Maromme
Maromme est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Maromme | |||||
Maison Pélissier. | |||||
![]() Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Rouen | ||||
Canton | Canteleu | ||||
Intercommunalité | Métropole Rouen Normandie | ||||
Maire Mandat |
David Lamiray 2014-2020 |
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Code postal | 76150 | ||||
Code commune | 76410 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Marommais | ||||
Population municipale |
10 908 hab. (2017 ![]() |
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Densité | 2 720 hab./km2 | ||||
Population aire urbaine |
523 236 hab. | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 28′ 57″ nord, 1° 02′ 34″ est | ||||
Altitude | Min. 11 m Max. 137 m |
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Superficie | 4,01 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | ville-maromme.fr | ||||
Géographie
Localisation
Elle fait partie de la banlieue Nord de Rouen.
Maromme possède également un lieu-dit sur les hauteurs de la vallée : La Maine.
Communes limitrophes
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 401 hectares ; son altitude varie de 11 à 137 mètres[1].
Maromme possède un domaine forestier vaste de plus de 145 hectares, soit près d'un tiers de la superficie de la commune.
Grâce à la gestion de son parc forestier (dont elle est propriétaire sur plus de 64 hectares) et de la présence de 7 arbres remarquables sur sa commune (trois séquoias, un noyer, un platane, un cèdre bleu et un hêtre pourpre), Maromme devient la première ville de Normandie à recevoir le prix national de l'arbre[2],[3].
Hydrographie
La commune est traversée par le Cailly.
Climat
Voies de communication et transports
Six lignes de bus du réseau TCAR roulent dans les rues de Maromme :
- le T2 relie la Mairie Victor Schœlcher à Notre-Dame-de-Bondeville à Tamarelle à Bihorel ;
- le 8 relie Ile Lacroix à Rouen à Longs Valons ou École Moulin à Notre-Dame-de-Bondeville ;
- le F4 relie Hameau de Frévaux à Malaunay à Mont Riboudet Kindarena à Rouen ;
- le 26 relie la Gare routière à Rouen à Bérat à Maromme puis vers différentes directions (exploitée par la VTNI) ;
- le 29 relie la Gare routière à Rouen à Route de Montville à Malaunay puis vers différentes directions (exploitée par la VTNI) ;
- le t35 est une ligne de taxis collectifs qui relie Sente d'Houdeville à Canteleu à Bérat à Maromme.
La gare de Maromme sur la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre est située sur les communes de Notre-Dame-de-Bondeville et de Déville-lès-Rouen.
Urbanisme
Morphologie urbaine
Il existe plusieurs quartiers :
- les Belges ;
- la Côté de Velours ;
- le Val aux Dames ;
- la Clérette ;
- les Grosses Pierres ;
- la Maine ;
- la Commune ;
- le Moulin à Poudre ;
- le Centre Ville ;
- Binche ;
- Clair Joie.
Logement
En 2012, le nombre total de logements dans la commune était de 5 616, alors qu'il était de 5 500 en 1999[I 1].
Parmi ces logements, 94,9 % étaient des résidences principales, 0,3 % des résidences secondaires et 4,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 30,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 69,5 % des appartements[I 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 35,0 %, en diminution par rapport à 2007 (36,3 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était de 48,3 %[I 3].
Projets d'aménagements
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Matrona en 1028 - 1034[4], Marrona vers 1135, Marrone en 1156-1162, Marrona en 1154-1175, Maronam vers 1175, Marrona en 1180, Marrone en 1198, Marrona en 1210, Marronne en 1234, Marronam en 1235, Marrona en 1271, Maroma en 1271, Marroma au XIIIe siècle[5].
Matrona (celtique *Mātronā) est basé sur le thème celtique *mātr « mère », dérivé en -onā, d'où la signification de « grande mère » cf. la Marne et le moyen gallois Modron, nom d'une déesse[6]. Malgré les apparences, le terme n'est pas issu du latin matrona, qui est cependant un proche parent du mot celtique.
Homonymie avec les noms de la Marne, Marronne à Bazenville, Mayronnes, Meyronne, etc.[4].
Remarque : alors qu'ailleurs, le [n] s'est conservé, on observe pour Maromme, un passage de [n] à [m] à la fin du XIIIe siècle. Il a pu se produire spontanément ou alors être motivé par la finale des noms d'îles et de villages au bord de l'eau du type le Hom ou -(h)omme. Cet appellatif toponymique est issu de l'ancien scandinave holmr « îlot, terre entourée d'eau, prairie inondée » devenu Houlme (cf. le Houlme), Hom ou -(h)omme dans Engohomme au XIe (à Martot, ancien nom d'une île entre Seine et Eure); île Meuromme (Seine-Maritime, Freneuse, XIXe siècle) cf. aussi le toponyme anglais Marholm. En revanche, c'est l'inverse qui s'est produit pour Petit- et Grand-Couronne (Seine-Maritime, Corhulma en 1032 - 1035).
