James Callaghan
Leonard James Callaghan, baron Callaghan de Cardiff, né le à Portsmouth (Hampshire) et mort le près de Lewes dans le comté d'East Sussex, est un homme d'Etat britannique appartenant au Parti travailliste.
James Callaghan | |
James Callaghan en 1978. | |
Fonctions | |
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Premier ministre du Royaume-Uni | |
– (3 ans et 29 jours) |
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Monarque | Élisabeth II |
Gouvernement | Callaghan |
Législature | 47e |
Prédécesseur | Harold Wilson |
Successeur | Margaret Thatcher |
Chancelier de l'Échiquier | |
– (3 ans, 1 mois et 14 jours) |
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Premier ministre | Harold Wilson |
Gouvernement | Wilson II |
Prédécesseur | Reginald Maudling |
Successeur | Roy Jenkins |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Portsmouth, Royaume-Uni |
Date de décès | |
Lieu de décès | Ringmer, Angleterre, Royaume-Uni |
Nationalité | ![]() |
Parti politique | Parti travailliste |
Conjoint | Audrey Moulton |
Profession | Fonctionnaire |
Religion | Athéisme |
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Premiers ministres du Royaume-Uni | |
Autodidacte
Issu de la classe ouvrière et dépourvu de tout diplôme universitaire, James Callaghan commence sa carrière dans la fonction publique et est fonctionnaire aux impôts de 1929 à 1937, avant d'en démissionner pour devenir responsable syndical à plein temps jusqu'en 1947. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est engagé volontaire dans la Royal Navy. Il prend la mer avec la flotte des Indes orientales stationnée à Ceylan.
Premières armes sous Clement Attlee
Entré en 1935, au parti travailliste, il est élu député de Cardiff en 1945. « Il est un Anglais avec un nom irlandais qui cherche à occuper un siège gallois », lui fait-on ironiquement remarquer. En 1947, il est secrétaire parlementaire au Ministère des Transports au moment de la nationalisation des chemins de fer. C'est lui qui crée le passage piéton zébré. En 1950, il exerce la fonction de secrétaire parlementaire et financier au Ministère du Trésor jusqu'à la chute du gouvernement de Clement Attlee en 1951.
Opposant, puis ministre
Il occupe par la suite divers postes dans les « gouvernements fantômes » de l'opposition travailliste (transports, énergie et colonies et enfin finances), avant de devenir secrétaire d'État dans les cabinets du Premier ministre Harold Wilson. Il sera notamment Chancelier de l'Échiquier de 1964 à 1967, secrétaire d'État à l'Intérieur de 1967 à 1970 et est secrétaire d'État aux Affaires étrangères de 1974 à 1976. Il introduit la taxe sur les sociétés et sur les gains en capitaux et il doit dévaluer la livre sterling en 1967 alors qu'il appartient au premier gouvernement Wilson. Il négocie le maintien du Royaume-Uni dans la Communauté européenne et est confronté à la crise irlandaise et au problème de l'immigration et des relations inter-raciales dans le second ministère Wilson. C'est lui qui propose, en 1975, la création du groupe TREVI, une structure ad hoc de coopération policière à l'échelle européenne, ancêtre d'Europol.
Premier ministre
En , après la démission surprise de Harold Wilson, il lui succède comme chef du Parti travailliste et Premier ministre. Il incarne l'aile modérée du parti et se maintient au pouvoir grâce à une alliance avec les libéraux (Lib-Lab). La crise économique et monétaire marque son passage à la tête du gouvernement.
Son projet d'autonomie interne pour l'Écosse échoue en . Son gouvernement est alors renversé par une motion de censure, votée aux Communes par 311 voix contre 310. Lors des élections anticipées du , il perd face à la « Dame de fer », Margaret Thatcher. La vague de mouvements sociaux qui agitent le Royaume-Uni durant l'hiver 1978-1979 (dit « hiver du mécontentement ») est en grande partie responsable de sa défaite.
Après le 10 Downing Street
Après sa défaite électorale, il redevient leader de l'opposition pendant une brève période jusqu'à l'élection de Michael Foot, chef de l'aile gauche, à la tête du Labour. Il demeure alors député jusqu'en 1987 et prend le titre de Lord Callaghan of Cardiff lorsqu'il entre à la Chambre haute.
Il s'éteint à son domicile du sud de l'Angleterre, à la veille de son 93e anniversaire, et onze jours seulement après le décès de son épouse, Audrey, avec laquelle il était marié depuis 67 ans.
Trois fois dans un ministère-clé
Cas unique au Royaume-Uni, il a occupé les quatre grands offices d'État[1], c'est-à-dire les quatre postes les plus importants d'un gouvernement britannique : Premier ministre, chancelier de l'Échiquier (ministre des Finances), secrétaire au Foreign Office (ministre des Affaires étrangères) et secrétaire au Home Office (ministre de l'Intérieur).
Décoration
James Callaghan était chevalier de l'Ordre de la Jarretière. Il a été membre du Conseil privé.
Références
- David McKie, « Lord Callaghan », politics.guardian.co.uk, London, Guardian Unlimited, (lire en ligne, consulté le 10 juin 2008) :
« Labour prime minister who, uniquely, held all four of the great offices of state »
Article connexe
Liens externes
- Biographie sur le site du premier ministre du Royaume-Uni
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