Penta-di-Casinca
Penta-di-Casinca est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Casinca.
Penta-di-Casinca | |
![]() Le village de Penta-di-Casinca | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Corte |
Canton | Casinca-Fiumalto |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Castagniccia-Casinca |
Maire Mandat |
Yannick Castelli 2014-2020 |
Code postal | 20213 |
Code commune | 2B207 |
Démographie | |
Gentilé | Pentolais |
Population municipale |
3 396 hab. (2017 ![]() |
Densité | 183 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 28′ 07″ nord, 9° 27′ 37″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 640 m |
Superficie | 18,53 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.pentadicasinca.fr |
Géographie

Situation
Penta-di-Casinca se situe dans la microrégion de Casinca ou ancienne pieve de Casinca, à une trentaine de kilomètres au sud de Bastia, environ à mi-chemin entre le chef-lieu de la Haute-Corse et Aléria. Le cœur historique du village offre une vue panoramique incomparable sur la Mer Tyrrhénienne. Au sud-ouest, la commune se trouve en limite du parc naturel régional de Corse auquel elle n'a pas adhéré.
La petite ville qui appartient au canton de Vescovato est assez fréquemment dénommée Penta-Folelli sur beaucoup de cartes ou guides touristiques.
- Communes limitrophes
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Loreto-di-Casinca | Sorbo-Ocagnano, Castellare-di-Casinca | Mer Tyrrhénienne | ![]() |
Silvareccio Porri |
N | Mer Tyrrhénienne | ||
O Penta-di-Casinca E | ||||
S | ||||
Pruno | Taglio-Isolaccio | Mer Tyrrhénienne |
Géologie et relief
Climat et végétation
Voies de communication et transports
Accès routiers
Transports
Hormis le transport scolaire, il n'existe pas de services réguliers de transport de voyageurs et de marchandises à Penta-di-Casinca. Deux entreprises assurent néanmoins à la demande, des excursions touristiques et des voyages organisés. Un taxi se trouve aussi à Folelli.
Le village est distant, par route[1], de :
- 14 km de la gare la plus proche, la gare de Casamozza,
- 19 km de l'aéroport de Bastia Poretta,
- 36 km du port de commerce de Bastia.
Urbanisme
Son urbanisation en pleine expansion se concentre sur le hameau de Folelli au croisement stratégique de la route territoriale 10, reliant Bastia au sud de l'île le long de la côte orientale, et de la route permettant l'accès à la région de la Castagniccia.
La commune intègre également, à environ deux kilomètres de ce carrefour, la station balnéaire de San Pellegrino qui offre toutes les commodités avec notamment un hôtel-club réputé et un dynamique club de tennis régional.
L’originalité de cette commune provient de la complémentarité qui s’est établie entre le village et son agglomération nommée « Folelli ».
Sa population dépasse aujourd'hui les 3 000 habitants. Elle augmente considérablement en période estivale compte tenu de la proximité des nombreuses plages de la côte orientale et de la renommée de la Castagniccia également toute proche.
Pour illustrer ce phénomène, la commune compte désormais un hypermarché sur son territoire. On aura donc compris que la position géographique de Penta-Folelli en fait un point stratégique du nord-est de la Corse ce que ne dément pas la forte croissance de sa population depuis la fin des années 1990.
Toponymie
Histoire
Penta-di-Casinca, terre d'histoire et de tradition, est l'une des sept communes du canton de Vescovato qui se dénommait un moment donné "pieve de la Casinca". Ce territoire est délimité au nord par la partie terminale du plus long fleuve de l'île, le Golo, à l'ouest par la chaîne montagneuse du Sant'Angelo qui culmine à 1 218 m, au sud par un autre cours d'eau le Fium'Alto, à l'est par la mer Tyrrhénienne.
Antiquité
Moyen Âge
Temps modernes
À partir du XVIe siècle, tout le littoral de l'île était razzié par les Barbaresques. Afin d'assurer la sécurité des populations, Gênes met en place un dispositif de défense des côtes. De nombreuses tours littorales sont construites, financées par les communautés ou les pievi. C'est ainsi que dans ce secteur oriental de l'île, une tour génoise avait été construite sur l'actuelle commune de Penta-di-Casinca, à San Pellegrino, à près d'un kilomètre au nord de l'embouchure du Fium'Alto, en même temps que d'autres fortifications, aujourd'hui ruinées ou disparues, telle la tour de Punta d'Arco (Borgo) au nord, la Torra Fiorentina[2] (San-Giuliano), la tour d'Alistro, la tour de Bravone ou encore la tour de Diana au sud.
En 1541, Dragut qui avait racheté sa liberté après avoir été capturé à Girolata, avec une flotte importante vint piller et brûler Castellare en Casinca, Monticello en Balagne, Sarla (dans le « Delà des Monts »), ainsi que beaucoup d'autres villages qu'il rencontra sur son passage[3].
Vers 1520, la pieve de Casinca comptait environ 3250 habitants. Elle avait pour lieux habités : lo Vescovato, Loreto, la Venzolascha, Sorbo, Ocagiani, la Penta, lo Catelar, San Jacobo, Porri.
Époque contemporaine

Sous la seconde guerre mondiale, 2 des 4 premiers membres de la mission secrète Pearl Harbour, Toussaint Griffi, et Laurent Preziosi descendaient à la station ferroviaire de Folelli pour se rendre à Taglio-Isolaccio chez les parents de ce dernier et se soustraire ainsi aux investigations policières de l'Ovra. La ligne ferroviaire existait encore à cette époque. Ils avaient pour mission d'assurer la coordination des réseaux de résistance en vue d'un débarquement des troupes françaises implantées en Afrique du Nord libérée depuis le . Ils avaient débarqué la nuit, le dans la baie de Topiti (proche de Piana) par le sous-marin Casabianca, avec Roger de Saule chef de mission, et le radio Pierre Griffi qui sera arrêté, atrocement torturé sans avoir parlé et fusillé le .
La Corse fut le premier département français totalement libérée le . Le kiosque du sous-marin Casabianca est exposé Place St Nicolas à Bastia (angle, côté embarcadère) et une place commémorative est apposée au 35 Bld Paoli pour rappeler où ont eu lieu les premières réunions de coordination de la Résistance.
En 1954, le canton de Vescovato était composé avec les communes de Castellare-di-Casinca, Loreto-di-Casinca, Penta-di-Casinca, Porri, Sorbo-Ocognano, Venzolasca et Vescovato.
En 2010, le canton de Vescovato est transféré de l'arrondissement de Bastia à l'arrondissement de Corte.