Barbeau | originellement un poisson, signifie blanc bec, jeune homme voire proxénète en argot marseillais[16]. | barbèu |
Provençal | Bastide | grande maison de campagne que les bourgeois se faisaient construire | bastida : « bâtie » |
Provençal | bader | « regarder bouche bée », « contempler », admirer » | badar : « béer » |
Provençal | bestiasse | bête féroce | bestiasso |
Provençal | bette | bateau appelé improprement « pointu » | beta |
Provençal | bisquer | « râler », « rouspéter » | biscar |
Provençal | bordille | « ordure », au sens propre comme au figuré | bordilha |
Provençal | borie | cabane en pierre sèche | bòri |
Provençal | bouléguer | « (se) bouger », « (se) secouer » | bolegar : « remuer, agiter » - du lat. tardif bullicare |
Provençal | bouchon | petite boule servant de but à la pétanque | bouchoun : « petite boule » |
Provençal | bougnette | tache (sur un vêtement) | bougneto : « tache d'huile » |
Provençal | cacou | jeune voyou, a donné aussi kéké | quèco |
Provençal | cafi ou clafi | « rempli », dans le sens « qui abonde de qqch » | dérive du latin clavo figere : « fixer au clou » |
Provençal | cafoutche | placard ou pièce en désordre | cafoucho |
Provençal | cagnard | lieu fortement exposé au soleil, chaleur étouffante | canhard |
Provençal | cagole | fille vulgaire | Cagola, cagoule, portée par les jeunes filles travaillant dans les usines de dattes, réputées de basse extraction |
Provençal | caguer | « déféquer » ; se caguer : « avoir peur » (familier) ; cagade : grosse bêtise (familier) | cagar |
Provençal | capèu | chapeau | capèu |
Provençal | se caler | se reposer, consommer des stupéfiants | calar, descendre, faiblir |
Provençal | chaler | transporter quelqu'un avec soi sur sa bicyclette ou sa moto | chalar |
Provençal | chichi-frègi | sorte de beignet de forme oblongue | Chichí fregit : « petit oiseau frit » (le chichi désigne à la fois un petit oiseau et le sexe masculin |
Provençal | couillon | imbécile, benêt (familier) | colhon, testicule |
Provençal | collègue | « ami », « copain » | collèga, utilisé dans sens d'ami[17] |
Provençal | dégun | personne (nul individu) | degun, même signification |
Provençal | de longue | « tout le temps» | de lònga, même signification |
Provençal | emboucaner | « escroquer », « abuser », « tromper » | bocanar, embocanar, faire du bruit, se quereller |
Provençal | encaper | réussir, atteindre un but | encapar |
Provençal | ensuquer | endormir, assommer | ensucar : « assommer » - de suc, argot provençal signifiant la tête, littéralement « taper sur la tête ». |
Provençal | empéguer | « mêler à une affaire », « verbaliser », « attraper » | empegar : « encoller » - de pegar : « coller ». |
Provençal | esque | vers servant d'appât de pêche | esca : « le bout », « la terminaison » (ici, de la canne à pêche) |
Provençal | esquicher | « serrer » ; esquiché : « à l'étroit » | esquichar, serrer, écraser |
Provençal | estanquer | escroquer | estancar : « arrêter ». La signification « escroquer » est propre à Marseille. |
Provençal | estrasse | « torchon », au sens propre comme au figuré | estraça, substantivation du verbe estraçar : « déchirer ». |
Provençal | fada | « fou » | fadat : « fou », « niais », dérivé de fada, « la fée ». Qui a littéralement des fées dans la tête. |
Provençal | favouille | « petit crabe » ; par dérivation, sexe d'un petit garçon, mais aussi sottise ; de nos jours, sur la région marseillaise, le terme ou surnom favouille désigne une femme aux mœurs légères (par allusion au petit crabe qui ne marche pas droit)[18] | favolha |
Provençal | filade | « bagarre » ; se filer : « se battre », « se bagarrer » | filada |
