Gargas (Vaucluse)
Gargas est une commune française située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Gargas | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Vaucluse |
Arrondissement | Apt |
Canton | Apt |
Intercommunalité | Communauté de communes Pays d'Apt-Luberon |
Maire Mandat |
Maxime Bey 2014-2020 |
Code postal | 84400 |
Code commune | 84047 |
Démographie | |
Gentilé | Gargassiens, Gargassiennes |
Population municipale |
3 039 hab. (2017 ![]() |
Densité | 204 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 54′ 09″ nord, 5° 21′ 34″ est |
Altitude | 420 m Min. 201 m Max. 461 m |
Superficie | 14,9 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.ville-gargas.fr |
Ses habitants sont appelés les Gargassiens.
Géographie
Entre les monts de Vaucluse et le petit Luberon, à 4 km à l'ouest d'Apt et au nord de la route nationale 100.
Accès et transports
La gare SNCF la plus proche est à Cavaillon, la gare TGV la plus proche est la gare d'Avignon TGV. La commune est desservie par les sorties de l'autoroute A7 à Avignon Sud ou Cavaillon.
Relief
L'on trouve trois collines autour du bourg : la colline de Perréal (471 mètres), la colline de la Gardette, et la colline du Fort.
Géologie
Ce village a donné son nom à une couche géologique du crétacé inférieur, le gargasien[2],[3], qui est essentiellement composé de marnes grise et verte. Celles-ci sont très riches en fossiles : ammonites, bélemnites, oursins, huîtres, etc. Le sous-sol fournit aussi du gypse fer-de-lance ainsi que de magnifiques roses des sables[4].
Sismicité
À l'exception des cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis classés en zone Ib (risque faible), tous les cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[5].
Hameaux
Gargas possède de nombreux hameaux parmi lesquels :
- le Château
- la Coquillade
- la Grand Fontaine
- le JaslLes Lombards
- Perrotet
- Saint-Jean
- les Tamisiers
- les Sauvans
- les Vieux Sauvans
- les Margouillons
Climat
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3 | 4 | 6 | 9 | 13 | 16 | 19 | 19 | 16 | 13 | 7 | 4 | 10,7 |
Température moyenne (°C) | 7 | 8 | 11 | 13,5 | 18 | 21,5 | 24,5 | 24,5 | 21,5 | 17 | 11 | 8 | 15,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 11 | 12 | 16 | 18 | 23 | 27 | 30 | 30 | 25 | 21 | 15 | 12 | 19,2 |
Précipitations (mm) | 35,3 | 21,3 | 21,9 | 40,6 | 26,7 | 14,6 | 8,2 | 18,3 | 57 | 52,3 | 39,1 | 25,6 | 361,1 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
11 3 35,3 | 12 4 21,3 | 16 6 21,9 | 18 9 40,6 | 23 13 26,7 | 27 16 14,6 | 30 19 8,2 | 30 19 18,3 | 25 16 57 | 21 13 52,3 | 15 7 39,1 | 12 4 25,6 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
La commune est située dans la zone d'influence du climat méditerranéen. Après une année 2007 caractérisée par une très faible pluviométrie, 435 mm d'eau en pays d'Apt, 2008 avec 1 202 mm, soit 2,8 fois plus, se place juste derrière l'année 1968. Quant à la moyenne des températures, elle augmente de 0,5°, l'hiver et le printemps ayant été très doux. Le temps pluvieux a affecté la durée de l'ensoleillement avec une centaine d'heures en dessous de la normale[6].
