Sex and the City, le film

Sex and the City, le film (Sex and the City), ou Sexe à New York au Québec, est un film américain réalisé par Michael Patrick King, sorti le en Amérique du Nord, le en France et le en Belgique. Il s’agit de l’adaptation sur grand écran de la série télévisée Sex and the City.

Sex and the City, le film
Titre québécois Sexe à New York
Titre original Sex and the City
Réalisation Michael Patrick King
Scénario Michael Patrick King
Acteurs principaux
Sociétés de production HBO Films
Darren Star Productions
New Line Cinema
Pays d’origine États-Unis
Genre Comédie romantique
Durée 145 minutes
Sortie 2008

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

L'histoire se déroule quatre ans après les événements de la fin de la série.

Quatre ans ont passé... Carrie, Samantha, Charlotte et Miranda vivent toujours à New York et sont restées d'inséparables amies. Même si leurs folles années sont derrière elles, les quatre copines de "Sex & the City" continuent de parler haut et fort de ce qui les tracasse : les relations amoureuses. Carrière, amour, réussite, maternité, sexe ou encore engagement... toutes ont vécu une évolution capitale. Carrie vit enfin sa love story aux côtés de Mr Big, Charlotte élève sa fille avec son cher Harry, Miranda jongle entre Brady, Steve et sa carrière. Quant à Samantha, elle est toujours en couple avec le beau Smith. Mais, à New York, c'est toujours lorsque tout va bien qu'un orage éclate...

Fiche technique

Note : sauf mention contraire, les informations ci-dessous proviennent de l'Internet Movie Database.

Distribution

Source et légende : Version québécoise (V.Q.) sur Doublage Québec[3].

Production

Développement

Dans un premier temps, Kim Cattrall refuse de reprendre son rôle au cinéma.

Le dernier épisode de la série Sex and the City, Une Américaine à Paris - 2e partie, est diffusé aux États-Unis le 22 février 2004. Son producteur, Michael Patrick King, a déjà débuté l'écriture du scénario d'un film, qui reprendrait là où la série s'est arrêtée[4]. Dans ce premier projet, les quatre New-yorkaises se séparent et prennent des chemins différents[5]. Des discussions sont engagées avec les quatre actrices principales pour qu'elles reprennent leur rôle au cinéma[4]. En mai 2004, l'entourage de Kim Cattrall annonce qu'en l'absence script et de date de début de tournage, elle a accepté d'autres propositions. Selon la presse, la production lui aurait refusé ses exigences : un salaire égal à celui de Sarah Jessica Parker et approuver le script[6]. L'actrice évoque en 2008 son divorce médiatisé et des problèmes familiaux qui font qu'elle n'était « tout simplement pas prête à jouer ce rôle »[5]. Son refus met un terme provisoire au projet[7].

Le succès du Diable s'habille en Prada, durant l'été 2006, relance l'idée du film[8]. Sarah Jessica Parker commence alors des négociations avec HBO. À la fin de l'année, le PDG de la chaine, Chris Albrecht, contacte Kristin Davis, Cynthia Nixon et Kim Cattrall qui acceptent de reprendre leur rôle, puis Michael Patrick King. Celui-ci se penche à nouveau sur le scénario, et décide d'abandonner l'idée de chemins séparés[9]. En mars 2007, pendant seize jours, il s'enferme dans un petit hôtel du désert californien et finalise un script de 365 pages pour cinq heures de film[5]. Au total, l'écriture du script a pris sept mois[7]. Il choisit d'introduire un nouveau personnage, l'assistante de Carrie, pour apporter de la jeunesse et de la diversité (Louise est afro-américaine) au casting[9].

Alors que la préproduction doit débuter en juin, Chris Albrecht démissionne et HBO renonce à financer le film. Parker et John Melfi se tournent alors vers New Line Cinema, une autre filiale de Time Warner[9]. En juillet, New Line Cinema et HBO Films annoncent la conclusion d'un partenariat pour le film, réalisé par Michael Patrick King et produit par King, John Melfi, Darren Star et Sarah Jessica Parker. Dans la foulée, la participation des quatre principales actrices et de Chris Noth est confirmée. En septembre, Jennifer Hudson, récemment oscarisée, rejoint le casting pour interpréter l'assistante de Carrie[10]. Des invités sont annoncés pendant le tournage, à l'image du maire de New York, Michael Bloomberg, qui fait un caméo dans le film[11].

Tournage

Les actrices Cynthia Nixon et Kristin Davis lors de la première du film à Berlin.

