Sarralbe
Sarralbe est une commune française, située dans le bassin de vie de la Moselle-est, dans le département de la Moselle, dans la région traditionnelle de Lorraine, en région Grand Est.
Sarralbe | |
Vue sur la ville dominée par l'église Saint-Martin. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarreguemines |
Canton | Sarralbe (bureau centralisateur) |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Sarreguemines Confluences |
Maire Mandat |
Pierre-Jean Didiot 2014 – 2020 |
Code postal | 57430 |
Code commune | 57628 |
Démographie | |
Gentilé | Sarralbigeois(es) ou Sarralbenois(es) |
Population municipale |
4 555 hab. (2017 ![]() |
Densité | 167 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 59′ 59″ nord, 7° 01′ 48″ est |
Altitude | Min. 206 m Max. 262 m |
Superficie | 27,29 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | sarralbe.fr |
Ses habitants sont appelés les Sarralbenois(es)[1] ou les Sarralbigeois(es).
Géographie
Localisation

La ville de Sarralbe se trouve dans le bassin de vie Moselle-est, à mi-chemin entre Metz et Strasbourg, près de Sarreguemines. Elle est limitrophe du Bas-Rhin. Les communes proches sont Willerwald, Le Val-de-Guéblange et Kirviller en Moselle et Keskastel et Herbitzheim dans le Bas-Rhin.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 2 729 hectares ; son altitude varie entre 206 et 262 mètres[2].
Écarts et lieux-dits

- Eich ;
- Rech ;
- Salzbronn ;
- Le Haras (anciennement Die-Stuterei[3]).
Toponymie
- Sarralbe : Alba (1200) ; Aubles (1208) ; Alban (1215) ; Albain (1223) ; Aulbe, Abben, Burgalben, Burgalbe (1416) ; Saar-Albe (1474) ; Alben (1505) ; Awlbe (1539) ; Sar-Alben (1572) ; Aulbe (1594) ; Albe (1609) ; Saar-Albe (1634) ; Saralbe (1698) ; Sar-Albe (1756)[4] ; Sarrealbe[5] (XIXe siècle).
- En francique lorrain : Alwe[6]. En allemand : Saaralben.
- Eich : Eigen (1316), Eychen (1594), Eichen (1595[7] et 1779[4]). Ääsche en francique lorrain.
- Rech : Zum Rech (1574)[7], Zumrech (1594), Reich (1751), Rech (1756)[4]. Räsch en francique lorrain.
- Salzbronn : Solzborn bey Alben (1417), Saltzbronn (1546), Saltzbron (1581), Saltzborn (1594), Saltzbruck et Salsbrügen (1645), Salsbronn (1751), Salsbron (1756), Saltzbronn (1776), Saltzbrun (carte Cassini)[4].
Sobriquet
Die Alwener Frösche-plumpser (les pourchasseurs de grenouilles de Sarralbe)[8], ce sont les nombreux batraciens en bordure de la Sarre et de l’Albe, qui de tous temps ont incité les habitants à en attraper pour leur consommation.
Histoire

Sarralbe est citée sous le nom d'Alba en 718. La ville est possédée par les évêques de Metz du Xe siècle au XVIe siècle. La ville est fortifiée au XIIe siècle.
Elle est ensuite possession ducale jusqu'à son annexion à la France en 1766.
On y exploite le sel depuis le XIIe siècle.
Époque contemporaine
Comme les autres communes de l'actuel département de la Moselle, Sarralbe, rebaptisée Saaralben, est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. C'est une période de prospérité pour la région, où stationnent de nombreuses troupes allemandes. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent naturellement pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes gens tomberont au champ d'honneur sous l’uniforme allemand, sur le front de l’Est, en Prusse-Orientale, mais aussi à l’Ouest. Sujets loyaux de l'Empereur, les Sarralbenois accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix retrouvée. Sarralbe redevient administrativement française.
La Seconde Guerre mondiale et le drame de l'Annexion marqueront encore longtemps les esprits. La commune ne sera pas épargnée par les combats. À partir de septembre 1944, l'armée américaine bombarde la région sans relâche. La commune ne sera libérée que le 5 décembre 1944[9] après une longue attente.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].
En 2017, la commune comptait 4 555 habitants[Note 1], en diminution de 0,37 % par rapport à 2012 (Moselle : -0,28 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Culture locale et patrimoine

Héraldique
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Blason | D'argent au sautoir ondé d'azur, cantonné de quatre croix de Lorraine de gueules. |
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Détails | Ces armoiries font allusion à la position de Sarralbe, situé dans un vallon, au confluent de la Sarre et de l'Albe[15]. Ce blason est porté par la ville de Sarralbe depuis le milieu du XVIIIe siècle. |
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Alias | L'écusson de Sarralbe, en 1608, est chargé d'un emblème ressemblant pour la forme à un Roc d'échiquier ; mais les couleurs ne sont pas indiquées[15]. |
Lieux et monuments

