Le Dominiquin
Domenico Zampieri, dit Le Dominiquin, né le à Bologne, mort le à Naples, est un peintre italien du mouvement baroque.

Naissance | |
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Décès |
(à 59 ans) Naples |
Activités | |
Maître |
Denis Calvaert (jusqu'en ) |
Biographie
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J. Paul Getty Museum
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National Gallery of Scotland

Galerie Borghèse (Rome)
Jeunesse et formation
Fils d'un cordonnier, en apprentissage auprès de Denis Calvaert à Bologne, ce dernier l'ayant surpris à copier des gravures d'Agostino Carracci, le chassa de son atelier en 1595 et le Dominiquin trouva accueil auprès d'Agostino et de Ludovico Carracci dans l'Académie bolonaise des Incamminati, en l'absence d'Annibale Carracci qui œuvrait alors à Rome. Il est formé auprès d'eux à Bologne.
A Rome en 1603
Il poursuit sa formation à Rome, où il collabore avec Annibale Carracci à la galerie Farnèse. Dès ses débuts, il se distingua par son amour pour Raphaël et pour l'Antiquité. Il trouva appui auprès de Giovan Battista Agucchi, avec qui il se mesura également sur le plan de la spéculation théorique[1]. Ce fut à Rome qu'il exécuta son premier ouvrage : Adonis tué par un sanglier.
Peu de temps après il peignit son tableau de la Flagellation de saint André, qu'il composa en rivalité avec le Guide, et sa Communion de saint Jérôme, à Rome, où il resta fidèle au principe de son maître Annibal Carracci, qui n'admettait pas plus de douze figures dans une composition.
Après la mort d'Annibal en 1609, il devint un des peintres les plus réputés de Rome. Poussin travailla dans son atelier peu après sa propre arrivée à Rome et en fut très influencé[2].
Départ de Rome
Peu après 1630, il quitta Rome[3]. Le Dominiquin exécuta ensuite à Bologne la Vierge du Rosaire et le Martyre de sainte Agnès ; puis il revint à Rome, où il produisit de nouveaux chefs-d'œuvre. Ses succès lui valurent de puissants protecteurs, entre autres le cardinal Aldobrandini, mais soulevèrent aussi contre lui une foule d'envieux. Appelé à Naples pour orner à fresque la chapelle du trésor, il essuya dans cette ville de la part de ses envieux les mortifications les plus humiliantes, et il y mourut empoisonné, selon quelques historiens.
Œuvre
On refuse au Dominiquin d'avoir fait preuve d'invention ; mais il s'est placé, par son dessin exact et expressif, par ses coloris vrais, au premier rang après Raphaël, le Corrège et le Titien. On estime surtout ses peintures à fresque. Admirateur de l'art de Raphaël, son style s'affirme dans la réalisation de retables (Communion de saint Jérôme, pinacothèque du Vatican) et de fresques (Villa Aldobrandini, Frascati ; Vie de saint Nilo et Bartholomé, abbaye de Grottaferrata ; église Saint-Louis-des-Français, Rome), caractérisé par une évocation apaisée et lumineuse de l'art de la Renaissance.
Connu surtout de ses contemporains, pour ses grands ensembles de fresques, tels que La Vie de sainte Cécile à Saint-Louis-des-Français en 1611-1614, la voûte de l'abside de saint'Andrea della Vale en 1623-1628, la chapelle du trésor à la Cathédrale de Naples en 1630-1641[1], ils l'avaient surnommé le Bœuf, à cause de son travail lent et opiniâtre.
Il obtint également des résultats de très haut niveau dans le portrait et dans la peinture de paysage[1]. Il déploya par ailleurs une activité d'architecte et de sculpteur.
Le musée du Louvre possède plusieurs tableaux de ce maître.
Son œuvre a été recueillie par Landon en 158 planches.
- Monsignor Giovanni Battista Agucchi(1603-1604), huile sur toile, 60 × 46 cm, York Art Gallery
- Portrait du cardinal Girolamo Agucchi (1604-1605), huile sur toile, 142 × 112 cm, Musée des Offices, Florence[3]
- La Lapidation de saint Étienne (1605-1607), Chantilly, musée Condé
- Ravissement de saint Paul (1606-1608 pour Giovanni Battista Agucchi), huile sur cuivre, 50 × 38 cm, Musée du Louvre[4]
- Saint Georges et le Dragon (v. 1610), huile sur bois, 52,7 × 61,8 cm, Londres, National Gallery.
