Trith-Saint-Léger
Trith-Saint-Léger est une commune française de la banlieue de Valenciennes, située sur le cours canalisé de l'Escaut (qui sera probablement « dynamisé » par la réalisation du projet de Canal Seine-Nord), dans le département du Nord (59) en région Hauts-de-France.
Trith-Saint-Léger | |
Mairie. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Valenciennes |
Canton | Aulnoy-lez-Valenciennes |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut |
Maire Mandat |
Norbert Jessus 2014-2020 |
Code postal | 59125 |
Code commune | 59603 |
Démographie | |
Gentilé | Trithois(e)(s) |
Population municipale |
6 215 hab. (2017 ![]() |
Densité | 905 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 19′ 33″ nord, 3° 29′ 12″ est |
Altitude | Min. 21 m Max. 81 m |
Superficie | 6,87 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | site de la mairie |
Au 1er janvier 2006, la commune comptait 6 376 habitants appelés Trithois. Elle fait partie de la communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut, qui regroupe 39 communes et 143 786 habitants, en 2006.
Les habitants de la commune s'appellent des Trithois et/ou des Trithoises[1].
Géographie
Situation
Trith-Saint-Léger est située sur la départementale 59, entre Prouvy et Valenciennes, au sud-ouest de celle-ci. La gare de Trith-Saint-Léger est desservie par la ligne SNCF TER Nord-Pas-de-Calais Valenciennes - Cambrai. La commune inscrit son développement dans un schéma du développement urbain élaboré avec une forte dynamique de concertation.
Communes limitrophes
Histoire


En 1170, le village établi sur les deux rives de l'Escaut s'appelait Pont-de-Trith (de trajectus, passage de cours d'eau). Un vieux pont recevait un chemin descendant de Famars et remontant directement vers le hameau de Saint-Léger qui portait le nom du martyr qui y souffrit.
Ce passage important se trouvait défendu par une forteresse qu'occupaient de puissants seigneurs. Parmi eux, Rénier de Trith qui participa aux croisades de Constantinople. C'est pour ses hauts faits d'armes en Orient que les descendants de Renier de Trith portèrent dans leurs armoiries « un croissant de gueules dans un champ d'argent ».
C'est au XIe siècle qu'il est fait mention de Trith dont les seigneurs étaient pairs du comté de Valenciennes. Riches et puissants, ils furent longtemps en guerre avec ceux d'Aulnoye jusqu'à ce que Baudouin V, Comte de Hainaut, les oblige à renoncer à leurs querelles en 1171.
À la fin du XIIe siècle, le château de Trith passe à la famille de Rœulx puis au Comte du Hainaut.
La houille, que l'on cherchait déjà à la fin du XVIIIe siècle et que l'on exploite en 1826, façonne ensuite le visage de Trith-Saint-Léger, ainsi que la sidérurgie.
La fosse « Ernest » était ouverte en 1826 à Trith (actuel territoire de La Sentinelle). On peut lire dans une statistique de 1832 : « il existe à Trith sept fosses à charbon des mines d'Anzin et… un établissement considérable contenant des forges et laminoirs à l'anglaise, où l'on étire les fers; plus une fonderie où l'on coule des pièces en fonte du poids de 12 à 15 000 livres. » Cet établissement avait été créé en 1823. La « Maison César Sirot », aujourd'hui Laminés Marchands Européens, société détenue par le groupe Beltrame et ArcelorMittal, y a été créée en 1875.
La commune, comme beaucoup d'autres de cette région, a été durement touchée par les séquelles économiques, sociales et environnementales de la mine, les séquelles de deux guerres mondiales puis de la crise de la sidérurgie (ex : fermeture du site métallurgique d'Usinor, qui en termes d'emploi n'a été que très partiellement compensée par l'installation de l'usine PSA Peugeot Citroën, et qui a laissé des sols pollués sur environ 30 ha[2] (gazomètre (aujourd'hui détruit), ancien crassier sidérurgique dont une partie est occupée par l'aciérie LME (USINOR - LME) qui a aussi « exploité une décharge interne pour le stockage de poussières d'aciérie jusqu'en juin 99 ») [3]. Ces sites sont à l'origine d'une pollution de la nappe des alluvions par des métaux lourds (plomb, chrome, arsenic issus de déchets industriels spéciaux, et des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).
La commune se relève progressivement de ces crises, en soutenant le développement culturel et en intégrant les principes du développement durable et de la construction de haute qualité environnementale dans ses nouveaux investissements.
Héraldique
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Les armes de la commune de Trith-Saint-Léger se blasonnent ainsi : |
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Environnement

De nombreux sites industriels dégradés ou pollués ont fait l'objet (dans les communes et sa proche région) de démolitions et traitement (avec l'EPF souvent), ou font encore l'objet d'une surveillance.
