Marches
Les Marches (en italien le Marche [ˈmarke]) sont une petite région d'Italie centrale, dont le siège se situe à Ancône, et qui compte 1,528 210 millions d'habitants sur 9 401,38 km2 au [1]. Elle comprend cinq provinces, celle d’Ancône, de Macerata, de Pesaro-Urbino, de Ascoli Piceno et de Fermo.
Marches | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Chef-lieu | Ancône |
Provinces | 5 |
Communes | 228 |
Président | Luca Ceriscioli (PD) |
NUTS 1 | ITE (Italie centrale) |
ISO 3166-2 | IT-57 |
Démographie | |
Population | 1 528 210 hab. (2018[1].) |
Densité | 163 hab./km2 |
Géographie | |
Superficie | 940 138 ha = 9 401,38 km2 |
Localisation | |
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Liens | |
Site web | regione.marche.it |
Histoire
La région a comme capitale Ancône que les Romains annexent au IIIe siècle av. J.-C. Les Grecs se sont limités à la fondation d'Ancône au IVe siècle av. J.-C. et établissent seulement des liens commerciaux avec les premiers. Les Marches sont envahies par les tribus gauloises des Sénons (qui fondent Senigallia, aujourd'hui jumelée avec Sens). Ils sont chassés par les Romains (vestiges en particulier à Fano et à Ancône) avec l'aide des Picéniens, qu'ils défont ensuite vers 300 av. J.-C.
On assiste après la chute de l'Empire romain d'Occident à l'invasion des Ostrogoths lors des migrations germaniques.
Au haut Moyen Âge, les villes d'Ancône, Fano, Pesaro, Rimini et Senigallia forment la Pentapole d'Italie, puis elles sont le théâtre des affrontements de deux maisons seigneuriales, les Malatesta, de Rimini, et les Montefeltro, d'Urbino[2].
Également, au IXe siècle, de nombreuses razzias le long des côtes de la part des Sarrazins expliquent l'installation de nombreux villages côtiers fortifiés sur les hauteurs notamment dans la moitié sud de la région.
De nombreuses communes libres se constituent au XIIe siècle. La région subit ensuite les luttes entre les Gibelins et les Guelfes. La République d'Ancône, république maritime importante, s'émancipe du marquisat d'Ancône et s'enrichit du commerce avec l'Orient, malgré la concurrence redoutable de Venise.
Les Marches font partie des États pontificaux entre 1532 et 1860[2].
À la suite de l'invasion française au début du XIXe siècle, et après quelques vicissitudes (création de la République Cisalpine, annexion à Naples, tentatives de Murat), le congrès de Vienne structure la région en cinq provinces (Ancône, Ascoli, Fermo, Macerata et Pesaro).
Une bataille décisive du Risorgimento eut lieu en 1860 à Castelfidardo, où Enrico Cialdini défit les troupes pontificales du général Lamoricière : elle permit l'union des territoires du Sud, libérés (ou conquis) par Garibaldi à ceux du Nord, dépendants de Vittorio Emmanuel[2].
Géographie

La région se situe au centre-est de l'Italie le long de l'Adriatique, entre la Romagne au nord, l'Ombrie et la Toscane à l'ouest et les Abruzzes au sud.
Elle est bordée par la dorsale de l'Apennin (Appennino Umbro) à l'ouest : l'altitude y varie de 1 702 m au monte Catria au centre-nord à 2 472 m dans les Monts Sibyllins au sud au monte Vettore.
Le paysage se compose de :
- 160 km de littoral
- 31 % de montagnes et 69 % de collines[2]
- sept lacs remarquables (lac de Gerosa à Comunanza, lac de Fiastra à Fiastra, lac de Cingoli à Cingoli, lac de Ruffino à Amandola, lac de Pilate à Montemonaco, , lac de Mercatale à Sassocorvaro, lac du Furlo à Fossombrone, lac de Polverina à Polverina.)
- 45 rivières dont 18 côtières dépassant à peine 100 km de longueur (Foglia, Métaure, Esino, Misa, Chienti, Tenna, Tronto...) qui viennent plonger directement dans la mer adriatique.
