Feurs
Feurs est une commune française située dans le département de la Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Feurs | |||||
![]() Feurs avec au premier plan la statue de Michel Combes. | |||||
![]() Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Loire | ||||
Arrondissement | Montbrison | ||||
Canton | Feurs (bureau centralisateur) |
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Intercommunalité | Communauté de communes de Forez-Est (siège) |
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Maire Mandat |
Jean-Pierre Taite 2014-2020 |
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Code postal | 42110 | ||||
Code commune | 42094 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Foréziens | ||||
Population municipale |
8 173 hab. (2017 ![]() |
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Densité | 335 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 44′ 30″ nord, 4° 13′ 36″ est | ||||
Altitude | Min. 327 m Max. 366 m |
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Superficie | 24,39 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Loire
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | feurs.org | ||||
Ses habitants sont appelés les Foréziens.
Géographie
Localisation
Feurs est située en plein cœur de la plaine du Forez, dans le département de la Loire (42). Elle est l'ancienne capitale historique du Forez auquel elle a donné son nom.
La ville est en rive droite (côté est) de la Loire, à la confluence de son affluent la Loise. La vallée de la Loire est à cet endroit parsemée de nombreux étangs, notamment au sud de la ville[1].
Climat
La commune possède un climat semi-continental d'abri (Cfb sur la classification de Köppen : « climat tempéré chaud, sans saison sèche, à été tempéré »). La pluviométrie relativement faible (721 mm par an en moyenne) s'explique par l'ombre pluviométrique créée par les monts du Forez à l'ouest et au sud, directement liée à l'effet de foehn. C'est aussi lors des phénomènes de fœhn que la plaine du Forez est soumise à des températures anormalement élevées pour la saison, lorsque le vent du Midi souffle.
La température annuelle s'élève à 10,8 °C avec une moyenne de 2,2 °C en janvier et 19,8 °C en juillet. Le mois de février est le plus sec avec 41 mm et juin le plus humide avec 85 mm.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −1,1 | −0,5 | 2 | 4,5 | 8,3 | 11,7 | 13,8 | 13,3 | 10,8 | 6,7 | 3 | 0,1 | 6,1 |
Température moyenne (°C) | 2,2 | 3,5 | 7,1 | 9,8 | 13,8 | 17,4 | 19,8 | 19,2 | 16,2 | 11,3 | 6,5 | 3,1 | 10,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,5 | 7,5 | 12,2 | 15,2 | 19,3 | 23,1 | 25,8 | 25,2 | 21,7 | 15,9 | 10 | 6,1 | 15,6 |
Précipitations (mm) | 43 | 41 | 46 | 51 | 78 | 85 | 58 | 76 | 77 | 62 | 59 | 45 | 721 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
5,5 −1,1 43 | 7,5 −0,5 41 | 12,2 2 46 | 15,2 4,5 51 | 19,3 8,3 78 | 23,1 11,7 85 | 25,8 13,8 58 | 25,2 13,3 76 | 21,7 10,8 77 | 15,9 6,7 62 | 10 3 59 | 6,1 0,1 45 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Voies de communication et transports
Feurs est accessible par l'échangeur 6 de l'autoroute A72 reliant Saint-Étienne (à 4 km du centre-ville) à l'A89 (vers Clermont-Ferrand)[F 1].
Elle est traversée par la route départementale 1082 (ancienne route nationale 82) reliant Roanne et Balbigny au nord à Montrond-les-Bains et Saint-Étienne au sud), ainsi que par les routes départementales 1089 à l'ouest (vers Boën-sur-Lignon et Thiers) et 89 (vers Lyon)[F 1], ces deux dernières étant des anciens tronçons de la route nationale 89.
L'aéroport le plus proche est Saint-Étienne-Loire[F 1].
La gare de Feurs est desservie par les TER Auvergne-Rhône-Alpes, relation Roanne – Saint-Étienne[F 1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Foros segusiavon au IIe siècle[2], en grec, puis Foro segusiavorum au IVe siècle, en latin.
Basé sur le latin forum, cela signifie « marché, place, des Ségusiaves », peuple gaulois établi dans l'actuelle région du Forez.
Plus tard, le nom du peuple est tombé : Forum en 950, Fuer en 1227, aujourd'hui Feurs.
Feurs est la contraction de Forum Segusiavorum (« Forum des Ségusiaves »). Dotée d'un imposant forum[3].
