Raymond Goethals

Raymond Goethals, né le à Forest en Belgique, mort le , est un entraîneur de football belge. Il a notamment mené l'Olympique de Marseille à son titre de champion d'Europe en 1993, devenant ainsi le premier et le seul entraîneur à remporter la Ligue des champions avec un club français de football[1].

Pour les articles homonymes, voir Goethals.

Raymond Goethals

Raymond Goethals en 1977
Biographie
Nationalité Belge
Naissance
Lieu Forest (Belgique)
Décès
Lieu Forest (Belgique)
Taille 1,79 m (5 10)
Poste Gardien de but, entraîneur
Parcours junior
Années Club
1933-1939 Daring Club de Molenbeek
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1940-1947 Daring Club de Molenbeek
1947-1948 Racing Bruxelles
1948-1952 RFC hannutois
1952-1957 KSK Renaix
Équipes entraînées
AnnéesÉquipe Stats
1957-1958 RFC hannutois
1958-1959 Stade waremmien
1959-1966 Saint-Trond VV
1968-1976 Belgique25v 8n 11d
1976-1979 RSC Anderlecht
1979-1980 Girondins de Bordeaux11v 5n 8d
1980-1981 São Paulo FC
1981-1984 Standard de Liège61v 26n 21d
1984-1985 Vitória Guimarães
1985-1987 Racing Jet Bruxelles manager
1987-1989 RSC Anderlecht47v 20n 14d
1989-1990 Girondins de Bordeaux25v 10n 10d
1991 Olympique de Marseille16v 10n 2d
1991-1992 Olympique de Marseille18v 8n 3d
1992-1993 Olympique de Marseille23v 7n 5d
1995 RSC Anderlecht1v 1n 1d
1 Compétitions officielles nationales et internationales.

Biographie

Raymond Goethals, surnommé « Raymundo », « Raymond-la-science », « le sorcier belge » ou encore « le magicien », est l'entraîneur belge de football le plus titré. Il est aussi connu pour son franc-parler, son accent, ainsi que son style rappelant le personnage de Columbo.

Avant d'être entraineur, il commence comme gardien de but dans les années 1940 avec le club bruxellois du Daring Bruxelles, puis rejoint après la guerre le Racing Bruxelles. Il raccroche les crampons en 1952.

Raymond Goethals en 1972.

Il effectue alors une carrière d'entraîneur, débutant au RFC hannutois, puis au RS Waremme FC, avant d'avoir ses premières grandes réussites au Saint-Trond VV où il finit vice-champion de Belgique en 1966, avec des moyens dérisoires[2].

Déjà entraîneur depuis 1966 sous Constant Vanden Stock, alors sélectionneur national, il est nommé à la tête de l'équipe nationale belge en 1968, qu'il réussit à qualifier deux ans plus tard pour la phase finale de la Coupe du monde de football[3]. En 1972, toujours sous sa direction, les Diables rouges terminent à la troisième place du championnat d'Europe[4]. La sélection nationale a joué 44 rencontres sous sa direction[5].

Revenant ensuite au football de club, Raymond Goethals succède à Hans Croon pour conduire le club bruxellois d'Anderlecht en finale de la Coupe européenne des vainqueurs de coupe en 1977, avant de remporter la compétition l'année suivante, en 1978, au Parc des Princes, en infligeant un cinglant 4-0 à l'Austria Vienne. Après des passages en France (où il relève une première fois les Girondins de Bordeaux, qui domineront ensuite le football français des années 1980 sous la direction d'Aimé Jacquet) et au Brésil, il revient en Belgique prendre en main les destinées du Standard de Liège, qu'il mène au titre de champion de Belgique en 1982 et 1983, et offre aux supporters une finale européenne (défaite 2-1 par le FC Barcelone), la seule de l'histoire du club.

En 1984, il est impliqué dans une l'affaire de corruption Standard de Liège - Waterschei de la saison précédente et doit démissionner[6].

En 1986-1987, afin de maintenir le Racing Jet parmi l'élite, le club décide de s'appuyer sur un manager de renom et offre le poste à Goethals afin d'aider Daniel Renders, le jeune T1 de l'époque, dans sa tâche. Le club, via Goethaels se renforce avec des joueurs confirmés tels que Jozef Barmoš ou Michel Ngonge, pour ne citer qu'eux, et obtient une confortable 12e place.

La saison suivante, en 1987, Goethals arrive à obtenir la signature de László Bölöni qui à 34 ans, venait de remporter la ligue des champions avec le Steaua Bucarest. Cependant, malgré un recrutement de qualité, le matricule 4549 redescend à nouveau en division 2 à la fin de la saison.

Peu après, en 1987, il reste dans la capitale belge et rejoint les voisin d'Anderlecht, et conquiert deux Coupes de Belgique. Les Girondins de Bordeaux, se trouvant en crise, rappellent une nouvelle fois Raymond Goethals en 1989 ; il obtiendra avec ce club la deuxième place du championnat de France mais sera licencié l'année suivante.

En 1990, Raymond Goethals est appelé à Marseille par Bernard Tapie en vue de décrocher la première Coupe d'Europe d'un club français. En 1991, l'Olympique de Marseille échoue de justesse en finale de la Coupe d'Europe des clubs champions après la séance des tirs au but, face à l'Étoile rouge Belgrade. Il obtient cette année-là le Banc d'or, trophée récompensant le meilleur entraîneur européen. En 1993, il remporte avec l'OM la finale de la Ligue des champions face au Milan AC, accomplissant par là le plus haut fait d'armes de sa carrière.

Il meurt le , à l'âge de 83 ans, des suites d'un cancer[7]. L'hommage vibrant qui lui fut rendu tant à Anderlecht qu'au Standard ou à Marseille était à la mesure de son palmarès[8]. En 2005, un autre hommage lui est rendu par Philippe Moureaux en baptisant Tribune Raymond Goethals la tribune 2 du Stade Edmond Machtens du Brussels (ancien stade du Racing White Daring de Molenbeek).

Il a un fils, Guy Goethals, qui fut arbitre de football à l'Euro 1992 et à l'Euro 1996.

Palmarès d'entraîneur

En club

En sélection

Distinctions personnelles

Publication

  • Raymond Goethals (avec la collaboration de Philippe Henry et Serge Trimpont), Le douzième homme, Paris, R. Laffont, , 226 p. (ISBN 2-221-07699-0)

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Frank Baudoncq, Raymond Goethals au rendez-vous des "Diables", Bruxelles, Arts et voyages, , 112 p. (ISBN 2-221-07699-0)
  • Jan Moortgat et Dirk Vander Schueren (trad. Johan Pielaet), Raymond Goethals : l'entraîneur et la voie du succès !, Louvain, Kalliopé publications, , 151 p. (ISBN 9-0748-0348-2)

Liens externes

  • Portail du football
  • Portail de la Belgique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Sharealike. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.