Alberto Fabra
Alberto Fabra Part, né le à Castellón de la Plana, est un homme politique espagnol membre du Parti populaire (PP).
Alberto Fabra | |
![]() Alberto Fabra, en 2015. | |
Fonctions | |
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Président de la Généralité valencienne | |
– (3 ans, 10 mois et 30 jours) |
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Gouvernement | Fabra |
Législature | VIIIe |
Coalition | PPCV |
Prédécesseur | Francisco Camps |
Successeur | Ximo Puig |
Maire de Castellón de la Plana | |
– (6 ans, 5 mois et 28 jours) |
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Coalition | PP |
Prédécesseur | José Luis Gimeno |
Successeur | Alfonso Bataller |
Biographie | |
Nom de naissance | Alberto Fabra Part |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Castellón de la Plana (Espagne) |
Parti politique | Parti populaire |
Diplômé de | université polytechnique de Valence |
Profession | architecte technicien |
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Présidents de la Généralité valencienne | |
Architecte de formation, il s'engage en politique dès 18 ans et est élu membre du conseil municipal de Castellón de la Plana en 1991. Il intègre alors l'exécutif de la ville. Nommé premier adjoint au maire en 1999, en 2005 il est choisi comme nouveau maire.
Il est réélu en 2007 et 2011. Deux mois après, il est désigné pour prendre la succession de Paco Camps, mis en examen pour corruption, au poste de président de la Généralité valencienne. Il met alors en œuvre une politique de rigueur destinée à contenir le déficit et la dette publics de la région.
Lors de l'élection régionale de 2015, le PPCV perd la majorité absolue qu'il détenait depuis seize ans, la gauche se trouvant majoritaire au Parlement. Environ un mois plus tard, alors qu'il a annoncé renoncer à présider la fédération valencienne du PP, il est remplacé par le socialiste Ximo Puig.
Biographie
Formation et débuts en politique
Après avoir accompli l'ensemble de son parcours scolaire à Castellón de la Plana, il entre à l'université polytechnique de Valence et aux Nouvelles générations de l'Alliance populaire (NNGG) en 1982. Cinq ans plus tard il ressort diplômé d'architecture
Membre de l'exécutif municipal
Aux élections municipales de , il est élu membre du conseil municipal de Castellón de la Plana, alors que le Parti populaire (PP) prend le pouvoir sous la direction de José Luis Gimeno.
Il devient conseiller à la Jeunesse et à l'Environnement, puis conseiller aux Travaux publics en 1993. Après les élections municipales de 1999, il est promu premier adjoint, conseiller à l'Urbanisme et aux Travaux, porte-parole de la mairie.
Maire de Castellón
Il est désigné maire de Castellón de la Plana le , en cours de mandat ; son élection a lieu en présence du vice-président et de cinq membres du Conseil de la Généralité valencienne, de la maire de Valence Rita Barberá, du sous-délégué du gouvernement[1].
Lors des élections municipales du , il se présente pour un nouveau mandat et remporte 36 168 voix, soit 47,91 % des suffrages et 14 conseillers municipaux sur 27. Bien qu'il devance le Parti socialiste (PSPV-PSOE) de 7 000 voix, il perd plus d'un point et un siège par rapport à Gimeno en 2003. Il est dans le même temps élu député Parlement valencien.
Deux ans plus tard, il est choisi par Paco Camps, président du Parti populaire de la Communauté valencienne (PPCV), pour occuper le poste de coordonnateur général PPCV.
Du fait de la mise en cause de Camps dans l'affaire Gürtel, il est pressenti comme chef de file alternatif aux élections régionales de 2011[2]. Il reste finalement candidat à sa succession au niveau municipal tout en étant tête de liste du PPCV dans la province de Castellón pour l'élection du Parlement valencien.
Il parvient à remporter un troisième mandat avec 34 707 suffrages pour la liste du PP, ce qui donne 46,6 % des voix mais 15 élus, du fait de la division de l'opposition de gauche. Il est alors le moins bien élu maires de capitale provinciale de la Communauté valencienne, Rita Barberá et Sonia Castedo ayant toutes deux franchi la barre des 50 % des voix.