Par extension, la ville a donné son nom au Forez.
Histoire
Antiquité
À l'époque gallo-romaine, la capitale des Ségusiaves est signalée par Ptolémée et apparaît sur la table de Peutinger.
Ont été mis au jour un théâtre, des égouts, des bornes milliaires, des inscriptions, des statuettes et des poteries qui témoignent de l'importance, à cette époque, de la ville, située à proximité d'importantes voies romaines.
Moyen Âge

Une église sous le vocable de saint Baudile y est signalée en 960. Une deuxième dédiée à la Vierge apparaît dans les textes en 1001.
Le château de Feurs est signalé en 1246.
Au Moyen Âge, la ville n'avait pas de pont sur la Loire mais il existait un port à Feurs même (953) et un autre tout proche à Randans (1060).
Époque moderne
Feurs, avec le comté du Forez est confisqué au connétable de Bourbon en même temps que ses autres possessions en 1523. Elle entre définitivement dans le domaine royal en 1531. En 1542, la ville est rattachée à la généralité de Lyon, créée par Henri II.
Époque contemporaine
Sous la Révolution, le tribunal révolutionnaire dirigé par Claude Javogues fit de nombreuses victimes. La Révolution fut très active et les horreurs de la guillotine marquèrent ses habitants. Les 80 victimes du Tribunal révolutionnaire furent presque toutes exécutées à l'emplacement de la chapelle des Martyrs. La chapelle des martyrs fut érigée plus tard par le maire Pierre-Marie d'Assier en 1826.
Appartenant depuis le Xe siècle au comté de Forez (entité rattachée au gouvernement de Lyon de 1542 à la disparition de ce dernier, en 1790), Feurs fait partie du département de Rhône-et-Loire de 1790 à 1793. Finalement, depuis la partition du Rhône-et-Loire, la commune se trouve dans le département de la Loire dont elle fut chef-lieu de 1793 à 1795.
Elle eut un des premiers chemins de fer : la 3e ligne de France Andrézieux - Roanne ouvre sa 1re section le entre Saint-Bonnet-les-Oules et Balbigny. C'est à Feurs, qui se trouve sur cette section, que sont installés les ateliers de la compagnie qui construiront plusieurs locomotives sous les ordres de l'ingénieur Régnié.
Feurs est, aujourd'hui, définitivement tournée vers Saint-Étienne, une ville-modèle pour elle. Cependant, Feurs tente depuis de nombreuses décennies d'exploiter sa position de carrefour entre les métropoles de Clermont-Ferrand et Lyon pour l'axe ouest-est, et entre Roanne et Saint-Étienne, pour l'axe nord-sud.
Nombreux sont les sites d'intérêt archéologique, tous découverts au cours des différents travaux sur la commune.
Blasonnement
![]() |
Blason | D'or au pot à feu de sable vomissant des flammes de gueules. |
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Détails | Devise: « forum segusaviorum ». |
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Alias | ![]() Alias du blason de Feurs |
Politique et administration
Liste des maires

Tendances politiques et résultats
Jumelages
Olching est situé à environ 20 km à l'ouest de Munich, en Bavière.
Ville Fleurie
En 2014, la ville de Feurs a participé au concours des villes et villages fleuris et a obtenu une fleur.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[7].
En 2017, la commune comptait 8 173 habitants[Note 1], en augmentation de 3,55 % par rapport à 2012 (Loire : +1,22 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Éducation
Feurs dépend de l'académie de Lyon. Elle dispose de trois écoles : 8-Mai (publique), Charles-Perrault (publique) et Saint-Marcellin-Champagnat (privée)[F 2] ; de deux collèges, Le Palais (public) et Saint-Marcellin-Champagnat (privé)[F 3] ; et deux lycées : le lycée du Forez (public) et le lycée technique du Puits de l'Aune (privé)[F 4]
Sports
Le club de basket-ball nommé Les enfants du Forez qui évolue actuellement en Nationale 1.
Le club de football nommé l'US Feurs qui évolue en CFA 2 pour la saison 2012-2013. L'US Feurs joue dans le Stade Rousson.
Le club de rugby nommé Le Rugby Club Forézien qui évolue actuellement en Championnat Promotion d'Honneur du Lyonnais.
Le club de vélo Vélo Club Feurs Balbigny qui est affilié à la Fédération française de cyclisme et à la Fédération sportive et gymnique du travail.
