Saint-Aubin-sur-Gaillon
Saint-Aubin-sur-Gaillon est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Saint-Aubin-sur-Gaillon | |
![]() L'église Saint-Aubin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Canton | Gaillon |
Intercommunalité | Seine-Eure agglo |
Maire Mandat |
Nicole Drouillet 2014-2020 |
Code postal | 27600 |
Code commune | 27517 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-aubinois |
Population municipale |
1 989 hab. (2017 ![]() |
Densité | 102 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 08′ 53″ nord, 1° 19′ 49″ est |
Altitude | Min. 16 m Max. 143 m |
Superficie | 19,46 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.saintaubinsurgaillon.fr/ |
Géographie
Localisation
Saint-Aubin-sur-Gaillon est située sur le plateau de Madrie, au sud de Gaillon, sur la route d'Évreux aux Andelys.
Voies de communication et transports
Voies routières
Saint-Aubin-sur-Gaillon est traversée par la D 316 de l'axe Évreux - Les Andelys. La D 65 de l'axe Herqueville - Croisy-sur-Eure emprunte la rue de Pacy. Au sud, c'est la D 75 de l'axe Ailly - Douains et au-delà, jusqu'à la N 13, qui matérialise la limite avec Champenard.
L'accès routier à la commune par la D 6015 est praticable en empruntant les routes communales 128 et 16 en direction respective des hameaux de Couvicourt et Habloville.
Enfin, le territoire est traversé par l'A13. Le double échangeur 17 se situe au point kilométrique 84.
En outre, l'
Économie
Secteurs d'activités
La zone d'activités des Champs Chouette est implantée sur la commune.
Le site internet de la CCEMS comporte l'ensemble des activités hébergées sur cette zone de 23 hectares située à proximité du double échangeur 17 de l’autoroute A13. Créée en 2004, elle accueille une vingtaine d’entreprises.
Toponymie
Le village est attesté anciennement sous la forme latinisée Sanctus Albinus de Rothoris, puis Sanctus Albinus de Gaillon dès 1027, ensuite Sanctus Albinus juxta Gaillon et Saint Aubin de lez Gaillon. À la Révolution, il prend le nom de La-Montagne[3].
Il n'est pas sûr que la première forme se rapporte à ce lieu. La paroisse et l'église sont dédiées à saint Aubin d'Angers. Il s'agit d'un des nombreux lieux du département de l'Eure composés avec le nom de cet évêque.
Histoire
Le sol de Saint-Aubin-sur-Gaillon recèle des vestiges gallo-romains, thermes et petits temples[4] situés aux Motelles, à l'ouest de l'église Saint-Aubin.
En 1205, Barthélemy Cadoc, neveu de Lambert Cadoc, seigneur de Gaillon, est curé à Saint-Aubin-sur-Gaillon[5].
Charpillon fait mention de Guillaume des Rothoirs à la fin du XIIIe siècle[6]. De même qu'un fief Cadot tenu par les héritiers de Jehan-le-Velu en 1562.
Les registres paroissiaux témoignent d'une grande densité nobiliaire au XVIIe siècle, sans doute du fait de la grande proximité avec Gaillon. Demeurent alors à Saint-Aubin-sur-Gaillon[7] les Chevestre ou Sevestre, seigneurs de Beauchesne ; les Coëtlogon, sieur de Carville, Jeufosse, Le Manoir, Les Rotoirs, Les Bucquets et Les Boullais ; les Gueré, seigneurs de Courcelles-sur-Seine et de Launay ; les Le Prévost, seigneurs de Boislaunay ; les Manneville, seigneurs de Montmérel ; les Trevet, seigneurs de Couvicourt ; et s'y trouvent plus épisodiquement les Hallé, seigneurs de Clerbourg[8] ; les Le Coq, sieurs et barons de La Plesse ; et enfin les Saint-Paul, seigneurs de Fourneaux et de Jeufosse.