Son bilan à la mairie de Castellón est cependant très contrasté, la ville connaissant un fort taux de chômage et la municipalité n'ayant réalisé aucun des grands travaux annoncés, comme la construction d'un nouvel hôtel de ville, d'un centre pour les malades d'Alzheimer, la création d'une ligne de bus à haut niveau de service, tandis que son plan local d'urbanisme (PGOU) a été annulé par le Tribunal suprême. Il a cependant mis en place le vélopartage Bicicas, qui a permis de soulager la circulation dans une commune très encombrée[3].
Président de la Généralité valencienne

À la suite de la démission de Camps, désormais mis en examen dans l'affaire Gürtel, il est choisi par le comité directeur du PPCV comme candidat à la présidence de la Communauté valencienne le [4], à peine deux mois après les élections régionales, marquées par la nette victoire des conservateurs.
Candidat de consensus entre les trois fédérations provinciales du parti, il est désigné après le refus de la maire de Valence Rita Barberá, choix initial du président démissionnaire. Il prend dans le même temps la succession de Camps à la présidence du PPCV[5]. Il bénéficie en outre de la confiance de la direction nationale du parti, notamment pour son absence totale d'implication dans l'affaire Gürtel[6].
Le débat parlementaire d'investiture est ensuite programmé au , la prestation de serment devant avoir lieu le surlendemain[7]. Il annonce qu'après sa prise de fonction, il rendra public l'ensemble des contrats liés au réseau de corruption présumé, et qu'il rencontrera les familles des victimes d'un accident de métro ayant causé la mort de 43 personnes, en 2006 à Valence, deux actes que Camps avait toujours refusé[8].
Investi par 55 voix contre 43[9] après un discours d'investiture marqué par un engagement à la création d'emploi tout en mettant en œuvre un plan de rigueur de 700 millions d'euros[10], Alberto Fabra est nommé président de la Généralité valencienne le . Depuis 1983, il est le premier titulaire de cette fonction à venir de la province de Castellón et seulement le deuxième à ne pas être originaire de la province de Valence.
Défaite en 2015
Le socialiste Ximo Puig le remplace le , à la suite de l'élection régionale au cours de laquelle la gauche a remporté une majorité absolue de 55 députés sur 99. Pour la première fois depuis 1991, le PP est renvoyé dans l'opposition. À cette occasion, Alberto Fabra annonce la tenue d'un congrès extraordinaire du PPCV où il ne sera pas candidat à sa propre succession comme président du parti.
Vie privée
Marié avec Cristina Fortanet Gómez, il est père de deux fils[11].
Notes et références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Alberto Fabra » (voir la liste des auteurs).
- (es) « El PP se vuelca con Fabra e intenta dar normalidad al relevo de Gimeno », El País, le
- (es) « Alberto, president », El Periódico Mediterráneo, le
- (es) « Un presidente ni gris ni brillante », El País, le
- (es) « El alcalde de Castellón, Alberto Fabra, sucederá a Camps », Público, le
- (es) « Alberto Fabra, alcalde de Castellón, será el nuevo presidente de la Generalitat y del PPCV », 20 minutos, le
- (es) « Un castellonense que gusta en Génova », El País, le
- (es) « Alberto Fabra tomará posesión el día 28 de julio », Público, le
- (es) « Fabra hará públicos los contratos de la Generalitat con Gürtel », El País, le
- (es) « Fabra, elegido president de la Generalitat con los 55 votos del PP y el rechazo de la oposición », RTVE, le
- (es) « A. Fabra `toma´ Valencia », El Periódico Mediterráneo, le
- (es) « El primer president de Castelló », El Periódico Mediterráneo, le
Voir aussi
Articles connexes
- Président de la Généralité valencienne
- Paco Camps ; Rita Barberá ; Sonia Castedo
- Conseil de la Généralité valencienne 2011-2015
Liens externes
- (es) Site du PP de la Communauté valencienne
- (es) Notice biographique sur le site du Parlement valencien
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