Provençal | gabian | goëland leucophée | gabian |
Provençal | galéjer | exagérer en racontant quelque chose | galejar : « parader », « montrer de façon ostentatoire » |
Provençal | gànchou | crochet dont se servaient autrefois les portefaix et utilisé aujourd'hui par les dockers pour saisir les cartons | gancho[19] |
Provençal | gari | petit enfant | garri : « rat » |
Provençal | goï | « boiteux » (rien à voir avec le terme hébraïque homophone) | gòi, gòia |
Provençal | marroner | « râler » | morronar, le morre (prononcé « mourre ») étant le museau, signifiant littéralement « faire la gueule » |
Provençal | mastre | « maladroit » | mastrejar : « manier maladroitement » |
Provençal | mèfi | « attention » | mèfi |
Provençal | mener | emmener | menar : « emmener, apporter » |
Provençal | minot | « enfant », « gamin » | minòt, minòta, petite chose |
Provençal | pan-garni | sandwich | pan garni : « pain garni » |
Provençal | pachole | sexe féminin | pachòla, chose que l'on tripote |
Provençal | patin couffin | paroles n'ayant aucun intérêt ( « et patin couffin »). | patin-cofin |
Provençal | pébron | « crétin » | pebron : « poivron » |
Provençal | pèguer | « coller », « poisser » | pegar : « coller » |
Provençal | pescadou | « pêcheur » ; pesquer : « pêcher », « attraper » | pescador : « pêcheur », du lat. piscator |
Provençal | peuchère | expression utilisée pour marquer la compassion, la pitié | pecaire: « pécheur » |
Provençal | piade, piadon | « bernard-l'hermite » ; une piade est aussi une trace de pas | peada : « trace de pas » |
Provençal | pièce | « serpillère » | pèça |
Provençal | pile | « évier » | pila |
Provençal | pistou | mélange de basilic et d’huile d’olive, se dit en italien pesto | pistar : « broyer », « fouler » |
Provençal | pitchoun | « petit enfant » | pichon : « petit » |
Provençal | piter | « mordre à l'hameçon » (y compris au sens figuré) ; par dérivation, manger par petites doses | pitar |
provençal | potager | « plan de travail » (dans une cuisine) | potatgier, lieu où l'on met les ustensiles de vaisselle (les pots) |
Provençal | plier | « emballer » (dans du papier) | plegar, qui s'emploie dans le même sens |
Provençal | porter | apporter | du provençal portar, qui s'emploie de la même façon |
Provençal | qu'es aco ? | « qu'est-ce que c'est ? » | qu'es aquò |
Provençal | quitter | « enlever » (un vêtement) | du provençal quitar, qui s'emploie de la même façon |
Provençal | santon | figurine que l’on place dans les crèches à Noël. | santon : « petit saint », de sant : « saint » |
Provençal | suce-miel | bonbon | suça-mèu |
Provençal | roucaou | « poisson de roche » ; désigne également par rapprochement homophonique une personne aux cheveux roux | rocau |
Provençal | rouste | « volée de coups », « défaite importante » | rosta : « raclée » |
Provençal | testard | têtu, entêté | tèsta : « tête », avec un augmentatif |
Provençal | teston | intellectuel | teston : « tête », avec un diminutif |
Provençal | tchatcher | bavarder beaucoup | chacharronear : « bavarder, causer » |
Provençal | thys | le nom du filet appelé « trémail » en français. | Selon Victor Gelu, ce terme viendrait directement du grec phocéen. |
Provençal | vié | bite, idiot | viech, sexe masculin. « Mon vié ! », équivalent de « hé merde ! », en français |
Provençal | zou | « en avant » (« Allez zou ! »), équivalent du français « hop » | zo |
Italien | aouf | « gratuit » | a ufo, acronyme du latin ad usum fabricae operis[20] |
Italien | chapacan | « bon à rien » | du piémontais ciapa can : « attrape-chien »[21] |
Italien | engatser (s') | s'énerver | encazzarse, avec la prononciation des dialectes centro-méridionaux de la langue |
