Pollution olfactive
La pollution olfactive concerne toutes les nuisances qui affectent, touchent le domaine de l'odorat.
Origine
Les odeurs sont généralement dues à une multitude de molécules différentes, en concentrations très faibles, mélangées à l'air que nous respirons. La plupart des composés odorants sont détectés à des niveaux très faibles par rapport aux niveaux toxiques. À l'inverse, des gaz très toxiques comme le monoxyde de carbone n'ont aucune odeur[1].
Mesure
Les odeurs peuvent être mesurées par un olfactomètre qui permet d'exprimer la concentration de l'odeur en Unité d'Odeurs Européenne par mètre cube d'air (oue/m3). En France, les laboratoires d'olfactométrie AROMA Consult - Groupe Merlin et EGIS Environnement sont accrédités[2] pour la réalisation de ce type de mesures olfactométriques sur des échantillons d'air odorants. En Europe, on peut également citer les laboratoires ECOMA et ODOURNET.
Sources de pollution olfactive
- Véhicules motorisés : dans les villes, concentration de véhicules motorisés en fonctionnement, Flyboard Air
- Flatulences
- Manque d'hygiène (urine, matière fécale, etc)
- Parfums, eaux de toilette portés en proportion trop généreuse
- Égouts à ciel ouvert
- Raffineries : gaz et systèmes de récupération de gaz, chaudières
- Industrie chimique inorganique : acide phosphorique
- Industrie chimique organique : pharmacies, insecticides…
- Traitement des eaux usées (STEP, effluents liquides)
- Industrie papetière
- Tabac
- Tannerie[3]
- Déchets divers : ordures ménagères
- Animaux de compagnie : concentrations de déjections dans les villes
- Élevage intensif (chiens, chats, porcs, bovins, volailles, etc.)
- Épandage en surface (lisiers, boues d'épuration, etc.)
- Traitement de sous-produits d’animaux : équarrissages, fondoirs, hydrolyse des plumes, déshydratation des fientes de volailles, etc.
- Sidérurgie
- Industrie agroalimentaire : levures, sucre, alimentation animale, transformation du lait
- Nettoyage à sec dans les blanchisseries enclavées parmi les habitations
Modélisation
Des logiciels de simulation de dispersion d'odeurs sont utilisés pour des études d'impact lors de création d'installations industrielles susceptibles d'être source de nuisances. L'adéquation à la réalité de la situation observée après construction est difficile à établir mais ils participent à la prise en compte des nuisances environnementales dans les décisions[4].
Bibliographie
- Pollutions olfactives - ADEME - Chez Dunod, Paris, 2005
- Nathalie Poiret, « Odeurs impures », Terrain [En ligne], no 31, (DOI 10.4000/terrain.3141, lire en ligne)
- Arlette Farge, Vivre dans la rue à Paris au xviiie siècle, Paris, Gallimard, coll. « Collection Folio. Histoire » (no 43), (ISBN 9782070326938, notice BnF no FRBNF35500146, DOI 10.14375/NP.9782070326938)
Notes
- AFSSET, Pathologies - Intoxications au monoxyde de carbone, janvier 2006
- le COFRAC
- Poiret 1998.
- François-Joseph Daniel, « Interpréter dans la grosseur du trait: Les usages prédictifs et évaluatifs des modèles de dispersion des odeurs », Revue d'anthropologie des connaissances, vol. 12,1, no 1, (ISSN 1760-5393, DOI 10.3917/rac.038.0001, lire en ligne).
Voir aussi
Articles connexes
- Odeur, la perception des odeurs
- Olfaction, les mécanismes et les troubles de l'odorat
- Olfactométrie, la mesure des odeurs
Liens externes
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