Salagnac
Salagnac est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Salagnac | |
Le bourg de Salagnac. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Dordogne |
Arrondissement | Nontron |
Canton | Isle-Loue-Auvézère |
Intercommunalité | Communauté de communes Isle-Loue-Auvézère en Périgord |
Maire Mandat |
Alain Maigret 2014-2020 |
Code postal | 24160 |
Code commune | 24515 |
Démographie | |
Gentilé | Salagnacois |
Population municipale |
769 hab. (2017 ![]() |
Densité | 85 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 18′ 41″ nord, 1° 11′ 50″ est |
Altitude | Min. 176 m Max. 354 m |
Superficie | 9,08 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
Géographie
Généralités
Limitrophe du département de la Corrèze et située à l'extrême nord-est du département de la Dordogne, la commune de Salagnac s'étend sur 9,08 km2. Elle est arrosée au sud par un ruisseau sans nom, principal affluent du Dalon et qui alimente l'étang de Born[1]. La partie occidentale du territoire communal se trouve en forêt domaniale de Born.
L'altitude minimale, 176 mètres, se trouve à l'extrême sud-ouest, là où l'affluent du Dalon quitte la commune et sert de limite entre celles de Génis et Sainte-Trie. L'altitude maximale avec 354 mètres est localisée à l'extrême nord-est, en forêt de Born, en limite des communes de Saint-Mesmin et Juillac.
Au niveau géologique, le sol se compose principalement de roches métamorphiques paléozoïques, et au sud-est de grès et d'argile permiens[2].
Le bourg de Salagnac, à l'intersection des routes départementales (RD) 5 et 72E3, se situe, en distances orthodromiques, sept kilomètres au nord-est de Hautefort et dix kilomètres au sud-est de Lanouaille.
Le territoire communal est également desservi par les RD 5E3, 5E5 et 72E2.
Communes limitrophes
Salagnac est limitrophe de quatre autres communes dont une dans le département de la Corrèze. Au sud-est, la commune corrézienne de Segonzac est distante de 250 mètres du territoire communal.
Toponymie
La première mention écrite connue du lieu date de l'an 1219 sous la forme « Salanac »[3].
Le nom de la commune correspond au nom d'un personnage gallo-roman Salanus auquel est ajouté le suffixe -acum indiquant le « domaine de Salanus »[3].
Histoire

Le village de Salagnac a été donné à l'abbaye de Dalon au début du XIIIe siècle[3].
Lors de la création des départements français en 1790, la commune de Salagnac a d'abord brièvement fait partie de la Corrèze avant d'être rattachée en 1793 à la Dordogne[3], avec neuf autres communes.
Après la Première Guerre mondiale, vient la nécessité de lutter activement contre le grand mal de l'époque qu'est la tuberculose et aussi d'aider à la réinsertion socio-professionnelle des soldats gazés durant le conflit.
La Fédération nationale des blessés du poumon et chirurgicaux (FNBPC), à l'instigation de son secrétaire général Albert Delsuc, souhaite la création d'une cité sanitaire unique en son genre, devant correspondre aux critères de la cité-jardin, et permettant aux pensionnaires de mener une vie familiale et professionnelle tout en étant soignés. Une subvention de 60 millions de francs est votée à l'unanimité par le Parlement pour parfaire le projet.
La « cité Clairvivre » sort de terre entre 1931 et 1933, sur les plans de l'architecte Pierre Forestier.
C'est une petite ville totalement autonome, organisée de part et d'autre d'une avenue principale et possédant notamment : un bâtiment de 200 chambres (réservé à l'accueil des tuberculeux célibataires et des visiteurs), 175 pavillons (soit 340 logements destinés aux malades et à leur famille), un hôpital (avec dispensaire et service social), une centrale d'épuration, un système d'adduction d'eau, une centrale électrique, des commerces, des grands magasins, des écoles, une ferme et des cultures.
La gestion de la cité est confiée à la société « La maison des blessés du poumon » (SMBP) dont l'administrateur était Albert Delsuc lui-même.
Avec la disparition progressive des soldats gazés lors de la guerre de 1914-1918, la cité se transforme progressivement en un sanatorium classique.