- paysage en ronde-bosse des Marches avec la mer adriatique en arrière plan. (cahier des Marches, 1983)
- Lac de Fiastra
- Portonovo au bord du littoral adriatique.
- Lac de Pilate sont en réalité deux petits lacs, un pour chaque main.
Le , Stendhal écrit depuis Lorette : « Nous nous promenons le long du golfe Adriatique, sur ces collines singulières. couvertes de verdure, et desquelles, par un accident des plus bizarres que j’ai vu, on plonge tout à coup sur la mer. Tantôt, pendant deux ou trois milles, le chemin suit la crête d’une montagne, à droite et à gauche on a une descente rapide en face le golfe ; tantôt il plonge dans une vallée profonde, et l’on se croirait à cent lieues de la mer : car ses rivages n’ont rien ici de cet aspect désolé qu’ils présentent dans le Nord. » [3].
- Casteluccio, mont Vettore.
- Récif des Due Sorelle, Sirolo.
- Plage de Numana.
- Collines et montagnes près de Camerino.
- L’aube sur la plaine près de Castelluccio di Norcia.
Administration

Nature
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La région partage avec l'Ombrie le parc national des Monts Sibyllins[4], institué en 1993 et caractérisé par une grande variété de paysages et d’animaux. Avec les Abruzzes et le Latium, Les Marches partage le parc national du Gran Sasso e Monti della Laga, institué en 1991[4]. La commune d'Arquata del Tronto est contenue au Nord et au Sud dans ces deux parcs[5]. Les Marches disposent également de quatre parcs régionaux.
- Parc Régional du Mont Conero
- Parc Naturel Régional des Gorges de la Rossa et des Grottes de Frasassi[6].
- Parc Naturel du Sasso Simone et Septmoncel.
- Parc Naturel Régional du Mont San Bartolo.
De six réserves naturelles dont trois nationales et trois régionales :
- Réserve Naturelle nationale des Gorges du Furlo.
- Réserve Naturelle nationale de l'Abbaye de Fiastra.
- Réserve Naturelle nationale de la Montagne de Torricchio.
- Réserve Naturelle régionale du Mont San Vicino et du Mont Canfaito[7] ;
- Réserve Naturelle Regionale Ripa Bianca di Jesi ;
- Réserve Naturelle régionale della Sentina[8].
L’on compte également 27 zones de protection spéciale Natura 2000[9].
Démographie
Les Marches comptent 1 470 581 habitants dont la tranche d'âge se trouve en majorité entre 30 et 54 ans, aussi bien chez les hommes que chez les femmes (16 %). 9 % de la population est d'origine étrangère, et contribue à entretenir la jeunesse dans la région puisque 51 % des immigrés ont entre 15 et 39 ans. Parmi ces immigrés, plus de 58 % proviennent du continent européen et 21 % d'entre eux proviennent du continent africain, avec en majorité les nationalités albanaise, roumaine et marocaine.
Politique
Les Marches constituent l'un des bastions de la gauche italienne. À l'issue des élections régionales de 2010, le conseil régional des Marches est composé de 15 élus du Parti démocrate, 12 élus du Peuple de la liberté, 4 élus de l'Italie des valeurs, 3 élus de l'Union de Centre, 2 élus de la Ligue du Nord, 1 élu de la Fédération de la gauche, 1 élu de l'Alliance réformiste, 1 élu de Gauche, écologie et liberté, 1 élu de l'Alliance pour l'Italie et 1 élu de la Fédération des verts.
Économie
L'économie de la région consiste principalement dans un éventail de PME industrielles distribuées sur l'ensemble du territoire. En pointe, on pourra signaler : l'industrie des chaussures, avec de nombreux emplacements dans les provinces de Macerata et d'Ascoli ; l'industrie des meubles et de la mécanique de Pesaro, les entreprises viticoles des Castelli de Jesi, patrie du verdicchio ; la grande industrie navale de Fano et Ancône ; et enfin, l'activité touristique, chaque année plus fructueuse grâce aux nombreux centres balnéaires et artistiques, qui attirent des touristes d'Italie et de toute l'Europe[2].