Italien | fatche | « face », devenu exclamation de surprise (« oh fatche ! ») | faccia : « face » |
Italien | fiòli | « petit bourgeois » | figlioli (diminutif de figli, enfants), pris dans le sens figuré de fils ou fille à papa |
Italien | oaï | « désordre » | du napolitain uaio, même sens[22] |
Italien | santibèli | synonyme de santon, terme issu lui du provençal, et qui par extension désigne une personne peu alerte | Santi Belli : « beaux saints » |
Italien | scoumougne | « malédiction », « malchance » | du napolitain scomunica : « excommunication » |
Corse | fratè | « frère », « mon frère », « mon ami » | |
Arabe | brêle | « idiot », « incapable » | بغل, beḡel : « mulet » |
Arabe | chouf | « faire le guet », « guetteur » | شاف : « regarder » |
Arabe | hélah (ou halla) | « désordre », s'utilise aussi dans le sens « mettre l'ambiance », « mettre le feu »[23],[24] | |
Arabe | rhéné | nul, ringard | |
Arabe | sgeg | sexe masculin | |
Caló | botch | fou, cinglé | du catalan boig ou de l'occitan baug |
Caló | payo | non-gitan ; petit bourgeois ridicule | du catalan paio : « mec, type » |
Caló | tarpin | « beaucoup », « très » | |
Romani | gadjo, gadji | « mec », « fille » | |
Comorien | Guirri | désigne quelqu'un de fort, de vaillant | Guirri : « déterminé », « têtu » |
Comorien | gari | voiture | |
Comorien | hazi | travail | |
Comorien | mapé | argent | raccourci du mot mapésa |
Français | ballon | « football » (par métonymie) | |
Français | bandeur | lèche-cul | bander sur quelqu'un = l'envier, le courtiser |
Français | craindre | « mal supporter » (au sens de détester : « je crains l'alcool » ) | |
Français | restaurant | « pain » (de 200 grammes) | littéralement "pain qui restaure" |
Français | tournedos | « steak haché » | |
Français | pointer (se faire) | être refusé à l'entrée d'un lieu. | pointer : « indiquer absent » |
Français | se gaver | exceller | se gaver : « s'empiffrer » |
Français | taquet | coup ; (mettre un taquet : « donner un coup » ) | |
Français | taquiner | exceller | Il taquine au ballon : « Il excelle au football » |
Arabe | hamo | tonton (oncle) | Mot tiré de la langue tunisienne |
Parler jeune | chnine | telephone | chnine |
Quelques expressions
« Bon bout d'an ! » : Bonne fin d'année ! - « À l'an qué vèn » : À l'année prochaine[25].
« Bon pour le 54 » : bon pour l'asile (qui se trouvait, il y a un siècle, au terminus du tram 54 ; aujourd'hui on y trouve l'hôpital de la Timone).
« Tanqué comme un santon » : figé, immobile (dépréciatif).
« Un cul comme la Porte d'Aix » : très gros (la « Porte d'Aix », c'est l'arc de triomphe de la place Jules Guesde).
« Arriver comme Belsunce » : arriver sans rien à offrir. Lié à la statue d'Henri de Belsunce, évêque de Marseille pendant la peste de 1720, représenté avec les deux paumes tournées vers le ciel.
« Je vais te mettre un 5 francs si tu continues » : Je vais te mettre une gifle si tu continues.
« Faire moulon » : s'entasser (à l'arrière du bus par exemple).
« Avoir la gibe » : avoir une bosse (giba en Provençal) ; se dit surtout d'une joue enflée par une rage de dents.
« Fais du bien à Bertrand, il te le rend en cagant » : ne donnez pas votre amitié à n'importe qui.
« Fan de chichourle ! Il m'a fait un palet le gonze » : ça alors ! Le type a fait un carreau ("Fan de chichourle" exprime l'admiration, l'exaspération ou l'étonnement)
« Fan des pieds » : Alternative à « Fan de chichourle » permettant d'éviter la locution vulgaire « chichourle ».
« Passer la pièce » : Passer la serpière.
« Faire de l'essence » : Faire le plein de la voiture en carburant.
