Jean Jouvenet
Jean Baptiste Jouvenet dit le Grand, né à Rouen à la fin d’avril 1644 et mort à Paris le , est un peintre et décorateur français.
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Biographie
Ayant commencé ses études avec son père Laurent Jouvenet, peintre d'origine italienne, il monte à Paris en 1661 où il rejoint l'atelier de Le Brun. Très estimé par son maître, il est associé à quelques ouvrages importants commandés par le roi et intègre l’équipe des décorateurs des résidences royales telles que le château de Saint-Germain-en-Laye, la Galerie des Tuileries, le château de Versailles (peinture murale de la tribune de la nouvelle chapelle royale en 1709). Il participe également aux douze apôtres du dôme de la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides en 1704.
Après la mort de Mansart en 1708, il participa au chantier de peinture entrepris par Charles de La Fosse à l’Hôtel des Invalides, avec les frères Bon et Louis Boullogne. Il est probablement, avec La Fosse, le plus talentueux du groupe d’artistes qui contribuèrent à la décoration du Trianon et des Invalides, bien qu’il soit maintenant principalement connu pour ses œuvres religieuses.
Reçu en 1675 membre de l’Académie de peinture, dont il devient directeur en 1705 et recteur perpétuel en 1707, il peut à peine, à partir de cette époque suffire aux nombreux travaux dont il est chargé et le roi, de plus en plus satisfait de ses ouvrages, augmente considérablement la pension de 1 200 livres dont il le gratifiait depuis longtemps.
Mais en 1713, il a la main droite paralysée à la suite d’une attaque d’apoplexie. Se désolant d’« être privé de travailler dans un temps que je ne fais que commencer à connaître les difficultés de mon art », il réussit à se rendre assez habile de la main gauche pour peindre, de cette main, plusieurs toiles dont le Magnificat ou l’Innocence poursuivie par le mensonge et cherchant un refuge dans les bras de la Justice et le plafond du Parlement de Rouen.
Il a eu pour élèves Nicolas Bertin (1667-1736) ; Claude-Augustin Cayot ; Collin de Vermont ; Jean-Marc Nattier et Jean II Restout.
Œuvre
Ses premières œuvres sont dans le style de son maître et d'Eustache Le Sueur, mais durant la querelle du coloris, il se range du côté des coloristes tout en gardant une certaine fermeté du trait dans ses œuvres. S’éloignant du classicisme plus tard dans sa carrière, il incorpore dans son style l’influence du baroque et un traitement réaliste des détails, allant par exemple jusqu'à observer les pêcheurs au travail à Dieppe pour sa Pêche miraculeuse en 1706. Plusieurs de ses œuvres sont exposées au musée du Louvre, notamment la Résurrection de Lazare, ainsi qu’au Musée des beaux-arts de Rouen.
- Darius et Alexandre (vers 1670), graphite et craie blanche sur papier bleu, esquisse préparatoire[1]
- Darius et Alexandre (1674) offert par Louis XIV à l'établissement au lycée Louis-le-Grand, bureau du proviseur
- Entrée à l'Académie en 1675
- Flore et Zéphyr (commandé en 1688), Trianon, Versailles
- La Présentation de Jésus au Temple (1692), huile sur toile, 330 × 200 cm, musée des beaux-arts de Rouen
- Autoportrait (vers 1695), musée des beaux-arts de Rouen
- Portrait d'un chanoine du chapitre de Rouen (1696), musée des beaux-arts de Caen
- La Descente de Croix (1697), huile sur toile, 424 × 312 cm, musée du Louvre[2]
- Jésus Christ chez Simon le pharisien (1699), huile sur toile, église Notre-Dame de Vervins
- Latone et les paysans de Lycie (vers 1700 pour Monseigneur, d'après la sculpture de Latone placée dans les jardins de Versailles), salon du billard, musée d'art et d'histoire de Meudon
- L'Éducation de la Vierge, huile sur toile, 102 × 71 cm, Musée des Offices, Florence[3]
- Apollon et Thétis (1701), Trianon, Versailles
- la Résurrection de Lazare (1706), huile sur toile, musée du Louvre
- Le Médecin Raymond Finot (avant 1704), huile sur toile, 664 × 388 cm, musée du Louvre[4]
- Le Christ sur la Croix (1705), musée des beaux-arts de Dijon
- La Pêche miraculeuse (1706), musée du Louvre
- Le Repas chez Simon (1706 pour le prieuré Saint-Martin-des-Champs), huile sur toile, 393 × 663 cm, musée des beaux-arts de Lyon
- Saint-Louis soignant les blessés après la bataille de Mansourah (1708), chapelle royale, Versailles
- La Messe du Chanoine Delaporte ou Le maître-autel de Notre-Dame (1708-1710), musée du Louvre
- Paralysie en 1713
- Déposition de croix (1713), musée des beaux-arts de Dijon
- Magnificat (1716), cathédrale Notre-Dame de Paris
- La Visitation de la Vierge (1716), signé J. Jouvenet Dextra paralyticus Sinistra pinxit (J. Jouvenet paralysé de la main droite, a peint ce tableau de la main gauche).