Culture
L’ensemble de la région regorge de petites villes d'origine médiévales. Ces petites cités de briques ocre jaune - 28 villages sont recensés au titre des plus beaux villages d’Italie - sont pour la plupart cernées de remparts à l’intérieur desquelles rivalisent lieux commerciaux et lieux de pouvoir, petites places traversées d’anciennes voies romaines et centrées de fontaines, palais d’anciennes familles patriciennes, théâtres, édifices religieux et sièges ecclésiastiques. Aussi la peinture sur bois de la Cité idéale attribuée jadis à Piero della Francesca, puis à Melozzo da Forli, et Luca Signorelli ou Luciano Laurana... et conservée à la Galleria Nazionale delle Marche à Urbino pourrait servir d’emblème à cette région d’Italie en ceci que l’ordonnance architecturale et le soin particulier que ses habitants lui apportent créent un climat unique de bien-être et de savoir-vivre.

Personnalités nées dans les Marches
La région a produit une quantité importante d’œuvres d’art, depuis la préhistoire jusqu'à l’époque contemporaine, et ce, au profit des musées du monde entier, et se trouve être le berceau d'une quantité importante d’artistes, de scientifiques et de figures politiques et religieuses, citons notamment :
- Raffaello Sanzio dit Raphaël (1483 - 1520), le génie d’Urbino, un des interprètes majeurs de la peinture de la renaissance[10]
- Gioachino Rossini (1792 - 1868), un des plus grands compositeurs d’Opéra de tous les temps[11]
- Giacomo Leopardi (1798 - 1837), largement considéré comme l’un des penseurs les plus radicaux et stimulants du 19e siècle avec Schopenhauer et Kierkegaard[12].
- Giovanni Battista Pergolesi dit Pergolèse, le compositeur du plus célèbre des Stabat Mater, (1710 - 1736)[13]
- Donato Bramante (1444 - 1514), architecte et peintre, et figure majeure de la Renaissance;
- Pompée (Gnaeus Pompeius Magnus) (Fermo alors Firmum Picenum le 29 septembre 106 av-JC – Péluse,28 septembre 48 av.JC) fut un militaire et homme politique romain, premier allier puis adversaire de Jules César.
- Lucius Accius ( Pesaro, -170 / Rome -86), auteur tragique latin.
- Frédéric II de Hohenstaufen empereur du Saint-Empire Romain-Germanique), né le 26 décembre 1194 à Jesi et mort le 13 décembre 1250 à Fiorentino (près de San Severo), régna sur le Saint-Empire de 1220 à 1250. Il fut roi de Germanie, roi de Sicile, roi de Provence-Bourgogne (ou d'Arles), et roi de Jérusalem.
Images
- Les papes Jean XVIII, Nicolas IV, Clément VIII, Clément XI, Clément XIV, Leon XII, Pie VIII, Pie IX et Sixte V dit le pape Bâtisseur sont tous originaires des Marches.
- Maria Montessori (1870 - 1952), pédagogue, connue pour ses écoles et sa méthode d’enseignement ;
- Gentile da Fabriano (1370 - 1427), peintre du gothique international ;
- Cyriaque d'Ancône (1391 - 1452), l’un des pères de l’archéologie moderne ;
- Matteo Ricci (1552 - 1610), divulgateur de la culture occidentale en Chine et spécialiste de la civilisation orientale.
- Gaspare Spontini (1774 - 1851)[13], Compositeur.
- Enzo Cucchi, l’un des fondateurs du mouvement d’art contemporain : la Trans-avant-garde (Transavanguardia ou New Image)[14],
- Lucius Accius, poète romain contemporain de Cicéron.
- Giuseppe Sacconi, l’architecte du fameux monument à Victor-Emmanuel II de Rome (Vittoriano),
- Baroccio dit « le Baroche », peintre représentant le maniérisme et l’art de la contre-réforme, considéré comme le précurseur du mouvement Baroque.
- Giovanni Battista Salvi.
- Fra Carnevale, peintre, architecte et ingénieur à la cour de Frédéric III de Montefeltro.