Mois | Janv. | Fév. | Mars | Avr. | Mai | Juin | Juil. | Août | Sept. | Oct. | Nov. | Déc. | Année |
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Températures moyennes (°C) | 6,9 | 7,7 | 8,7 | 11,9 | 17,2 | 20,5 | 22,7 | 22,4 | 17,9 | 13,8 | 8,3 | 4,6 | 13,6 |
Températures normales (°C) | 5,1 | 6,3 | 8,9 | 11,4 | 15,7 | 19,0 | 22,3 | 22,3 | 18,5 | 13,8 | 8,3 | 5,8 | 13,1 |
Écart avec la normale (°C) | + 1,8 | + 1,4 | - 0,2 | + 0,5 | + 1,5 | + 1,5 | + 0,4 | + 0,3 | - 0,6 | 0 | - 0,2 | - 1,2 | + 0,5 |
Moyenne mensuelle de précipitations (mm) | 103 | 43 | 23 | 126 | 157 | 38 | 12 | 29 | 187 | 122 | 160 | 202 | 1 202 |
Précipitations normales (mm) | 71 | 56 | 57 | 79 | 70 | 49 | 37 | 53 | 73 | 101 | 74 | 69 | 789 |
Écart avec la normale (mm) | + 32 | - 13 | - 34 | + 47 | + 87 | - 11 | - 25 | - 24 | + 114 | + 21 | + 86 | + 133 | + 413 |
Source : Le Pays d'Apt, n° 191, et station de référence météo : Apt (242m) |
Histoire
Préhistoire et antiquité
Des vestiges préhistoriques - paléolithique et néolithique - ont été trouvés au quartier de Trécassat.
Haut Moyen Âge
La première mention du nom de Gargas date de 992 sous la forme de Gargatio.
La commune est composée de vingt-deux hameaux et écarts. Le cartulaire de l'église d’Apt donne le nom de quelques-unes des villæ carolingiennes qui leur ont donné naissance : Amado, Esdras, Caramagencia, Urbana, Intervias[7].
Bas Moyen Âge
Leurs terres et leurs vignes devaient, au XIIIe siècle, la dîme à l'abbaye des Dames de Sainte-Croix de Gargas. Mais par deux fois, celle-ci fut dévastée, en 1361 et 1371, par les routiers des Grandes Compagnies. Dégoûtées, les moniales se cloîtrèrent définitivement dans Apt.
Renaissance
Le castrum, construit au XIIe siècle, par Guirand et Bertrand de Simiane, neveux de Laugier d'Agoult, évêque d'Apt, fut, au XVIe siècle, l'objet de luttes fratricides, entre réformés et catholiques. Pris en 1574 par les religionnaires, puis en 1589 par les Ligueurs, il fut définitivement rasé en 1597.
Époque moderne
Le fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
L'industrie ocrière est importante sur la commune.
2009, ouverture du site des mines de Bruoux au public.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Fiscalité locale
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
---|---|---|---|---|
Taxe d'habitation (TH) | 10,71 % | 0,00 % | 7,55 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) | 20,01 % | 0,00 % | 10,20 % | 2,36 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) | 45,74 % | 0,00 % | 28,96 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle (TP) | 00,00 % | 23,79 % | 13,00 % | 3,84 % |
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[10]).
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].
En 2017, la commune comptait 3 039 habitants[Note 1], en augmentation de 6,89 % par rapport à 2012 (Vaucluse : +2,41 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Économie
La fabrication de briques fut pendant longtemps une richesse pour la commune.
Sa relative proximité de l'entrée de la ville d'Apt a favorisé le développement d'une importante zone d'activité.
Agriculture
La commune produit des vins AOC ventoux. Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément, le label Vin de pays d'Aigues[15].
Tourisme

Comme l'ensemble des communes du nord Luberon, le tourisme joue un rôle, directement ou indirectement, dans l'économie locale.
On peut considérer trois principales sortes de tourisme en Luberon. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche des villages perchés ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le Luberon et ses environs[16].
Ouverture aux touristes d'anciennes mines ocrières, les mines de Bruoux. Ce site est considéré comme un exemple d'architecture dite respectueuse. Gargas possède également la dernière carrière d'ocre encore en activité détenue par la Société des Ocres de France.
Vie locale
Santé
L'hôpital le plus proche se trouve à Apt.
Sports
On trouve[17] :
- un stade de football équipé de vestiaires et de douches ;
- deux courts de tennis et un mur d'entrainement ;
- pour la pratique du tir à l'arc, deux pas de tir : un premier en extérieur, jusqu'à 90 mètres, un deuxième en salle (gymnase) pour les périodes hivernales ;
- un gymnase (salle de judo avec tatamis, salle de danse et de gymnastique et salle de tir à l'arc).
Enseignement
Crèche, école maternelle (quatre classes) et école primaire (huit classes)[18].
Cultes
Église catholique.
Lieux et monuments
- Église Saint-Denis : cette église paroissiale, construite au XVIIe siècle, est surmontée d'un clocher-pignon à double baie. Sa façade de type roman est percée d'un oculus surmontant une niche dont la statuette de saint Denis décapité a maintenant retrouvé sa place. Fut restaurée en 1772[19].
