Villers-Bocage (Calvados)
Villers-Bocage est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 3 108 habitants[Note 1].
Villers-Bocage | |
La mairie. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Vire |
Canton | Aunay-sur-Odon |
Intercommunalité | Communauté de communes Pré-Bocage Intercom |
Maire Mandat |
Marc Hébert 2014-2020 |
Code postal | 14310 |
Code commune | 14752 |
Démographie | |
Gentilé | Villersois |
Population municipale |
3 108 hab. (2017 ![]() |
Densité | 540 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 04′ 44″ nord, 0° 39′ 23″ ouest |
Altitude | Min. 95 m Max. 217 m |
Superficie | 5,76 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.villers-bocage.info |
Géographie
La commune est dans le Pré-Bocage, désignation récente, sorte de seuil du Massif armoricain aux confins du Bocage virois, du Bessin et de la plaine de Caen. Son bourg est à 8 km au nord de Aunay-sur-Odon, à 12 km à l'est de Caumont-l'Éventé, à 12 km au sud de Tilly-sur-Seulles et à 25 km au sud-ouest de Caen[1].
Villers-Bocage est majoritairement dans le bassin de la Seulles, par son affluent la Seulline qui délimite le territoire à l'ouest. Quatre de ses courts affluents parcourent le territoire communal. Une frange sud-est est dans le bassin de l'Orne, donnant ses eaux à des petits affluents de l'Odon.
Le point culminant (217 m) se situe en limite nord-est, à la sortie de la D 675 du territoire. Le point le plus bas (95 m) correspond à la sortie de la Seulline du territoire, au nord-ouest. Hormis la partie urbaine, la commune est bocagère.
Le , la commune passe de l'arrondissement de Caen à celui de Vire[4]
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Villiers en Boscaige en 1365[5]. L'appellatif toponymique Villers est issu du gallo-roman villare, issu lui-même du latin villa rustica, « domaine rural ». Il est ici adjoint du nom du pays, Bocage, à rapprocher de son homonyme picard où le terme désigne plus directement la végétation[5].
Histoire
Le 24 juillet 1346, lors de sa chevauchée, le roi d'Angleterre Édouard III prend la ville. En 1366, Jeanne Bacon, veuve de Guillaume Bertrand second fils de Robert VIII Bertrand de Bricquebec, fonde le prieuré hospitalier de Sainte-Élisabeth. En 1417, toujours pendant la guerre de Cent Ans, Henri V d'Angleterre s'empare à nouveau de la ville.
Le , la commune est reliée à la gare de Caen par une ligne de chemin de fer qui va à l'origine jusqu'à Aunay-sur-Odon et qui est ensuite prolongée en 1891 jusqu'à la gare de Vire[7]. Le transport des voyageurs sur la ligne Caen - Vire est interrompu le [8]. Le transport de marchandises est par la suite limité à Jurques, puis définitivement suspendu. La ligne est alors déclassée et déferrée.
Le , Michael Wittmann brise l'offensive Perch de la 7e division blindée britannique qui venait de libérer la ville. Relativement épargnée jusqu'alors, la ville est entièrement détruite par les bombardements alliés qui suivent le retrait britannique. Les Allemands ne seront chassés définitivement de la ville que le .
- La rue principale de la ville, telle qu'elle apparaît à la mi-juin 1944.
- Villers-Bocage sous les bombes britanniques le 30 juin 1944.
Héraldique
![]() |
Les armes de la commune de Villers-Bocage se blasonnent ainsi : Il s'agit des armes de la famille Bacon à qui appartenait la seigneurie de Villers-Bocage. |
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Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Administration municipale
Le conseil municipal est composé de vingt-trois membres dont le maire et quatre adjoints[13].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].
En 2017, la commune comptait 3 108 habitants[Note 2], en augmentation de 1,17 % par rapport à 2012 (Calvados : +0,89 %, France hors Mayotte : +2,36 %). La population a doublé dans les quarante dernières années du XXe siècle.
Économie et tourisme
La commune de Villers-Bocage est labellisée village étape depuis 2003. Elle est le siège de l'office de tourisme du Pré-Bocage.
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin, reconstruite en 1950, inaugurée par monseigneur Roncalli futur Jean XXIII.
- Château du XVIIe siècle.
- Mairie également reconstruite, inaugurée en 1960 par le général de Gaulle.
- L'église Saint-Martin.
- Le château.
Activité et manifestations
Labels
La commune est une ville fleurie (deux fleurs) au concours des villes et villages fleuris[18].
Villers-Bocage fait partie du label Village étape depuis 2003.
Sports
L'Union sportive Villers-Bocage fait évoluer une équipe de football en ligue de Basse-Normandie et deux autres en division de district[19].
Jumelages
Bampton (Royaume-Uni) depuis 1974. Mömbris (Allemagne) depuis 1989, dans l'arrondissement d'Aschaffenbourg en Bavière.