- Carlo Crivelli, Olivuccio di Ciccarello, et les peintres de l' École de Camerino.
- les frères Jacopo et Lorenzo Salimbeni, peintres gothiques du Quattrocento.
- le peintre baroque Carlo Maratta dont l’atelier romain compta au XVIIe siècle près d'une cinquantaine de peintres.
- Les peintres maniéristes Taddeo et Federico Zuccari dont le dernier est considéré comme l'un des maîtres du maniérisme romain dans la seconde moitié du seizième siècle.
- Les peintres Vincenzo Pagani, Simone Cantarini dit le Pesarèse, Andrea Lilli dit l’anconétain, Ludovico Urbani, Marchisiano di Giorgio da Tolentino.
Beaux-Arts
Exemples d'œuvres conservées dans les Marches
- Lorenzo Lotto, détail de la partie supérieure du polyptyque de saint Dominique Recanati.
- Salon de l’Enéide réalisé par différents artistes, Palais Buonaccorsi, Macerata.
- détail du retable de Pesaro, Giovanni Bellini, 262 × 240 cm, Pesaro.
- L’apparition de la Vierge à saint Philippe Neri, Jean Baptiste Tiepolo, 360 × 182 cm, Camerino.
- Piero della Francesca, la flagellation du Christ, 1445, Urbino.
- Sacristie de saint Jean, fresques de Luca Signorelli, Basilique de Loreto.
- Madonne de la paix, Pinturicchio, San Severino Marche, env. 1490.
- détails du retable sant’Emidio de Carlo Crivelli dans le dôme d'Ascoli.
- Carlo Crivelli, détail du triptyque de Montefiore dell'Aso.
- Fresques de l'Oratoire saint Jean Baptiste, Urbino.
- Le couronnement de la Vierge en La Chapelle de François Marie II d’Urbino, 1582, Loreto.
- Madonne à l’Enfant avec saint François et saint Sébastien, Carlo Crivelli, Fabriano
- Retable de la Madonne au Rosaire, Lorenzo Lotto, Cingoli
- Le Polyptyque de Monte San Martino (MC) de Carlo Crivelli.
Bien que la grande partie des œuvres d’art de la région peuple désormais les plus grands musées du monde entier (le Metropolitan Muséum et le Brooklin Museum de New York, le Chicago Art Institute, la National Gallery of Art de Washington, le Getty Center de Los Angeles, mais aussi les musées de Boston, de Honolulu, de Berlin, de Francfort, la National Gallery de Londres, le Prado à Madrid, les musées de Tokyo, Zurich, Budapest, en France : le Louvre à Paris, Musée Jacquemart-André, Musée du petit Palais d’Avignon, Musée des Beaux-Arts de Strasbourg, et la liste est encore longue...), les Marches, qui ne jouissent en contrepartie d’aucune véritable reconnaissance pour ce qu’elles ont apporté à la culture mondiale, conservent encore un discret patrimoine artistique, archéologique, architectural, religieux et culturel, qu’il s’agisse des vestiges de l’époque des colonies grecques, romaines, de l’architecture et de l’art gothique cistercien, de la Renaissance ou du Risorgimento.
Exemples d’œuvres des Marches conservées hors des Marches
- Ambre étrusque avec Aphrodite et Adonis , Fouilles d’Ankόn à Falconara M., Metropolitan Museum of Art, New York.
- Lekythos, figure rouge trouvée à Ancône, , Met Museum of Art de New York.
- Tête de Cheval en bronze doré, , trouvé sur le site archéologique de Suasa, Walters Art Museum de Baltimore.
- Partie centrale de la grande mosaïque de la villa romaine de Sentinum (actuelle Sassoferrato), v. 200-250 apr. J.-C. conservée dans la Glyptothèque de Munich.
- Vierge à l’enfant d'Olivuccio di Ciccarello, Walters Art Museum de Baltimore.
- La Mariage de la Vierge, Raphaël, Pinacothèque Brera de Milan.
- Madonne Huldschinsky de Carlo Crivelli, Musée de San Diego (Californie).
- l'Annonciation d’Ascoli, Carlo Crivelli, National Gallery de Londres.