À partir de 1937, elle accueille, tout en continuant à fonctionner, de nombreux réfugiés tels que des blessés de la Guerre d'Espagne.
Puis en 1939 et 1940, les hospices civils de Strasbourg investissent les lieux, accompagnés de réfugiés alsaciens et lorrains. Ceux-ci quittent Clairvivre au début de l'année 1945.
À partir de 1966, la SMBP crée un Centre d’aide par le travail (CAT) destiné à accueillir des personnes handicapées adultes. Celui-ci s'agrandit progressivement au détriment du sanatorium (qui ferme définitivement ses portes en avril 1980), pour accueillir des personnes handicapées physiques de toute nature.
À la suite d'importantes difficultés financières, la SMBP doit abandonner la gestion de Clairvivre à l'Établissement public départemental constitué le 1er avril 1980.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune de Salagnac a, dès 1790, fait partie du département de la Corrèze.
En 1793, elle est rattachée au canton de Genis qui dépend du district d'Excideuil dans le département de la Dordogne. En 1801, le canton de Genis est supprimé, de même que les districts, et la commune est rattachée au canton d'Excideuil dépendant de l'arrondissement de Périgueux[5].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du 21 février 2014, ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[6]. La commune est alors rattachée au canton Isle-Loue-Auvézère.
En 2017, Salagnac est rattachée à l'arrondissement de Nontron[7],[8].
Intercommunalité
En 2006, Salagnac rejoint la communauté de communes de Juillac-Loyre-Auvézère, intercommunalité du département de la Corrèze. Elle la quitte le pour rejoindre la communauté de communes Causses et Rivières en Périgord[9]. Celle-ci est dissoute le et ses communes — hormis Savignac-les-Églises qui rejoint Le Grand Périgueux — sont rattachées à la communauté de communes du Pays de Lanouaille qui la même année prend le nom de communauté de communes Isle-Loue-Auvézère en Périgord.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2011, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2014[10],[11].
Liste des maires

Instances judiciaires et administratives
Dans les domaines judiciaire et administratif, Salagnac relève[14] :
- du tribunal d'instance, du tribunal de grande instance, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, et du tribunal de commerce de Périgueux ;
- de la cour d'assises de la Dordogne ;
- de la cour d'appel, du tribunal administratif et de la cour administrative d'appel de Bordeaux.
Jumelages
Campagne-sur-Aude (France) depuis 2018[15]
Démographie
Les habitants de Salagnac se nomment les Salagnacois[16].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].
En 2017, la commune comptait 769 habitants[Note 1], en diminution de 9,74 % par rapport à 2012 (Dordogne : -0,67 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Économie
Emploi
En 2015[20], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 474 personnes, soit 59,3 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (79) a presque triplé par rapport à 2010 (27) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 16,7 %.
Établissements
Au , la commune compte vingt-six établissements[21], dont onze au niveau des commerces, transports ou services, onze relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, deux dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, un dans la construction, et un dans l'industrie[22].
Entreprises
Dans le secteur du BTP, parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, la société « LRB montage » (travaux de montage de structures métalliques), implantée à Salagnac, se classe en 34e position en termes de chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016, avec 3 476 k€[23].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Martin[24] a d'abord appartenu à l'abbaye de Tourtoirac avant d'être cédée à l'abbaye de Dalon en 1219[25]. En 1463, elle est affranchie et dépend de l'évêché de Limoges[25]. L'église actuelle, édifiée en grès[25], a été reconstruite au XIXe siècle[3] ; elle comporte un clocher-mur à une seule baie campanaire, une nef unique et un chevet plat[25].
- La cité de Clairvivre est labellisée patrimoine architectural du XXe siècle depuis 2011[26].
- Le château de Born, ou château de Bellegarde, où serait né au XIIe siècle le troubadour Bertran de Born, existait encore au XVIIIe siècle mais il n'en restait plus rien en 1974[27].
- Le château de la Renaudie, ou de las Reynaudias, date du XVIIe siècle[28].
L'église Saint-Martin. Son portail. Le monument aux morts. Le centre de rééducation professionnelle de Clairvivre.
Patrimoine naturel
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À l'est, la forêt domaniale de Born, une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 2 remarquable pour sa flore, se situe principalement sur les communes de Salagnac et de Saint-Mesmin[29],[30].