- La Madeleine chez le Pharisien, (1720-1727), tapisserie, musée du Louvre
- La Madeleine chez le Pharisien (copie pour l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire), église Saint-Hilaire de Guigneville[5].
musée d'art et d'histoire de Meudon
- Dates non documentées
- Le Triomphe de la Justice a été réalisé en plusieurs versions ; elles sont conservées à Grenoble (Isère), Paris (Petit Palais) et Rennes (Ille-et-Vilaine).
- La Victoire soutenue par Hercule, Salon de Mars du château de Versailles.
- L'Extase de Sainte Thérèse d'Avila, papier marouflé sur toile, 63 × 32,5 cm, musée des beaux-arts de Rouen
- Saint Pierre, esquisse pour la coupole des Invalides, huile sur toile, 83 × 37 cm, musée des beaux-arts de Rouen
- Saint Jean, esquisse pour la coupole des Invalides, huile sur toile, 84 × 50 cm, musée des beaux-arts de Rouen
- Saint Bruno, musée des beaux-arts de Dijon
- Blanche de Castille montrant à saint Louis la Religion, la Foi et la Piété, musée des beaux-arts de Dole, Dole (Jura) ;
- La Présentation au temple, musée Condé de Chantilly (Oise) ;
- Descente de Croix, musée Ingres de Montauban (Tarn-et-Garonne).
- Saint Simon apôtre ; Saint Simon, martyr, musée de Grenoble, Grenoble (Isère).
- L'Adoration de l'Agneau mystique, huile sur toile, 129 × 96 cm, musée eucharistique du Hiéron, Paray-le-Monial (Saône-et-Loire).
- Saint Bruno en Prière, musée national de Stockholm.
- Le Triomphe de la Justice, réalisé en plusieurs exemplaires, une copie est conservée à Portland (Maine).
- Double académie, dessin préparatoire, Musée Magnin, Dijon
Postérité
Son nom a été donné à une rue dans plusieurs villes françaises, à Paris, Versailles, Rennes, Combs-la-Ville, Maromme, Pierrelatte.
Notes et références
- découverte datant de 2006, expertise d'Alain Béjard et Dimitri Joannidès
- Descente de croix, Louvre (notice)
- Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Editions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 583
- Raymond Finot, Louvre (atlas)
- « Tableau représentant la Visitation de la Vierge », notice no PM45000296, base Palissy, ministère français de la Culture.
Annexes
Bibliographie et sources
- Olivier Merson, La peinture française au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, Paris, Picard & Kaan, 1900
- Jean Jouvenet (1644-1717) et la peinture d'histoire à Paris, par Antoine Schnapper, nouvelle édition complétée par Christine Gouzi, Arthena, 2010 (ISBN 978-2-903239-42-8).
Article connexe
Liens externes
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- Jean Jouvenet sur la base joconde
- (en) Jean Jouvenet dans Artcyclopedia
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