- Le Chemin du calvaire (vers 1610), huile sur cuivre[5], 54 × 68 cm, J. Paul Getty Museum, Los Angeles[6]
- Dernière communion de saint Jérôme (1614), huile sur toile, 419 x 256 cm, Rome, Pinacothèque vaticane, Musées du Vatican[7]
- Timoclée captive amenée devant Alexandre (vers 1615 pour le salon d'une villa), huile sur toile, 114 × 153 cm, Musée du Louvre[8]
- Paysage avec Moïse et le buisson ardent (vers 1616), huile sur cuivre, 45 × 34 cm, Metropolitan Museum, New York[9]
- Diane et ses Nymphes (1616-1617), huile sur toile, 225 × 320 cm, Galerie Borghèse, Rome[10]
- La Sibylle de Cumes (1616-1617), huile sur toile, 123 x 89 cm, Galerie Borghèse, Rome
- Sainte Cécile avec un ange tenant une partition (1617-1618), huile sur toile, 160 × 120 cm, Musée du Louvre[11]
- La Chasse de Diane (1617-1617), Galerie Borghèse, Rome
- Apollon tuant les Cyclopes (1616-1618), fresque de la Stanza di Apollo de la Villa Aldobrandini transposée sur toile, 316 × 190 cm, National Gallery, Londres[12]
- Paysage avec la Fuite en Égypte (1620-1623), huile sur toile, 164 × 213 cm, Musée du Louvre[13]
- Herminie chez les bergers (1622-1625), huile sur toile, 124 × 181 cm, Musée du Louvre[14]
- Sainte Marie-Madeleine (vers 1630), huile sur toile, 89 × 76 cm, Galerie Palatine, Florence[3]
- Dates non documentées
- Adonis tué par un sanglier
- Flagellation de saint-André
- Vierge du Rosaire
- Dieu réprimant Adam et Ève, musée de Grenoble.
- Martyre de sainte Agnès
- Vie des saints Nilo et Bartholomé
- David jouant de la harpe, Paris, musée du Louvre.
- Énée et Anchise, musée du Louvre.
- Triomphe de l'Amour, musée du Louvre.
- Pietà, tableau maniériste
- Hercule tirant Cacus, musée du Louvre.
- Portrait du pape Grégoire XV et son neveu le cardinal Ludovico Ludovisi, Béziers, musée des Beaux-Arts.
- Angélique et Médor, musée des beaux-arts de Lyon, inv. no H 654
- Saint Antoine de Padoue tenant l'Enfant Jésus, Gray (Haute-Saône), musée Baron-Martin
Giovanni Battista Agucchi (1602-1603)
York Art GalleryDiane et ses nymphes (1616-1617)
Galerie Borghèse, RomeSainte Cécile avec un ange (1617-1618)
Musée du LouvreHerminie chez les bergers (1622-1625)
Musée du LouvreL'archange Raphaël avec Tobie
Notes
- Daniele Benati, « Biographies », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 642
- Erika Langmuir, National Gallery : Le Guide, Flammarion, , 335 p. (ISBN 2-08-012451-X), p. 190
- Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Editions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 351
- St Paul, Louvre (atlas)
- John Walsh, Chefs d’oeuvre du J. Paul Getty Museum : Peintures, Thames & Hudson, (ISBN 2-87811-128-1), p. 36
- Portement de croix, Getty (Utpictura)
- St Jérôme, Vatican (musée)
- Timoclée, Louvre (atlas)
- Moïse, Metropolitan (musée)
- Diane, Borghèse (Utpictura18)
- Ste Cécile, Louvre (notice)
- Apollon, Londres (musée)
- Fuite en Egypte, Louvre (atlas)
- Herminie, Louvre (atlas)
Annexes
Bibliographie
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- (nl) Cornelis de Bie, Het Gulden Cabinet, 1662, p. 315
- (en) J. Pope-Hennessy, The Drawings of Domenichino at Windsor Castle, Londres, 1948.
- (it) Alberto Neppi , Gli affreschi del Domenichino a Roma, Rome, Istituto di studi romani, 1958.
- (it) M. Fagiolo Dell'Arco, Domenichino ovvero Classicismo del Primo-Seicento, Rome, 1963.
- (it) E. Borea, Domenichino, Milan, 1965.
- (en) R. E. Spear, Studies in the Early Art of Domenichino, thèse de maîtrise, Université de Princeton, 1965.
- (en) R. E. Spear, Domenichino, Yale-New Haven-Londres, 1982, tomes I et II.
- (it) Domenichino 1581-1641, catalogue d'exposition, Milan, 1996.
- Emmanuel Bénézit, « Zampieri ou Sampieri (Domenico, dit Domenchino ou le Dominicain) », dans Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, t. 3, Paris, Gründ, , 1160 p., p. 1094-1095
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