- Sainte Marie Madeleine, Carlo Crivelli, Rijksmuseum d'Amsterdam.
- Vénus et Cupidon de Lorenzo Lotto Lorenzo Lotto, (après 1540), Metropolitan Museum of Art de New York.
- Allégorie du Vice et de la Vertu, Lorenzo Lotto 1505, National Gallery of Art de Washington.
- La sainte Famille, Lorenzo Lotto, dans la salle des Etats du Louvre jusqu’en 2019. Paris.
- Peintres, musiciens et autres personnalités ayant contribué à l’essor culturel de la région.
Appartenant jadis aux états pontificaux, Les Marches portent également les traces de célèbres peintres tels que Piero della Francesca, Paolo Uccello, Guido Reni, Lorenzo Lotto († Loreto), le Titien, Orazzio Gentileschi, Carlo et Vittorio Crivelli, Luca Signorelli, Melozzo de Forlì, Pinturicchio, Antonio Solario, Justus van Gent, Giovanni Bellini, Antonio da Sangallo le Jeune, Claudio Ridolfi († Corinaldo), Andrea Boscoli, Cristoforo Roncalli, Pietro Alemanno († Ascoli Piceno), Eusebio da san Giorgio, Bernardino di Mariotto, et ont donné naissance à Frédéric II de Hohenstaufen et neuf papes Jean XVIII, Nicolas IV, Clément VIII, Clément XI, Clément XIV, Leon XII, Pie VIII, Pie IX et Sixte V dit le « pape Bâtisseur ».
Architecture
Outre Fabriano, Ville membre du réseau des 116 villes créatives mondiales de l’UNESCO, et Urbino inscrite au patrimoine mondial de l’humanité. La petite région des Marches comptent 28 châteaux, 46 abbayes et sanctuaires, 38 théâtres dont le fameux sferisterio de Macerata, 26 cités ceintes de remparts par les architectes renaissants de renom que sont Antonio da Sangallo le Jeune, Giuliano da Maiano ou Francesco di Giorgio Martini, plus de quatre-vingt-dix musées et de très nombreuses églises.
- Vue de Urbino.
- Ascoli Piceno.
- la Cathédrale Saint Cyriaque et l’arc Trajan à Ancône.
- Château de Gradara.
- La forteresse Rocca Roveresca à Senigallia.
- Palais dit des Priori, Fermo.
- Église sainte Lucie, Serra San Quirico.
- Centre historique de sant’Elpidio a Mare.
- Partie des 912 mètres de remparts de la Ville de Corinaldo.
- Vue aérienne de Osimo.
Monuments et patrimoine
Musées principaux
- La Galerie nationale des Marches à Urbino, comprenant des œuvres de Raphaël, Piero della Francesca, Paolo Uccello, Giovanni Santi, Titien, Melozzo da Forli, Paolo Uccello, des primitifs flamands et le fameux Studiolo de Frédéric III de Montefeltro... et les trois Oratorios des frères Salimbeni à Urbino.
- La Pinacothèque Civique Francesco Podesti à Ancône comprenant des œuvres de Lorenzo Lotto, Sebastiano del Piombo, Titien, Crivelli, il Guercino, Vanvitelli, Piranesi, Olivuccio da Ciccarellio...
- La Pinacothèque Civique et Galerie contemporaine de Jesi comprenant des œuvres de Sassoferrato, Pomarancio, Lotto, Nicola di maestro Antonio.
- La Pinacothèque Civique Bruno Molajoli à Ascoli Piceno comprenant un grand nombre de primitifs italiens des XIIIe et XIVe siècles dont Allegretto Nuzi, Puccio di Simone, mais aussi du XVe siècle, Antonio da Fabriano, Bicci di Lorenzo, Ottaviano Nelli, du XVIIe siècle avec Orazio Gentileschi jusqu’au XXe siècle avec Giacomo Balla, Giovanni Boldini, Alberto Burri, Giorgio De Chirico, Piero Manzoni, Arnaldo Pomodoro, Enrico Castellani
- Le Musée Civique Villa Colloredo Mels de Recanati comprenant notamment le monumental polyptyque de Lotto et l'Annonciation du même artiste analysée par Daniel Arasse[15]
- Le Musée Cinema et Pinceau de Montecosaro [16]
- Musée civique du Palazzo Mosca de Pesaro
- Eglise et Musée de San Francesco à Mercatello sul Metauro
- Musée Diocésain de Jesi
- Musée Diocésain de Fabriano
- Musée Diocésain d’Ancône
- Musée Diocésain Albani de Urbino
- Musée Diocésain de Osimo
- Musée Civique Diocésain de Visso
- Musée Piersanti de Matelica.
