Union républicaine (France)
Le groupe parlementaire, informel, de l'Union républicaine, est créé en février 1871 à l'issue des premières élections législatives de la Troisième République.
Union républicaine | |
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Chambre | Assemblée nationale |
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Législature(s) | Ire, IIe et IIIe (Troisième République) |
Fondation | |
Disparition | 1885 |
Fusionné dans | Union des gauches (1885) |
Président | Léon Gambetta |
Positionnement | Extrême gauche puis gauche (1881) |
Idéologie | Républicanisme Radicalisme |
Du radicalisme à l'opportunisme
En février 1871, le groupe rassemble tout d'abord les républicains radicaux opposés à la signature de la paix avec la Prusse. Mené par Gambetta, le groupe inclut des républicains tels que Louis Blanc (élu avec 216 000 voix[1]), Victor Hugo, Garibaldi, Edgar Quinet (dans l'ordre d'élection) ; ainsi que Pierre Waldeck-Rousseau, Alphonse Gent, Émile Littré, Charles Floquet, Clemenceau (élu 27e[1]), Arthur Ranc, Courbet, Jacques Duvigneau…
Progressivement, le groupe se rapproche des républicains modérés, ce qui entraîne la scission de l'Extrême gauche radicale (Georges Clemenceau) en 1876. Pendant le ministère Gambetta (1881-82), René Goblet se détache du groupe en fondant la Gauche radicale.
Après les législatives de 1885, qui marquent un recul important du camp républicain au profit de la droite, l'Union républicaine représente, avec l'Union démocratique, les modérés (ou « opportunistes »), concurrencés sur leur gauche par l'Extrême gauche et la gauche radicale.
En 1894, le gambettiste Gustave Isambert crée l'Union progressiste, qui se veut l'héritière de l'Union républicaine de 1871-1885.
Groupe de l'Union républicaine au Sénat
Jusqu'en 1885, le groupe sénatorial de l'Union républicaine est l'exact équivalent du groupe du même nom à la Chambre. Par la suite, il devient le principal groupe parlementaire des sénateurs de l'Alliance démocratique.
En 1927, le groupe, présidé par Antony Ratier, compte parmi ses membres des figures comme Raymond Poincaré, Paul Doumer, Alexandre Millerand, Frédéric François-Marsal, Justin Germain Casimir de Selves, Hippolyte Morellet.
D'autres sénateurs, proches ou membres de l'AD et issus de la mouvance radicale indépendante, constituent en 1932 le groupe de l'Union démocratique et radicale.
Son orientation est devenue libérale et centriste.
Notes et références
- Michel Winock, Clemenceau, éditions Perrin, 2007, chap. I, p. 20-21
Articles connexes
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