« Ne pas se rompre le frein » : Ne pas trop travailler. Ho assieds-toi ! On va pas se rompre le frein quand même !
Notes et références
- Médéric Gasquet-Cyrus, Guide de conversation : Le marseillais pour les Nuls, Paris, Editions First, un département d'Edi8, , 223 p. (ISBN 978-2-7540-8518-2), pp12-16
- Médéric GASQUET- CYRUS, Le marseillais - Guide de conversation Pour les Nuls, 2e, EDI8, (ISBN 9782754089593, lire en ligne)
- Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette, Peuchère ! Un dico de la langue marseillaise !, Marseille 2014, Petit Futé, 18 février 2014.
- Quand la France parle le marseillais, lepoint.fr, 11-10-2007.
- Marseille Un gabian pour faire passer le tram, article dans 20 minutes-Marseille
- Zou pour des trains moins chers, article dans Métrofrance-Marseille
- OM_maillots_Degun publicité Olympique de Marseille
- Binisti, N., Gasquet-Cyrus, M. (2003) « Les accents de Marseille », Cahiers du Français contemporain, 8, Lyon : ENS Éditions, p. 107-129.
- L'accent jambon, Arte radio, consulté le 26 janvier 2015
- Médéric Gasquet-Cyrus, « Peut-on écrire l’accent marseillais ? », TIPA. Travaux interdisciplinaires sur la parole et le langage, no 29,
- Médéric GASQUET- CYRUS, Le marseillais Guide de conversation Pour les Nuls, , 267 p. (ISBN 978-2-7540-4061-7, lire en ligne), p. 44.
- Particularité commune avec le parler lyonnais
- Le marseillais. Guide de conversation pour les nuls, p. 39.
- Français : variations, représentations et pratiques, p. 119, ENS Éditions.
- Bouvier 1986, p. 137
- https://www.lexilogos.com/provencal/felibrige.php?q=barbeu
- http://www.cnrtl.fr/etymologie/coll%C3%A8gue
- Xavier de Fourvières, Lou Pitchot Tresor, Dictionnaire provençal-français et français-provençal
- Le plus célèbre c’est le ganchou, appelé le crochet de docker, http://www.koinai.net/au-travail/industries-marseillaises/article/quand-y-avait-la-fogue
- Aouf (origine de mots marseillais)
- Blanchet 1991, p. 35
- Valladier 2004, p. 89
- Laurent d'Ancona, Petit abécédaire marseillais à l'usage des non-payos, in Marseille l'Hebdo, 6 août 2003
- https://genius.com/1453661
- Les anciens ajoutaient : « Se sian pas maï, que siguen pas men » (Si nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins).
Voir aussi
Bibliographie
- Claude Martel, Le parler provençal, Paris, Rivages, (ISBN 2-86930-188-X)
- Robert Bouvier, Le Parler marseillais, Marseille, Jeanne Laffitte, (ISBN 2-86276-090-0)
- Philippe Blanchet, Dictionnaire du français régional de Provence, Paris, Bonneton, (ISBN 2-86253-109-X)
- Jean Jaque, Les Càcous, le parler marseillais, Marseille, (ISBN 2-84498-025-2)
- Jean-Marc Valladier (ill. Peb et Fox), Le parler gras : glossaire marseillais iconoclaste, Marseille, Via Valeriano bis, (ISBN 2-951-98395-6 et 978-2-951-98395-3)
- Médéric Gasquet-Cyrus, Guide de conversation : Le marseillais pour les nuls, Paris, Éditions First, 2016 (ISBN 978-2-7540-8518-2)
- Auguste Brun, Le français parlé à Marseille et en Provence, Éditions des Régionalismes, 2016 (ISBN 978-2-82400-677-2)
Articles connexes
Liens externes
- "Ty’es fou : on craint dégun ! Nasalisation et affrication en marseillais", intervention de Médéric Gasquet-Cyrus (Maître de Conférences à l’Université d’Aix-Marseille) lors du 13 Minutes Marseille décembre 2013
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