Myans
Myans est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Myans | |
Entrée dans Myans, commune du parc naturel régional de Chartreuse. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Savoie |
Arrondissement | Chambéry |
Canton | Montmélian |
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de Savoie |
Maire Mandat |
Jean-Pierre Guillaud 2014-2020 |
Code postal | 73800 |
Code commune | 73183 |
Démographie | |
Gentilé | Myannérains |
Population municipale |
1 236 hab. (2017 ![]() |
Densité | 345 hab./km2 |
Population aire urbaine |
220 118 hab. (2013) |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 30′ 55″ nord, 5° 59′ 13″ est |
Altitude | Min. 290 m Max. 347 m |
Superficie | 3,58 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.myans.fr |
Géographie
Situation
Myans est une commune de 358 hectares (3,58 km2) située au centre de la Trouée des Marches, à environ 10 kilomètres de la ville de Chambéry, chef-lieu du département de la Savoie. Cette vallée sépare les massifs alpins des Bauges au nord-est et de la Chartreuse au sud-ouest, mais Myans s'y trouvant relativement au centre, son dénivelé total reste limité, de 290 à 347 mètres d'altitude (dénivelé beaucoup moins important que pour de nombreuses autres communes du bassin chambérien). La commune fait malgré tout partie du parc naturel régional de la Chartreuse, dont elle est la plus proche (en comparaison avec les Bauges).
Le faible dénivelé présent sur la commune de Myans (de 57 mètres) n'induit pas pour autant une absence totale de relief. En effet, Myans est constituée de petites collines, issues de l'éboulement du mont Granier en 1248, et constituant les abymes de Myans (aussi présentes sur les communes voisines des Marches et d'Apremont).
Myans comprend sinon un chef-lieu et divers hameaux répartis sur un territoire composé principalement de pâturages et de vignobles. Côté hydrologie, le ruisseau du Bondeloge[1] traverse la commune et l'Albanne, rivière provenant de Chartreuse, la longe sur sa limite nord-ouest.
Communes limitrophes
Myans possède au total sept communes limitrophes. Il s'agit des Marches au sud/sud-est, d'Apremont à l'ouest/sud-ouest, de Saint-Baldoph au nord-ouest, sur une très courte distance de la Ravoire au nord et de Challes-les-Eaux au nord-est (moins de 500 mètres), de Saint-Jeoire-Prieuré et Chignin à l'est. Parmi ces communes, quatre appartiennent à la communauté d'agglomération de Chambéry métropole (au nord de Myans, de Saint-Baldoph à Saint-Jeoire-Prieuré).
Voies de communication et transports
Voies routières
La disposition de l'étendue de Myans fait que la commune voit passer sur son territoire deux courtes portions (moins d'1 kilomètre) de l’autoroute A43 rejoignant Lyon à l'Italie via la vallée de la Maurienne et le tunnel du Fréjus. En arrivant de Lyon et a fortiori de Chambéry, l'autoroute traverse une première fois, sur environ 900 mètres, la commune au nord en arrivant de la Ravoire, puis la longe avant de la retraverser au sud-est, sur un court kilomètre, et de continuer sur la commune des Marches. En outre, une sortie existe à chaque extrémité de la commune, la no 20 au nord et la no 21 au sud-est, la dernière avant la gare de péage de Chignin. Cette autoroute permet également une relation directe pour Grenoble par la bifurcation vers l'autoroute A41 Sud après Chignin, et Annecy et Genève par l’A41 Nord après l'échangeur de Chambéry-nord.
Cette autoroute est le seul axe routier majeur sur la commune de Myans. La départementale 1006, ex-Nationale 6, longe la commune par l’est à Saint-Jeoire-Prieuré et ne la traverse donc pas. Myans est principalement quadrillée par un réseau de petites routes départementales et communales liant les différents hameaux.
Transport ferroviaire
Myans est traversée sur un kilomètre, au même emplacement que la portion nord de l’autoroute A43, par la ligne ferroviaire dite ligne de la Maurienne de Culoz à Modane et à la frontière italienne via Chambéry. La gare ferroviaire la plus proche est aujourd'hui (depuis la fermeture de la gare de Chignin-Les Marches) la gare de Montmélian située à moins de sept kilomètres à l'est.
La gare de Chambéry - Challes-les-Eaux, située à une dizaine de kilomètres au nord-ouest, permet un accès direct par TGV pour Paris (trajets d'environ 3 heures), ainsi que pour Turin et Milan en Italie. Les relations par TER Rhône-Alpes permettent quant à elles des liaisons directes vers les villes de Lyon, Grenoble, Annecy, Genève (Suisse) et les vallées alpines que sont la Tarentaise et la Maurienne.
Transport aérien
L'aéroport le plus proche de Myans est l'aéroport de Chambéry-Savoie situé au sud du lac du Bourget sur la commune de Voglans au nord de Chambéry à environ 15 kilomètres de la commune.
Plus proche, à Challes-les-Eaux se trouve également l’aérodrome de Chambéry - Challes-les-Eaux, situé à cinq kilomètres plus au nord.
