Saint-Martin-le-Beau
Saint-Martin-le-Beau est une commune française située dans le département d'Indre-et-Loire en région Centre-Val de Loire.
Saint-Martin-le-Beau | |||||
![]() | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Indre-et-Loire | ||||
Arrondissement | Loches | ||||
Canton | Bléré | ||||
Intercommunalité | Bléré Val de Cher | ||||
Maire Mandat |
Angélique Delahaye 2014-2020 |
||||
Code postal | 37270 | ||||
Code commune | 37225 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-martinois | ||||
Population municipale |
3 156 hab. (2017 ![]() |
||||
Densité | 171 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 21′ 24″ nord, 0° 54′ 37″ est | ||||
Altitude | Min. 49 m Max. 108 m |
||||
Superficie | 18,44 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
Liens | |||||
Site web | www.saintmartinlebeau.fr | ||||
Ses habitants sont appelés les Saint-martinois.
Géographie
Localisation et paysages
Saint-Martin-le-Beau est située à 20 km à l'est de Tours, entre le Cher et la forêt d'Amboise.
Hydrographie

La commune est bordée sur son flanc sud par le Cher (1,846 km) qui constitue sa limite communale. Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 16,89 km, comprend un autre cours d'eau notable, le Filet (4,553 km), et sept petits cours d'eau pour certains temporaires[1],[2].
Le Cher, d'une longueur totale de 365,5 km, prend sa source à 714 mètres d'altitude à Mérinchal, dans la Creuse et se jette dans la Loire à Villandry, à 40 m d'altitude, après avoir traversé 117 communes[3]. Le Cher présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées. Sur le plan de la prévision des crues, la commune est située dans le tronçon du Cher tourangeau[4], dont la station hydrométrique de référence la plus proche est située à Tours [Pont Saint Sauveur]. Le débit mensuel moyen (calculé sur 53 ans pour cette station) varie de 25,8 m3/s au mois d'août à 192 m3/s au mois de février. Le débit instantané maximal observé sur cette station est de 1 000 m3/s le , la hauteur maximale relevée a été de 4,96 m le [5],[6]. Ce cours d'eau est classé dans les listes 1[Note 1] et 2[Note 2] au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Au titre de la liste 1, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux. Au titre de la liste 2, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l'autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l'exploitant [7],[8]. Sur le plan piscicole, le Cher est classé en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[9].
Le Filet, d'une longueur totale de 19,6 km, prend sa source dans la commune de Dierre et se jette dans le Cher à Tours, après avoir traversé 10 communes[10]. Ce cours d'eau est classé dans la liste 1[Note 3] au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Du fait de ce classement, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux[7]. Sur le plan piscicole, le Filet est également classé en deuxième catégorie piscicole[9].
Trois zones humides[Note 4] ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « les Communs », « la vallée du Ruisseau de Battereau et ses étangs » et « la vallée du Ruisseau du Filet »[11],[12].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Sanctus Martinus de Bello au XIe siècle[13].
Il s'agit d'une des nombreuses communes françaises dont l'église est consacrée à saint Martin et dont elle a pris le nom. La légende locale n'a certainement aucun fondement étant donné la fréquence de cette dédicace en France. Le déterminant complémentaire le-Beau se réfère à la beauté du village.
Lors de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Le Beau-sur-Cher[14].
Histoire
Selon une légende, Saint-Martin-le-Beau remonte aux incursions des Vikings : une bataille sanglante aurait opposé en 903 les Tourangeaux aux hommes du Nord, après que ces derniers ont miraculeusement fui Tours à la vue du reliquaire de saint Martin. Pour rendre grâce à celui-ci, les Tourangeaux victorieux bâtirent une chapelle en son honneur.
En 1044 eu lieu la bataille de Nouy, situé sur la commune, entre Thibaud III de Blois et Geoffroy II Martel qui fit tomber la Touraine dans le giron de l'Anjou.
La chapelle d'origine fut remplacée par une église romane au XIIe siècle, agrandie ensuite au XVIe siècle. Le 17 avril 2015, l'église est fortement endommagée à la suite d'un incendie volontaire[15]. Réparée, elle rouvre au culte en [16].
Durant l'Occupation, la ville se trouvait sur la ligne de démarcation. Raymonde Sergent, qui tenait un café dans le village, fit passer la ligne à des dizaines de personnes. Arrêtée, elle fut déportée à Auschwitz où elle mourut en mai 1943[17].
Héraldique
![]() |
Les armes de Saint-Martin-le-Beau se blasonnent ainsi : De gueules à la châsse de Saint Martin d'or posée sur un brancard du même, à la champagne cousue de sinople chargée d'une grappe de raisin tigée et feuillée aussi d'or[18]. |
---|
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2017, la commune comptait 3 156 habitants[Note 5], en augmentation de 1,77 % par rapport à 2012 (Indre-et-Loire : +1,6 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Enseignement
Saint-Martin-le-Beau se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Saint-Pierre-des-Corps.
L'école maternelle Dolto et l'école élémentaire La Bergeronnerie accueillent les élèves de la commune.
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
Saint-Martin-le-Beau comporte une église, un gymnase, deux terrains de football, un parc, une épicerie, trois coiffeurs, une esthéticienne, deux boulangeries, une boucherie-charcuterie, un terrain de tennis, un plateau, un manoir appelé "Manoir de Thomas Bohier", plusieurs grands vignerons, une bibliothèque, une école maternelle, une école primaire, plusieurs docteurs, une pizzeria, une mairie, une pharmacie, un cimetière, un étang, un lavoir, une gare, une zone industrielle, plusieurs restaurants et une poste.