1829 : plan parcellaire terminé (pas de date précise), en quinze planches.
1857 : procès tenu au tribunal criminel d'Évreux, retentissant en France entière[9] - il s'agit de l’affaire de Jeufosse, un homicide commis dans le jardin du château de Jeufosse.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].
En 2017, la commune comptait 1 989 habitants[Note 1], en augmentation de 11,62 % par rapport à 2012 (Eure : +1,73 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments

La commune de Saint-Aubin-sur-Gaillon possède de nombreux édifices de valeur historique[14].
- Thermes et petits temples gallo-romains exhumés au début du XXe siècle par A.-G. Poulain[15],[16],[4]. Le site archéologique figure sur la carte IGN, à l'ouest de l'église Saint-Aubin, aux Motelles.
- Château de Couvicourt, construit par l'architecte Joseph-Abel Couture,
Inscrit MH (2015)[17],[18]. Le philosophe et archéologue Félix Ravaisson (1813-1900) en a été propriétaire[19], tandis que Gilbert Cesbron, y ayant passé son enfance, en a fait le cadre de son roman La Tradition Fontquernie (1947)[19]. - Église Saint-Aubin : elle possède un clocher tors, recouvert d'ardoise, à base carrée, qui devient octogonal et tourne de gauche à droite d'1/8e de tour. Son unique cloche (1833) se prénomme « Charlotte ». À l'intérieur, classés au titre d'objets monuments historiques, on distingue une vierge à l'Enfant du XVIIe siècle[20], deux statues des saints Côme et Damien [21] (provenance Beauchêne), un tableau du martyre de saint Blaise[22], huit lambris de revêtement [23] et une paire de tableaux figurant l'Adoration des Mages et la Conversion de saint Paul[24]. Les boiseries proviennent de la chartreuse d'Aubevoye[25].
- Château de Jeufosse[26]. Chapelle dédiée à saint André où a été baptisé l'honorable comte Amédée Joseph Alexandre de Laniepce de Jeufosse (11 janvier 1785-1846), promu officier de la Légion d'honneur en 1829 [27].
- Château des Rotoirs[28], fin XVIIe siècle - début XIXe siècle - raison sociale Château de Saint-Aubin.
- Château de Beauchêne, XVIIe siècle[29],[30] rénové.
- Lavoir.
Patrimoine naturel
- Bois communal de Brillehaut, depuis juin 2005, s’étendant sur une superficie d'environ 190 hectares.
Personnalités liées à la commune

- Jean-François Marmontel, écrivain du siècle des Lumières y meurt en 1799 au hameau d'Habloville où il vivait depuis 1792 fuyant la Révolution à laquelle il était hostile. En 1797, comme il fréquentait madame Bayon, épouse de Victor Louis, il commet une pièce de vers lors d'une fête donnée (probablement) dans les salons de la chartreuse d'Aubevoye. Ses cendres sont translatées dans le cimetière de l'église Saint-Aubin en 1866.
- Pierre-François Bisson des Rotoirs (19 février 1783 - 2 mai 1849), y est né. Chevalier de la Légion d'honneur [31] du 28 juin 1813, engagé volontaire le 1er germinal an XII (22 mars 1804), officier affecté au 19e régiment de dragons. Il est le fils du maire de Gaillon, Pierre Bisson de la Roque.
- Auguste Humbert Louis de La Tour du Pin Chambly de la Charce (1835-), né au château des Rotoirs, officier de marine, commandeur de la Légion d'honneur [32] (ses père et mère - née Cécile du Bosc - et témoins étant au château de Radepont).