Le tournage du film débute le 19 septembre 2007, dans le bâtiment de l'Académie des sciences de New York[12]. De nombreuses scènes sont tournées en extérieur, dans New York. Des journaux publient les lieux de tournage du film, attirant des milliers de spectateurs et paparazzis, avec leurs caméras et appareils photos. Il n'y avait que quelques assistants et deux policiers pour contenir la foule. Le régisseur parlait dans un mégaphone pour dire au public de se taire ou de se tenir à l'écart[13]. Le tournage de certaines scènes qui ne durent qu'une minute a pris plusieurs heures, à cause des badauds[7]. Certains ont comparé ce phénomène à la Beatlemania[13].

Chaque prise entrainait des spéculations sur l'intrigue du film et les relations derrière la caméra[7], notamment sur la tension entre Kim Cattrall et Sarah Jessica Parker[14]. Plusieurs éléments de l'intrigue, visibles, fuitent dans les médias : la robe de mariée de Carrie, la grossesse de Charlotte. Mais d'après King, « [les spectateurs] n'entendent vraiment pas les dialogues. Ils ne savent pas comment les personnages interagissent »[7]. Pour protéger l'intrigue, l'équipe fait courir la rumeur selon laquelle il s'agirait de scènes de rêve[9]. De plus, certains médias rapportent que de fausses scènes auraient été tournées pour maintenir le suspens[15].

Pour les scènes de la Fashion Week, Mercedes-Benz a fait construire et démonter des tentes à Bryant Park, en échange de placements publicitaires puisque la semaine de la mode n'avait pas encore commencé. La plupart des scènes d'intérieur sont tournées aux Studios Silvercup, comme à l'époque de la série. Le tournage s'achève le 15 janvier 2008, après 69 jours de travail[13].

Costumes

Bande originale

Sortie et accueil

Promotion et sortie

Box-office

Le film est un succès commercial, rapportant 415 253 641 $ au box-office mondial, dont 152 647 258 $ aux États-Unis et au Canada, pour un budget d'environ 65 millions de dollars[1]. Au niveau mondial, il s'agit du 11e plus gros succès commercial de l'année 2008[16]. Aux États-Unis, le film rapporte plus de 55 millions de dollars le week-end de sa sortie, prenant la tête du box-office américain. Il réalise ainsi le meilleur démarrage de l'histoire pour une comédie romantique[17], pour un film « rated R » et pour un film dont le casting principal n'est composé que de femmes (sans tenir compte de l'inflation)[18]. En France, Sex and the City, le film se classe deuxième au box-office, derrière Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal, les deux semaines suivant sa sortie[19]. Au total, le film réalise 1 993 359 entrées en France, 316 669 en Belgique, 292 303 au Québec et 249 613 en Suisse[20].

Voici un tableau résumant les principaux résultats enregistrés au box-office par le film[21] :

Box-office mondial par pays du film Sex and the City (par ordre décroissant)
Pays Box-office Pays Box-office
+ 152 647 258 $ Pays-Bas 6 224 150 $
Royaume-Uni 52 276 151 $ Suède 6 190 774 $
Allemagne 27 111 878 $ Corée du Sud 5 751 305 $
Australie 25 778 763 $ Norvège 5 372 362 $
France 18 069 194 $ Finlande 4 810 218 $
Japon 16 692 762 $ Brésil 4 332 760 $
Italie 10 435 358 $ Autriche 3 512 306 $
Espagne 9 740 001 $ Suisse 3 594 214 $
Russie 9 015 691 $ Mexique 3 480 182 $
Danemark 6 419 548 $ Belgique 3 366 788 $

Accueil critique

L'actrice principale Sarah Jessica Parker, ici en juin 2003.

Le film a été accueilli de manière mitigée par la critique. Il recueille 50 % d'avis favorables avec un score moyen de 5.510, sur la base de 175 critiques collectées par le site Rotten Tomatoes[22]. Sur le site Metacritic, il obtient un score de 53100, sur la base de 38 critiques collectées, indiquant des critiques mitigées ou moyennes[23]. Sur AlloCiné, il reçoit un score de 35, sur la base de 18 critiques de presse francophones[24]. Plusieurs médias vont jusqu'à classer Sex and the City, le film parmi les pires de l'année 2008, à l'image du Times, du Daily Telegraph ou du New York Observer[25],[26],[27]. De l'avis général, comme le rapporte le site Rotten Tomatoes, « Sex and the City s'essouffle dans son passage au grand écran, mais ravira les fans de la série »[22].

