Valerio Zurlini
Valerio Zurlini, né le à Bologne et mort le à Vérone, est un cinéaste italien, à la fois scénariste et réalisateur.

Naissance |
Bologne, Italie |
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Nationalité |
![]() |
Décès |
Vérone, Italie |
Profession | Réalisateur, scénariste |
Films notables |
La Fille à la valise Journal intime Le Désert des Tartares |
Biographie
Après des études en droit et histoire de l'art, Valerio Zurlini s’oriente vers le cinéma et tourne de 1948 à 1955 une quinzaine de courts métrages documentaires. Il réalise son premier long métrage, Les Jeunes Filles de San Frediano, en 1955, une comédie dramatique adaptée du roman de Vasco Pratolini[1].
En 1957, il écrit le scénario de Guendalina que tournera finalement Alberto Lattuada. Viennent ensuite Été violent, en 1959 ; puis La Fille à la valise, en 1960, avec Claudia Cardinale et Jacques Perrin qui obtient un succès critique et public[1].
En 1962, il tourne Journal intime avec Marcello Mastroianni et Jacques Perrin également inspiré d'un roman de Vasco Pratolini, Cronaca familiare, pour lequel il obtient le Lion d'or à Venise.
Dans ces trois films, Valerio Zurlini peint avec sensibilité l'effusion amoureuse et le désespoir existentiel d'êtres conscients des difficultés sociologico-politiques dans lesquelles ils évoluent. La force de Zurlini est de communiquer aux paysages et à l'espace le malaise intérieur de ses protagonistes.
C'est, en particulier, le cas dans Été violent, avec Jean-Louis Trintignant, Eleonora Rossi Drago, Jacqueline Sassard et Enrico Maria Salerno, qui rappelle en maints endroits l'émouvant Jardin des Finzi-Contini que Zurlini, en froid avec les producteurs, ne réalisa pas, et qui fut en définitive l'œuvre de Vittorio De Sica[1].
Il met ensuite en scène des films moins aboutis comme Des filles pour l'armée, en 1965, ou Black Jésus, assis à sa droite, en 1968, avant de retrouver le succès en 1972 avec Le Professeur (Prima notte di quiete) avec Alain Delon, Sonia Petrovna et Léa Massari[2].
Son œuvre la plus forte est peut-être la fidèle adaptation, écrite par André-Georges Brunelin, du roman de Dino Buzzati, Le Désert des Tartares, en 1976, dans les décors remarquables de la citadelle de Bam (Iran) et avec une distribution internationale prestigieuse : Vittorio Gassman, Giuliano Gemma, Philippe Noiret, Jacques Perrin, Laurent Terzieff, Fernando Rey, Jean-Louis Trintignant, Max von Sydow, Helmut Griem, Francisco Rabal et, pour la musique, Ennio Morricone[1].
Valerio Zurlini est mort à Vérone le [3]. Dans le documentaire Trintignant l'Italien, Jean-Louis Trintignant mentionne qu'il se serait suicidé.
Filmographie
- 1944 : Sorrida prego (court métrage)
- 1949 : Racconto del quartiere (court métrage)
- 1949 : Favola del cappello (court métrage)
- 1950 : Pugilatori (court métrage)
- 1950 : Miniature (court métrage)
- 1951 : Il Blues della domenica sera (court métrage)
- 1952 : La Stazione (court métrage)
- 1952 : Soldati in città (court métrage)
- 1952 : Il Mercato delle facce (court métrage)
- 1955 : Les Jeunes Filles de San Frediano (Le ragazze di San Frediano)
- 1959 : Été violent (Estate violenta)
- 1961 : La Fille à la valise (La ragazza con la valigia)
- 1962 : Journal intime (Cronaca familiare)
- 1963 : Il Paradiso all'ombre delle spade (court métrage)
- 1965 : Des filles pour l'armée (Le soldatesse)
- 1968 : Assis à sa droite (Seduto alla sua destra)
- 1969 : Quand, comment et avec qui ? (Come, quando, perché) d'Antonio Pietrangeli. Valerio Zurlini achève le tournage après la mort accidentelle de son confrère[Note 1]
- 1972 : Le Professeur (La prima notte di quiete)
- 1976 : Le Désert des Tartares (Il deserto dei Tartari )
Distinctions
- 1962 : Lion d'or pour Journal intime
- 1965 : Prix spécial d'argent au Festival international du film de Moscou pour Des filles pour l'armée
- 1977 : Ruban d'argent du meilleur réalisateur pour Le Désert des Tartares
- 1977 : David di Donatello du meilleur réalisateur pour Le Désert des Tartares
Notes et références
Notes
- Antonio Pietrangeli s'est noyé durant le tournage.
Références
- (it) Francesco Zippel, « ZURLINI, Valerio in "Enciclopedia del Cinema" », sur treccani.it, (consulté le 24 février 2018).
- (it) « Le lacrime squisite di Valerio Zurlini », sur RadioEmiliaRomagna (consulté le 24 février 2018).
- (en) « Zurlini Valerio: Biography », sur web.archive.org (consulté le 24 février 2018).
Voir aussi
Bibliographie
(it) Meris Nicoletto, Valerio Zurlini, il rifiuto del compromesso, Alessandria, Falsopiano, coll. « Cinema », (ISBN 978-8889782743, lire en ligne)
Liens externes
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- Bibliothèque nationale d’Espagne
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Base de bibliothèque norvégienne
- Bibliothèque nationale tchèque
- WorldCat
- (en) Valerio Zurlini sur l’Internet Movie Database
- (it) « Zurlini, Valerio nell'Enciclopedia Treccani », sur treccani.it (consulté le 24 février 2018).
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