La commune a construit une école HQE, maison de retraite spécialisée dans l'accueil et hébergement de personnes âgées dépendantes dessinée par l'architecte Jean-Luc Collet, créée avec le Sivom de Trith-Saint-Léger et environs[6],[5]. HQE avec puits thermique, vitrages spéciaux (récupérant l'énergie), mur végétalisé, puits de lumière, modules photovoltaïques, système innovant de climatisation, qui permettra à cet établissement de mieux réagir aux canicules, etc.
Culture et associations
Outre les associations et les écoles, la Médiathèque Gustave Ansart, et le Théâtre des Forges René Carpentier sont les principaux supports de la vie culturelle de la commune. Le théâtre est une relique de l'architecture industrielle caractéristique qui s'est développée à partir du XIXe siècle jusqu'à l'entre-deux-guerres dans le bassin minier.
Natation sportive
La ville de Trith-Saint-Léger dispose d'une piscine composée de deux bassins. Le projet de rénovation de la piscine débutera au début de l'année 2015. Le club de natation sportive surnommé "Le Squale Trithois" participe à de nombreuses compétitions FSGT et quelques compétitions FFN.
Politique et administration
En 2011, la commune de Trith-Saint-Léger a été récompensée par le label « Ville Internet @@@ »[7].
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Instances judiciaires et administratives
Trith-Saint-Léger relève du tribunal d'instance de Valenciennes, du tribunal de grande instance de Valenciennes, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Valenciennes, du conseil de prud'hommes de Valenciennes, du tribunal de commerce de Valenciennes, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[10].
En 2017, la commune comptait 6 215 habitants[Note 1], en diminution de 2,78 % par rapport à 2012 (Nord : +0,67 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
La population passe de 950 habitants en 1803 à 1 799 en 1842. Par contre, le territoire de la commune (1 064 ha en 1803) est amputé de La Sentinelle.
Pyramide des âges
Lieux et monuments
- La gare du Poirier-Université
- La gare de Trith-Saint-Léger
- Église Saint-Martin[15]
- Église Saint-Eloi dans le quartier du Poirier[16]
- L'église Saint-Martin
- L’église Saint-Éloi
- La gare de Trith-Saint-Léger
- La gare du Poirier-Université et le quartier attenant
Économie
- Laminés Marchands Européens, aciérie et laminoirs
- Valdunes
- Usine PSA de Valenciennes (Boîtes de vitesses pour voitures Peugeot et Citroën)
Cadre de vie
La commune a été récompensée par une fleur au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris[17] puis par une deuxième fleur l'année suivante[18].
Personnalités liées à la commune
- Aimable : accordéoniste (de son vrai nom Aimable Pluchard, né le 10 mai 1922).
- Daniel Leclercq : footballeur
- Jean-Pierre Papin : footballeur
- Patrick Jeskowiak : footballeur
Pour approfondir
Bibliographie
- Odette Hardy-Hémery, Trith-Saint-Léger du premier âge industriel à nos jours, Villeneuve d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisations », , 368 p. (ISBN 2-85939-768-X et 9782859397685, notice BnF no FRBNF38931516, lire en ligne)
Articles connexes
- Liste des communes du Nord
- Eustache V du Rœulx pair de la terre du Rœulx et de Trith
Liens externes
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
- habitants.fr, « Nom des habitants des communes françaises - Trith-Saint-Léger » (consulté le 6 décembre 2008)
- Base de données sols pollués
- Base de données BASOL (Décharge interne LME)
- d'argent au croissant de gueules « Copie archivée » (version du 18 février 2015 sur l'Internet Archive), sur le site labanquedublason2.com, non trouvé le 7 janvier 2013
- Jean-Luc Collet, "Ehpad Les Godenettes à Trith-Saint-Léger (59), Une démarche architecturale innovante pour l'accueil des personnes âgées". 11e congrès Manager le développement durable en établissement de santé, 5 avril 2011, Paris, in Techniques hospitalières no 728, juillet-août 2011, La revue des technologies de santé, p. 67-73
- Document de présentation de l'EHPAD « Les Godenettes » (qui signifie « les lentilles d'eau » en patois local)
- N. G., « Villes Internet : 32 communes du Nord - Pas-de-Calais récompensées », La Voix du Nord, (consulté le 14 janvier 2010)
- Condamné en juin 1997 pour prise illégale d'intérêts et abus de confiance, il est déclaré inéligible et donc contraint de démissionner de ses mandats de maire et de Conseiller général du canton de Valenciennes-Sud.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
- « Évolution et structure de la population à Trith-Saint-Léger en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 1er août 2010)
- « Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le 1er août 2010)
- Site de la paroisse Saint Bernard de Fontenelle
- <site égliseinfo.catholique.fr
- Source : Villes et Villages Fleuris
- Source : « Villes et Villages Fleuris »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
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