Histoire
Une vallée favorable au développement

L'occupation de la vallée du Cailly est ancienne ; des terres fertiles, la présence d'une rivière aux eaux vives et d'un couvert forestier à proximité s'avérant des conditions favorables à l'implantation des hommes. La découverte de pierres taillées laisse suggérer la présence d'une communauté de chasseurs-cueilleurs dès l'époque moustérienne, voici quelque 30 à 40 000 ans.
L'endroit a certainement été utilisé par les Celtes (Gaulois) comme lieu de culte, d'où son nom de Matrona « déesse mère », particulièrement vénérée au bord des rivières[4], dans ce cas le Cailly, rivière qui coule sur ce territoire. Également, il est état d'une occupation romaine dans la vallée du Cailly, grâce à un axe gallo-romain reliant Rouen et Cailly.[7] En revanche, peu de vestiges de la période romaine ont été mis au jour,
Le village de Marrona ou Matrona appartenait à l’abbaye de Fécamp depuis 1034.
Maromme aurait accueilli une léproserie en 1257 mais il n’en reste aucune trace actuellement.[8] Il est peut-être état de confusion avec celle de St-Gervais, fondées par les abbés de Fécamp. En réalité, il ne s'agirait que d'un lieu accueillant les malades de Saint-Gervais.[9] De même, une chapelle dédiée à Saint Sulpice, datant du XIIIe siècle, se trouvait sur la commune et donnait lieu à un pèlerinage. Elle était encore mentionnée au XVIIIe siècle sur les cartes de Cassini.
L'église Saint-Martin, encore présente actuellement, fût édifiée au XIIIe siècle. Étant devenue trop exiguë et dangereuse (l’une des cloches tomba en 1836), elle fût reconstruite de 1852 à 1869 dans le style néogothique du XIIIe siècle par le conseil de la fabrique sous la direction de M. Barthélémy, architecte diocésain[10].
Appartenant à l'Hôtel-Dieu de la Madeleine de Rouen à l'époque, le fief de Maromme fait l'objet d'une acquisition le par Jean-Claude Trugard, lieutenant général de police de Rouen et laïc. La commune est constituée en seigneurie et Jean-Claude Trugard devient alors le premier seigneur de Maromme. Les papiers de la seigneurie se trouve aujourd’hui conservés aux archives départementales sous la cote 104 J et regroupent des documents s’échelonnant entre le XVe et le XVIIIe siècle[11].
Vocation industrielle et prépondérance à l'industrie textile

Au cœur de la vallée du Cailly, appelée "la petite vallée de Manchester", Maromme a bénéficié d'une situation géographique idéale pour le développement industriel. Même si le débit du Cailly se révèle être "assez faible", la pente importante et le dénivelé de la rivière rend le courant très rapide et la force vive considérable. Seule source d’énergie jusqu'à la première moitié du XVIIIe siècle, les industries nécessitant une force motrice s'implantait donc naturellement sur la commune. C'est dans ce contexte favorable que Maromme a vu apparaitre ses premières industries textiles (filature, tissage, retordage). Cependant, il est a noté la présence d'industrie de fabrication de papier, de blé, de bois de teinture, d'indigo etc. dès le XVe siècle[12].
Ces industries cotonnières ont connu une prospérité croissante sur la commune, et ont permis ensuite l’essor de fabrique d'indienne (impression sur étoffes) grâce aux eaux limpides du Cailly et aux vastes prairies de la vallée permettant d'exposer le tissu à l'air libre pendant plusieurs semaines.
Construite sous le règne d'Henri IV, le moulins à poudre de Maromme, dont l'édifice est encore visible aujourd'hui, fût la fonderie de canon du Royaume de France jusqu'à son arrêt en 1834.
En 1879, Maromme comptait 2 795 habitants[13]. Les activités de la villes étaient la filature, le tissage et le retordage de coton, la fabrique d’indiennes (toiles peintes), la blanchisserie, la teinturerie, la corderie, la tannerie et le commerce de cidre[14]. La commune comptait près de 200 usines au milieu du XIXe siècle[8].