Le Club de Handball nommé Feurs Handball évolue au niveau régional
Hippodrome[10]
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le Musée d'Assier d'archéologie, 3 rue Victor-de-Laprade.
- La chapelle des martyrs, construite en mémoire des victimes guillotinées au cours de la Révolution de 1789. Des personnes y furent guillotinées et fusillées.
- La « Font qui pleut », fontaine dont l'origine se perd dans la nuit des temps. Une source d'eau gazeuse est mentionnée par Auguste Broutin dans son ouvrage « Histoire de la ville de Feurs et de ses environs » dans le quartier du chemin des quatre.
- Le Forum gallo-romain sur la place de la Boaterie (vestiges).
- Les Jacquemarts de l'église Notre-Dame de Feurs.
- Le pont sur la Loire, construit en 1926, d'une longueur de 193 mètres ; il a remplacé le pont suspendu construit au XIXe siècle.
Personnalités liées à la commune
- Joseph-Guichard Du Verney (1648-1730), anatomiste né à Feurs.
- Jacques Regnier (1753-1803), homme politique, juge, né à Feurs.
- La famille Gaudin, seigneur de Feurs, dont Claude-Émile Gaudin (1768-?), homme politique français.
- Michel Combes (1787-1837), colonel napoléonien né à Feurs.
- Jean-Claude Courveille (1787-1866), mariste, qui ouvrit une école dans le village en 1822.
- Auguste Broutin (1811-1888), notaire, archiviste, historien et maire de la ville de 1855 à 1865.
- Victor Champier (1851-1929), critique d'art, promoteur des arts décoratifs et de leur enseignement, né à Feurs.
- Joseph Ory (1852-1921), médecin militaire, deux fois maire de la ville, député, chevalier du Mérite agricole, né et mort à Feurs.
- Henri Berthelot (1861-1931), général, réorganisateur de l'armée roumaine, né à Feurs.
- Antoine Drivet (1863-1946), conseiller général, député et sénateur de la Loire, maire de Feurs où il est mort.
- Antoine Deschavannes (1863-1931), journaliste, né à Feurs.
- Geoffroy Guichard (1867-1940), fondateur du groupe Casino né à Feurs.
- Henry Corsin (1881-1954), homme politique né à Feurs.
- René Colin (1903-1993), homme politique mort à Feurs.
- Philippe Artias (1912-2002), peintre, élève et ami de Picasso, né à Feurs.
- Marguerite Gonon, (1914-1996), historienne et résistante décédée à Feurs.
- Roger Forissier (1924-2003), peintre et graveur né à Feurs.
- Alain Meilland (1948-2017), comédien, chanteur, cofondateur du Printemps de Bourges, né à Feurs.
- Didier Tholot (1964- ), footballeur né à Feurs.
- Gilles Porte (1965- ), réalisateur, scénariste, directeur de la photographie, a grandi à Feurs.
- Xavier Delarue (1977- ), basketteur qui joua deux saisons à Feurs.
- Franck Montagny (1978- ), pilote de Formule 1, né à Feurs.
- Benjamin Roffet (1981- ), sommelier, meilleur sommelier de France 2011 et meilleur ouvrier de France 2011, né à Feurs.
Voir aussi
Bibliographie
- Robert Périchon, Feurs (Forum Segusiavorum), Saint-Étienne, Publications de l'université de Saint-Étienne, 1971, 46 p. (ISBN 2-85145-004-2)
- Paul Valette, Forum Segusiavorum. Le cadre urbain d'une ville antique (Ier s. - IIIe s.), Paris, diff. De Boccard, 1999, 244 p., ill.
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Office de tourisme
- Feurs sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- Ressource relative à la géographie :
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
- Site de la mairie :
- « Accessibilité… » (consulté le 17 juin 2019).
- « Les écoles maternelles et élémentaires » (consulté le 17 juin 2019).
- « Les collèges » (consulté le 17 juin 2019).
- « Les lycées » (consulté le 17 juin 2019).
- Autres sources :
- « Feurs, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées.
- Ptolémée
- Paul Valette, « Le forum gallo-romain de Feurs (Loire) », Gallia, vol. 48, no 4, , p. 109-194 (lire en ligne, consulté le 17 juin 2019).
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6264556p/f41.item.r=canton.zoom
- Feurs sur le site de l'association des maires de France (consulté le 13 mars 2015).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
- Site de l'Hippodrome de Feurs
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