- Prédelle du Miracle de l’hostie profanée de Paolo Uccello à Urbino
Principaux sites archéologiques romains
- L’Arc de Trajan à Ancône
- Le département romain du Musée archéologique national des Marches
- La grande citerne romaine de Fermo 40 av. J.-C.
- Amphithéâtre romain et Basilique paléochrétienne d’Ancône
- Le tunnel romain des gorges du Furlo.
- Musée archéologique et parc archéologique d’urbs Salvia
- L'Ipogée (ou tombe secrète) de Piagge
- Le site archéologique de Helvia Ricina
- Le site archéologique de Potentia
- Le site archéologique de Sentinum
- Le site archéologique de Suasa senonum
- Le site archéologique de septempeda
- Le site de Falerio Picenus
- Le site d'Ostra antica
- Les vestiges de la Via Salaria Gallica
- Bronzes dorés de Cartoceto di Pergola
- les vestiges de la Via Flaminia
- Citerne romaine de Fermo.
- Théâtre romain d’Urbs Salvia.
- l’Ipogée de Piagge.
- Théâtre romain de Helvia Recina.
- Statue de Ostra Antica exposée à Genève.
- Théâtre de Falerio Picenus.
- Arc de Trajan à Ancône.
Communes
Villes d'art
- Ancône
- Arcevia
- Ascoli Piceno
- Camerino
- Fabriano (Ville créative UNESCO)
- Fano
- Fermo
- Fossombrone
- Jesi
- Loreto
- Macerata
- Offida
- Osimo
- Pesaro
- Recanati
- Ripatransone
- San Severino Marche
- Senigallia
- Tolentino
- Urbania
- Urbino (Patrimoine de l'Humanité)
- Ripatransone.
- Fossombrone.
- Arc d'Auguste de Fano.
Plus beaux villages d'Italie
- Cingoli
- Corinaldo
- Esanatoglia
- Frontino
- Gradara
- Grottammare
- Macerata Feltria
- Matelica
- Mercatello sul Metauro
- Mondavio
- Mondolfo
- Monte Grimano
- Montecassiano
- Montecosaro
- Montefabbri
- Montefiore dell'Aso
- Montelupone
- Moresco
- Morro d'Alba
- Offagna
- Offida
- Pergola
- San Ginesio
- Sarnano
- Sassoferrato
- Servigliano
- Torre di Palme
- Treia
- Visso
- Ville labyrinthique de Sant’Elpidio a Mare.
Villes fortifiées
Autres villes et villages d'intérêt
- Cagli pour les restes du complexe fortifié de Francesco di Giorgio Martini.
- Camerano (à ne pas confondre avec Camerino) pour sa ville souterraine.
- Sant’Elpidio A Mare pour sa Tour du XIII°siècle et la monumentale Mostra d’Altare baroque en l’honneur de la Madone de Lorette en l’église Sant’Elpidio Abate.
- Sassocorvaro pour la Forteresse zoomorphe du même Francesco di Giorgio Martini.
Tourisme
Les Marches comportent 180 km de côtes, de nombreuses plages, 26 localités en bord de mer Adriatique, le port maritime d'Ancône et neuf ports de plaisance ; une chaîne montagneuse aux nombreux sommets supérieurs à 2 000 m, 35 pistes de ski réparties sur quatre stations, 500 places et plus de mille monuments significatifs ; une centaine de villes d'arts, 28 villages classés parmi les plus beaux Villages d'Italie par l’Association nationale italienne ANCI, des milliers d'églises, dont 200 romanes, et 163 sanctuaires, 34 sites archéologiques romains et médiévaux, 71 théâtres historiques ; la plus grande densité, en Italie, de musées et de pinacothèques (265 sur 265 communes), 315 bibliothèques qui gardent plus de quatre millions de livres ainsi que de nombreuses aires protégées dont 2 parcs nationaux, 4 réserves naturelles et 15 forêts domaniales.