Manifestations
La commune accueille une soirée du festival des Veillées d'été en août, grandes soirées pique-nique et spectacle organisées par l'association Tourisme en Bocage virois.
Personnalités liées à la commune
- Jeanne Bacon est la fille de Roger VI, née du second mariage entre Roger VI Bacon et Éléonore de Villiers (ou de Villers-Bocage). Elle eut un demi-frère Robert, mort en bas âge, né du premier mariage de Roger avec Aelis d'Asnières. Son autre frère Guillaume, né du second mariage de Roger, est lui aussi mort en bas âge (la plaque funéraire des deux fils de Roger Bacon est d'ailleurs visible sur l'un des murs extérieurs de l'église du Breuil-en-Bessin). Elle est l'unique héritière du fief de la famille de Molay Bacon. Deux grandes familles se disputent alors la main de Jeanne, les Bertran(d) de Briquebec et les d'Harcourt. Jeanne épouse en premières noces en 1340, Guillaume Bertran(d), vicomte de Rocheville, second fils de Robert VIII Bertrand de Bricquebec et de Laurence du Merle (sœur du maréchal Foulques du Merle). Son époux meurt au cours de la bataille de Mauron en Bretagne le 14 août 1352. En secondes noces, elle épouse Jean Ier de Luxembourg-Ligny († 1364), fils de Waléran II de Luxembourg-Ligny, seigneur de Ligny-en-Barrois, de Roussy et de la Roche.
- Jeanne fonde de son propre chef le 1er août 1366, le prieuré hospitalier de Sainte-Élisabeth à Villers-Bocage. Dans cet endroit seront reçus et soignés les pauvres, les passants, les femmes enceintes et les orphelins jusqu’à l’âge de sept ans. Pour commémorer cet acte de bienfaisance, une rue de la ville de Villers-Bocage porte encore son nom aujourd'hui. Jeanne décède en 1376 et est inhumée dans l'abbaye de Saint-Évroult dans l'actuel département de l'Orne. N'ayant point d'enfant, la lignée directe des Molay Bacon s'éteint et l'héritage de la maison de Molay est dispersé entre les descendants indirects de la famille.
- Charles de Tilly (1775-1855), homme politique, maire de Villers-Bocage de 1800 à 1825[20].
- René-Ernest Huet (1886-1914) était un artiste-peintre originaire de Villers-Bocage, prix de Rome en 1908, mort brutalement en 1914 pendant la Première Guerre mondiale à Mamet durant la bataille de la Somme.
- Régis Bodrug, artiste-peintre reconnu dans le département du Calvados avec plusieurs centaines d'expositions à son actif dans la région Basse-Normandie (et en France, à Paris notamment) et l'obtention de plusieurs prix et distinctions dont notamment le prix Holodomor en 2013[21]. Il vit depuis 2013 à Villers-Bocage[réf. nécessaire] et a organisé dans la ville plusieurs manifestations artistiques (une exposition sur le peintre René Huet[22] originaire de Villers-Bocage en 2015 par exemple). Né d'un père d'origine ukrainienne[réf. nécessaire], son engagement artistique a à plusieurs reprises défendu l'Ukraine de ses origines (notamment pour la reconnaissance du génocide du Holodomor en France.)[pertinence contestée]
Notes et références
Notes
- Population municipale 2017.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- « Recueil des actes administratifs du 22 décembre 2016 » [PDF], sur le site de la préfecture du Calvados (consulté le 16 janvier 2017).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- « Ouest-france.fr - Mairie de Villers-Bocage » (consulté le 10 décembre 2012)
- Histoire chronologique des chemins de fer européens et russes
- Wilez.com
- « GASO, la banque du blason - Villers-Bocage Calvados » (consulté le 14 janvier 2014)
- Annuaire du Calvados, année 1850, p.366
- « Le maire, Xavier Lebrun, ne sera pas candidat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 28 décembre 2014)
- « Marc Hébert a été élu 5e maire de la commune depuis la Libération », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 28 décembre 2014)
- « Villers-Bocage (14310) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 29 mai 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
- « Palmarès du concours des villes et villages fleuris » (consulté le 14 janvier 2014)
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – US Villers-Bocage » (consulté le 28 décembre 2014)
- Fiche de Charles de Tilly sur le site de l'Assemblée Nationale
- https://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/regis-bodrug-recu-le-prix-holodomor-940710
- https://www.ouest-france.fr/normandie/villers-bocage-14310/un-livret-catalogue-edite-sur-le-peintre-rene-huet-3442844
Bibliographie
- Henri Marie, Villers-Bocage : champ de bataille : le combat des tigres: Wittmann contre les rats du désert, Heimdal, 1993
- Henri Marie, Villers-Bocage Normandy 1944, éditions Heimdal, 2011
- Frédéric Deprun, Yann Jouault : Villers-Bocage, autopsie d'une bataille, éditions Heimdal, 2015
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site municipal
- Résumé statistique de Villers-Bocage sur le site de l'Insee
- Inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados
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