Sanaga-Maritime
La Sanaga-Maritime est un département du Cameroun situé dans la région du Littoral. Son chef-lieu est Édéa.
Sanaga-Maritime | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Littoral |
Préfecture | Édéa |
Démographie | |
Population | 167 661 hab. (2001) |
Densité | 18 hab./km2 |
Géographie | |
Superficie | 931 100 ha = 9 311 km2 |
Subdivisions | |
Arrondissements | 11 |
Communes | 11 |
Population
Le département de la Sanaga-Maritime est peuplé des populations autochtones Bakoko ou Elog Mpo'o (Yassoukou, Adiè, Ndonga, Yakalag, Bisso'o), Malimba, Pongo-Songo, Bonangasse et des Bassa mais aussi de plusieurs autres ethnies issues de l'ensemble du Cameroun.
Histoire
En 1957 des militants de l'UPC, confrontés à l'illégalité et à la répression, commencent à prendre le maquis en Sanaga-Maritime. La région propose un terrain plutôt favorable à la guérilla : peu de routes carrossables et une ligne de chemin de fer unique, ce qui rend difficile les manœuvres des troupes de l'administration coloniale française[1].
La guérilla s'organise tant bien que mal, avec ses « généraux » et ses « capitaines » à la tête de « régiments » (150-200 guérilleros) et « bataillons » (50 guérilleros). L'armement est très sommaire : quelques fusils et pistolets dérobés, mais essentiellement des machettes, gourdins, arcs et flèches[1].
Pour répondre à la rébellion, l'administration française met en place la ZOPAC, véritable « plan d'ensemble » destiné, selon les mots de responsables français, à « faire participer la population par tous les moyens à notre action », « dresser la population contre l'UPC », « organiser des patrouilles d'habitants pour compromettre les gens [...] collectivement », « recenser tous les chômeurs des villes afin de les emprisonner pour vagabondage ou les reconduire dans leur villages »,« épurer d'administration des éléments troubles », « utiliser à fond la propagande chuchotée », etc[1].
La création de « milice d'autodéfense » composées de villageois locaux est ordonnée par le commandement militaire français. Le général Lamberton fait savoir que « tout hameau dont la population attaquée ne se défendrait pas s'expose à des sanctions pouvant aller jusqu'à la déportation. » Certaines milices adoptent un comportement extrêmement violent, en particulier celles dirigées par Pierre Dimalla (ex dirigeant du parti pro-français Esocam) et Jacques Bidjocka (chef supérieur d'Eséka). Ce dernier reconnaitra avoir fait exécuter plus de 600 personnes, souvent jetées vivantes, des pierres attachées au coup, dans la Sanaga[1].
Organisation administrative
Le département est découpé en 11 arrondissements et/ou communes[2] :
Notes et références
- Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsita, KAMERUN !, La Découverte,
- Annuaire statistique du Cameroun. Recueil des séries d’informations statistiques sur les activités économiques, sociales, politiques et culturelles du pays jusqu’en 2013, édition 2013
Annexes
Sources
- Décret n°2007/115 du 13 avril 2007 et décret n°2007/117 du 24 avril 2007
Bibliographie
- Dictionnaire des villages de la Sanaga maritime, centre ORSTOM de Yaoundé, août 1969, 72 p.
Liens externes
- République du Cameroun. Institut national de la statistique, Annuaire statistique du Cameroun. Recueil des séries d’informations statistiques sur les activités économiques, sociales, politiques et culturelles du pays jusqu’en 2013, édition 2013
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