Pour Genevieve Koski de l'A.V. Club, « Michael Patrick King […] a façonné un film taillé sur mesure pour les fans ». Il s'agit d'une « lettre d'amour pailletée » destinée aux fans de la série. De ce fait, les spectateurs, qu'ils aient une opinion positive ou négative de la série, ne devraient pas changer d'avis[28]. Comme le résume William Thomas du magazine Empire « si vous êtes immunisé aux charmes de Carrie et compagnie, [le film] ne va pas faire grand chose pour vous convertir »[29].

Selon Gilles Médioni de L'Express « les répliques sont toujours aussi tordantes et torrides, les images, dignes du magazine Vogue »[30]. Sébastien Poirier de Canoë prédit « vous rirez beaucoup dans ce film »[31]. Cécile Mury de Télérama regrette que « les anecdotes sexuelles les plus drôles, les plus osées [aient] été soigneusement zappées », malgré cela elle trouve le film « toujours savoureux »[32].

Certains critiques notent le « manque d'habileté et de nuance » de Sex and the City, le film[28]. D'autres lui reprochent sa « longueur excessive », en particulier la partie se déroulant Mexique[31]. « Le film fonctionne davantage comme un épisode télévisé de longue durée qu'un film totalement abouti », selon Genevieve Koski[28]. Gilles Médioni remarque lui aussi que « le scénario traverse, comme les quatre New-Yorkaises, de grosses vagues de dépressions »[30]. Dans ce film, dont le public visé est principalement féminin ou homosexuel[33], Manohla Dargis du New York Times regrette que les personnages masculins « restent là à ne rien faire, à sourire ou se déshabiller »[34].

Le film se voit également reprocher le placement de produit permanent. Gilles Renault de Libération parle d'un « giga spot publicitaire »[35]. Pour Richard Corliss du Time, « comme dans les magazines de mode, il est impossible de différencier l'éditorial de la publicité. On ne peut pas dire où s'achève la scène et où commence le placement de produit ». Il prend comme exemple l'amitié de Carrie avec son assistante, bâtie sur le don d'un sac à main Louis Vuitton[33]. D'après Claudia Puig de USA Today, « les presque deux heures et demie du film sont bourrées d'images de changement de garde-robe ce qui pourrait soumettre à rude épreuve les nerfs, même des fashionistas pures et dures »[36]. En 2013, l'actrice Cynthia Nixon, qui interprète Miranda dans le film et la série, avoue être mal à l'aise avec l'aspect matérialiste du film. Elle se rappelle sa gêne à une avant-première où le public a applaudi le dressing que Mr Big fait construire pour Carrie, s'interrogeant : « Est-ce que les femmes du public considèrent ça comme le vrai amour ? Un homme qui a assez d'argent pour vous acheter un dressing ? »[37].

Distinctions

Cérémonie Catégorie ou prix Nommé(s) Résultat
Golden Trailer Awards 2008 Meilleure affiche d'un blockbuster de l'été Sex and the City, le film Nomination
MTV Movie Awards 2008 Meilleur film de l'été Sex and the City, le film Nomination
National Movie Awards 2008 Meilleure comédie Sex and the City, le film Nomination
Meilleure actrice Sarah Jessica Parker Nomination
Satellite Awards 2008 Meilleurs costumes Patricia Field Nomination
Teen Choice Awards 2008 Meilleure actrice dans une comédie Sarah Jessica Parker Nomination
Meilleur film pour filles[N 4] Sex and the City, le film Nomination
BET Awards 2009 Meilleure actrice Jennifer Hudson Nomination
BMI Film and TV Awards 2009 BMI Film Music Awards Aaron Zigman Lauréat
Costume Designers Guild Awards 2009 Film contemporain Patricia Field Nomination
People's Choice Awards 2009 Meilleure distribution Sarah Jessica Parker, Kim Cattrall, Kristin Davis, Cynthia Nixon et Chris Noth Nomination
Meilleure chanson d'une bande originale Labels or Love (en) de Fergie Nomination

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Le titre original du film est Sex and the City, mais il est sorti en DVD aux États-Unis sous le nom de Sex and the City: The Movie.
  2. Le R signifie que les mineurs (17 ans ou moins) doivent être accompagnés pour pouvoir assister à la projection du film.
  3. Au Québec, la projection du film est déconseillée aux mineurs de moins de 13 ans.
  4. En anglais, Choice Movie: Chick Flick