La commune contient un monument classé à l'inventaire des monuments historiques et plusieurs édifices (maisons et fermes) répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[16]. Par ailleurs, la chapelle du cimetière contient deux tableaux classés comme objets à l'inventaire des monuments historiques[17].
Édifices civils
- L’intersection du 49e parallèle nord et du 7e méridien à l’est de Greenwich se trouve sur le territoire de la commune (voir aussi le Degree Confluence Project) ;
- Lieu de culte païen au lieu-dit la Montagne ;
- Passage d'une voie romaine ;
- Fortifications et porte d'Albe ;
- Maison des Têtes ;
- Maison forestière de Saint-Hubert, à proximité de l'arboretum de Sarralbe ;
- Moulin Neuf (XVIIIe siècle) ;
- Écomusée du Pays d'Albe ;
- Gare de Sarralbe en style impérial allemand ;
- Ancienne gare de Rech ;
- Ancien lavoir d'Eich ;
- Maisons lorraines typiques à Rech et à Eich.
Cimetière militaire
Le cimetière militaire de Sarralbe (Commonwealth 1914 – 1918) est situé à Eich.
Édifices religieux
- Église Saint-Martin néo-gothique (1907), aussi appelée cathédrale de la Sarre.
- Église de la Sainte-Trinité (ou chapelle de la Montagne) à Eich : clocher roman XIIe siècle, autel 1457, statues et toiles, pierre tombale de Rodolphe de Boppart 1481, cadran solaire.
- Église Sainte-Marie-Madeleine de Rech (1751).
- Chapelle Saint-Wendelin (1870) à Saltzbronn.
- Chapelle luthérienne, rue du maire Charles-Wilhelm construite en 1892.
- Chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs jouxtant l'église de la Sainte-Trinité à Eich
- Croix de chemin XVIIe siècle et XIXe siècle de Sarralbe.
- Calvaires et croix de chemin XIXe siècle de Rech.
- Église Saint-Martin, à Sarralbe.
- Église de la Sainte-Trinité, à Eich.
- L'église Sainte-Marie-Madeleine, à Rech.
- La chapelle Saint-Wendelin, à Saltzbronn.
- La chapelle luthérienne, à Sarralbe.
- La chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, à Eich.
- Croix de chemin XIXe siècle, Rech.
Personnalités liées à la commune
- Marc-René de Voyer de Paulmy d'Argenson (1722 – 1783), directeur des haras du roi (de 1752 à 1763), directeur des haras de la ville (de 1764 à 1782)[réf. nécessaire].
- Christophe Ossvald (1737 – après 1803), général des armées de la République, né à Sarralbe.
- Jacques de Besson d'Ormeschwiller (1738-1814), général des armées de la République, né à Volmunster.
- Carl Wilhelm von Heideck (1787 – 1861) général bavarois[18], né à Sarralbe.
- François Xavier de Schmid (1858 – 1907) député au Reichstag allemand, né à Sarralbe.
- Philippe Wahl (né à Sarralbe en 1956), PDG de La Poste.
- Christopher Baldelli (né à Sarralbe en 1965), président du Pôle Radio RTL en France.
- Louis Serpe, historien du pays de Sarralbe[19], citoyen d'honneur de la ville de Sarralbe.
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Site officiel de la mairie
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
- « Les spécificités », sur sarralbe.fr (consulté le 2 novembre 2014).
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne]
- Administration générale des postes, Dictionnaire des postes aux lettres, contenant les noms des villes, communes et principaux lieux habités de la France, Paris, Imprimerie Royale, 1845.
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
- Bulletin des lois de l'empire Français - 4e série, Tome 16 - page 104 (1812)
- Geoplatt
- Mémoires de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle (1862)
- Passé-Présent : La Moselle dévoilée N°7 (Septembre-Octobre-Novembre 2012)
- 1944-1945, Les années Liberté, Le Républicain Lorrain, Metz, 1994, p. 15.
- « Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures », sur le site du ministère des Affaires étrangères (consulté le 4 octobre 2013).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
- Constant Lapaix, Armorial des villes, bourgs et villages de la Lorraine, du Barrois et des Trois-Évêchés, Nancy, Chez l'auteur
- « Sarralbe », base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Sarralbe », base Palissy, ministère français de la Culture
- Berthold Seewald: Karl Wilhelm v. Heideck: ein bayerischer General im befreiten Griechenland (1826 - 1835). München: Oldenbourg, 1994.
- ANM 1987 no 27.
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