Personnalités liées à la commune
- Raymonde Sergent, née Delalande, y est née en 1903, dans une famille d'agriculteurs. En 1928, elle y prend, avec son mari Paul Sergent, le café-hôtel de l'Union, après avoir travaillé plusieurs années avec lui dans des restaurants ouvriers parisiens. Pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que son mari a été fait prisonnier, elle entre dans la Résistance, faisant passer des clandestins en zone libre. Les Allemands l'arrêtent une première fois en 1941, mais la libèrent faute de preuves, puis deux fois en 1942. La troisième est la dernière : elle sera déportée le 24 janvier 1943 du camp de transit de Compiègne vers Auschwitz. Ce convoi du 24 janvier 1943 fut un double transport emmenant vers des camps de concentration et d'extermination nazis : 230 femmes, appelées les « 31 000 » et 1 466 hommes, les « 45 000 ». Raymonde Sergent meurt à Auschwitz en 1943. Une rue de son village natal porte maintenant son nom.Plaque de rue en l'honneur de Raymonde Sergent.
- Georges Calzant, né à Saint-Martin-le-Beau en 1897.
- Josep Tarradellas i Joan président de la Généralité de Catalogne en exil jusqu'en 1977.
Notes et références
Notes
- Le classement en liste 1 est réservé aux cours d'eau qui sont en très bon état écologique, ou identifiés par les SDAGE des eaux comme jouant le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau d'un bassin versant, ou dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs est nécessaire.
- Ce classement est attribué aux parties de cours d'eau ou canaux sur lesquels il est nécessaire d'assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs.
- Le classement en liste 1 au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement est réservé aux cours d'eau qui sont en très bon état écologique, ou identifiés par les SDAGE des eaux comme jouant le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau d'un bassin versant, ou dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs est nécessaire.
- D’après l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
- « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le 4 février 2019)
- « Carte hydrologique de Saint-Martin-le-Beau », sur https://www.geoportail.gouv.fr/ (consulté le 4 février 2019)
- « Fiche Sandre - le Cher », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le 4 février 2019)
- Règlement SPC Loire-Cher-Indre, 23 décembre 2013, actualisé août 2015 (lire en ligne), p. 19
- « Référentiel hydrométrique », sur http://www.sandre.eaufrance.fr/ (consulté le 4 février 2019)
- « Station hydrométrique K6710910, le Cher à Tours [Pont Saint Sauveur] », sur le site de la banque Hydro (consulté le 4 février 2019)
- « Arrêté du 10 juillet 2012 portant sur la liste 1 des cours d'eau, tronçons de cours d'eau ou canaux classés au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement du bassin Loire-Bretagne », sur http://www.legifrance.gouv.fr (consulté le 4 février 2019)
- « Arrêté du 10 juillet 2012 portant sur la liste 2 des cours d'eau, tronçons de cours d'eau ou canaux classés au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement du bassin Loire-Bretagne », sur http://www.legifrance.gouv.fr (consulté le 4 février 2019)
- (id) « Décret n°58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d'eau en deux catégories », sur https://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le 4 février 2019)
- « Fiche Sandre - le Filet », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le 4 février 2019)
- Direction Départementale des Territoires d'Indre-et-Loire-37, « Liste des Zones humides d'Indre-et-Loire-37 », sur http://terresdeloire.net/ (consulté le 4 février 2019)
- « L'inventaire départemental des zones humides », sur http://www.indre-et-loire.gouv.fr/, (consulté le 4 février 2019)
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Tome 3, Formations dialectales (suite) et françaises : étymologie de 35000 noms de lieux, Librairie Droz, Genève, p. 1560
- Stéphane Gendron, L'origine des noms de lieux de l'Indre-et-Loire : Communes et anciennes paroisses, Chemillé-sur-Indrois, Hugues de Chivré, , 301 p. (ISBN 978 2 91604 345 6), p. 213.
- Ivan Roullet, « Nuit de destruction à Saint-Martin-le-Beau », La Nouvelle République du Centre-Ouest, (lire en ligne).
- « L'église de Saint-Martin-le-Beau renaît de ses cendres », La Nouvelle République du Centre-Ouest, (lire en ligne).
- Éric Alary, La ligne de démarcation, Paris, Perrin, , 429 p., p. 143
- Le blason de la commune sur Gaso. Consultation : mars 2009.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
Voir aussi
Bibliographie
- Monographies
- Saint-Martin-le-Beau, Village de Touraine dans l'Histoire de France, Robert Uhart, 1re édition imprimée pour le compte de l'auteur ; 2e édition : Éditions P.S.R. - La Roche-Rigault, 1990 (ISBN 2-908571-00-5)
- Naître à Saint-Martin-le-Beau aux 18e et 19e siècles, Jean-François Badier, Auto-édition, 2009 (ISBN 978-2-7466-1430-7)
- Maires d'Indre-et-Loire - Saint-Martin-le-Beau, Montlouis-sur-Loire, Amboise, Lussault-sur-Loire, Mosnes, Saint-Pierre-des-Corps..., Jean-François Badier, Auto-édition, 2013 (ISBN 978-2-9546-0290-5)
Article connexe
Liens externes
- Portail de l'Indre-et-Loire et de la Touraine
- Portail des communes de France