- Mont Vecteur - 2 476 mètres.
- Le pic du diable du mont Vecteur.
- ski à Monte Prata.
- Port d'Ancône.
- Gorges du Furlo et son Tunnel d’époque romaine.
- Front de mer de San Benedetto del Tronto.
- Grottammare, Ville du Pape Sixte V.
- Montgolfière, Porto San Giorgio.
- Parapente à Portonovo.
Festivals, événements culturels
Événements d’envergure nationale ou internationale :
- Fano Jazz by the Sea, festival international de Jazz à Fano ;
- Macerata Opera Festival, Festival annuel d’art lyrique dans le Sferisterio de Macerata.
- Summer Jamboree, festival international de musique et de culture américaine des années 1940 et 1950 à Senigallia.
- Rossini Opera Festival de Pesaro.
- Pergolesi-Spontini Festival de Jesi.
- La Cinematica d’Ancône, festival de Cinéma.
- Quintana d'Ascoli Piceno, fêtes médiévales.
- Le Carnaval de Fano.
- Quintana de Ascoli Piceno
- Macerata Opera Festival dans le Sferisterio de Macerata
L’année des Marches est ponctuée par un grand nombre de fêtes religieuses, médiévales, de foires locales culturelles et culinaires. Beaucoup de communes de la région possède leur Palio, l’épreuve-phare de ces journées de fêtes se décline sous une forme spécifique pour chacune des villes de la région, lui conférant son identité-propre. Par exemple : La corsa del Drappo à Lorette est une course de côte pour chevaux, le Palio san Giovanni à Porto Recanati est une épreuve consistant à parcourir la Ville en portant un plateau rempli de poissons, le Palio storico dell'oca de Cagli est une course médiévales d’oies domestiques, le Palio delle Botti à Montefiore dell'Aso consiste à monter un tonneau de vin en haut de la ville, le quartier vainqueur remporte le droit de boire les tonneaux des adversaires.
En février, se déroulent le carnaval historique d'Offida et celui de Fano ; en Avril, le Palio de la Grenouille à Fermignano ; en Mai, le Palio de San Floriano di Jesi, le Palio di Maltignano, la Course de l’épée de Camerino, la Bataille de Tolentino ; en juin, le Carneval historique de Fossombrone, le Palio de San Giovanni de Porto Recanati, le Palio de San Giovanni Battista de Fabriano, L'Armée de Pentecôte de Monterubbiano, Mogliano 1744 à Mogliano; en juillet, les fêtes de La Comtesse del Pozzo della Polenta à Corinaldo, les fêtes de La Comtesse della Crescia d'Offagna, le Palio delle botti de Montefiore dell’Aso, la course des tours du Palio des Châteaux de San Severino, le siège du Château de Gradara, le Palio del somaro de Mercatello sul Metauro, La cacciata à Mondolfo, le Palio de l'oeuf de Monte Cerignone, La fête des Noces de Camilla d'Aragon à Novilara près de Pesaro, le Palio dei conti Oliva de Piandimeleto, Fano des Césars, le Palio dei Terzieri à Montecassiano ; en août, la foire de la Vernaccia de Serrapetrona, le Palio du Duc d'Acquaviva Picena, Les fêtes de la Comtesse dello Stivale à Filottrano, le Palio des clochers de Castello di Precicchie, la foire de la Quintana de Ascoli, L’installation du Podestat de Castel di Lama, le Templaria Festival de Castignano, les jours d'Azzolino de Grottazzolina, La Cavalcata dell'Assunta de Fermo, les fêtes de la Comtesse del Secchio à Sant'Elpidio a Mare, le Tournoi Chevaleresque de Servigliano, la foire du château de Caldarola, Cingoli 1844 à Cingoli, le Palio de San Ginesio, La Disfida del Bracciale de Treia, les fêtes de la Comtesse des Cents Ducats de Montecosaro ; en septembre Matilica Municipium Romanum de Matelica, les fêtes de La Comtesse della Margutta à Corridonia.