Personnalités liées à la commune
- Le troubadour Bertran de Born (v. 1140 - v. 1215) serait né au château de Born à Salagnac.
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Moreau, Clairvivre, une ville à la campagne, postface de Françoise Choay, Éditions du Linteau, 2002.
Articles connexes
Liens externes
- Établissement public départemental de Clairvivre
- Soins et secours à Clairvivre et dans la campagne environnante, 1939-1944, témoignages collectés et commentés en 2008 par quatre collégiens pour le Concours national de la Résistance et de la Déportation
- Salagnac sur le site de l'Institut géographique national (archive)
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
- Sur les anciens cadastres, ce ruisseau portait le nom de Dalon pour Salagnac et de ruisseau de l'Étang pour Génis.
- Patrick Ranoux, préface de René Pijassou, Atlas de la Dordogne-Périgord, Ouvrage publié à compte d'auteur, Speed impression, 1996, (ISBN 978-2-9501476-1-5), p. 19.
- Chantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des noms de lieux du Périgord, Éditions Fanlac, 2000, (ISBN 2-86577-215-2), p. 383-384.
- Le nom occitan des communes du Périgord sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le 9 avril 2014.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Légifrance, « Décret no 2014-218 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Dordogne », sur http://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le 11 juin 2015).
- [PDF] « Arrêté portant modification des limites territoriales des arrondissements de Bergerac, Nontron, Périgueux et Sarlat-la-Canéda du département de la Dordogne », Préfecture de la Dordogne, 30 décembre 2016.
- [PDF] Anciens et nouveaux arrondissements au 1er janvier 2017, Préfecture de la Dordogne, 4 janvier 2017.
- « Recueil des actes administratifs de l'État en Dordogne - Octobre 2012 - Arrêté préfectoral no 121058 du 4 octobre 2012, p. 10 »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site de la Préfecture de la Dordogne, consulté le 8 novembre 2012.
- Article L2121-2 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance, consulté le 26 février 2017.
- Résultats des élections municipales et communautaires 2014 sur le site du ministère de l'Intérieur, consulté le 26 février 2017.
- Union départementale des maires de la Dordogne, consultée le 1er septembre 2014.
- À Salagnac-Clairvivre, Sud Ouest édition Périgueux du 3 avril 2014, p. 20c.
- « Annuaire des juridictions d'une commune », sur le site du ministère de la Justice (consulté le 23 février 2017).
- Michel Pitout, « Campagne-sur-Aude, nouvelle jumelle », Sud Ouest édition Périgueux, 14 juin 2018, p. 22.
- Nom des habitants des communes françaises sur le site habitants.fr, consulté le 26 février 2017.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
- Dossier complet - Commune de Salagnac (24515) - Activités, emploi et chômage - tableaux EMP T2 et EMP T4 sur le site de l'Insee, consulté le 27 janvier 2019.
- « Établissement - Définition », sur Insee (consulté le 27 janvier 2019).
- Dossier complet - Commune de Salagnac (24515) - Établissements actifs par secteur d'activité - tableau CEN T1 sur le site de l'Insee, consulté le 27 janvier 2019.
- « BTP », Sud Ouest éco & entreprises édition Dordogne, novembre 2017, p. 37.
- Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884 : Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN 2-87624-125-0), p. 42.
- Salagnac : L'église Saint-Martin, notice du Pays d'art et d'histoire Vézère Ardoise, vue le 19 février 2017 sur le portail de l'église.
- Notice no EA24000004, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 juillet 2014.
- Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, éditions Sud Ouest, 1996, (ISBN 2-87901-221-X), p. 30, 45.
- Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, éditions Sud Ouest, 1996, (ISBN 2-87901-221-X), p. 234.
- [PDF] Forêt domaniale de Born sur le site de la DREAL Aquitaine, consulté le 23 février 2017.
- Carte de localisation de la forêt domaniale de Born sur le site de la DREAL Aquitaine, consulté le 23 février 2017. Pour accéder à la carte administrative, aller en bas à gauche dans le pavé « Légende » ; ouvrir « REFERENTIELS » ; décocher la couche « Photographie IGN ».
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