- Pierre, André Colin (18 avril 1896), y est né, fils du docteur Henri Colin, médecin de la maison centrale de Gaillon, résidant au château de Jeufosse, et de Marie Idoux. On retient des archives que ce jeune citoyen a combattu pendant la guerre de 1914-1918. Médaillé militaire du 16 juin 1920, il a été réformé par suite de blessures de guerre et intoxication par les gaz, faits qui lui valent d'être nommé chevalier de la Légion d'honneur le [33], alors qu'il est invalide à 100 % et en sanatorium en Suisse (commune de Leysin). Étudiant en médecine à Paris alors qu'il a 20 ans en 1916, il est appelé sous les drapeaux, incorporé le 11 août. Le 17 août 1917, il subit un bombardement de gaz suffocants. Plus tard, il est blessé et évacué le 12 juin 1918. Il décède le 15 octobre 1928.
- Julien Courbet, journaliste, animateur-producteur de télévision et de radio français, y possède une résidence.
Voir aussi
- Liste des communes de l'Eure
- Pierre-Antoine Berryer, avocat, défenseur de madame Élisabeth Augustine de Beauvais (1808-1888), veuve du comte Amédée Joseph Alexandre de Laniepce de Jeufosse (1785 à Saint-Aubin-sur-Gaillon - 1846)[27], et ses deux fils Ernest et Albert, lors de l'affaire de Jeufosse en 1857[9].
- Ernest Cresson, avocat de la partie civile, défenseur de la veuve d'Émile Guillot et de son frère Paul .
- Ernest Fornairon, auteur de Les Vierges folles de Jeufosse, 1952 , série Les grands récits criminels
- Eugène Jolibois[9], premier avocat à la cour d'appel impériale de Rouen, est intervenu dans la procédure de l'affaire de Jeufosse.
- Gustave Louis Chaix d'Est-Ange[9], juriste, rédacteur du Moniteur, chroniqueur de l'affaire de Jeufosse
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
- « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
- « Les anciens noms révolutionnaires des communes de l'Eure », sur http://www.eure.gouv.fr, (consulté le 21 juillet 2016).
- « Temple antique. », notice no IA00017719, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- François Neveux, La Normandie royale : des Capétiens aux Valois, XIIIe-XIVe siècles, 2005, p. 79-82.
- « Guillaume des Rothoirs (Charpillon) », sur https://books.google.fr (consulté le 30 juin 2016).
- Acte notarié en relation avec les familles et fiefs connus à Saint-Aubin-sur-Gaillon de nos jours .
- En 1692, Armand Claude Hallé de Clerbourg est seigneur de Courcelles et de Fourneaux et, en 1707, gouverneur d'Andely.
- La Bête noire du château de Jeufosse, par Michel de Decker, éditions Bertout, La Mémoire normande, 1996 (ISBN 2-86743-256-1) .
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
- Ensemble des édifices répertoriés.
- Alphonse-Georges Poulain - Campagne de fouilles des années 1910-1911 - Revue Persée -.
- Alphonse-Georges Poulain - Campagne de fouilles des années 1912-1913 - Revue Persée suite-.
- « Château de Couvicourt (inscription) », notice no PA27000088.
- « Château de Couvicourt (inventaire) », notice no IA00017728.
- Le dire de l'architecte des bâtiments de France, n°99, 2015.
- Notice no PM27001438.
- Notice no PM27001437.
- Notice no PM27001435.
- Notice no PM27001434.
- Notice no PM27001433
- « Église Saint-Aubin », notice no IA00017724.
- « Château de Jeufosse », notice no IA00017729.
- « notice LH/1471/62 du comte de Laniepce de Jeufosse ».
- « Château des Rotoirs », notice no IA00017722.
- « Château de Beauchêne », notice no IA00017723.
- « Château de Beauchêne », sur http://chateaudebeauchene.free.fr/ (consulté le 25 juin 2016).
- « Notice LH de Pierre-François Bisson des Rotoirs », base Léonore, ministère français de la Culture.
- « Notice LH d'Auguste Chambly de la Charce », base Léonore, ministère français de la Culture.
- « Notice LH de Pierre, André Colin », base Léonore, ministère français de la Culture.
Liens externes
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