Religion
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La région des Marches compte 183 sanctuaires et plusieurs milliers d’églises.
Mais le cœur religieux des Marches se situe sans aucun doute à Loreto, lieux originel du culte lié à Notre Dame de Lorette où l’on vénérait au moyen-âge, à la Renaissance, et jusqu’en 1797, les saintes Reliques de la Vierge Marie.
Parmi les personnalités liées au culte marial de Lorette figurent Érasme[17] qui composa une messe « à succès » en l’honneur de la Madonne de Lorette, Montaigne, qui y laissa un ex-voto et assista au miracle de Michel Marteau, René de Bastarnay, Louis d’Arpajon et Battista Spagnuoli. René Descartes s'y rendit également en pèlerinage en 1623 en action de grâce pour le songe qu'il rapporte dans les Olympiques[18], et qui est à l'origine de sa mathesis universelle. Lorette fut pendant plus d’un siècle le pèlerinage le plus important de la chrétienté après celui du saint Sépulcre à Jérusalem. Il provoqua ainsi l'afflux de pèlerins notamment les jours de fêtes mariales, de nombreux personnages y adressant leurs prières (Anne d'Autriche, les marins de Christophe Colomb rescapés d'une tempête en 1493 dont est encore visible un ex-voto), les rois et reines ainsi que les grands aristocrates y envoyèrent des procureurs (émissaires chargés de faire le pèlerinage à leur place). Et plus surprenant, le Marquis de Sade y séjourna[19].
La fête de la Madonne a lieu tous les 12 décembre depuis le XVIe siècle.
Dernièrement, les 1er et , le pape Benoît XVI s’est rendu à Lorette[20] pour vivre la fête de la foi avec les jeunes de la ville (3). Il y est revenu le , renouvelant ainsi le pèlerinage que Jean XXIII y avait effectué 50 ans auparavant, à quelques jours de l'ouverture du concile Vatican II (4). Le , ce fut le pape François à se rendre à Lorette[21].
Le , le pape François visitera les zones touchées par les tremblements de terre du diocèse de Camerino et san Severino Marche[22],[23]
- Madonne de Lorette par Le Caravage, basilique Saint-Augustin de Rome
- Sanctuaire de Campocavallo.
- Le Dôme de Saint Cyriaque de Jérusalem, à Ancône.
- Basilique Saint-Nicolas de Tolentino.
- Église Saint François d'Ascoli Piceno.
- Monastère de Fonte Avellana (Ermitage de la sainte Croix)
- abbaye de San Vittore Terme.
- Cavaliers du saint sépulcre de Jérusalem à Loreto.
- Église Sainte Marie de la Place. à Ancône.
- Église Sainte Marie de Portonovo au pied du Mont Conero.
Proverbes des Marches
- Tous les cent ans d’histoire, mille hontes font une Gloire.
- La vie est un oignon, plus tu l’épluches, plus tu pleures.
- Qui a les dents n’a pas de pain, qui a le sac n’a pas de grain.
- La femme montre ses années après petit-déjeuner, l’homme montre les siennes après dîner.
- Des arrogants, il y en a trois, celui qui n’a rien, le Pape et le Roi.
- Nous naissons pauvres et nous mourons fatigués.
- Quand l’argent parle, la vérité se tait.
- Le coiffeur te fait beau, le vin, maladroit et la femme, idiot.
- Avec mes dents, le dentiste mange plus que moi.
- A être jeune, ça s’apprend vieux.
- Trop de coqs qui chantent, n’arrive jamais le jour.
- Le cercueil est l’unique habit qui ne fait pas de pli.
Bibliographie
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- Itinerari della fede, Regione Marche, assessorato al turismo
- Il quaderno delle Marche, Appunti sullo statuto della Regione, Conseil régional des Marches, 1983
Notes et références
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Liens externes
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