Références

  1. (en) « Sex and the City (2008) », Box Office Mojo (consulté le 6 octobre 2013).
  2. « Visa et Classification : Sex and the City », sur Centre national du cinéma et de l'image animée (consulté le 6 octobre 2013).
  3. « Fiche du doublage québécois du film » sur Doublage Québec, consulté le 22 novembre 2014
  4. (en) Steve Gorman, « 'Sex and the City' May Get Big-Screen Treatment », The Washington Post, (lire en ligne)
  5. Marie-Joëlle Parent, « Sex and the City : Urbain, branché et sexy », sur Canoë, (consulté le 11 octobre 2013).
  6. (en) Associated Press, « Cattrall declines 'Sex and the City' film », USA Today, (lire en ligne)
  7. (en) Melena Ryzil, « More ‘Sex,’ and the City Is Happy About It », The New York Times, (lire en ligne)
  8. (en) « Sex and the City movie planned », The Age, (lire en ligne)
  9. (en) Missy Schwartz, « 'Sex and the City': Secrets from the Movie Set », Entertainment Weekly, (lire en ligne)
  10. (en) Dave McNary, « Jennifer Hudson moves to ‘City’ », Variety, (lire en ligne)
  11. Agence France-Presse, « Michael Bloomberg dans le film Sex and the City », La Presse, (lire en ligne)
  12. (en) Patrick Huguenin, « Filming begins on 'Sex and the City' movie », New York Daily News, (lire en ligne)
  13. (en) Randee Dawn, « "Sex and the City" filming is spectacle in N.Y », Reuters, (lire en ligne)
  14. (en) « Stress and the City: Feuding between actresses threatens to halt filming », Daily Mail, (lire en ligne)
  15. (en) « Sex and the City: The Movie producers film fake scenes to prevent plot spoilers », sur Marie Claire UK (consulté le 11 octobre 2013).
  16. (en) « 2008 Yearly Box Office Results », Box Office Mojo (consulté le 6 octobre 2013).
  17. (en) Josh Friedman, « 'Sex' is a big hit among women », Los Angeles Times, (lire en ligne).
  18. (en) Michael Cieply et Bill Carter, « ‘Sex and the City’ Leads Weekend Box Office », The New York Times, (lire en ligne).
  19. « Box-office France : Indiana Jones s'accroche », sur Pure Ciné, (consulté le 6 octobre 2013).
  20. « Sex and the City », sur Base de données Lumière (consulté le 6 octobre 2013).
  21. (en) « Sex and the City (2008) - International Box Office Results », Box Office Mojo (consulté le 6 octobre 2013).
  22. (en) « Sex and the City (2008) », sur Rotten Tomatoes (consulté le 7 octobre 2013).
  23. (en) « Sex and the City », sur Metacritic (consulté le 7 octobre 2013).
  24. « Critiques Presse pour le film Sex and the City - le film », sur AlloCiné (consulté le 7 octobre 2013).
  25. (en) Anushka Asthana, « The 100 Worst Movies of 2008 », The Times, (lire en ligne)
  26. (en) Sukhdev Sandhu et Tim Robey, « Worst films of the year 2008 », The Daily Telegraph, (lire en ligne)
  27. (en) Rex Reed, « The 10 Worst Films of 2008 », The New York Observer, (lire en ligne)
  28. (en) Genevieve Koski, « Sex And The City: Movie Review », The A.V. Club, (lire en ligne)
  29. (en) William Thomas, « Sex And The City: The Movie », sur Empire (consulté le 11 octobre 2013).
  30. Gilles Médioni, « Sex and the City. Le film », L'Express, (lire en ligne)
  31. Sébastien Poirier, « Notre critique : Sex and the City », sur Canoë, (consulté le 11 octobre 2013).
  32. Cécile Mury, « Sex and the City : le film (2008) - Critique », Télérama, (lire en ligne)
  33. (en) Richard Corliss, « Sex and the City: Kinda Into You », Time, (lire en ligne)
  34. (en) Manohla Dargis, « The Girls Are Back in Town », The New York Times, (lire en ligne)
  35. Gilles Renault, « « Sex and the City, le film », mauvais coup », Libération, (lire en ligne)
  36. (en) Claudia Puig, « 'Sex and the City' feels as familiar as a favorite shoe », USA Today, (lire en ligne)
  37. « Sex and the City : Cynthia Nixon "désespérée" par une scène du premier film », sur PureMédias, (consulté le 11 octobre 2013).
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