Loire 102
Le Loire 102 est un prototype d’hydravion à coque de transport civil, réalisé en France par Loire Aviation durant l’entre-deux-guerres.
Loire 102 « Bretagne » | ||
![]() Loire 102 suspendu à une grue pour sa mise à l'eau | ||
Rôle | Hydravion de transport postal | |
---|---|---|
Constructeur | ![]() |
|
Équipage | 5 | |
Premier vol | ||
Dimensions | ||
![]() | ||
Longueur | 23,00 m | |
Envergure | 34,00 m | |
Hauteur | 6,92 m | |
Aire alaire | 136,34 m2 | |
Masse et capacité d'emport | ||
Max. à vide | 9,670 t | |
Max. au décollage | 18,530 t | |
Passagers | 4 | |
Motorisation | ||
Moteurs | 4 Hispano-Suiza 12Xirs de 12 cylindres en V | |
Puissance unitaire | kW (720 ch) |
|
Performances | ||
Vitesse maximale | 257 km/h |
|
Autonomie | 3 500 km | |
Plafond | 6 000 m | |
Charge alaire | 135 kg/m2 | |
Conception
En , dans les ateliers Loire-Nieuport de Saint-Nazaire, débute la construction de l’un des plus gros hydravions au monde de l’époque : le Loire 102. Il reçoit comme nom de baptême : « Bretagne ». Son concepteur, Yves Jan-Kerguistel, ingénieur en chef de la société, est né à Lorient. Le Loire 102 est prévu pour deux missions très différentes :
- traverser l’Atlantique Sud avec seulement quatre passagers et du courrier
- ou traverser la Méditerranée avec 26 à 30 passagers.
Monoplan à aile haute, il est propulsé par quatre moteurs V12 Hispano-Suiza de 720 ch chacun, montés en tandem dans deux nacelles[1].
Engagements
Onze mois seulement sont nécessaires à la construction du prototype. Les premiers essais de l’appareil transatlantique sont réalisés par les pilote d'essai de la société et des représentants du ministère de l'Air en . Le premier vol a lieu le [1]. Le Loire 102 rencontre d'emblée des problèmes de vibrations et de turbulences qui l'empêchent de voler correctement . Malgré de multiples modifications portant sur les dérives, les radiateurs et les ailerons, le problème ne sera jamais résolu, et l’avion ne recevra jamais son certificat de navigabilité[1]. Le projet est abandonné. L’unique exemplaire construit termine sa carrière au début de la Seconde Guerre mondiale en servant à des fins d'expérimentation d'instruments de bord à Saint-Raphaël (Var) pour la Marine Nationale .
Survivants
L'avion lui-même a été ferraillé, mais sa maquette est encore visible de nos jours dans la nef de l'église de Mesquer (Loire-Atlantique), dont Yves Jan-Kerguistel a été maire pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1943 à 1945. Il a offert la maquette comme ex-voto en 1940[3]. La maquette est désormais classée aux Monuments Historiques, car c'est le seul ex-voto aéronautique du département[4].
Aéronefs comparables
Notes et références
- Bruno Parmentier, « Loire 102 'Bretagne' », sur Aviafrance (consulté le 13 mai 2018).
- « Guy, un des Jan-Kerguistel. Le 3 septembre, Guy a quitté pour une ultime fois le « Grand logis » », Le Bulletin des amis des sites de la région de Mesquer, no 93, , p. 4 (lire en ligne).
- « Trois ex-voto mesquérais aux Monuments Historiques », Ouest-France, (lire en ligne).
Bibliographie
- Gérard Bousquet, Les paquebots volants : les avions transocéaniques français, éditions Larivière collection Docavia, , 287 p. (ISBN 978-2-91420-500-9), p. 266.
- Yves Jan-Kerguistel, « Conception et construction du Loire 102. Principes directeurs », L'aéronautique, no 206, , p. 131-140 (lire en ligne).
Liens externes
- Bruno Parmentier, « Loire 102 'Bretagne' », sur Aviafrance (consulté le 13 mai 2018).
- Jean-Christian Houg, « Loire 102 Bretagne. France. Scratch, 1/72 », sur Maquette 72 (consulté le 13 mai 2018).
- Portail de l’aéronautique
- Portail du monde maritime
- Portail de la France
- Portail de l’entre-deux-guerres