Liberec

Liberec (API : [ˈlɪbɛrɛts], en allemand Reichenberg) est une ville de la République tchèque, la capitale de la région de Liberec et le chef-lieu du district de Liberec. Sa population s'élevait à 104 445 habitants en 2019[1].

Liberec

Liberec : l'hôtel de ville.

 
Administration
Pays République tchèque
Région Liberec
District Liberec
Maire Tibor Batthyány
Code postal 460 01
Indicatif téléphonique international +(420)
Démographie
Gentilé Libérois
Population 104 445 hab. (2019)
Densité 984 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 46′ 01″ nord, 15° 03′ 22″ est
Altitude 374 m
Superficie 10 610 ha = 106,1 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : République tchèque
Liberec
Géolocalisation sur la carte : République tchèque
Liberec
Liens
Site web www.liberec.cz/default.htm

    Géographie

    Liberec : panorama.

    Liberec est arrosée par la Neisse  Neisse de Lusace, en tchèque Lužická Nisa  et se trouve à 44 km au sud de Görlitz (Allemagne), à 72 km à l'est-nord-est d'Ústí nad Labem et à 89 km au nord-est de Prague[2].

    La commune est limitée par Chrastava, Nová Ves et Mníšek au nord, par Bedřichov, Janov nad Nisou et Jablonec nad Nisou à l'est, par Rádlo, Jeřmanice, Dlouhý Most, Šimonovice et Proseč pod Ještědem au sud, et par Světlá pod Ještědem et Kryštofovo Údolí à l'ouest. Par ailleurs, la commune de Stráž nad Nisou forme une enclave à l'intérieur de la commune de Liberec[3].

    Histoire

    La première référence écrite mentionnant Liberec date de 1352. Liberec n'est alors qu'un gué sur la route commerciale nord-sud, halte après le passage de la crête du Ještěd. Mais au XVIe siècle, la ville connaît une expansion grâce à l'industrie textile et obtient le statut de ville franche sous le règne de l'empereur Rodolphe II en 1577. Les Redern, seigneurs de Liberec-Reichenberg, doivent s'exiler à cause de leur défaite à la bataille de la Montagne Blanche.

    L'essor de Liberec date des dernières décennies du XIXe siècle, lorsque la ville devient l'un des principaux centres de l'industrie textile de l'empire austro-hongrois. On la surnomme alors la « Manchester de Bohême ». Les riches entrepreneurs de la ville font bâtir de somptueuses demeures qui font encore aujourd'hui le charme du centre-ville, qui a été épargné par les destructions des deux guerres mondiales.

    Située sur les territoires de la couronne de Bohême, Liberec est une ville à la population à 90 % allemande. On la connaît alors sous son nom de Reichenberg. Elle fait partie de Région des Sudètes, ces territoires épousant grossièrement la ligne des montagnes entourant le quadrilatère de Bohême, et dont la population est majoritairement de langue et de culture allemandes.

    La question de l'intégration de la minorité allemande pose problème dès l'indépendance de la Tchécoslovaquie. Elle s'insère convenablement dans le jeu politique et la vie sociale tchèques dans les premières années de la République  si l'on excepte quelques troubles dans les toutes premières années du jeune État tchécoslovaque , mais avec la crise de 1929 qui frappe plus particulièrement la région, dont l'économie reposait sur l'industrie légère, l'agriculture et le textile fortement dépendants des marchés extérieurs, la situation change. Frappés par le chômage, les Allemands des Sudètes sont une proie facile pour les nazis parvenus au pouvoir en Allemagne en 1933 et qui font ouvertement propagande pour le rattachement de Région des Sudètes au Reich, par l'entremise du chef du parti national-socialiste des Sudètes Konrad Henlein, natif de Reichenberg, et qui en fait le siège de son parti.

    Vue générale depuis le beffroi de l'hôtel de ville.

    Après les accords de Munich, la région des Sudètes est annexée à l'Allemagne du Troisième Reich, et Reichenberg devient la capitale du Gau du Sudetenland (Gau de la Région des Sudètes).

    Pendant la guerre, la région de Liberec compte de nombreux camps[4], dépendant du camp de concentration de Flossenbürg, en ville-même[5], et à proximité, comme à Chrastava. La ville a abrité quatre camps de concentration pour les Roms[6],[7],[8].

    Après la guerre, les Allemands des Sudètes sont expulsés et la région repeuplée progressivement par des habitants venus d'autres régions tchécoslovaques.

    En , les forces du Pacte de Varsovie passent par Liberec. Cette incursion dans la ville provoque la mort de neuf personnes innocentes, dont le mémorial se situe aujourd'hui à la mairie.

    Population

    Recensements (*) ou estimations de la population[9] :

    Évolution démographique
    1869 1880 1890 1900 1910 1921
    22 39428 09030 89034 09936 35034 985
    1930 1950 1961 1970 1980 1991
    38 56856 89866 29772 30397 474101 967
    2001 2015 2016 2017 2018 2019
    99 102102 562103 288103 853103 979104 445

    Transports

    Tramway de Liberec.

    La ville est desservie par un réseau d'autobus ainsi que plusieurs lignes de tramway constituant un réseau de plus de 20 kilomètres.

    Sport

    À Liberec se trouvent le club de football FC Slovan Liberec et le club de hockey HC Bílí Tygři Liberec.

    Des compétitions internationales de ski nordique se déroulent régulièrement à Liberec, au point que la ville fut l'hôte des championnats du monde de ski nordique en 2009, et des Championnats du monde junior de ski nordique en 2013.

    Personnalités

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    1. (cs) Population des communes de la République tchèque au 1er janvier 2019.
    2. Distances à vol d'oiseau ou distances orthodromiques.
    3. D'après geoportal.gov.cz.
    4. « Liberec, Czechoslovakai, concentration camp », sur alamy.com
    5. http://www.tracesofevil.com/search/label/Liberec
    6. http://www.romea.cz/en/news/czech/czech-republic-four-concentration-camps-for-roma-ran-during-wwii-in-liberec
    7. http://www.romea.cz/en/news/czech/czech-republic-four-concentration-camps-for-roma-ran-during-wwii-in-liberec-part-two
    8. http://www.rozhlas.cz/hero/cardpromo/_zprava/unknown-roma-concentration-camps-roma-prisoners-built-a-whole-district-in-liberec--1495014
    9. Český statistický úřad, Historický lexikon obcí České republiky 1869–2005, vol. I, Prague, Český statistický úřad, 2006, pp. 51-54 ; de 1869 à 1910, les recensements organisés par l'Empire d'Autriche-Hongrie sont officiellement datés du 31 décembre de l'année indiquée. — À partir de 2012, population des communes de la République tchèque au 1er janvier, sur le site de l'Office tchèque de statistique (Český statistický úřad).
    • Portail de la République tchèque
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Sharealike. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.