Toponymie
Le toponyme de « Myans » tout comme celui de « Moens » dérive de l'anthroponyme burgonde. Il provient d'un *Môdingos, « chez les Môdingi », dérivé du nom propre Moda, Modo[2].
Le lieu est mentionné dans le Cartulaire de la Cathédrale de Grenoble (v. 1100) — le décanat de Savoie dépendait de l'évêché de Grenoble — avec Ecclesia de Meianes, ou encore v. 1340 avec Capella de Means[3].
Chacusard est le nom d'un hameau, mais aussi l'ancien nom de la paroisse[4]. Le nom est mentionné, vers 1100, dans le cartulaire de la cathédrale de Grenoble, sous la forme de Jacusa[5]. Il semble que le toponyme dérive d'un nom d'homme selon le chanoine Adolphe Gros[5].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Myan, selon la graphie de Conflans[6].
Histoire
La commune de Myans a été créée en 1881 par scission d' avec la commune des Marches[4],[7]. C'est ainsi que le décret no 10759 du « distrait la section de Myans-Chacusard de la commune des Marches, pour en former une municipalité distincte »[8].
La paroisse de Myans portait le nom de Chacusard. Elle fut détachée de celle des Marches en 1458, puis instituée canoniquement le [4]. En 2004 a été érigée la paroisse Saint Anthelme du Granier comprenant les communes de Apremont, Chignin, Curienne, La Thuile, Les Marches, Myans, Puygros, Saint- Baldoph et Saint-Jeoire Prieuré.
Politique et administration
La commune est membre de la Communauté de communes Cœur de Savoie. Elle appartient au Territoire du Cœur de Savoie, qui regroupe une quarantaine de communes de la Combe de Savoie et du Val Gelon[9].
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Démographie
Les habitants de la commune sont appelés les Myannais[10].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1881. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].
En 2017, la commune comptait 1 236 habitants[Note 1], en augmentation de 8,99 % par rapport à 2012 (Savoie : +2,39 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Économie
Le commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[14],[15].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le vignoble sur la commune de Myans. Le sanctuaire de la Vierge Noire. Le sanctuaire
(vue de face).La crypte la Vierge Noire « Marie Madeleine ». Le sanctuaire la statue de La Vierge à l'Enfant à Myans.
Les travaux du sanctuaire de la Vierge Noire débutent en 1452. Le sanctuaire est créé à la suite d'un glissement de terrain dans la montagne de la Chartreuse provoquant l'écroulement d'une importante partie du Mont Granier le . Celui-ci fait 5 000 morts mais s'arrête juste devant une petite chapelle dédiée à Marie. Les habitants y voient là un miracle, et deux siècles plus tard le comte de Montmayeur fait venir de Belley quatre religieux franciscains et leur confie la tâche de bâtir une petite église[16].
Les travaux commencent en 1452. La crypte est bénie en 1458 puis les moines construisent au-dessus de la crypte une autre chapelle pour leurs offices en 1498[17].
De 1450 jusqu'à 1792, ce sont les moines franciscains qui accueillent les pèlerins. En septembre 1792, les Révolutionnaires français aux ordres du marquis de Montesquiou envahissent la Savoie. Ils saccagent le sanctuaire et la Vierge noire (la tête et l'enfant) cassée à coups de pieds. En 1803, elle est ressortie puis réparée en 1870 et 1890[18].
La Vierge Noire (XIIe siècle) est en ébène (70 cm). Elle est recouverte de feuille d'or. La statue, s'élevant jusqu'à 130 mètres de hauteur, est mise en place le .
Les fresques ont été exécutées en 1936 par Leon Raffin et le tabernacle est l'œuvre de Vera Zekelly.
Voir le « Récit du placard de Myans », 1533 de Greffin Affagart, une légende liée au pape Pierre de Tarentaise.
Patrimoine naturel
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
- Annuaire-mairie.fr
- D'après Henry Suter, « Moens, Myans », Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté en novembre 2014).
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 314.
- « Myans », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en novembre 2014), Ressources - Les communes.
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 91.
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie - Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 22Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- bulletin des lois de la République Française, 1881, no 629, p. 910.
- Direction départementale des Territoires de la Savoie, « Territoire du Coeur de Savoie », sur le site de la Direction départementale des Territoires - observatoire.savoie.equipement-agriculture.gouv.fr (consulté en juin 2018), Observatoire des Territoires de la Savoie.
- « Savoie > Myans (73800) », sur le site habitants.fr de David Malescourt (consulté le 9 décembre 2012)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
- Information Presse du 5 novembre 2018 : Le Bois de Chartreuse obtient la première AOC Bois en France. Une première dans la filière bois !, site officiel du Bois de Chartreuse.
- Cahier des charges de l’appellation d’origine « Bois de Chartreuse », homologué par l’arrêté du 23 octobre 2018 publié au JORF du 31 octobre 2018, Bulletin officiel du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, n° 2018-46 (.PDF).
- Le site officiel du Sanctuaire de Myans.
- (Diocèse de Chambéry)
- Connaître le Sanctuaire de Notre Dame de Myans
- Portail de la Savoie
- Portail des communes de France