Le Mas-d'Azil
Le Mas-d'Azil, en occitan Lo Mas d'Asilh, est une commune française située dans le département de l'Ariège, en région Occitanie.
Le Mas-d'Azil | |||||
![]() Église Saint-Étienne | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Occitanie | ||||
Département | Ariège | ||||
Arrondissement | Saint-Girons | ||||
Canton | Arize-Lèze | ||||
Intercommunalité | Arize - Lèze | ||||
Maire Mandat |
Raymond Berdou 2014-2020 |
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Code postal | 09290 | ||||
Code commune | 09181 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Aziliens | ||||
Population municipale |
1 166 hab. (2017 ![]() |
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Densité | 30 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 04′ 54″ nord, 1° 21′ 41″ est | ||||
Altitude | 320 m Min. 275 m Max. 580 m |
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Superficie | 39,36 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Ariège
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Ses habitants sont appelés les Aziliens.
Géographie
Localisation
Le Mas-d'Azil est une ancienne bastide située dans la région du Volvestre, sur le cours de l'Arize, en plein massif du Plantaurel. La commune est incluse dans le parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises.

Hameaux
Balança, Baluet, Causseraing, Gouzy, Maury, Saret, Lacoite, Lapeyrère, Lasserre, Plagne, Raynaude, Rieubach…
Communes limitrophes
Géologie et relief

L'altitude de la commune varie entre 275 et 580 mètres. La superficie est de 3 936 hectares[2].
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[3].
Hydrographie
La commune est arrosée par l'Arize, un affluent de la Garonne.
Voies de communication et transports
Accès par l'ancienne route nationale 119. La route départementale 119 traverse la grotte creusée par l'Arize en longeant la rivière.
Histoire
Le Mas d'Azil est un haut-lieu de la Préhistoire par les découvertes faites dans sa célèbre grotte : la commune a ainsi donné son nom à une période entre le Magdalénien et du Néolithique, l'azilien.
Le Mas-d'Azil est une ancienne bastide fortifiée créée par le comte Roger IV de Foix en 1246.
Le seigneur Jean de Lacvivier, prieur du monastère de Saint-Béat au diocèse de Comminges est élu en 1426 par l'autorité apostolique du pape Martin V, abbé du monastère du Mas-d'Azil au diocèse de Rieux.
Dès l'arrivée de la réforme, Le Mas-d'Azil avait servi de refuge aux protestants. Avec l'avènement d'Henri IV, les habitants construisent des temples pour se livrer librement à leur culte. Les protestants deviennent dominants ; ils chassent le clergé et détruisent le monastère.
Le protestantisme y fait son apparition dès 1540 et s'y implante pour en devenir un haut lieu, surnommé « La Genève du comté de Foix ». En 1568 la tentative de conquête de la ville par Bellegarde, sénéchal de Toulouse, échoue ainsi que la tentative de prise des grottes où s'étaient réfugiées plusieurs familles protestantes des environs. C'est à cette époque que les moines sont chassés de la ville et l'abbaye rasée.
En 1625, Louis XIII envoie l'armée royale commandée par le maréchal de Thémines dans la région pour soumettre les huguenots. Le son armée forte de 15 000 hommes arrive aux portes du Mas-d'Azil : les Aziliens offrent alors leur reddition contre 15 000 écus, Thémines en demande alors 20 000. Ne pouvant trouver une telle somme les habitants se préparent à défendre leur cité. Le siège dure un mois, 2 000 coups de canons sont tirés pour affaiblir les défenses et à l'aube du à 8 h l'assaut est donné avec pour cible deux des bastions de la ville. Les combats sont acharnés, les femmes de la cité n'hésitant pas à prendre part aux combats, ce sont elles qui capturent le capitaine Sarraute. Six jours plus tard, l'armée royale se retire laissant sur place près de 500 morts, la cité étant toujours aux mains des protestants.
En 1629, le château est démantelé et les fortifications sont rasées en 1636.
En 1649, les moines reviennent et bâtissent une église en 1673 sur les ruines de l'ancienne abbaye.
En 1790, Le Mas-d'Azil devient une commune et absorbe entre 1790 et 1794 la commune de Raynaude[2].
En 1911, la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique de Carbonne à Montesquieu-Volvestre est prolongée jusqu'au Mas-d'Azil[4]. Elle est exploitée par la Compagnie des chemins de fer du Sud-Ouest jusqu'à sa fermeture en 1938[4].
Au la région Midi-Pyrénées, à laquelle appartenait Le Mas-d'Azil, fusionne avec la région Languedoc-Roussillon pour devenir la nouvelle région administrative Occitanie.
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 500 et 1 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de quinze[5],[6].
Rattachements administratifs et électoraux
En 1793, la commune du Mas-d'Azil est chef-lieu du canton du Mas-d'Azil au sein du district de Mirepoix-Pamiers, devenu arrondissement de Pamiers en 1801. Le canton est transféré à l'arrondissement de Saint-Girons en 1926 puis revient dans celui de Pamiers en 1942[2].
À compter des élections départementales de 2015, la commune du Mas-d'Azil rejoint le nouveau canton d'Arize-Lèze.
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[8].
En 2017, la commune comptait 1 166 habitants[Note 1], en diminution de 2,75 % par rapport à 2012 (Ariège : +0,52 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
selon la population municipale des années : | 1968[11] | 1975[11] | 1982[11] | 1990[11] | 1999[11] | 2006[12] | 2009[13] | 2013[14] |
Rang de la commune dans le département | 11 | 13 | 17 | 20 | 22 | 20 | 20 | 21 |
Nombre de communes du département | 340 | 328 | 330 | 332 | 332 | 332 | 332 | 332 |
Enseignement
L'éducation est assurée sur la commune jusqu'au collège André-Saint-Paul[15].