Vers 1880, à la suite de la crise cotonnière (1861-1865), la vallée du Cailly voit apparaitre un mouvement de conversion industriel. Des nouvelles industries comme le chanvre ou la laine vont s'implanter sur la commune avec beaucoup plus de succès, souvent dans les anciens locaux de filature de coton laissés vacants.[12] Les usines vont se moderniser et l'arrivée de la machine à vapeur va peu à peu remplacer la force hydraulique.
L'industrie cotonnière restera prédominante à Maromme jusqu'en 1935, où véritablement le déclin de ces usines marquera la fin de l'épopée du coton sur la commune.
Politique et administration

Tendances politiques et résultats
Administration municipale
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 10 000 et 19 999, le nombre de membres du conseil municipal est de 33[15].
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[19],[Note 1].
En 2017, la commune comptait 10 908 habitants[Note 2], en diminution de 2,88 % par rapport à 2012 (France hors Mayotte : +2,36 %).
Enseignement
Plusieurs écoles sont présents sur la commune :
- école maternelle Paul-Fort (la Maine)
- école maternelle Lucie-Delarue-Mardrus
- école primaire Gustave-Flaubert
- école primaire Robert-Desnos
- école primaire Thérèse-Delbos
- école primaire Jules-Ferry (la Maine)
et trois collèges et lycées :
- collège Alain
- lycée professionnel Bernard-Palissy
- lycée Sainte-Thérèse (privé).
Sport
- Volley-ball: AL Canteleu-Maromme VB
- Badminton: MDMSA Badminton
- Football: ALDM Football
- Athlétisme: EMSAM Athlétisme
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments

- Église Saint-Martin (1852-1869), édifice néo-gothique dû à Eugène Barthélémy.
- Maison Pélissier, hôtel particulier à colombages de style normand.
- La roue Tifine (aujourd'hui déconstruite).
Personnalités liées à la commune
- Aimable Pélissier (1794-1864), militaire devenu maréchal de France, y est né.
- Georges Chedanne (1861-1940), architecte, y est né.
- Georges Bradberry (1878-1959), peintre de l'École de Rouen, y est né
- Léon Monet (1836-1917), frère de Claude Monet, y est mort.
- Lucien Duquesne (1900-1991), natif de Maromme, athlète français de fond et de demi-fond, champion de France et sélectionné à trois reprises aux Jeux Olympiques.
Héraldique
![]() |
Les armes de la commune de Maromme se blasonnent ainsi : |
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Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste : Gran Enciclopèdia Catalana
- Ressource relative à la géographie :
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
Insee
- Dossier relatif à la commune, [lire en ligne]
- LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie.
- LOG T2 - Catégories et types de logements.
- LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation.
Autres sources
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- « Maromme est la seule ville de France a recevoir cette année le Prix national de l’arbre », sur www.paris-normandie.fr (consulté le 23 août 2019)
- « Maromme reçoit le Prix National de l’Arbre – Ville de Maromme » (consulté le 22 août 2019)
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150)Ouvrage publié avec le soutien du CNRS
- Beaurepaire (Charles de), Laporte (dom Jean), Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, Paris, 1982-1984.p. 620
- Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise, Editions Errance 1994, p. 29 et 197.
- Raymond Lantier, « Recherches archéologiques en Gaule », Gallia, vol. 2, no 1, , p. 263–292 (lire en ligne, consulté le 18 décembre 2019)
- Léonce de Glanville, Promenade archéologique de Rouen à Fécamp et de Fécamp à Rouen, Typ. de Delos, (lire en ligne)
- Gustave Gouellain et Jean Benoît Désiré Cochet, Revue de la Normandie, E. Cagniard, (lire en ligne)
- Adolphe Laurent Joanne, Normandie., Hachette, (OCLC 235656904, lire en ligne)
- Jean-Claude Trugard, 104 J Chartrier de Maromme, Maromme, xviie - xviiiesiècles (lire en ligne)
- Alain Alexandre, « L’évolution industrielle de la vallée du Cailly (1850-1914) », Études Normandes, vol. 84, no 252, , p. 1–31 (DOI 10.3406/etnor.1972.3082, lire en ligne, consulté le 18 décembre 2019)
- Joanne, Adolphe, 1813-1881., Géographie du département de la Seine-Inférieure, Hachette, (ISBN 2012350623 et 9782012350625, OCLC 464061135, lire en ligne)
- Eugène Chapus, De Paris au Havre, L. Hachette, (lire en ligne)
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- Charles Besselièvre repose au Cimetière monumental de Rouen, carré C-1.
- « Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures », sur le site du ministère des Affaires étrangères (consulté le 16 août 2015).
- « Maromme » Site web de la ville de Norderstedt, consulté le 20 mai 2016.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
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