- Église Notre-Dame de Broux : cette chapelle, sise vers le hameau des Lombards, fut au XIIe siècle la propriété de Laugier d'Agoult, l'évêque d'Apt. En partie ruinée, elle possède encore ses chapiteaux ornés d'un décor rudimentaire.
- Église du Logis-Neuf, datée du XVIIIe siècle, élevée en bordure de la RN 100.
- Les anciennes mines ocrières de Bruoux.
Personnalités liées à la commune
- Gargas est la patrie du général Jacques Bernard d'Anselme, compagnon de Lafayette, qui reconquit lors de la Révolution le comté de Nice.
- Régis Mathieu (né en 1971), sa Lustrerie Mathieu (entreprise labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant[20] (EPV) depuis 2007), installée sur la commune depuis 2001[21], et son Musée de Lustres[22].
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
- « Populations légales 2010 de la commune », INSEE
- Le gargasien est encore désigné sous le nom d'Aptien moyen.
- Le gargasien, Carnets de Géologie, 2006
- Malheureusement ce dernier site a été ravagé par des vandales qui, en une triste nuit des années 1980, ont raclé la veine à coups de bulldozer.
- Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
- Roland Sautel, Le Pays d'Apt, n° 191, février 2009, p. 13.
- Elles descendent, pour la plupart, de villæ installées dès l'époque gallo-romaine.
- Armorial des communes du Vaucluse
- « Impôts locaux à Gargas », taxes.com
- (fr)Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
- Le label Vin de pays d'Aigues concerne les communes suivantes dans le département de Vaucluse : Ansouis, Apt, Auribeau, La Bastide-des-Jourdan, La Bastidonne, Les Beaumettes, Beaumont-de-Pertuis, Bonnieux, Buoux, Cabrières-d'Aigues, Cabrières-d'Avignon, Cadenet, Caseneuve, Castellet, Cavaillon, Cheval-Blanc, Cucuron, Gargas, Gignac, Gordes, Goult, Grambois, L'Isle-sur-la-Sorgue, Joucas, Lacoste, Lagarde-d'Apt, Lagnes, Lauris, Lioux, Lourmarin, Maubec, Ménerbes, Mérindol, Mirabeau, La Motte-d'Aigues, Murs, Oppède, Pertuis, Peypin-d'Aigues, Puget, Puyvert, Robion, Roussillon, Rustrel, Saignon, Saint-Martin-de-Castillon, Saint-Martin-de-la-Brasque, Saint-Pantaléon, Saint-Saturnin-d'Apt, Sannes, Saumane, Sivergues, Les Taillades, La Tour-d'Aigues, Vaugines, Viens, Villars, Villelaure, Vitrolles-en-Luberon.
- Voir Massif du Luberon
- Le sport sur le site officiel
- Enseignement sur le site officiel
- Robert Bailly, op. cité, signale que cette église a été transformée en maison d'habitation.
- La lustrerie Mathieu, sur le site patrimoine-vivant.com.
- Violetta Assier, « Au cœur du Lubéron, la lustrerie familiale joue dans la cour des grands : Quand le lustre revient au goût du jour... », ledauphine.com, (lire en ligne, consulté le 7 mars 2018)
- Daniel Dray, « Vu ailleurs : Régis Mathieu, un patron vauclusien qui rayonne en France et à l’étranger. », lefrancofil.com, (lire en ligne, consulté le 7 mars 2018)
Bibliographie
- Pour la partie historique
- Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Avignon, 1876.
- Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, Éd. A. Barthélemy, Avignon, 1986.
- François Berjot, Lucien Bourgue, Émile Obled, Robert Harbonnier, Christiane Faivet, Michel Wannery, Yvette Dalou, Préface de Jean-Denis Bredin de l'Académie Française, Une terre de Provence sous la Révolution. Le pays d'Apt, n° spécial d'Archipal, Apt, 1990,
- Pour la partie lieux et monuments
- Robert Bailly, Répertoire des prieurés, chapelles, abbayes du département de Vaucluse, Mémoire de l'Académie de Vaucluse, 1966.
- Les ocres du Luberon et la colline de Perréal
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
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