- L'école du cheval propose au Pas-del-Roc (route de Camarade) des cours adulte et enfant avec une pédagogie adaptée pour une meilleure relation au cheval.
Manifestations culturelles et festivités
- Fête du Mas-d'Azil le premier week-end de septembre.
Santé
Sports
Clubs
Équipements
- Salle omnisports de 1 200 m2 avec 200 places en gradin ouverte en 2017.
Économie
Le Mas-d'Azil est un bourg touristique où les commerces essentiels sont présents.
Biodiversité
- L'Association Kokopelli[16] se consacre, depuis 1999, à la protection de la biodiversité alimentaire par la production de semences issues de l'agro-écologie avec environ 1 500 variétés en 2017 libres de droit et reproductibles (non-hybrides F1 et non-OGM).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
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- Grotte du Mas d'Azil, haut-lieu de la préhistoire ;
- L'église Saint-Étienne du XVIIIe siècle avec son clocher à bulbe, construite sur les anciens vestiges d'une puissante abbaye bénédictine fondée en 1286 et à l'origine de l'édification de la bastide ;
- Halle à piliers ronds ;
- Musée de la préhistoire ;
- Dolmens de Bidot, de Seigmas et de Cap del Pouech, ;
- Pont Louis XIII ;
- Musée-parc « La Forêt aux dinosaures » ;
- Verrerie d'art ;
- Espace d'art affabuloscope.fr. Ce lieu créé par l'artiste Claudius de Cap Blanc devient le Musée de l'Affabuloscope en 2018 à la suite de l'achat de la collection de l'artiste par Michel Malbec. Le projet du musée est dirigé par Fred Noiret, précédemment galeriste et par ailleurs sculpteur. Le musée est ouvert à la visite de mai à novembre. C'est un lieu culturel remarqué en Ariège, qui rassemble une collection de plus de 600 œuvres de Claudius de Cap Blanc. Il dispose d'une salle d'exposition temporaire permettant d'inviter des artistes.
Personnalités liées à la commune
- Jean de Lacvivier, abbé du Mas-d'Azil en 1426.
- Joseph Falentin de Saintenac (1793-1847), député de l'Ariège
- Charles Casimir Dugabé, homme politique né en 1799 au Mas
- Charles d'Amboix sous-lieutenant de la marine royale, participant au débarquement raté des Émigrés, à Quiberon, en 1795. Fait prisonnier, il est condamné à Vannes le 14 thermidor an III / samedi , et fusillé. Il était âgé de 24 ans.
- Pierre-Jean d'Amboix frère du précédent ; lieutenant au régiment de Béarn, participant au débarquement raté des Émigrés, à Quiberon, en 1795. Fait prisonnier, il est condamné à Vannes le 14 thermidor an III, et fusillé. Il était âgé de 29 ans.
- Saint-Just Péquart, (1881-1944), archéologue et préhistorien. Il fouilla pendant près de dix ans la grotte du Mas-d'Azil.
- Paul Laffont (1885-1944), homme politique né au Mas et tué à Rimont.
- François Huc, né le au Mas-d'Azil, décédé le . Charpentier-maçon, Compagnon du Devoir « Comtois l'Ami du trait ». Résistant, communiste, président du Comité de Libération du Mas d'Azil. maire du Mas-d'Azil, 1944-1947, conseiller général du canton du Mas-d'Azil 1944-1945.
- André Saint-Paul, né en 1916 à Rabastens-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), décédé en 2000 au Mas-d'Azil. docteur en médecine, Résistant, député socialiste de l'Ariège du au , maire 1947-1989, conseiller général du Mas-d'Azil, président du conseil général de l'Ariège1966-1985. Conseiller régional Midi-Pyrénées 1974-1981.
- Jean Périssé, réalisateur né au Mas en 1946
Voir aussi
Bibliographie
- Émile Cartailhac, « Les fouilles de M. Ed. Piette dans la grotte du Mas d'Azil (Ariège) », dans Bulletin de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts, 1891-1894, 4e volume, p. 231-239 (lire en ligne)
- C. Barrière-Flavy, « Journal du siège du Mas-d'Azil en 1625, écrit par J. de Saint-Blancard, défenseur de la place contre le maréchal de Thémines », dans Bulletin de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts, 1891-1894, 4e volume, p. 310-339 (lire en ligne)
- Abbé David Cau-Durand, « Abbaye du Mas-d'Azil, monographie et cartulaire, 817-1774 », dans Bulletin de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts, 1895-1896, 5e volume, p. 297-325, 329-360, 377-393, 429-451
- Louis Claeys, Deux siècles de vie politique dans le département de l'Ariège 1789-1989, Pamiers, 1994.
- Simone Henry Comminges et Couserans, éditions Privat, 1985, Toulouse.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Notice Cassini du Mas-d'Azil
- « Plan séisme » (consulté le 2 avril 2015)
- Site facs-patrimoine-ferroviare.fr, FACS : Les chemins de fer secondaires de France - département de la Haute-Garonne lire (consulté le 11 novembre 2019).
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Municipales/elecresult__MN2014/(path)/MN2014/031/031261.html.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
- INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le 10 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- laetitia adminplantaurel, « COLLEGE ANDRE SAINT PAUL - », sur andre-saint-paul.entmip.fr (consulté le 9 décembre 2017)
- « Semences potagères et aromatiques bio »
- Armorial de France
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