Karakalpakistan
Le Karakalpakistan (en karakalpak Qaraqalpaqstan / Қарақалпақстан ; en ouzbek Qoraqalpogʻiston), officiellement la République du Karakalpakistan (en karakalpak Qaraqalpaqstan Respublikası / Қарақалпақстан Республикасы ; en ouzbek Qoraqalpog‘iston Respublikasi), anciennement connue sous les noms de République autonome des Karakalpaks ou Karakalpakie créée en 1925 sous l'époque soviétique, est une région administrative d'Ouzbékistan, la seule à avoir le statut de république autonome. Sa capitale est Nukus en ouzbek, ou No‘kis en karakalpak. Les langues ouzbèke et karakalpake sont co-officielles.
République du Karakalpakistan Qaraqalpaqstan Respublikası / Қарақалпақстан Республикасы (kaa) | |
![]() Armoiries. |
![]() Drapeau. |
![]() Carte de l'Ouzbékistan mettant en évidence le Karakalpakistan (en jaune) | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Statut politique | République autonome |
Capitale | Nukus |
Gouvernement - Président |
Moussa Ierniazov |
Démographie | |
Population | 1 814 500 hab. (2017) |
Densité | 11 hab./km2 |
Langue(s) | Karakalpak, ouzbek |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 10′ nord, 58° 45′ est |
Superficie | 161 358 km2 |

Démographie
La population de Karakalpakie est estimée à 1,8 million d'habitants, dont 400 000 font partie de l’ethnie karakalpake, 400 000 de l’ethnie ouzbèke et 300 000 de l’ethnie kazakhe. Les Karakalpaks étaient autrefois des bergers et pêcheurs nomades, et ont été pour la première fois mentionnés au XVIe siècle. Leur nom signifie chapeau noir, mais la culture karakalpake a été si bien décimée lors de l’époque communiste[réf. nécessaire] que la signification de ce chapeau noir est désormais inconnue[réf. nécessaire]. La langue karakalpake est considérée comme étant plus proche de la langue kazakhe que de la langue ouzbèke. Il est parfois suggéré que le groupe ethnique karakalpak serait une invention du gouvernement soviétique, dans le but de diviser la population kazakhe[réf. nécessaire]. La langue s’écrivait dans un alphabet cyrillique modifié lors de l’époque soviétique. Elle s’écrit désormais en principe avec l’alphabet latin, le cyrillique étant toujours usité.
Mise à part la capitale, Nukus, les autres grandes villes sont Xo‘jeyli ((kaa) Xojeli ; (ru) Ходжейли), un site important de ruines khorezmiennes, et Mo‘ynoq ((kaa) Moynaq, (ru) Муйнак), un ancien port sur la mer d’Aral qui s’en trouve aujourd’hui éloigné de plusieurs kilomètres.
Économie
L'économie de la région, autrefois hautement dépendante de la pêche, est maintenant principalement tournée vers le coton, le riz et le melon. L'énergie hydroélectrique d'une grande centrale construite par les soviétiques sur l'Amou Darya est également une source importante de revenus.
Le delta de l'Amou Darya était autrefois densément peuplé, et on y trouvait une agriculture basée sur un système d'irrigation extensif depuis des millénaires. À l'époque des Khorezm, la région disposait d'une puissance et d'une prospérité importantes. Cependant, les changements climatiques progressifs et le désastre écologique de la mer d'Aral à la fin du XXe siècle ont anéanti la Karakalpakie. Les anciens oasis, rivières, lacs, marais, forêts et fermes se sont asséchés, stérilisés par le sel porté par le vent depuis l'ancien lit de la mer d'Aral. Les températures estivales ont augmenté de plus de 10 °C tandis que celles hivernales ont baissé d'autant, entraînant une hausse considérable des problèmes sanitaires en général et respiratoires en particulier.
Politique
Karakalpakistan
Notes et références
Notes
Références
- « Uzbekistan », World's Statesmen.
- Slavomír Horák, « Separatism in Uzbekistan? Karakalpakstan after Crimea », The Central-Asia-Caucasus Analyst.
- Slavomír Horák, « Qoraqalpog‘iston Vazirlar Kengashiga yangi rais tayinlandi », Gazeta.
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